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ARCHIVES
GÉNÉALOGIQUES ET HISTORIQUES
DE LA
NOBLESSE DE FRANCE,
OU
RECUEIL DE PREUVES,
MÉMOIRES ET NOTICES GÉNÉALOOIQUES^
Servant à constater rorigiae, la filiation , Ici atliaucHS et les illastratioos religieuses, civiles ei
militaires des auciennes maisons rt fomiltes nobles du royaume ,
AVEC Là COLLECTIOW DBS NOBILIAIRErciNÉRAUX DES PROVINCES DE FRàlfCI ;.
Publiées par M. LAINE.
TOME SEPTIEME.
A PARIS,
CHEZ L'AUTEUR, RUE TARANNE, lo.
MDCCXXLI.
\L \ 0 *] -^ Il Digi ized by GoOglC
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TABLE
DES MAISONS ET FAMILLES
D ÂLBiGMAc, en Rouergue, Languedoc, etc.
d'Apchieii ( comtes ), voyez de la Toua d* Auvergne.
Aynard, en Dauphiné, voyez de Montbtnakd.
B.
DE Beauvillb, voyez deBrunet Castelveks.
DE Benoistdela FaiTjBiAREDE, en Languedoc.
DU Bois DES Arpestis , en Dpnois et en Touraine, voyez
DU Bois DBS Cours.
nu Rois des Cours, au Perche , au Maine cl en Nivernais.
DU Bois-RouyRAY,au Perche et en Beauce, voyez du Bois
DES Cours.
DE RoissoN ( seigneurs ) , voyez .de Moreton de Cha-
BRILLAN.
«e BouiLLOf? ( ducs)^ voyez de la Tour d'Auvergne.
DE Brazais ( barons ), voyez du Hamel.
DR Breuil ( rico/«tei ), voyez DU Hamel.
DE Brunetde Castelpers, en Rouergue, Agénaiset Lan-
guedoc.
C.
DE Caligny( mar^iii^), voyez Hur.
de Castelnau( Wcomt^tf) voyez d'Albignac.
DE Castelpers ( barons )^ voyez dbBrumet.
* Voir à la fin du volume ]a Table générale des noms cités dan»
les généalogies ci dans le Nobiliaire d' Auvergne,
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2 PREMIERE TABLE.
DE Chabrillan ( marquis et comtes ), voyez de Moreton.
DÉ Chevrières ( marquis)^ voyez delà Croix.
DE LA Gisternette ( seigHêurs ) y voyez de Benozst de la
Prunarede.
DE Clérieux { marquis ) , voyez de la Croix de Che-
vrières.
DE COMBLIZY ( vicomtCS ), VOyCZ LlGNAUD DE LuSSAG.
DE Creissel (i;icomto^)^ voyez d'Albignag.
DE LA Croix de Chevrières^ en Dauphiné.
DB Cruywinghen ( baroits ), voyez Hue de Caligny.
D.
DE DoMÈiîE (anciens seigneurs) en DdM\Ai\\\éj y O'jQz de
MOWTEYNARD.
E.
Eynard, en Dauphiné, voyez de Monteykard^
F.
de y KyiEVi^s {seigneurs ) voyez du Bois dés Coors.
G.
DE GiERE ( seigneurs ) voyez de Monteynard.
GuiGUEs DR Moreton de Chabrillan, en Dauphiné, voyez
DE Moreton de Chabrillan.
H.
DU Hamel, en Normandie et en Champagne.
Hue de Caligny, en Normandie.
L.
DE LiAUGous {seigneurs ), voyez de Mostuejouls.
LiGNAUD^ marquis de Lussag, en Berry , Poitou, Angou-
mois et Basse-Marche , etc.
DE Lussaudière, ( seigneurs ), voyez Pandin.
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PREMIÈRE TABLE. 3
M.
DK Li Màisonfort {niarquis), voyez du Bois des Cours.
DE MiRGiED (seigneurs)^ voyez de Montbynabd.
DU Mein {seigneurs) y voyez de Moreton de Ghabrillàn.
de Moateynard^ en Daupbiné et en Languedoc.
DE MoNTFRiN {murquis) , voyez de Monteth a.rd.
DE MosTUEJOuLs, en Rouergue.
N.
DE Nàrgillag ( comtes) j voyez Pandiw.
0.
D Ornàcieu:x {marquis)y voyez de la Croix de Chevrieres.
P.
DE Panât (vicomtes)^ vgyezoE Brunet de Castelpers.
I'audi», en Poitou, Saintonge, Languedoc » etc.
DE Pierrelatte ( seigneuî's), voyez de Morbton de Cha-
BRILLAN.
DB PisANÇON (marquis)^ voyez de la Croix de Chevrieres.
DE LA Pruharbde {marquis\ voyez de Benoist.
R.
DE RoQUEViBiLLE {barons)^ voyez de Mostuejouls.
ou RTS*CHAuvBRON(&aron^), voyez Lignauo de Lussag.
S.
DE Saint-Cosme (seigneurs)^ voyez du Bois des Cours.
DB Saint-Gbrvais (marquis), voyez d'Albignag.
DB Saint-Htpolitb (seigneurs), voyez Pan dut.
DE Saint-Yallier ( comtes ) , voyez de la Croix db Ghb-
VRIERBa.
DE Satye ( comtes), voyez de la Croix de Chevrieres.
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PREMIERE TABLE.
DE Theys ( anciens seigneurs)^ voyez de Monïeyward.
DE ToNNAY -Boutonne [barons) ^ voyez PajSdin.
uE LA Tour d'Auvergne et de i.a TouR-SAiNf-PiULET.
DU Triadou {marquis)^y voyez d'Albignac.
de Tu renne {yicomtes\ voyez^E i.a Tour d'Auvergne.
V.
DE Villeneuve ( barons et marquis)^ voyez db Brunet de
Càstelpers.
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d'albignag,
Seigneurs d âlbigh Ac y db Moutlebous , db Fraxin,
d'Alayrac, de Peïrelau, de Vayran, de Caflcc^
DE MONTAL , D£ NlVOLIES , baVOnS DE BaZILLAC ;
seigneurs marquis du Tbiadou et de Saiwt-Ger-
VAIS , vicomtes de Crbissel et de Castelnau , cotn--
tes d'Âlbignag ; seigneurs barons d' Arre , de Mait-
DAGouT, etc., enRouerguep en Gévaudan^en Lan-
guedoc et en Guienne.
Aimis : D'azur j à 5 pommes de pin d'or ;
au chef du même, — — -
Couronne de marquis.
Supports : deux griffons.
La maison d ALBIGNAC, d'origine de chevalerie, a
pris son nom de la terre SAlbignacoM ô^Albinhac (1)
(I) De Albignaco ou dç AlbinhacOy dans les titres en latin. La
1
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2 D ALBIGNAC.
3ituée à une lieue de Mur-de-Barrès, en Rouergue, non
loin des confins de la haute Auvergne (1). Elle réunit
à une ancienneté de sept siècles, de belles alliances et
de nombreux services militaires.
Pierre d'âlbigkag, chevalier, fut témoin avec Vi-
vian de Versols, Vivian et Deodat Porcelliy aussi che-
valiers , Bérenger de Peyre et Guillaume Adhémar ,
tous du château de Genciac, d^une charte donnée en
1 t48parGuillaumeRebaf deCastIus, portant confirma-
tion du don qu'il avait fait aux religieux de Silvanès de
la dime de la paroisse de Saint-Jean de Genciac. {Cart. de
t abbaye dé ISilvanès ^ 1. 1, p. 150). Le même Pierre
d'Albignac intervint dans une charte de rannée 1158,
avec Raimond de Versols, pour attester que Vivian de
Versols avait donné aux moines de Silvanès deux mas si-
tués à Fayet, dont sa veuve, nommée Florence, s'était
mise en possession. Cette dame se dessaisit de ces deux
mas et en confirjna la donation d'après cette enquéfe où
furent aussi entendus Bernard de Roger , Guillaume
de Peyre et Bernard-Begon de Prohencoux (/rf., 1. 1,
p. 287). • ^
Pons et Hugues d'A^igi^ac se trouvant au château
de Cadars, en Rouergue, furent témoins, le 7 août 1 227,
à une charte de Fizas de Cadars , portant donation
aux religieux de Bonneçombe, de tout ce qu'il possé-
dait à la Ribalderie ÇRec. de Dont^ titres de T abbaye
de Bonneçombe , t. n^ fol. 10.)
Au commencement du xiv* siècle, cette famille
était divisée en^ plusieurs branches établies dans les
première orthographe a définitÎTement prévalu dans les actes de
famille, mais les cartes et lès dictionnaires géographiques écrivent
encore Alhinhac en désignant le lieu. ,
(l) n y a une autre terre à^Albignac dans le BasLimosin à a
lieuedet demie deBriyes. Elle ëtait possëdëe, en 1394, par Geof-
froi âiAlhignac^ damoiseau, frère de Guillaume d'Albignac, Ma-
rie à'Albigiuic, fille de Geoffroi et d'Imberge, ëpousa, le samedi
(^5 septend)re), après la Saint Mathieu 1 801 , Auger de Matanont^
auquel elle porta tous les biens de son père. Cette famille est éteinte
depuis longtemps, et Waroquier a eu tort de la confondre avec
celte des anciens seigneurs a Albinbac en Rouergue.
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DALBIGNAG.
châteaux d'Alb^aac, de Castelnau de Levezou et de
Mostuejouls.
Adhémar d'Albi&itac, damoisçau ^Bernard» seigneur
SAIbignac , ^û frère aîné, et Blanche à'Albignac^
leur sœur, firent donation à l^glise de Saint*Sernin de
Toulouse^ des biens tenus en fief que les clercs d'i-
celle avaient acquis de leurs parents {de omni génère
nostPù)* Cette charte sans date est de la fin du xni*
siècle. Adhémar ne vivait plus le 26 février 1318. Il
avait eu, entre autres enfants :
Pons d'Albiosâc, dainoisejau^ qui fit hommage-Uge,
le 26 février 1318 {y. sl)j à noble et puissant homme
Giraud Adhémar, seigneur des châteaux et baronnies
de Grigtiap et d^Àps^ et reconnut tenir de lui, ainsi
que ses prédéeessettr$ avaient tenu de ceux dudit sei-
gneur dancienneté {ab antiquô)^ tout ce au il possé-
dait dans le château d'Albignae et son manaement, et
reconnut aussi tenir en fief tout oe qu'il avait dans le
château^ mandettieat et territoire d'Aps (au diocèse de
Viviers)^ excepté un fief qu'il tenait de Bertrand du
TeiK Cet acte fut passé dans la forteresse du château
d'Âps, en présence de noble Baudouin d'Ussel et de
Guillaume de Roche-Sauve, damoiseau , et reçu par
Pierre de Chapus^ notaire eâ Yivarais.
La postérité de Pons d'Albignac s'est continuée
pendant plus d'un siècle. Adhémar d'Aubignâg , l'un
de ses descendatitSy fit un semblable hommage à Guyot
Adhémar, baron d'Aps, le 9 mai 1417.
Antoine n Albighag, appartenant à la même bran*
che, fut présent avec Antoine Adhémar, bâtard de
Grignân, à une transaction passée au château de Mas-
. silhu^gues, le 29 août 1435^ entre Louis de Taulignan^
chevalier, baron de Barres et d'Aleyrac, et Louis de
Peyre, baron de Pierrefort et de Gastries (Pithon-Curt.
Histé de la Noblesse du comté Fenaissin, t. in,
p. 368).
Bertrand i>'Ai.big]iac, damoiseau, fut présent à la
promulgation des statuts de l'église de Yabres, par
l'évêque Pierre l*', le 13 des calendes de juillet 1320
{Rec.de Doat.y t. gxlviii^ fol. 138^ 139).
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4 D ÀLBIGNÀb.
On trouve encore plusieurs sujets dont on ne con-*
nait pas la jonction, et entre autres :
Reginon d^Albign Ac , qu*on voit faire montre , en
1387, parmi les écuyers de Bernard d'Armagnac , fils
de Jean , comte de Rodei j
Bermond d Albignag , damoiseau du château, de
' Castelnau de Levezou, auquel son cousin Jean-Deodat
d'Albignac, damoiseau, seigneur de Gomiès, vendit un
mas situé dans la mouvance du même château , par
acte de Tannée 1350, reçu par P. Rossaldi, notaire
de Castelnau de Levezou. De ce Bermond parait être
descendu :
Astorg d*Albigkac, co-seigneur de Castelnau de Le-
vezou , qualifié noble et puissant homme. Il épousa
Hélène de Mellety qui veuve de lui, épousa en secon-
des noces Jean de Prudhomme, damoiseau. Elle
avait eu de son premier mari :
Bertrand d' Albignag, institué héritier d'Hélène do
Mellet, sa mère, conjointement avec Pierre de Prud-
homme, fils du second lit de cette dame, par son tes-
tament du 10 mai 1414.
On trouve ensuite :
Bernard D Albignag, seigneur des Barbuts, au dio-
cèse de Nismes, dont la fille, Isabeau d Albignac^ fut
mariée, le 31 janvier 1531^ tivec Durand Bringuier^
seigneur des Barbuts et co-seigneur de Lionne ^
Hugues d' Albignag, religieux de Tabbaye de Con-
ques.. 11 fut prieur de l'abbaye de Ciaparrous, audio-
oèse de Pampelune. Ayant. resigné ce bénéfice en fa-
veur d*un aragonais, sans le consentement de Cathe-
rine de Foix, reine de Navarre, cette princesse écrivit,
le 24 novembre 1484 , à fabbé de Conques, pour le
prier de pourvoir de ce bénéfice Gui Arnaud a Aran-
ceta, quelle avait présenté. Il parait que Hugues
d'Albignac mourut en possession de son prieuré vers
la fin de la même année , car la reine renouvela sa
demande après sa mort, le 28 mars 1485, f Titres en
idiome béarnais, abbaye de Conques ^ t. n, fol. 271,
276.)
Aimeric p' Albignag, camérier du monastère de
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DALfilGJ^ÀC. 5
Sainte-Eninûe, au diocèse de Mende. Il fut témoin,
le 28 janvier 1499 {v. st.y^ au contrat de mariage de
Claude de Malbose, seigneur de Mirai, avec Amphelise
de Gabriac. {Titres de la maison de Malbosc.)
Plusieurs branches de la maison d'Albignac se sont
continuées jusqu^à nos jours. La principale, celle des
marquis et comtes du Triadou, comtes d'Albignac
de Montai et de Castelnau, a Sait ses preuves de
cour en 1772, et justifié d'une filiation non inter-
rompue depuis :
I. Pierre d' Albigitac, P' du nom, seigneur de Comiès,
de Montlebous, de Fraxin et d'Alayrac , marié, vers
1310, avec noble Catherine de Càstelboug, de la- »« CisTiL.«i:e :
quelle il' eut, entre autres enfants :
II. Jean Deodat d'Albignàg , damoiseau , seigneur
des mêmes terres. Il fut témoin, le 3 juillet 1339, avec
Jeaa d'Arpajon, vicomte de Lautrec, seigneur de Cal-
mont de Plancage et de Gastelnau de Levezou , Rai*
mond de Boquefeuil , seigneur cle Salmiech, Gui de
Vialard , Gui d'Aigueperse, Claude de Périgord ^
Jaume de Ségur, etc., tous chevaliers^ à un accord passé
entre le roi Philippe de Valois et Geraud, par la grâce
de Dieu vicomte de Fezensaguet, au sujet du péage
du vieux pont de la. ville de Milhau {Archives de
thôtel consulaire de cette ville)^ Jean->-Deodat d'Albi-
^nac habitait au château de Mostuejouls, au diocèse
de Rodez, lorsqu'il épousa, par contrat du 12 janvier
1365 {v. st.)^ passé dans la ville de Florac, au diocèse
de Mende, devant Jean Lequepeis, clerc public du
château de Sévèrac, Justine de Rocheblave, fille de nERotnHUTE:
noble Louis de Rocheblave, seigneur du château de^^^H^X/dlr"***'
Rocheblave au diocèse de Mende, et de feu noble Marie
de Carbonnières. Elle'eut en dot 700 livres tournois et
sept habillements de iloces fourrés» Jean-Deodat fit
M)n testament au château de Mostuejouls , le 4 mai
1380, devant Raimond Imbert, clerc, notaire public
du lieu d'Aguessac, Il prescrivit sa sépulture en Téglise
de Saint-Pierre de Mostuejouls, au tombeau des feus .
seigneurs ses géniteurs et parents. Il y nomme ses.
deux fils :
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6 D ALBIGNÂC.
I<» Astorg, dont Particle suit :
2° Aimerîc. d^Albignac, auqud son père légua 100 moutons
d'or.
IIL Astorg D Albiobfâc , damoiseau du château de
Mostuejouls, puis chevalier, institué héritier universel
de sou père le 4 mai 1380, assista comme témoin à
un acte passé au château de Yezins, au diocèse de
Rodez, le 3 avril 1404, «devant Pierre du Pont, derc
du lieu de Bozène, notaire royal, par lequel Vesian^
seigneur de Yezins, damoiseau, donna quittance de la
dot de Cebelie ou Sybille de Mostuejouls , sa femme,
à Gui^ seigneur des châteaux de Mostuejoub et de
Liaucous, son beau-frère {sçrorius). Il est nommé dans
l'acte d'une vente d'héritages situés dans la mouvance
du château de Mostuejouls et confrontant cum terris
dotalibus nobilis Astorgii de Albinhaco domicellij
faite par Déodat Daguâ, originaire du château de
Mostuejouls, à Jean^Revelhon, prêtre du même châ-r
teau ; cet acte, reçu par Yesian de Born, notaire public
de Tautorité impériale et de celle du seigneur de
Mostuejouls en toutes les terres de sa juridiction , le
10 mai 1431. Astorg d'Albignac est rappelé avec la
qualité de ^mmu^ (chevalier) dans le testament de
Bertrand, son fils, de Tannée 1450, Il en avait eu
deux, outre deux filles :
I ^ Gui d^Albîgnao, damoiseau du ohâteau de Mostuejouls ,
mentionné diéins des actesdes 2 6 novembre 1 4 S8 , 1 S novembre
4441,38 maislUS, 8 avril 1446,19 avril 1468 etc. Davait
ëpousë noble Almo'û de la Roche , laquelle fit son testament
le 3 janvier 1469 (a;, st, ), en sa maison sise au château de
Mostuejouls, devant Jean de Born, notaire, et demanda à
être inhumëe dans Féglise paroissiale de Saint-Pierre de
Mostuejouls, an tombeau des parents de son mari, dont elle
avait eu quatre filles :
A. Aptoinette d'Albignac, mariée, en t468| avec no^
ble Pierre de Fraxin . Sa mère Finstitua son héri-
tière universelle ;
B. Jeanne d'Albignac, mariée avec Jean de MaiUaç^
seigneur d'Albizac ;
C. Barrane d^Albignac \
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D. Soaverame d'Albignac I
9« Bertrand» qui a conUmi^ la postérité ;
3<> Jaii3k>nde d'AMifigmc» mariée avec Bogues Eralh, Elle foi
l^ataîre de Berti'and d'AIbîf^ac, son frère, en U80, et
son mari^onna une quitt&vce à son «utre fvère^ Gui d'Aï-
bignac, le 28 octobre 1407;
»o Jeanne d'Albignac, épouse de Pierre Cassajih, Son frère,
Bertrand d'AJbignac, lui fit aussi un leg? en 1 480.
IV • Bertrand d'Albign A£, damoisea« da cbâtetu de
Mosluejoub, mentionné comme témoin d'ui aéte
de Gtti, seigneur de Mostuej^ntk, ehevalier» du 1 8 dé-
cembre 1441, fit son testament dans ce ch&leau le 19
avril 1450, devant Pierre Boysset, notaire public de
Liaucous^ en présence de nobles Bertrand de Mostue-
jouls, Guillaume^de Capluc et Gui d'Atbignac. Il de-
manda à être inhumé dans Téglise de Saint-Pierre de
'Hostttejonis, au tombeau de monsieur ( ^mmi ) son
père. Il fit un legs à son frère Gui, qu'il substitua à ses
en&nts, et laissa la jonissamce vragère de tous ses biens
à Dcmphine, sa femme, tant qu*eHe vivrait en viduité.
Il en avait eu trois fils et trois filles :
A'* t^erre, Ib du npm, dont Tarticle smt ;
S° Jean d'Albi^ac ;
V^ Ikrtrand d,'AU>ig«ac, TÎTa^t le 8 janyier 1 499 ;
4» Hâène d'Albignac, mariée, «n f J^9> aveo GuillamBe dé
Roqmfcuil^ seigneur de Versols ;
S<* Souveraine d'Albignac,]iiariée , par contrat passé, au châ-
teau de Mostuejouls, le 7 janyier 1474 {y. su) avec noble
Aimerîc de Serre, fils de feu noble Rodolphe de Serre, sei-
gneur du mas de Serre, dans la paroisse de Sainte>Marie
de Versols au diocèse de Rodez ;
6® Marguerite d'Albignae; Elle, sa se&ur Hélène et Pierre
d'Albtgnac, leur frère, fiirent Légataires de Souveraine #E)s-
cars, ^use'd'Aimerie, sei^ev de Mostuejouls, le 5 octo-
bre 1479. *
y. Pierre d'Albighàg , II* du nom, damoiseau du
château de Mostuejouls, épousa Flore be Caplug. En
faveur de ce prochainmariage, Louis de Capluc, frère
de la future épouse, vicaire perpétuel de Téglise pa-
roissiale de Saint-Cirice de Bourran , au diocèse de
D» CapIiVC.
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O DALBIGMAC.
Vabresy lui fit donation de la moitié de tous ses biens
Kracte passé au château de Liaucous lell juillet 1479.
ïpuis cette époque, Pierre d'Albignac habitait au
château de Peyrelau. Il parait dans divers actes des
f'mars 1481^ 16 février et 9 mars 1488 {v. st.),
SCLmars 1489 et 24 décembre 1501. Flore de Capluc
lui survécut et fit son testament à Peyrelau, le 15 mars
1517, devant Antoine Boysset, notaire. Elle en avait
^ eu deux enfants dont on va parler, et qui du vivant
de leur mère portèrent le nom de Capluc par substi-
tution, Flore étant l'aînée des enfants de feu noble
Guillaume de Capluc et d*Orable Guitard :
I* Jean» dont l'article suit;
%9 Catherine d'Albignac, dite de dplac, mariée ayec Jean
de Durand, du lieu de Saint-Romain du Tarn.
VL Jean d'Albignàg, seigneur du Triadou, au dio-
cèse de Vabres, habitant du château de Peyrelau, pa-
roisse de Saint-Sauveur du Rosier, au diocèse de
Mende, légataire d'Orable Guitard, son aïeule mater-
nelle, le 24 décembre 1501^ et institué héritier uni-
versel de sa mère, qui le nomme Jean de Capluc dans
son testament du 15 mars 1517, épousa, par contrat
du 12 janvier 1523, passé dans le cloitre du monastère
du Rosier, devant Barthélemi Barbut et Antoine
ii*«: Boysset, notaires royaux, Catherine Jeait, fille d^Ai-
Hbi« ^wonî^HioS meric Jean , seigneur du château de Roquelongue et
d««étou«d. g„.». jg Dolmières, et de noble Louise de Rocheblave. Jean
d'Albignac acquit de son beau-père une rente annuelle
de 20 setiers de froment, mesure de Milhau^ par acte
du 12 juillet 1524. Il fit son testament au château de
Peyrelau , devant Aimeri Boysset, clerc, notaire. roval
d#chàteau de Liaucous, le 13 décembre 1528, et de-
manda à être inhumé dans l'église paroissiale de Saint-
Sauveur du Rosier, au diocèse de Mende, au tombeau
des feus seigneurs ses géniteurs^ {quondam dominorum
fenitorum tneorum ) f institua son héritier universel
ierre d'Albignac, son fils, et fit un legs à Fenfant
posthume dont sa femme était enceinte (1).
(4) 11 paratt t'étre forme à cette époque ou peu antérieurement
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VII. Pierre d'Albigiïac, III« du nom , seigneur du
Trîadou, de la Rouvière, etc., épousa, par contrat du •
5 juillet 15Ô6, passé devant Jean Celi , notaire royal
à La^veiôls, Anne de Caladoit» fille de noble Jacques m calioon :
de Caladon, seigneur de l'Espinasse et d'Heli* de Ja^^rmîmiltaw;
Tude. Elle eut en dotla somme de 1000 livres tournois, T^et'Zt^tï'.'f!
dont Pierre d'Albignac donna quittance à son beau^ ^ïf"*** **". "'*"*••
* ■ • A T^ii ^ ■ **^i»«* chacun assis sur un
père le même jour. Elle resta veuve avant le 19 février «nooucuje d« muo-
1596.Parle testament qu'elle fit à Peyralès, en Rouer- *'''''
gue, devant Yitalis, notaire, le 28 décembre 1600^ elle
voulut être inhumée au tombeau de son mari , dans ^
Féglise paroissiale du Rosier. Elle efn avait'eu deux fils :
i^ Simon, qui suit :
a» N, . . . d'Albignac, seigneur de la Rouvière.
VIII, Simon d'Albignac, seigneur du Triadou, de
Peyrelaii, de Vayran, de Capluc, de Saint-Gervais et
autres places^ gentilhomme ordinaire de la chambre du
roi Louis XIII se distingua dans les guerres de son
temps. Lui et son frère ayant fait prisonnier le seigneur
de Panât (deCaslelpers), celui-ci fit avec eux au châ-
teau de Mostuejouls, le 2 juillet 1589 , une capitula-
tion par laquelle il s'obligea à leur payer pour sa
rançon la somme de 5000 écus. Cet acte fut pas^é en
présence de noble François deProveuquières, seigneur
de Barrés, et de David, seigneur de Mostuejouls.
Simon d'Albignac épousa, par contrat passé au château
de Gabriac, le 19 février 1596, devant Guibal et Bos-
de$ rameaux possessionnés dans les diocèses de Mende, de Lodéve
et de Nismes , et auxquels appartenaient , sans doute, les alliances
suivantes: Marie A^Albignac, mariée vers 1500, avec Jean de
F'ernous, fils de Gir^udon de Vemous, du diocèse de Viviers, et
de Clarette de Bellecombe. Jean de Vemous fît son testament le 1 a
octobre 1525. Marie d'Albignac fit le sien le 22 novembre 1552.
Mirande d'Albignac, mariée avec François de Itauzières, co -sei-
gneur de Soubès au diocèse de Lodève, qui testa le 30 septembre
1550; Marie d^AUngnac, mariée, vers 1550, avec Guillaume de
Sales, seigneur de Pujoïau diocèsp de Mende; et Marie d'Albi-
gnac, mariée, le 5 septembre 1665, avec Arnaud de Sauvage,
seigneur de Malbose au même diocèse^
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10 d'albigjkàg.
dê^uwliif'nîïIÎ^S^^ notaires royaux, AûiieraGABBUç, fille de noble
gê/d^!^,^ 3 ctTjeany seigneur de Gabriac, de Saiat-Julkn, de Saint-
Denis et autres places, et de Jeanne de Fottiaquier.
Simon d*Albignac acquit, en 1607, les terres de Ca-
Eluc et de Yayran , de Jean de Tubières-Grimoard,
aron de Yerfeuil et de Grisa, pour la soindoe de
47,400 livres» Il fit hoBimage4ige au roi pour le
mas de Naves^ mouvant de la vicomte de Creissel ,
le 17 septembre 1612, puis le l*"' juillet 1(27 pour les
places et seigneuries de Peyrelau et de Vayran. Il est
qualifié gentilbomme ordinaire de la chambre du roi,
^ . dans des lettres de sauvegarde quHl obtint le $ novem*-
bre .1635. Il fit son testament a(u château du Triadou
le 20 mars 1636, et demanda à être enterré dans la
chapelle qu^l avait &it construire en Tëglise paroissiale
de Saint-Sauveur du Rosier. Il voulut que oes prêtres
des paroisses deCompeyre, la Cresse, Saint-Hilary,
Saint-Segond , Saint-Pierre de Mostuejouls et Liau-
cous^ outre ceux de la paroisse dû Kosier, assistassent
à ses funérailles , et constitua une rente annuelle
de 60 livres, pour qu'un prêtre dit tous les jours la
messe dans son château du Triadou, ou dans la cha-
pelle qu'il avait fondée, et dont le patronage appar-
tiendrait à son fils, François d'Albîgnac, dont on va
parler, et à ses héritiers et successeurs. Il vivait en-
core le 21 juin 1639, date d'un dénombrement qu'il
donna au roi, entre les mains du sénéchal de Beau-
caire^ pour les château et place de Capluc^ les mande-
ment et juridiction de Fournel et le mandement de
Saint-Gervais et villages en dépendants.
IX. François d Albighac, P^ du nom, chevalier, -vi-
comte du Triadou et de Creissel, seigneur de Capluc,
de Vay'ran, de Saint-Gervais, de Peyrelau, de Sauve-
terre, de Nivolies et autres places, baron de Casteinau
de Peyralès, (ut nommé capitaine d'une compagnie
de 100 hommes de pied au régiment d'Arpajon, par
commission du 14 août 1621. Il fut marié deux fois :
1^ par contrat passé au château de Tbolet, le 5 dé-
a'axûr"wwu'i'd'or. ccmbrc 1628, avec Jeanne de SoLiocs dePethb, ba-
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DALBIGKAC. 11
roiuEke de Castelnau, fille de messire Fruiçoiaée Sola-
ges^ seigneur et baron de Tholet, de Castelnau et
autres places ^ sénéchal eà gouverneur du comté de
Rodez, et de dame A&rguerite dé Peyre doCardailtac-
Saiht-Circq. Elle eut en dot 54,Oo6 livres outre ses
droits sjar la baa^niûe de Peyre. Elle fît sou testament
au cbâttBau du i?riado4^ devant Pierre du Cayla, no-
taire TQyal hérédjlaîr^ de Peyrelan, la 27 novem-
bre 1646. François d'AJbignac épousa en secondes
noces^ en 164$^ par contrat passé aevant Yillaret, no-
taire royal à Sua^èDe, Isalmu nu Fesc de Sumenb» »t. fmc .
fiUe de liaesaire Jacques du Fesc, baron de Sumène,
et de dam^ Louise de Peyrolles de Soubès* Il fit
bDmçidge ai; roi, le 29 ja^i^ier 1667, pour la terre et
seigneurie de Vayraii , mouvante d^ la vicomte de
CreisseK II fil sou testam^t au château du Triadou
le 25 décembre 1679, et voulut être inhumé dans
la chapelle«d'Albignac^ en Téglise du Rosier, au tom-
beau de ses prédécesseurs. Il n^ivait encore le 1*6 août
1696, et laissa :
Du premier Ut •
4" François, II® du nom, dont rarticle suit :
$<* Victor d'AlbignaC; seigneur de Peyrelau. If fat maintenu
dans sa jaoblesse par jugement ^ I^.. lé PcsUed^c de la
Koussaye, intendant de Montauban, du 20 juin 1699;
Z^ Marguerite d'Albignac, marine» {^ar contrat du 6 août 11$S8,
avec Jean-Antoine d*AUiepy baron- du Champ et de Serve»,
fils 4e Jean d'Altier, seigneur baron .dp Champ», et d^ Ma-
il^ d'Iziini de YElelart ;
4** Qftbri^ d'Allngnaiï, inari^, pat- çonlpral; du 9 8 avril 1656 ,
arec Jeai^ de Grégoire^ sd^eur et b.aron de Sain^Rome ;
h** Lonise.d'Albignac, légaiaii^ i^ sa mère en 1 646 ;
6<> Aone d^AlbigffaCi muiée, pAc contrat du 7 novembre 1661 ,
avec, messire FraAçois d'j^rjae de Morlhon^ marquis de
Saint- Yensa» baron de Castelmary et deSlazac;
Du second Ut :
7' Jean-Françob, auteur de la branche des marquis et comtes
DO Triadou et db Castelmau, rapportée ci-après.
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12 ' d'albignac.
Enfants naturels de François d^Albignac^ I«» du nom.
I. Antoine d'Albignàe* Son^ère lui légua 1500 livres ;
U, Demoiselle d'Albignac, ^légataires chacune.de 120a
' m. Demoiselle d'AlbignaCf ^lii^res en 1679.
X. François d'Albigwac , IP du nom , vicomte de
Creissel et du Triadou, seigneur de Nivolies et autres
places, servit d'abord en Italie, en 1667, en qualité de
cornette dans le régiment de Lallier ; puis, en 1 674, en
Gascogne , sous le maréchal d'Albret. Il épousa , par
cbhtrat du 8 octobre 1680, passé devant Serguière,
M ptABTAm : notaire à Pezènes en Languedoc, Isabeau dePlantavit
NÎé'dîor. flo*SD*»uî DE Margon, qu il iustitua son héritière uafverselle par
."^îcbSX'c^Smi^ile testament qu'il fit à Nivolies, le 20 août 1712, de-
I^iTe^.l^ibicTnVant Pierre Berthezène, notaire à Merueys. Cette
r.m«.Bd'or.Tî.rd»ar. j^me vivait encore en 1729. Il éri avait eu quatre fils
et trois filles :
4° Simon d'Albignac» \
r Joseph d'Albignac, [ auxquels leur père légua leur légi-
50 Gaspard d'Albignac, j^^^'y
4» Louis, dont on ya parler ;
5<» Anne-Thërèse d^Albignac ;
60 Marie-Claire d'Albignac ;
70 Isabeau d'Albignac.
XL Louis, vicomte "d'Albignac du Triadou, cheva-
lier, seigneur de Montai, de Nivolies et autres places,'
épousa, par contrat passé à Milhau le 6 septembre
mGoaw: ^ 1729, devant Bardet, notaire royal, Elisabeth DE GuALY
M?['iba'r*gée dfi^r!-* DB Galières , filIc do mcssire Pierre-Levi de Gualy
wm^'ïï5é°deVir. de Galières d'Auriac, chevalier, seigneur de Galières,
réS^ATJ'ieïlnTie de Saumauc , de Saint-Martin, de Massevaques, de
ibert^^.' 2 «0 Lhom et autres places , capitaine dans le régiment de
pointe. "vienne, cavalerie, et de dame Julie de Crozat de la
Croix. Elle moi^rut le 28 juin 1746, et fut inhumée
le lendemain dans l'église paroissiale de la ville de
Milhau. Son mari fit son testament olographe à Nivo -
lies le 25 octobre 1759. De leur mariage sont issus :
i • Étienae, dont l'article suit ;
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DÀLBIOUAC. 13
J° Marc- Antoine d'Albignac de Montai, chanoine de la Sainte -
Chapelle à Paris, en 1761 ;
3**. François-Louia d'Albignac de Montai, sous-prieur à Saint-
Denis, en 1775;
4** Jean -Aimar-Henri d'Albignac de Montai, ne le 1 3 octo-
bre 1 742, prêtre, nommé vicaire gênerai de Bazas au mois
de janvier 1775;
5® Pierre-Jean Levi , comte d'Albignac de Montai, lieutenant-
général .des armées du roi, grand'croix de Tordre de Saint-
Louis^ etc. n naquit à Milhau le 1 9 février 1 744 , et fut connu
d'abord sous le nom de chevalier de Moptal. Il fut fait cornette
dans Royal-Pologne, cavalerie, le 25 février 1 760. Héformé
en 1763, il fut appelé le 1<' octobre de la même annife, à
une lieutenance dans le régiment de .Toulouse, Il devint ca>
pitaine d'une compagnie dans le régiment d'Auch, par com-
mission du 30 novembre 1764, puis dans le régiment de
Lyon le 4 janvier 1767. Il passa de nouveau dans la cava«^
lerie, avec rang de capitaine au régiment Dauphin, dragons,
le 8 juin 1768, et fut pourvu d'une compagnie le 12 novem-
bre 1 770. Major du régiment Colonel-général en 1 778, il
devint Tannée suivante lieutenant-colonel des dragons de
\a^ Reine, avec rang de colonel, et fut nommé chevalier de
l'ordre de Saint-Louis. Il fut connu depuis lors sous le titre
de comte d'Albignac de Montai. Le 1«' juillet 1 780, il passa
sous-lieutenant des gardes du corps, avec rang de mestre de
camp, et devint chef de brigade le 22 février 1784. O émi-
gra en 1 791 , fît les campagnes de l'armée des princes et du
oorps de Condé, et rentra en France après le 1 8 brumaire.
Louis XVm le nomma major des gardes du corps et lieute-
nant-général, et il fut créé grand'-croix de l'ordre de Saint-
Louis le 28 février 1 81 5. O a eu pour fils :
Jean-Pierre- Aimard, baron d'Albignac, maréchal-de-
camp. Lorsque la Fratice fut délivrée du fléau de l'a-
narchie^ il prit les armes comme soldat, et parvint de
grade en grade à celui de sous-lieutenant après la ba-
taille d'Austerlitz. Au passage de la Vistule, le maré-
chal, Ney l'ayant distingué le prit pour son aide-^de--
camp,' et le fît bientôt après nommer lieutenant et ca-
pitaine, n suivit ce maréchal dans la Péninsule, puis
en Russie. A la retraite, il faisait partie des cent vingt
braves qui, restés seuls du 5« corps, repassèrent le Nié-
men les armes à la main. Nommé colonel, il commanda
■ à Leipsick le 1 Z%^ de ligne. Il devint successivement
maréchal de camp le 1»' janvier 1 81 5, inspeôteur d'in-
fanterie et gentilhomme de la chambre du roi. En
1 823, il commanda une brigade du 1*^' corps en Espa*
gne, et fut créé officier de la Légion-d'Honncur. Il
mourut à Madrid à l'âge de 40 ans ;
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14 d'alugmac*
ê^ Catberine-Lucie d'AUbigiae de Montai, religieuse maltaise
à Toulouse ;
7« Marie-Ghi4stiDe-Agiiés d^AB»gA«c de MottCal, mad^^ à
M. de CombeSf gentilhomme du pays de Gonminges ;
8<> Marie-Aune d'Albignac de Montai, re^ k Saint-Cyr le
i" jantierms.
XIL Étieone, vicomte s'Albignàc de Mosttal^ ba^
« roii dfi Bazillact sèigneuv de Montai, de Nivolies, etc.,
éteit lieutenant m rëgimettt Royal-Pologne, cavalerie,
en 1759. Depuis il fut capitaine au régiment Dauphin,
dragons, et chevalier ae Tordre de Saint-Louis. Il
MSAUff épousa dameN***. db Sajlbs m Gubaubs, dame de
d^Il^mt,*" Ja^é Fossat et autres lieux, et acquit ia charge de sénéchal
et gouverneur de Bigorre, le !•' janvier 1771.
denUe.
MARQUIS ET COMTES IHJ TRIADOU ET DE
CASTELNAU.
X* Jean-^François ^'Albu^uac du Thiasou, sei-
gneur marqms de Saint-Gefvais et autres places, fils
de François d'Albignac, !•*' dtr noitt, vicomte de Creis-
sei et du Triadou^ et dlsaheau du Fesc de Sumène,
sa seconde femme, fut nommé gouverneur pour le
roi de la ville de Merueys le 28 aoât 1679, et lieute-
nant des maréchaux de France dans le diocèse de
Niâmes^ le 15 juin 1680. Il épousa, par contrat passé
M laitic: ^ château de Roquelaure, le 1""' mars 1679, devant
S^^'S^oim/* ^"^ Poulier, notaire royal de Peyrefcra, Lucrèce de Lastic
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d'albignag* 15
DE Saint-Jâl^ fiUe de feu messire Jean-Jacques de
Lastic, seigneur vicomte de Saint-Jal, de Gabriac et
autres places, et de dame Claudine de Bessuejouls de
Roquelaure. Jean-François d'Albignac fut assisté de
son père , qui lui donna la moitié de ses biens , et
le nomma pour recueillir toutes les substitutions
auxquelles il avait droit de nommer, entre autres
celles contenues au testament de Simon d'Albignac y
du 20 mars 1636. Jean-François d'Albignac, sei-
gneur et marquis de Saint-Gervais, fit son testament
au cbâteau du Triadou, le 16 août 1693, devant An-
toine Duranc, notaire royal de Peyrelau, et laissa de
son mariage avec Lucrèce de Lastic de Saint-Jal, qui
lui survécut :
\ o François, II« du nom, dont Farticle suit ;
2<> Alexandre d'Albignac du Triadon, baron de Saint-Ger-
vals, vivant le 1 2 août 1 708 ;
5* Simon d'Albignac ;
4^ Jean-Francois d'Albignac, chevalier du Triadou, baptisé le
4 9 septembre 4688. U fut reçu chevalier de l'ordre de Malte,
page du grand^mattre, en 4 708. Blessé mortellement à la
bataille de Ramillies le 33 mai 4 706, il fit sur le champ de
bataille même son testament sur ses tablettes, et le remit à
un aide-de-camp du comtQ de Tilly, gënërsd de la cava-
lerie hoUandaise (4). Il donna son bien à son frère afné, qu'il
charge de fiedre dire des messes pour le repos de son «ne,
et termine parlées mots : Je meurs content^ heureux dans
sa pensée de ne point surviyre à cette défaite ;
Z^ Charles d^ Albignac ; ,
6» Gabrielle d'Albignac du Trîadou;
7® Oau^ne d'Albignac du Triadou, mariée le 27 février 4 74 S,
avec René-Marc d'Adhémar^ comte de Panât, seigneur de
Gap-de-Naguet, de Bruejouls, etc., capitaine au régiment
de Gondrin , cavalerie, fils de Pierre-Jean d'Adhémar, sei-
gneur de Panat^ de Gap-de-Naguet, de Bruejouls, etc., et de
Marie de Senneterre;
• •
(4) Ce général remit ce testament à M. de la Haye-Villars, ca-
pitaine au régiment de Picardie, lequel était prisonnier, et celui-
ci le remit au comte de Ganillae, commandant le détachement de
la s« compagnie des mousquetaires.
f
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16 DÀLBIGNAC.
8<^ Isabeau ou Elisabeth d'Albignac, mariée avec François d-j
FrowinquièreSf chevalier, seigneur delà Yeruhej
9^ Félixe d*Albignac; '
4 0^ Angélique d'Albignac.
XL François d'Albignac, II* du nom, chevalier^
marquis du Triadou, seigneur et baron de Casteinau,
Vayran, Peyrelau, Capluc, Saint-Gervais, du Rosier,
de Saint-Pierre d'Estrepies et autres lieux, épousa, par
contrat passé à Mende le '12 août 1708, devant Du-
do/^'à^iSr^oiede^*"^» notaire royal à Peyrelau, Marie diÎ Buisson de
gJ'eDiei. tigée etREssouGHEs, fille de Jeau-Autoine du Buisson, sei-
(«aillée d« sinople, iTfc 1_ti j ..* I
accompagnée desgneurde Ressouches, Lambrandes, et autres places,
chrf^dwrïbigé conseiller en la cour des aides de Montpellier^ et de
SenïiTdeuitefeu dauic Jacqucttc deRoquefeuil. De ce mariage sont
lu du mtine.
ISSUS
|o François -Antoine, dont Tarticle suit;
S» Renc-Félix d*Albignac, chevalier du Triadou.
XII. François-Antoine d'Albignac, marquis de Cas-
teinau, comte du Triadou, seigneur du Rosier, de Pey-
relau, deCapluc, deLanvejolsetautres places, né en
1712, épousa par contrat du 24 octobre 1733, passé de
vaut Janvier, notaire et tabellion royal en Beauce, An-
Di MûHTLoiMiBR i ' ne-ÉUsabeth-Constance de Montboissier-Beaotort -
^T^r d^BeLfortCANiLLAc, décédéc au mois de novembre 1752, fille de
rfe'tolïdwmêhaut et puissant seigneur messire Philippe-Claude de
b1«r«uuô'rdïméiM^"^l^^*S8ier de Beaufort-Canillac, marquis de Mont-
er ieMonîTafi»^^^ boissier, vicomte de Dienne et de Bonneval, baron de
. pJ^[^,J,„2^g„g^gg•g^^g^^.çJ^â^glJ^^,^^^JJQ^gs^^y en Beauce,
des Coudreaux, de Cheylade en haute Auvergne, de
Cunliac, de Saint-Maurice, de Vouvray, de Montar-
ville, d'Auzelle et autres lieux, alors brigadier et de-
puis lieutenant général des armées du roi, gouverneur
des lies Sainte-Marguerite et Saint-Honoratde Lerins,
et de haute et puisftinte dame Marie-Anne-Gefneviève
dê^ Maillé-Benehart. De ce mariage sont issus ;
4® Qaude-François, dont Farticle suit ;
2* Philippe-François d'Albignac de Casteinau, né au Triadou,
diocèse de Mende, le 20 août 4 762, aumônier du roi, évé-
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I>'ALBtel*AC. 17
que cFAtigouIénie; dëpiifté aut États Généraux en 1 789, mort
en émigration , à Londres, le 3 janyier 1814 ;
5^ Françoise^Geneviève d'AIbignac, née au mois de novembre
1754, mariée en 1756, avec Joseph-Marie - Anne Durey
d' Harnoncourt, seigneur de Morsan, £ls de Pierre Durey
d'Hamoncourt, seigneur .de Mersan, «t de Francise de la
Marque j ^
k^ Constamce-Agathe d'Albignac, née en 1744 au château
du Triadou, mariée avec Pierre- Antoine de Thilorier,
mooaqueiaire noir, depuis mestre de camp de cavalerie.
Xni. Claude-François, comte d'Albigitag, baron da
Triadou, Ticomte de Casteinau , né le 9 juin 1740 et
baptisé le lendemain dans Tégiise du Rosier^ au diocèse
de Mende^ mousquetaire surnuméraire le 7 janvier
1750, mestre-de-camp au régiment Royal cavalerie, le
7 avril 1773, chevalier de Tordre de Saint-Louis le 2
octolnre suivant, maréchal de" camp le 1®' janvier
1793 à l'armée des princes, mort le 28 novembre
1822, à Châteauneuf de Mazénc (Drôme), avait
épousé^ le 16 janvier 1772, Henriette db Sambucis , DtSAJi.Bcr»
BE VsNDELovBS , fiUc dc mcssirc Jcau - Frauçois de de''!àrea"u"desinôpie^
Sambucy, seigneur de Vendeloves , et de dame Elîsa- îomX^*««« p*o»'«'«
belh^Yictoire dlcher, dame de la Bastide. De ce ma- j;;"^;^*»*^*^^^^^^^^^
riagesont issus : «^«rgé ania totcii
I <* Af aurice^François, comte d'Albignac de Casteinau, lieute-
nant-général, né au cïiâteau du Triadou le IS février 1778/ -■
n fut page de. Louis XVI,. et. était officier à Pépoque de la ^ \
révolution. Émigré avec son père en 1 701 , il fut fait officier ' V^
dans les gendarmes d^ordonnance commandés par le comte
de Laval-Montmorency. Iiors du licenciemeiit de ce corps,
il passa an servicerde Jérôme, roî de Westphalie. Il reçut
,de ce prince le titre de comte de Ride » et fut son ministre
de la guerre et son grand écuyer. Employé sur TElbe, en
4 S 09, il dispersa et poursuivit jusqu'à iStralsund le corps de
partisans de Schill, corps qui fut anéanti dans cette place
^ par le général Gratien. Ayant plus tard donné sa démis-
sion , il quitta le roi Jérôme, revint en France , et fut fait
chef de 1 état-major du maréchal Gouvion-Saint-Cyr. Il fit
en cette qualité les campagnes de 4 81 2-4 81 S en Russie.
L'année suivante il fut nommé commandant du départe-
ment du Gard. Après la restauration, Louis XVIII le créa
maréchal de camp le 39 novembre 4 814. Lors du débarquc-
0
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18 D*AUiaWACt
ment ào Bonaparte (l^iç)» le comte d*Âlbicnac r^rit ses
fonctions de chef de rëtat-m^jor dn meréclud Gouvion-St.-
Cyr* Après la défection des troupes, il se rendit à Valence ,
en Danphinë, auprès du duc d'Angouléme. Chargé de pleins
ÇoUToirs de ce prince, il se rendit à Ljon, et de là dans les
ajr»>BaSy près de Louis 'XVIII, arec lequel il rentra en
France. Ce pii^ce le nomma au mois de juillet secrétaire
eénéral cki déparlement de la guerre» et lui donna, au mois
de mars 18ie, le commandement deTécole royale mîTitaire
de Saint-CvT. Le comte d'Albignac fut créé commandeur
de Tordre de Saint-Louis le 24 août 48S0, et nommé lieute-
' nant-généralen I8sa. Il est mort 1«S0 janyier 1824 à 49
' ans;
!<> Jean-Loub->Ne8tor, qui a continué la postérité;
8«> Philippine - Agathe d'AUngnac, née auTriadoule S 8 avril
A 778, mariée avec IgnaceSiOuis , comte de Chasteigner,
morte an Pont-Saint-Esprit le 10 juillet 4811.
XIV. Jean-Louis-Ncstor, comte D'Ax.Bi6irÀG , né le
28 avril 1777, reçu chevalier de Tordre de Malte de
minorité le 24 février 1778» page de Louis XYI au tO
août, épousa, IeS7juillet 1S08, JuIie^^Clotilde-Âugu^*
!• jtîïiîrî?*d«-*"*® D Akbalbstier, fille de François-ï^égb , bsuroii
^««^^'«j^^jj d'Arbalêstier, seigneur de la Gardette, de Montclair«
S pin So>^i«g de Beaufort, etc., officier de marine, mort victime de là
•I MeompagB e révolutiou cu juiUet 1 789. De ce mariage sont issus :
|o Maurice-Franoois-Hippolyte, comte d'Albignac, rté an Vi-
gan le 19 man 4809. rf ommé sous-Uentenant d^in£mterie
le |«v octobre 1819, fl a fait en cette qualité les campagnes
d'Afrique de I8se et de 18SI. Il fut nomme lieutenant an
ie« de ligne le 10 juin 1881. démissionnaire;
\* Gabriel-Xavier-Gaston, vicomte d*Âlbignac, né à Loriol
(Drôme) ;
8*" Loutse-Constance-Auguatiiie d'Albignto.
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D'A]3i«1IAC« 1 9
SEIGNEURS DE BEDOS
BÀAOKS D*Ar11£ et DB MiUmAGODT (1).
Cette branche dont on n'a pu* juâqu'à présent tiou-
Ter la jonction aux précédentes, parait avoir eu pour
auteur :
I. Gui d'AuBiGiTAc, qui jfut présent, le 19 arril
1*50^ au testament de Bertrand d'Albignac, damoi-
seau^ par lequel ce dernier substitua à ses enjoints
aatre^Gui d'Albignac, son frère aîné, damoiseau du
château de Mostuejouk. Gui d'Albignac parait ayoir
eu pour fils :
U. Guion d'Albignac* seigneur de Bedos, |H*es St.-
Affrique. Celui-ci virait à la fin du HY^ siècle et laissa
deux fils :
4» François d*Albigiiae, co-seieneur de Bedot, marié, le «7
iefitembrer 4S1|y arec Gabriette de Beaiwoi$'y dont il eut :
▲• Jeanne d'AUngnao;
B. Imberte d'Albignae, ^i fit une donation à iUbtoine
d'Albignae^ ton coiisin-gennain, tel» août ISS 8 ;
%• Louis, I^rdanom, dont l'article suif.
ni. Louis d'Aibignac, P' du liom, co-seigneur de
Camas et de BedoL reçut des reconnaissances féodales
desbabxtants de Bédos en 1&38^ et fit son testament le
27 janTier 1S51. Il aTait épousé, vers 1520, Françoise
Rauechd, du dioèèsè de Mende, laquelle lui survécut
et lit une donation à son fils atné le 80 avril 1566. Elle ^^^ ^ , ,„.^
en avait eu trois et une fille : 'or- *
«* Aatoine, dont on va parier;
r» VLaSm d'Albignac ;
r* Qiarles d'Albignac^
(4) Cette branche portait : Écartelé aux I é< 4 d'Albignac i
mtrtei nde ^^meuksy tm Uon d'or.
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30 ~ D AX«BIi&«ÀÇ.
4» Jeanne d'Âlbignac, marine avec Jean de Fonbessç, écu^er«
Celui-ci do,niia quittance de pactie de la dot de sa femme à
son beau-pére, le 1 2 novembre 4542, et une autre à Antoine
d'Albignac, son beau-frére, le S8 septembre 4560.
IV. Antoine d'j^lbighac, écuyer, seigneiir de Car-
nas, co-seigneûr de Bcdos, épousa, par contrat du 19
écîS^S'ÎSTîe'i 4 f^vric»r 15S5, Catherine de Belgastel de Moktvail-
jliMè?*dï «"pièïïi^^^î ^''^ ^® Raimond de Belcastel^ ch€vaKer> et de
***T^VJe"îîbir'^*^'*^®' dame de Mûatviiiilant. Il fit son testament le
5!rïï°rfÎBlfcMi«*; Ï5 novembre Ï567, et vivait encore le 31 août 1598^
jm' à siBoee/ran.' date d'unc transaction qu'il passa avec Jeanne d'Albi-
î£fiï« J"* **^''* gnac, sa sœur. De son mariage avec Catherine de BeU
castel sont provenus :
1 <* Pierre, qui sait ;
' a® François d'Albignàc j
* 3* Jean d'Albignac ; '
1 4» Abraham d'Albignac.
.V. . Pierre dAlbiohac, écuyer, seigneur de Bedos>
épousa, par contrat du S ocldi>re 1594,. Jeanne db
., »■ c/î;*?"' GàtADON, dame en partie d'Arre, laqu/elle étant veuve,
ffent, membrée d;or, ht son testameut Ic 61 mai 1631. Elle lavait rendu-
daTdwenV a père de quatre fils dont les noms>suivent :
aflOroniéfl du même ,
uhacuo aMîs sur un
iBonticuie de aiao. f o Charlcs, dont Tartide viendra ;
pic. ' '
• ft^ Jean d'Albîghac, seigneur de la Baume, marie, le 90 avril
4637, avec Flore du Clause. Il mourut le 30 juillet 4 C4T,
laissant de ce mariage :
Gbarles d'Âlbîgnac^ seigneur d' Afrigas, baptisa le 4B swA :
4 658, et maintenu dans -sa noblesse par jugepientlre
M, de Besonsy intendant de Languedoc, du ,7 septem-
bre 4 669. Il eut pour'fîls :
Louis d'Albignac/^ig^enr de U Fal^rgue, capitaine
au régiment de Castre», marié i^vec den^iselle
Marie de Jean, et père de deux fils :
Louis d*Albignac, seigneur de la Fabérgue,
capitaine d'in£anterie, qui a .laissé-de >80ii
mariage avec Isabeau de Quatrefages :
a. Louis 'Alexandre, baron. d'Albîgnaç,
lieutenant-général des armées du roi,
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DÀLBIQUAC. 21
né à Arriga9y prés ^a Vigan, le à 9 mars
•Y 4 7S9. Ils'est signale à la d^ense de Pon-
dichf^ry en 1774, puis en 178 S, a celle
* de Gondeloar^ la iseule place aui restait
à la France dans Flnde et qa'il sut con-
server. Il fut nomme maréchal de camp
le 9 mars 1788 et lieutenant- général le
S 9 n^ai 1799. Il a continué de servir
jusqu'en 4801, et a été fait comman-
deur de Tordre . de Sàint-Louis le 97
^ • décembre 1 8 1 4(1 )• H avait épousé avant
la révolution Marie-Anne' de Baisse-
roUe^ dont il n'a pas eu d'èbfants ;
b, Susanne d'Albi^ac, morte sans al-
liance; ''
c. Marie-EUsabetà d^Albignac, mariée â
M. de la Tour de Licide ;
• II« Jean d'Albignac, capitaine au régimenc de
Cordes, tué au service;
3® Fulcrand d^Albignac, s^gneur de Madiéres et .de Kecou-
lettes, (pli fut maintenu dans sa noblesse avec sçn frère Jean
le 7 septembre 4 669. D avait épousé, le 4 avril 1 666, {^beaû
de Ginestous ;
4« François d'Albignac , nommé capitaine d'une compagnie
de gêna ^ piçd français » le 8 juillet 4 «98.
Yli Charles d'Albiokag , seigneur baron d*Arre et
de Saint-Michel, institué héritier de Jeanne de Ca*
hdon, sa mère^ servit avec la plus grande distinction
dans les guerre^Be son temps. Il fit une capitulation
fort honorable fmc le duc de Rohau , chef des reli-
gionnaiies, en lui rendant le chàteatt du Pont en 1627.
Le roi Louis XIII lui écrivit au sujet de la défense
qu'il avait Êiite au château de Creissel. Il leva
100 hommes de pied par commiS3ion du 8 septembre
1635, et fut nommé, le 17 mars 1648, capitaine au
régiment d'Enghien^ dont il (ut depuis lieutenant-co-\^ ^ _
lonel. Il avait épousé, le 27 août 16 3a, Fmnooise b'Ar- Jr^jJiJïï^VéS!;
sAL. Il fit son testament le 13 marr 1667. Ses enfants («««l'o
furent :
*• Jean , dont l'article suit.;
<• . - - ■
(\) Voir le Dictàor^uUre htstorUgue des générante français y
in-S», 1820, t. I, p. 58^ et t. VII, p. 484.
Ù^ÂMMkh t
d^ttur, to noyer d«
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22 d'albiorac.
a« Gabriel, I*' do nom, autoor du ftjjnuu di FiuuBUg »
rapporté ci-aprw;
!• Philippe d'Albi^nae^ chevalier d*Arre^ vivant en 1676 ;
4* Joseph d^Albignac^ vivant en 1669 (1) j
6*" Jeanne d'Albignac, n^ariée avtc Jean dû Fohbesêâf sei^paenr
de Cantolire*
Vn. Jean d'Albignag , baron d^Arre et de Manda-
goût, seigneur de la Bernëde, etc, » fut maintenu dans
sa noblesse avec ses frères, par M. de Besons, inten-
dant de Languedoc, le 7 septembre 1669 (2). Il épousa
lolande db Maitdagout, fille de Pierre , dernier sei-
i!i:i!^';r«t^'d;g]aeOT de Mandagout, d'une très ancienne famille dont
S^Bu^^t ^^^^ Guillaume de Mandagout > archevêque d*£mbrun
STù^fcSSîiî®* cardinal en 1321, Jean d'Albignsc vivait encore
nirVtout. ' en 1698, époque à laquelle il fil registrer ses armes
à V Armoriai général de Mantpelher (fci. 231). De
son mariage sont issus :
■••
l<* Alexandre, dont l'article soit;
9* Pierre d'Albignao, haron d'Arre, mestre de oamp de cava-
lerie, n rendu hommage pour la terre de Pourcaires le 4
septembre 1 7S6. U ëpousa Marie de Mtnllan^ et mourut sans
postérité en 4 7SS;
6* N... d'Albignao» capitaine au r^iment de Lenoncourt,
cavalerie, chevalier de l'ordre de.Sain Aonb, mort céliba-
taire ; w •
4* Henri d'Albignac, baron de H^Iandi^goMt, chevalier de l'oc^
dre de Saint-Louis, maLtié avec Marie d^uirenaes.
VHI, Alexandre n^ALBiGWAc d'^Aeeb , seigneur en
^ partie de Ferrières, épousa Marie du Pokt, fille de
foltil d'i
(1:). fifaro-Antoine d^jilhignac, seigneur de Saitti^Miêhel> té-
moin ancontmt de mariage de François. dJAUngnae* niatxpiis d»
Trîadou, avec Marie-Louise du Buisson de Ressouches (44 ««âft
« 708 ), était né de Joseph ou de Philippe d'Albignac,
(s) La production de cette branche et de celle d*Arrigas, est
imprimée dans les Pièces fugitswes pour servir h F histoire dm
France, du mavqraiis dTAubav, Jugement» sur Ak nohiâsM <lk
IfonguedoCf seconde parliei.p. ••
I . • ■
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noble Pierre do Pont , capitaine au régiment de la
Reine. Elle le rendit père de :
i* Jean-Gharks, qui soiti
%• Alexandre dTAIbignac» prtoe, cvaé du Blaiioublet au dio-
cèse de Nismes ;
8« Gnq fîUea,
UL Jean-Qiarles p'Albighac , baron d'Arre et de
Mandagout, né le 5 mai 1748, entra volontaire dans la
légion de Ck>ndé le 22 décembre 1767 et y fut fait
sous-lieutenant^ le 12 norembre 1768. Réformé le 9
décembre 1776, il fut attaché au régiment des chas-
seurs des Céyennes , où il fut breveté sous«Ueutenant
en premier le 1*' sej^tombre 1782.
RAMEAU DE ^F^RRIËRES, éteint.
Vn. Gabriel d'Albighag, P' du nom, seigneur de
Ferrières, capitaine au régiment de Rouergue^ infan*
terie, second fils de Charles d'Albignac^ baron d'Arre,
et de Françoise d'Arnal, (ut maintenu dans sa noblesse
par riotendant du Languedoc , le 7 septembre 1 669 ; U
mourut à 51 ans et fiât inhumé dans Téglise parois-
siale de Saint'Affrique le 22 janvier 1708. Ii^avait
épousé par contrat passé devant Lafleur, notaire royal
en la même ville ^ le 9 juillet 1676, Marie m GaoSf '"^ÏJ
fille de feu David du Gros, seigneur de Gages, et de tSit^
Catherine de Fabre. Leurs enfants forent :
d'or, m milicff d«
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24 DALBIGNA€.
l« Gabriel, !!• du nom, qui soit ;
20 Anne d^Albignac, ëpouse de Charles de Rouquairol, Inort
sans postérité *
8<* Elisabeth d^Albignac, mariée par contrat du 1 7 novembre
1 711 , passé deyant Crebassa, notaire à Saint-Af&ique» avec
messire Pierre Ftoris, écuyer, lieutenant au régiment de
Tiraqueau ;
4® Hélène d'Albignac^ épouse de messire Guillaume-Gabriel
de Galatrave^ seigneur de Vepdeloyes. Elle fut instituée
héritière de Jeanne cl^Albîgnac de Gntobre, sa tante , le 9
ayril 1 790, «t virait le il août 4 737.
VIH. Gabriel d'Albignac, II" du nom, seigoeor de
Ferrières, d'Aire, etc., officier au rëgiment de la Ma-
rine, épousa' avec dispense duisecôndau 3* degré, en
l'église de $ainl-Atfriqae, le 29 mai 1 724, ( le contrat
grossoyé par Crebassa^ notaire^ en 1736 ) Madelaine
raCiAnLAïKt DE Chapelâin, fille de doUc Charles de Chapelain^
'^rllïîwt "eib?!: seigneur de Bedos, et de dame Marthe de Galatrave.
«ithefda même. 'Gabriel d'Albignac fut inhumé en lëglise de Saint-
Affrique le 21 août 1750. Il avait eu de son mariage :
40 Gabriel d'AlbignaCy mort jeune ;
S* Pierre d^Albignac, dit Tabbé d'Arre;
%^ Hélène d*Albignac d'Arre, nëe à Saint-Afirique le 34 no-
vembre i7S5, mariée par contrat du 46 mai 4 748, passé
devant Gouain, notaire royal à Liaucous, avec Jacques de
Maillon ;
4* Marie d^Albignac d'Arre, mariée a M. de Cazabpnne,
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DE BENOIST DE L4 PRUNAREDE
Seigneurs db Roujan, de Tourbes^ de la Cisteaivette,
DES Cayres^ de Novacblle, de la Valette, de
LA Vayrarié, de Sautt-Jean de Fos, etc., marquis
DE LA Prunaredb , en Languedoc.
ÀRMB8 : D'azur, à 5 bandes d^or.
Couronne de marquis.
Supports : deux lions.
Légende : Voga mb cum Bbnbdigtis.
La famille qui fait Tobjet de la présente notice, tient
un rang distingué parmi la noblesse du Languedoc
par une ancienneté de sept cents ans, dont elle a eu le
bonheur de conserver les titres , et par des services
qui remontent sans interruption jusqu^aui^ temps de
la chevalerie. Les cartulaires de cette province ont
conservé la trace de ses auteurs jusque vers le milieu
du XP siècle, et la montrent dans le siècle suivant di-
tisée en deux branches , ayant leurs possessions dans
BS diocèses de Maguelonne et de Béziers. La position
de ces deux branches fui également avantageuse jus-
1
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Z DB BBliaiST DE LA PRtJHiBEDE.
qu'à lepoque de la croisade contre les Albigeois.
LT une d^elles, pour avoir embrassé leurcause» partagea
les malheurs et la ruine de la maison de Toulouse ,
et s'éteignit au milieu des persécutions qui suivirent
cette guerre impitoyable. L autre branche, favorisée
par plusieurs inféodations et par de nobles alliances,
s'est continuée jusqu'à nos jours, ses auteurs ayant eu
héréditairement, pendant plusieurs générations, le
titre d'avoués ou défenseurs de Tabbaye d'Aniane^ où
ils avaient leur sépulture , ainsi que dans l'église de
Saint-Saturnin de Tourbes, où, suivant un procès-
verbal du 17 décembre 1788, on voyait encore leurs
armoiries.
Ameil de Benoist , le premier dont on ait con-
naissance, était religieux dans le monastère de Lezat.
Il est nommé dans une notice sur l'origine de l'abbaye
de Peyrissas , au diocèse de Toulouse, dépendante de
ce monastère, vers l'an 1075. (Cartulairedetabbaje
de Lezat j D. Vaissète.)
Pierre de Bewoist, qui vivait à la même époque,
fut témoin avec deux seigneurs, nommés Raimond
Guifred et Bernard Aton , à la charte d'établissement
des chanoines réguliers dans la cathédrale de Tou-
louse, vers Tan iOll. (Arch. de t abbaye deMoissac;
Mémoires de Catelj pp. 869, 870.)
Un autre Pierre de Benoist ^ religieux de l'abbaye
de Psalmodi, est nommé dans la charte d'union à ce
monastère de l'abbaye de Saint-Romans , du lY des
calendes d'avril (29 mars) 1102, (Histoire de Lan-
guedoc, par D. Vaissète, t. II, Prem^es, col. 358.)
En 1168, Pons de Bcrmond, Bermond de Som-
mières et Pierre d'Auterive (de Ripalta), confirmè-
rent le don que feu Guiraud de Sommières avait fait à
l'abbaye de Franquevaux , des fiefs qu'il possédait
dans le territoire du château de Boisesson, et reçu-
rent pour droit d'amortissement 1200 sous melgoriens
de Tabbé Bertrand. Gilles de Benoisit fut présent à
cette charte avec Bernard d'Orton , Guillaume de Lit
mosins, etc. {Ibid. fol. 608 -, Manuscrits du marquis
dAubais^ n*77.)
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I>£ BEH0I9T DE LA PftVIlAREDE. 3
leurdaia db BEsdiév^ frère ou proche parent de
Gilles^ el de GuillaoïtH» I*' dont nous parlerons plus
basy eut pour fils :
Guillaùma* Jourdain (1) de Bsixoist, qui JFut té-
môid aved Dét)dal de Bbuâsagues y Arnaud de Sainte-
Martin , Durand-Bon Maneip j etc., i la charte d'une
tnii^elkni passée^ aU indis de mars 1182, entre
Bernard , évéque de Béziers , et Bérengcr , abbé de
Villemagne , au sujet de la possession de Téglise de
Saint -Pierre' de fteddes. (Titres de Vévécké de Bé-
ziers ^ Recueil du président Doàt^ t. LXI , fak 288.)
B« DE Behôist, énoncé fils de Pons , et probable-
ment petit-fils de Guillaume* Jourdain^ se trouve com-
/ pria dtftis te rôle desf nobles du bourg d'Aiiician de
y Bézièrs, entre autres G. P. de C^rfteillati , R* Guil-
laume de Thezan, P* de Saînt-Màrtiàl, Pons de Qua-
raAIe^ Anger de Servian ^ etc«^ dont les biens furent
botifis<!(tiés par sehtence dei» inquisiteurs oofltre Thé-
resie des Albigeois, eh 1220. (Tiù-es dé là ville de
Béziers, mêrrh liecueitj t. La , fol. 3,4 et 5.)
I. CaiilanraeBft Bmjnèivsi (ÈenediotiJ l^' djHt nom,
chef dé ht broche â^tùélle^ fut témoin arec plusieurs
seigneurs j entre outrés ôulllauriië - AiùàlHc diè Boi-
aessott (3), i la oonçe^sion, Ifaîte au monastère ^e Sil-
irÉAès par Aintèri de Pon^v ^^ Aroii de pâtiirjige dans
satètî^é de Pôjô!, pai' éhàrfe dé Tannée U64 , et
vivait encore eu llSS. (daHàl. de tahbcejré de SU-
^anèâ^i U ijylol^ 92) 98^ i)ans un tiôipmage, rendu
te 3 des noms Ûé juUiet 12ûr9/ à Raimond / évéque
àë Bézielrs, par Pônài de Béâsatt^ poui^ ce qu'il tenait
nni 1f)n "m ■l'^rinfifiri tniTnv <i • \ ■ 'n ■ . rr r
(1) GuiUeimus jfordani , c'est-à-dîré , (itiîlïàumé fils «le Jour-
dain, n portait ce double nom ^our indiquer sa filiatioii et pro-
bablemelit aussi pour se distinguer de Guillaume de Benoist^ son
proche parent, chéi de Vautre branche.
(s) n est ;iommë Guillaume- Amiel de Boscsedon dans une
charte de t^ abbaye de Villcmagtic de l'année IU7. tté nom latin
de cetiè-' Ikticlénné fâhliUè est BbisédnniB , BoUsadone » qu'on, a
tTKâuit par Boisessojt, Le château dfe Boisesson efet situe en Albi-
geois» ( 1>. ValsièU )..
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^^ auo. KittrCfAlil^UlL.
en fief de ce prélat dans le château de Bessan, il est
fait mention aes mas de Guillaume, de la' Bastide,
de Guiraud de la Mathe , de Raimond del Puech ou
de Puy (de Podio), de Guillaume de Florensac,
de Guiraud de Bessan , de Pons du Gaylar , de feu
Guillaume de Benoist, de Pons de Fenouillet , etc.
(Recueil de Dùat^ t. LXII, foK 30). Guillaume I*"" eut
deux fils :
4® Pons, I*^ du nom, dont nous allons parler j
20 Raimond de Benoist , marié avec une dame nommée Cécile.
Au mois de février M^h (v, st.) ils acquirent d^ Arnaud
de Campagnolles , maître de Thôpital de St-Jean de Jéru-
salem dans les diocèses de Béziers et d' Agde , d'Etienne de
Caritat, commandeur de la maison de St-Semin de Bé-
ziers, et des frères Guillaume Provençal et Pierre Gtiiraud,
du même ordre , un champ situé à la C6te-Séche ( Costam
Siccam) , devant ralleu aAureillac, pour le prix de 100
' sous melgoriens, en présence d'Etienne de Bessan, de Pierre
Pellipar, etc. ( Titres de la ville de Béziers, voL LX de
Doat^foU 1 ). Raimond de Benoist intervint encore comme
témoin dans deux chartes importantes , premièrement avec
Raimond d^Anduse , Guillaume et Hugues de Baux y
Etienne Burgondion , chanoine de Maguelonne , Pierre et
Berenger de Conques et plusieurs,' autres seigneurs , à l'hom -
mage rendu par Pierre, roi d'Aragon, à Guillaume, évéque
de Béziers , le jour des calendes (1er) de juillet 4204 , pour
laseigneurie de Montpellier, en présence de Raimond, comte
' de Toulouse, d'Alphonse , comte de Poitiers, et du comte
Sanche ; puis le jour des calendes ( I «^ ) de ipars de la même
anpcée (r. st^) Û fut présent avec Pierre de Bisages, Bé
renger Amie , Astorg d' Aurillac , G. de Rahastens , Jean de
Lattes , etc., à la promesse faite par lé mêteie roi aux con-
'suis et â la ville de Montpellier, de ne jamais séparer delà
seigneurie de cette ville les terres et châteaux qui en dépen-
daient , entre autres les château et ville de Lattes , Châ-
teauneuf , et toutes les villes et châteaux que la reine Marie
de Montpellier, son-épouse, lui avait apportés en dot. (i5fûr.
de Zfar^guedoCf t, III, Preuves, fol, 204, 202.) On ignore si
Raimond de Benoist a eu postérité.
n. Pons DE Benoist , P'' du nom , chévaKer, sei-
, gneur de Roujan au diocèse de Bézîers, reçut ce firf
en inféodation de Baimond-Roger,. vicomte de Bé-
ziers , suivant acte reçu par Bernard de Martin , no-
taire de Bériers , en 1204. Ce seigneur prit une part
marquante aux événements militaires de son temps ,
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D£ BENOIST D3 LA P&U2iAREDB. O
dont les principaux durent la croisade préchée par le
Sape Innocent III, en 1198, et la défaite des Sarrasins
'Espagne, en 1212^ par le roi de Çaslille et par
Pierre II, roi d'Aragon , seigneur de Montpellier. C est
ce que rappellent implicitement une charte d^inféoda-
tion de Tannée 1235 , au profit de Jean de Benoist,
son fils, et le contrat de mariage'de Pons If, son petit*
fils, de Tannée 1263, actes dans lesquels il est qualifié
chevalier renommé {incfytus) d*outre-mer et d outre-
monts.
III. Jean de Behoist, P' dû nom, chevalier, sei-
£iieur de Roujan , avoué de Tabbaye de Saint-Benoit
d'Aniane, au diocèse de Maguelonne (1) , fut marié
avec noble Cécile de Moiîtpezat. Le 7 des calendes j^^^j^Yu'k,.
d'octobre (26 septembre) 1236, il reçut en fief de »■■• <»•«.
GuQlaume, abbé a Aniaiie, qui le qualifie fidèle avoué
de son monastère, les métairies de la Perrière et du
Puech-Rorquier^ situées à la Boissière , sous le cens
annuel de trois émines de froment, payable à la fête
de Saînt-Genîès,. et pour le prix de cent livres tournois
que Tabbé déclare avoir reçu des deniers de la dot de
noble Cécile de Montpezat. Cet acte fut passé au
monastère d'Aniane devant Raimond de Martin , no-
taire public de Gignac^ en^ présence de D. Dieudonné
de Yssida , recteur de Téglise d^Aniane , et de Pierre
du Pian. [Original en parchemin, aux archii^es de la
famille.) Jesiu I" eut pour fils Pons H, dont lious
allons parler.
IV. Pons DE Benoist, II* du nom, chevalier, sei-
(4) L'office des avoues ou défenseurs des monastères ^ le même
que celui des TÎdames dans d'antres provinces , ëtait héréditaire:
et inféodé à des funilles considérables. (Voir YHisU de Langue-
doc, par D. Vaisséte, t. II, pag. 476, 491^ 806, 248,. 295,
690 col. 2, 609 'c<d. 2, et à la table ^ au mot Avoués^) Les^
aTOués, nommés Quelquefois > a&&^« chevaliers ^ étaient les che&
nés des hommes d'armes et des vassaux des communautés reli^
gîeuses. Ils les conduisaient et commandaient à la guerre, de
même que dans toutes les occasions où ils àyaient à protéger le%
^lises dans les droits et biens de leur-teonporâlité.
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' .«
6 DB BBKOIST DB LA PRUNAKEDE.
gneur de Roujan , avoué ds Tabbaya d*Âmane , est
Jualifië vaillant chef de guerre, sttTenuo heïli duce (1),
ans le contrat de son mariage passé devant Rainiond
Yitalis, notaire public deGignac, le 23 novenabre 1363,
•B cu»oaT : avec Agnès de CLEaMOKT, fille de Pierre de Clerinont(2)y
chevalier, co-seigneur du château de Gignac , et de
Gaus^erande, fille de noble Pons d^Aumelas (3), Parée
contrat, passé dans la maison de Pierre de Clerinont à
Gignac^ en présenee de Pierre, abbé,d*Aniatte, de
Michel du Pian, chevalier, et de Guillaume de Vie,
Erêtre, Pierre de Glermopt assure à sa fille ton? §es
Jens et droits dans le château de Gignac. Amatric de
Clermopt^ cl;ievalier, co-seigneur du même château de
Gignac , oncle de la future , lui fit don de la propriété
de son ^ef de Jorns^c et de^ droits qu'il avait sur la par*
tte du fleuv^ de THérauIt contiguê à ce fief, se réser-
vant Fusufiruit du tout pendant sa vie. De son càté ,
noble Pons de Benoist se constitua Funiversalité (je ses
fie6 , droits et biens paternels , et entre autres le do-
maine de son château de Roujan, que Raimond-Roger^
vicomte de Béziers , du consentement de Tévéque de
Béziei;s , avait donné en acapte (fief) à noble Pons de
Bepoist, son aïeuj, en 1204. Noble Cécile de Montpe-
(4) Ces qualificationt assez rares dans les autres proTÎnees» Fê-
taient nKMQs en Langip^doc, oii il j avilît de^ sortes de ^fh/sj^-.
lerîe : celle née ^u priTilëge imin^orial qa^a^aient les n<j>les e|
les barons de ce pays, et particaliérement de la s^nechaussëe de
Beaucaîre, d'en conférer les honneurs et privilëges aux lionrgeois
notables ; et celle des armes cpi'pn devait naturellement tenir à
distinguer de la première. {D, KaUsète, t, Illy p, 550, et Prèu-
i^eêy «O/.607.)
rt) Cette maison tk'aîlsofli aom da ohâteau de CSiennont, d^ns
le RaBès. Slle lut d^pouilltfe ^t ses vidies domaines pour avoir pii^i
part aux erreurs des Albigeois, et les châteaux de Oermont,
Ghavanae, la Bastide de Surlaç , Yillar , Villetrîtoiil et Taprisac,
que Pierre de Glennoat, chevalier, avmit possédas dans le Raa^
et le Minervois , furent donnes en fief pav }e roî Philippe-le-Haidt
à Raimond d^Ahan , en 18?t. ( D, Vaissète, t. IV,/>. •. )
(5) niustre f t puîss^nt^ £pnille aljiëe à la maison 4e Montpel-
lier, et dont il .^ fait unç ffé^epie mentio^i dsjns l'histoire de
Languedoc.
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DE BENOIST DE UA VAUNÀAEDB* 7
zat, mère de Pons, s'engage à payer à son fils la somme
de 2,000 sous raelgoriens clans un an. {Original en
parchemin y aux archii^es de la famille,) Ou mariage
de Pons II de Benoist, et d'Agnès de Clermont, dé-
cédés après Fafinée 1298, sont issus, en tr^ autres
enfants^ deux fils :
!• Pons de BeiioÎ8t>.clieTali^r,«eîgneur de Aoajan » aTouë de
Tabbajre d'Aniaoe, Il était yiguier de Caïquarès, lorsqu'il
fut témoin , le 7 des calendes de juillet ( S5 juin ) 1297 9 à
un acte passé devant Barthelemi de Mansso , notaire public
à Aumelas , par lequel Bérengier de Saint-Martia) , ^téhi-
prétre de Cabrières , fixa la division et confrontation des pa-
roisses et dtmes des églises de St-Baudile et de St-Martin
do Carquarès. Il y avait en â œ sujet , entre eee deux ég^ÎBes^
d«s contestatioBs , dans {lesquelles étaient interventis pour
les termiiiery Raimond de Peret . procureur de Févéque de
Béziers, comme prieur de St-Éaudile, Bérenger de Mo-
rèze , religieux et procureur de Tabbaye d'Aniane , et Rai-
mond de Restincliéres , procureur du prieuré de Carquarés.
( TÎM-^s de Vé94ché de J^é^ierf, Mec. de Doat, U hX.foL
9&Qf S6|« ) Pons de Benoist a lai9sé , entre ai^tre^ ^pfj|nts :
]>éodat de Benoût, prétrç^ b^féûcier de Fé^&sede Saint-
^p^odise de Béziers , vivant Je 7 mai |359. (Titres
de la ville de Béziers, Bec, de Doat^ t, LX, fol, 148);
3*> Guillaume-'OIivier, dont l'Artiicle suit.
y. Guillaume -Olivier de Bbztihss, ehevalier, co-
seigneur du ehateau de Tourbes , au diooé^ de Bë-
ziers , épousa , par contrat passé devant Paul Peret ,
notaire public de Béziers^ le 7 des ides (9) xie mars
1293, noble Yolande de Roqûefeuil, fille d'illustre ,»■ boqiwmil;
seigneur Humbert de Roquefeuil, chevalier, comte uérVd'or.
de Rodez. Parmi les biens qu'Yolande avait eus en
dot, il y avait une pièce de terre située au lieu dit
al Calmelli que Guillaume-Oiiyier de Benoist donna
en emphytbéose, par acte du 5 mars 1341, à Jean-
Jourdain , babit^nt du château de Margon, pour le
pri^ de 2i8 Uvrcs toi^rnois, el; sous le cens ^nnue| de
25 deniers payable à la Saint^Miehel , soit à lui , soit
i son époilse (et à tous ses enfants et héritiers legi-
tiipes), alaqueSle cette terre avait été donnée avec d'au-
tres biens ^içr iîlji^trem dçm^m^ ffumhenum 4^
Rocafolio militem comitem Bhutenensem ejus pa^
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8 DE BEIVOIST DE LA FRtJNAftEDE.
trerriy cette disposition ayant été souscrite à son con-
trat de mariage par ses père et mère , inctytus miles
nobîlis Pondus Benedicti et jignes de Clâromonte.
Cet acte fut passé au château de Tourbes^ en présence
de dom Hilarion de la Vie, prêtre, de Jean Nigri et de
Paul du Four, habitants de Tourbes, et reçu par
Guillaume Bedos , notaire public de Béziefs. (Orig-i-
nal eh parcAemz/i.) GuîHaume-Olivier eut pour fils
Pops III , iqui suit.
VI. Pons DE Bbnoist , III* du nom, cheTalîer, eo-
seigneur de Tourbes , reçut Taveu que Pierre Jour-
dain, du château de Margon, lui rendit au château de
Tourbes le 13 juillet 1887, suivant acte reçu par
Guillaume Dalmas, notaire public d'Aspiran, pour là
pièce de terre que Guillaume -Olivier avait donnée en
emphythéose à Jean Jourdain, père dudit Pierre. Ce-
luî-ci promit en outre à Pons de Benoist, chevalier,
de lui remettre celte pièce de terre , moyennant 25
livres des 28 Uvires tournois qui avaient été payées pour
son acquisition. {Original en parchemirA) Fons III
d*or7sV^dM de*^^*^ épousé noblc N.... du Càylar, fille de Bernard
guraiei; .u chrfior! du Cdy lar, co-seigneur de Roujan et d'pspondeilhan f 1 ),
MntdtMb!e,i««p«T laquelle , entre autres biens, lui apporta une maison à
ît,1t"ïSeîl dw Tourbes, où leurs descendants continuèrent d'habiter.
*I^MiL*d?»bit! ^^'^^'^ ®" ^® ^^ mariage, entre autres enfants , un fils
du même nom qui lui succéda , et dont nous allons
parler.
Vn. Pons DE Benoist , IV* du nom , chevalier, ca-
■ (l) bsa d'une branche pufinëe de la maison deBermond d'An*
duse , et qui a formé d'iUustres rameaux , entre antres celai de
Toyras, quia donné un maréchal de France en 1 680, et fut sub-
stitué aux noms et armes de Saint-Bonnet et de Montferrier. Les
ancêtres de Bernard du Caylar possédaient en partie le châteatt
de Roujan dés 1296 , avec ceux de Pons de Betioist. C'est a cette
co-propriété qu'on doit attribuer les alliances fréauentes entre, les
deux famiUes^ et peut-être aussi la presque similitude des armoi-
. ries, à Texception du chef qui, dans reçu des seigneurs du Caylar,
indique leur extraction de la maison d'Andnse. CVoieV Histoire des
grandi Officiers de la Couronne, t. Vlf^p. Af ».)
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DE BBMOIST DE LA PRCITAllEDE. 9
seigneur de Tourbes; épousa, ^p^u après Tannée 1400,
Hermessende n Albbut {AlbeHi)^ sœur de noble Tho- i>'ai.«« :
mas Alberli, viguier royal de la ville du Pont-Saint- f^";;*';. !|î"ukr"
Esprit (1)* Le 2 janvier 1429 [v. su\ noble damoiselle
Hermessende AÏberti, veuve de noble Pons de Benoist,
fit donation à ses fils, nobles Pierre et Jean de Bezioist,
le premier présent et acceptant^ de. tous les biens mèu*
blés et immeubles qu ils* devaient tenir comme héri-
tiers dudit noble Pons, sous la réserve de 300 livres
tournois qu'ils durent lui payer tous les ans, tant pour
les droits à elle réservés que pour Tusufruit de biens
qui lui avait été donné à titre de dot par noble homme
Thomas Alberli. Cet acte fut passé à Tourbes devant
Pierre de la Fosse, notaire public de la ville de Béziers,
en présence de noble homme Pierre de Palau , habi-
tant de Roujan , de Louis Andréossi , du château de
Margon, et de Guillaume-Bringuier de Tourbes. {Ori-
ginal en parchemin.) Pons IV a laissé , comme il a
été dit^ deux fils :
<• Pierre de Benoist, dont la destinée ultérieurement à Pacte
de 4429 n'est point connue ;
9^ Jean , Th du ndm , qui a continué la postërite'.
VIIL Jean i>e Bsnoist, U* du nom, chevalier, co-
seigneur de Tourbes, est dit dans une enquête de 1 501
avoir été tué à la guerre, où il avait conduit nombre
d'hommes d armes, ses vassaux, enl450. Il avait épousé ^ po«»MèMi
noble Marguerite de Pourpbiekes (de PourpreriisJ ^ i'SrgtnÈ, mnoode
dame de Margoti et de Magalas, fille de Raimond de 1!^ m«me. chargé d7
'' s croiM«Dtf d'argent
(1) Villaret, Histoire de France, t. XIV, p. 64 , en parlant de
Thomas Alberti (4449 ), ancien vigûicr du Pontr^aintnEspiit» à
propos de la défense et du commandement de cette place, dont il
fut charge, et qu'il conserra pendant plus de quarante ans, ajoute
en note : « Les Alberti , forcés par les troubles de Florence d'a-
» bandonner leur patrie ^ vinrent se reïugier dans le comté d'ATÎ-
» gnon sur la i^Us du ]^y« siècle. Thomas Alberti , dont U est ici
» question , s^attacha au dauphin Charles ♦ qu'il servit utilement
» jusque dans un âge avancé. Il est l'auteur de' la maison que nous
» verrons, sous le régne de Louiâ XIII, parvenir au dernier degré
» d'illustration, par les honneurs réunis dans la personne du con<
» nétable.de Luynes. »
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PiQ.urpFière$> cheiraJler^ seigneur dos méaies lieiix^
laquelle lui survécut , fi{ asisisfa, .^n 1467, 'au mariaga
de Jean IH, leur fils^ qui sui(. Jeau II fut inhuiaé
dans la cbapelle de sa famille , en 1 église de Saint-
SaturnÎD de Tourbes , où Toa voyait ses armes avec
celles de son épause,
IX. Jean de Bemoist» III^ du nom, damoiseau,
servit aussi le rOi à la guerre* Il se maria , du con-
sentement de Marguerite de Pourprières , sa inère, et
d'Hermessende d'Albert, son aïeule, par contrat paisse
à Lodève le 4 mai 1467 , dans la maison de noble
Pierre du Puech, eo-seigneur de Soubès , et devant
Dieudonué Baldin, notaire public de cette ville, avec
d'o^^VT°a"'de^*™^*^^'^® ^®'^^*^*^*^ ^'^ Carcassonwe, 611e de noble
iu"ui«. **" * Arnaud de Garcassonne, seigneur de Madières et de
Fqsières , co-seigneur de Soubès , q\ de Rixende do
lîousigues, du diorèse de Lo4ève. (Original en par*
chemin, ) Jean de Benoist a laissé de çp mariage trois
fils et une fille :
\^ KxLàxéj I«r du nom, dont ^.(^)c|jLpl^ W^%
2« Koger 4p BenoM , mmi *yfî<5 feoui^e 4'U¥m' f doat il eut
entre autres enfants :
Jean de Benotst, baptisa en l'ëglise de Villeneure, au dio-
cèse de Béziers , le 7 dëcembre Hùt , et tenu sor les
fonts par noblç^ J^oan et Mari$ de Tjiiezany (Qrigiru^ inr
papier^ sigi^é de Pierre ViUa^ vicaire de, cette ^a-
roissej )
30 François de Benoist , ) .
Intantseï IftOI.
,)-
4* Marguerite de Benoist
X. Apdré DE Beboisit , I^^ du nooi , écuwr , senrit
dans les armées du roi au ban et afFièpeJban de la
noblesse de Languedoc. Il se maria deux fols : !• vers
1490, avec N,.,, 5 2° en 15Q0, avec F^a^ooise-An^ç
Bo CiTLàn : DU C^TLAa , fille de Jacaues du Gaylap> seigneu^^ de
.n.eiup.ge8. ^^^^ j^ 7 août 1601, UH violont incendie ayant
consumé en pi^rtie leUr maison deTpurbes, et en
totalité les chartes et titres de Je^r§; archives, Apdré
de Braoist et son fils aine firent Ëûr^ une enquête
sur cet événement par devant le bailli de Tourbes, le
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D& BEMOIST OE LA PRDNAREM. 11
3 septembre de la méfne année. Hait consuls et no-
tables habitants dudit lieu, déclarèrent que la fnînine
de Benoist avait toujours été réputée noble, et existé
nablement^ ayant pour indice reoiArquable de sa no-
blesse toujours eu l'écu dj@ s^ armoiries timbrées
sur la porte d'entrée dç sa niaisoq (1), e| le père a
Faîeul dudit André de Benoist , servant dans les ar-
mées du roi , où. à la connaissance des témoins ils
menaient non^bre d'hommes. dWmes. (Original en
parchemin^ signé de Jean de Montarel , haiUi royal
de Tourbes^ et des témoins.) Aadré de Benoist ne vi-
vait plus le 20 janvier 1639 (v, st.) , date du testament
de Françoise-Anne du Caylar, sa veuve. Elle voulut
être inhumée en la sépulture de la noble (iimiile de
Benoist, et près du corps 4^ son mari. Elle fit un
legs à Téglise de Tourbes, et voulut que 25 setiers de
grains fussent distribués aux. pauvres le jour de soi|
enterrement. Elle donna à Jeanne d'Amat, sa belle-
fille, ses joyaux et ceux qu'elle avait reçus de poble
damoiselle tientiette de CarcaiBSonne , veuve de Jean
de Benoist , et que celle-rçi tenait de la même ma-
nière de noble Mar^erite dç Pourprièr^ , poqr lors
VQ1|V0 4' autre Je^ao q^ 6epqi9t> et aîçul§ de 9Pn mari,
lesquels joyaux la testatrice voulut qu'ils restassent
et se transmissent de la sorte dans la famille de Be-
poist, excepté un ^nneàu d'or garni d'un r^bis qu'elle
danm à ^ fillfsula, Françpi^e du Càyl^tr^ fille d@ noble
Simon^ seigneur d'Espondeilhan^ son neveu. Ce testa-,
ment fut fait ^Tourbes, en présence de noble homme
Çerieng^iç^ .de Tt^^^ap f et reçu pair Beri:ïar4 Hehry,
(I) Elles y existaient encore le 4 7 dëcembi;c4T88 , date d^une
autre enquête faite -par devant M. de C-ra4%e|: » çapi^iie châtelain
de Pëzenas , ^ans le but de fuite leyer le dessin de ces armoiries ,
ainsi que celles qui se y^yaienl encore à la même époque dans la
chapelle Notre-Dame 4|B NçlisQ parpissiale de Saint-Sati^rn^in de
Tourbes, chapelle fondée par la famille de Benoist , et où se trou-
Taient ses sépultures. L'écn de ces armes est surmonte d^tm casque
*! ak^si^i «jrilîlt H« [^9JM:b4 di? tf9U plMm^. {Qrigiml en
papier.)
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BB Kbcis :
12 D^ BEHrOIST DE LA PRUNAREDB.
notaire public de Seryian. (Original en parchemin.)
André de Benoist eut pour fils ;
Du premier lit :
4^ Jean de Benoist, mort jenne^ peu après Fenquéte de 4 SOI .
Du second lit ;
a® Autre Jean , IV* du nom , (juî a continué la postérité'.
XL Jean de Benoist, IV *^ du nom , seigneur delà
Cisternette , né le 9 juin 1501 , et baptisé le 12 du
mé|ne mois, dans ^église paroissiale de Tourbes >
épousa l'*versrannéel525, Jeanne d^Amat, fille de.no-
ble Pierre d^Amat (1) et de Jeanne de Thezan; 2" Phi-
^'j'j^**'»«°6M d«-lippine de Régis, à laquelle il survécut. Il fit soiv
testament au cbâteau de la Cisternette, devant Pierre
Regnally, notaire royal du lieu de Saint-Maurice , le
24 décembre 1557, et voulut être inbumé dans Téglise
paroissiale de Tourbes , en la chapelle Notre-Dame ,
au tombeau de noble André de Benoist , son père.
(Original en papier.) Jean de Benoist mourut la
même année ,- laissant ;.
Du premier lit :
i • André , II* du nom , qui a continué la postérité ;
9* Louis de Benoist , dit le capitaine de Tourbes , parce qu'il
eut le commandement d'une compagnie de 1 00 hommes de
pied. Il épousa , par contrat passé a Roujan le 33 février
4 578 , devant Faugiéres , notaire à Pézenas, en présence
de nobles François de la Vergne , seigneur de Tressan et
Gabriel de Plantavit , seigneur de IVfargon , noble Margue-
rite de Patau, fille de défunts nobles Denis de Patau, sei*
gneur de Roquebrune, et Françoise de la Vergue de Tvessan.
{Expéd, en forme délivrée le 5 septembre 4 668.) Louis
de Benoist fit deux partages avec André , sotf frère atné , de
leurs biens situés dans la paroisse de Tourbes, par actes dea.
7 mars 4584 et 29 octobre 4604. (Orig, en papier et grosse
enparch.) Il eut de son mariage : Anne de. Benoist.
So Marguerite de Benoist ;
Du second lit :
4* Jean de Benoist , mort en pupillarité.
(f ) Descendu de Pons d'Amat, mentionné dans une charte de
Péirlise d'AlbY. dePamiée 4440.
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i>£ BENOIST DE LA PBUI7ARÈDB. 13
XII. André d£ Bbhoist, II' du nom , écuyer , sei-
gneur de la Cisternette , passa une obligation le 2S
avril 1568. Il vendit deux.maisons sises à Bessan, sui-
vant contrats passés devant Pieri'e Belmont , notaire
de ce lieu, les 15 juillet 1568 et 10 juin 1570. Il fit
un arrentement de biens fonds dans la même pa-
roisse le 16 juillet 1578, et un échange de biens
situés à Tourbes le 12 août 1580. (Orig.) Il se maria
deux fois : !<> le 7 février 1564, avec noble Agnès de
DuHAND, fille de noble N.... de Durand^ et de Cathe- »iDr>4«i>:
rine de Peyran, sœur de Guillaume de Peyran 5 2* par ï'X'nt .'"o/^liu
contrat du 26 novembre 1581, passé devant André '^•**^»** '*'•'•
Faugières, notaire royal de Pézenas , avec damoiselle
Françoise nu Gàylâii, fille de feu noble Simon du DoCiTua-.
Gaylar, seigneur d'Espondeilhan , gouverneur de Bé- *«»«•*»•?•»•
ziers, et de Marguerite du Plessis^ la future assistée
de nobles Antoine et Guillaume du Caylar, ses frères,
et de Jacques du Caylar , son oncle. (Grosse enpar^
chemin, ) Anàvé de Benoist porta longtemps les armes
pour le service du roi , durant les troubles religieux
du Languedoc. Le maréchal duc de Damville lui ac-
corda, ainsi qu'à s(^ frère Louis , à raison de leur
|)résence à Farraée , des lettres de sauvegarde pour
eurs biens, le 27 mars 1574. Le^O novembre sui-
vant y le duc dIJzès , lieutenant de roi dans le bas
Languedoc , donna commission à André de Benoist,
pour qu'il levât et prit le commandement d'une corn- '
pagnie de 200 hommes dp pied français^ pour le ser-
vice de Sa Majesté. (Arrêt de la chambre des francs
jiefs à Montpellier du 5 octobre 1658.) André fit son
testament à Tourbes le 27 mars 1603. Il voulut être
inhumé dans l'église dùdit lieu , en la chapelle Notre-
Dame y où ses prédécesseurà avaient anciennement
leur tombeau^ ordonna que son héritier fit placer sur
le sien une grande pierre avec ses armoiries, et légua
a Françoise du Caylar, sa femme > Tusùfruit de tous
ses biens, pour en jouir tant qu'elle vivrait en vîduîté.
(Original en parchemin.) André de Benoist vivait
encore le 29 novembre 1 604. Ses enfonts furent y
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14 DE BEVOIST 0£ I.A PaDHAftÈDE.
Du premier lit :
4 ' Jem .y y* du n<»ni , dont nous aJJkms parler ;
a^ Sëbaitieik Ae BendiAt , ittinrt ntant le tèstatneiit de sèol pèra.
17tt sedôhd lit :
i*» Henri de Benoist , institué Lëritier universel de son père,
mort saùs postérité;
4^ Cdarled de Benoist , religieux bénédictin de Tabbaye de
Sf^îibery et]^eui- de St-'^llariin de Fenéufllèt en 4eo<;
5^ Marguerite de Benoist, tnanéé, avant Tannée 1605, aHréc
noble Nicolas dé MaAoso^ de PfdsMsI^uier ;
«<^ Marié de Benoist, inari^ après l'année iéos , avec itobte
Fi^mëois J^Êtbre ^ de Pézenas*
Xin. leaD DE Benoist , Y* du nom , seigneur de la
Cisternette , embrassa de bonne heure le parti des ar-
mes , qu'il suivit pendant plus de 30 ans avec distinc-
tion. Le 7 juin 1586, lé maréchal de Montmorency,
gouverneur pour le roi en Languedoc, lui donna com-
mission, pour commander en chef la compagnie de
5 eus de pied qu'avait eue le feu capitaine JEspon-
eilhan^ et dont Jean dé Benoist avait été lieutenant.
Il reçut deux autres lettres du même général, relatives
au service de sa compagnie, les f9 septembre et l*"^ no-
vembre 1590^ et fut nommé gouverneur de Sapt-Jean
de Fos et commandant de sa citadelle le f juin 159Ï,
gouvernement dans lequel il fut confirmé par com-
mission du 5 mai 16âl. Le seigneur de la Cisternette
ref ut de nouveaux ordres du diic de Montmorency
pour comihander des gens d'armes pour le service du
roi, tes 18 janvier 1613, 12 octobre 1615, 2, 8 et 11
janvier et 6 fiivrier 1616 (1), 8 février 1619 et 8 sep-
tembre 162é. On était alors dans le ïdu de la guerre
civile qui désolait depuis si longtemps le Languedoc.
Il parait que ses propriétés avaient été dévastées par
les religionnaires , car le roi , par letti*es patentes du
..Il l •,■,•;■.■.■,... A ■ . . I , • - ..
(1) Pendant les années 4645 et 4646, Jean de Benoist serrait
comme cbet de brigade daUs la compagnie des ordonnances du
itA^ «tyaiit, suivant deux rôles, tînét^dectz gentilfiHôiîtaïes soiis ses
ordr«. n Hxïdki uH dertièe ki^rtant, seiûA dca lettres que kroi
daigna lui écrire , en contribuant à- faire prisonnier le vicomte de
Panât , Fun des cbefs les plus actifs des religionnaires.
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DB BENOIST DE Là PRVKABÈDIS. 15
13 septembre 1622, lui accorda une somme de 3,000
livres , par droit de représailles^ à prendre sur les re-
belles , et , en considération de ses services , Texempta
du logement des gens de guerre par autres lettres da-
tées du camp devant Montpellier, le 27 du même
mois, {^rrêtde la Chambre des francs fiefs de Mont-
pellier du ^ octobre 1658.) Il avait épousé, par contrat
du 10 décembre 1593, passé devant Jean Bonhomme,
notaire royal à Montdardier, Jacquette de Ginestous, ^,^»« ^,"'*""'=
fille de noble Pons de Ginestous (1), seigneur de la Ju- gu^ui"
rade, co-seigneur de Saint-Maurice et de Montdardier^
et de Jacquette de Capluc. (Original en papier.) Jac-
quette de Ginestous fut légataire de son père le 17 mai
1608. Jean de Benoist, dans la prévision qu'il pût
mourir durant la présente guerre , fit son testament à
Saint* Jean de Fos le 7 juin 1621 ^ et le déposa pour
minute le 27 du même mois.entre les mains de Causse,
notaire royal. Il demanda à être inhumé en la chapelle
de N. D. du Saint-Rosaire de l'église de Saint-Jean de
Fos , et ordonna que ses armes fussent gravées sur sa
tombe. Ce testament, dont il confia Fexécution à sa
femme et à son frère Henri de Benoist , fut ouvert ,
après qu'on eul reçu la nouvelle de sa mort à Paris,
au mois d'août 1627, par devant Michel d'Hugues,
écuver^ viguier de Gignac, le 20 novembre de lamême
année. {Procès^-verbal en parch.) Jacquette de Gines-
tous vivait encore le S mai 1638. De leur mariage
sont provenus :
\^ Charles, dont on va parler ;
79 François , alias Jean-François de Benoist , vivant en 4 624 ;
3* Jacques de Benoist , s^nenr de la Vajrarië. Étant sur le
point de partir pour la guerre , il fit son testament le 4 4 oc-
tobre 4633, devant Heynalh , notaire à Saint-Maurice, et
institua sa mère son héritière. (Orig, en papier;)
4<* Franeô&fee de Beikoisif t^use de noble Louis de Beaulac; •
3« IsabDtfO d« Béiii>fel:, épouse denobk Louis de Clautel ;
(4) Descendu de Guillaume de Ginestous, mentionne dans une
charte de iVglise de Sainte-Cëcile-d'Albj, de Tannée 4 4 06. Cette
ancienne famiHe possédait alors la terre et le château de Gines-
tous, situés à une petite lieue de Ganges.
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lu DE BBNOIST DE LA PRUNÀREDE.
G** Henriette de Benoist;
1^ Jeanne de Benoîst.
XIV. Charles DE Benoist, seigneur des Cayres , de
la Cisternette, de laPrunarède, etc., commença à ser-
vir dans les gardes du roi> ainsi qu'il résulte d'un congé
qui lui fut donné le 28 juin loi 9. Nommé capitaine
aune compagnie de 100 hommes de pied au régiment
de Saint-Aunez le 6 juin 1637, il servit à l'armée du
maréchal de Schomberg, gouverneur de Languedoc,
contre les ennemis du roi à Leucate, suivant un certi-
ficat de ce général du 28 juillet 1639. Le prince de
Condé lui écrivit, le 5 août 1642, pour l'inviter d'aller
servir le roi en Roussillon et s'opposer aux secours
que les ennemis voulaient donner à la ville de Perpi-
gnan. 11 fut déchargé de la taxe du ban et arrière-ban
le 31 décembre 1643^ puis de celle des francs fiefs par
arrêt de la chambre établie à Montpellier du 5 octobre
1658. Ilavaitépousé,parcontratdu30juiltetl623^ passé
devant Jean Revelhon, notaire du lieu de Saint-An-
D.prriin : dré, Isabeau de Peyran, dame de la Prunarède , fille
•ioopiê V'aT*cbef de feus nobles BalthazarddePeyran, seigneur du Sau-
îtÔSei îôr?* *** *zet et de la Prunarède, et Isabeau d*Assas. (Original
en papier,) Charles de Benoist fit son testament le 23
novembre 1659 devant Poujol, notaire royal à Saint-
Guilhem-le-Désert. II mourut avant le 3 décembre
suivant et fut inhumé dans l'église de Saint-Jean de
Fos. {Copie collationnée.) Il laissa, de son mariage
avec Isabeau de Peyran, qui lui survécut, trois fils et
quatre filles :
\ ^ Henri , dont Particle suit ;
a^ Balthazard de Benoist de la Prunarède, prêtre. Il fit son
testament devant Jean Hërail , notaire royal à St-Jean de
Fos, le 4 2 avril 4 662 , en faveur de Jean- François de Be-
noist, son frère, et demanda à être inhumé dans l'église
paroissiale de ce lieu , au tombeau de sa famille ;
%^ Jean -François de Benoist de la Prunarède, chevalier» sei-
gneur de la Vayrarié , brigadier des gardes du corps du roi,
compagnie de Luxembourg. Il fit les campagnes de Flan-
dre et eut un cheval tué sous lui au combat de Leuse. Il
mourut à Senlis, le 28 décembre 4692 , et fut inhumé dans
Téglise St-Roch ;
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DE BENOIST Di£ LA. Pll]UJNAR£DE. 17
»• Ftançoise de Benoist, marine à TH.,, de Gazel ;
5^ Jeanne de Benoist, morte le premier août 1661;
e^ Jacquette de Benoist , mariée avec M. de Fesquet de Saint-
Bauzile ;
7° Isabeau de. Benoist.
XV. Henri de Benoist, seigneur de la Prunarède
et de la Cistcrnelte, seigneur direct de Saint-Jean de
Fos, donataire de Jacquette de Ginestous, son aïeule,
le 5 mai 1638, suivant acte reçu par Pons, notaire
royal à Gignac, commença à servir comme volontaire
dans le régiment de Lunas et se trouva au siège et à la
bataille de Pavie le 3 août 1648. Il fut ensuite volon-
taire dans les gardes du roi suivant un congé qu'il ob-
tint le 10 septembre 1660, et l'année suivante il servait
dans les mousquetaires. Lui et ses frères Balthazard et
Jean-François furent maintenus dans leur noblesse
d'extraction par M. de Bezons, intendant de Langue-
doc, le 20 décembre 1669. {Original en parchemin,)
Il avait épousé y par contrat du 19 juillet 1661 , passé
devant Michel Martin, notaire à Lodève, Gabrielle de «■ u tuilu :
lA Treille, fille de noble Jean-Pliilippe de la Treille.?bî;!"« Tw a.
de Fosières (1) et de Jeanne de Joubert, Ils firent leurs !iri«nt?Sf/*""
testaments devant Pierre OuUier, notaire royal à Saint-
Jean de Fos^ savoir : lui le 2 mai 1692 , et sa veuve
(qui vivait encore en 1714), le 27 janvier 1693. Tous
deux furent inhunlés dans l'église de Saint-Jean de
Fos , en la sépulture de la famille* Leurs enfants fu-
rent :
(1 )H[fe£rére , Arnaud de la Treille , était chevalier de l'ordre
deMall^R commandeur de Grezan en 4630. Leur sœur, Diane
de la Treille , ëpousa noble Jean de Fleury^ seigneur de Valquié-
res et de Vemazobre , dont elle eut entre autres enfants , Andre'-
Hercole , cardinal de Fleury^ ministre d'état , précepteur et pre-
mier ministre de Louis XV • et Marie de Fleury^ mariée en 4680
avec Bernardin de Rosset , seigneur de Rocozel et de Ceilhes ,
dont le fils aîné , héritier présomptif du cardinal de Fleury, son
oncle , fut créé duc et pair de France , sous la dénomination de duc
de Fleury, en 4756, et fut la souche de la dernière famille de
Fleury, éteinte en 4845 , dans la personne du duc de Fleury, pair
de France , premier gentilhomme de la chambre de Louis XVIII.
2
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18 DE BEJNOIST BU LA PRUNÀRÈDE.
40 Philippe de Benoist, seigneur de la Prunaréde et de la
Gistemette , seigneur direct de Si- Jean de Fos , capitaine
de dragons au régiment de Saint-Fremont , major des dra-
gons de Gillj, puis colonel-lieutenant commandait du ré-
giment de Broglio. Il servait, en 1 690 et 4 694 ,.sous le mar
quis de Boufflers , et prit part, en 1692, au combat livré
près de la rivière d'Ourthe. En 4 695 et 4 694, il faisait par-
tie de Tarraée chargée de la défense des lignes de Flandre.
Détaché de Farméc du maréchal de Boufflers , 'et se trou-
vant au r;(mp de Fiis.se ^ commandé par M. de Tallard , il
fit un te.siiuiit>îvt autographe le 3 jtiillet 4696, La paix de
Kyswick It' ramena mnmentaaément dans ses îoyéfs , où il
fit un deniipr teslamçnt (ÎE-vantOtiUier, notaire àSt-Jean
de Fos, le s mars i?OU^ el danâ leqiml, après avoir insti-
tué safiUc Htm béritiï'îrc univeraellej il établit une substitu-
tion graduelle au prciiît de ses freîres. L^avènement de
Philippe V au trûne d'E^pagoe ayant engagé la France
dans une nouvelle guerre européenne , il rejoignit avec son
régiment Parmée commandée en Allemagne par M. de Tal-
lard. Il s'y trouva en 4 703 au siège de Brisach» au combat
de Spire et à la prise de Landau , et fut tué Tannée suivante
à la bataille de Hochstaedt. II. avait eu' de son mariage avec
Catherine de Ginestous de Saint-Maurice , dame de Saint-
Maurice, duGastelet^ etc., fille unique et héritière de
Pierre de Ginestous, seigneur de Saint-Maurice, et de
Marie d'Autrivay :
Gabrielle de Benoist de la Prunarède , dame de la Gistfer-
nette, de Saint-Maurice, du Castelet, etc., mariée, par
contrat du 4 0 février 4 74 9, avec Antoine de Barbeyrac,
seigneur de Maureillan, et par eue de St.-Maurice, etc.,
laquelle fit un testament , devant Bellbnnet , notaire à
Montpellier, le 6 juin 4 7^0;
- 2<* Charles de Benoist de la Prunarède, ne le 99 avril 4 66 S, cor-
nette de la compagnie de son frère atn^ dans le régiment
de Saint-Fremont, le 4 S janvier 4689, ensuite lieutenant
de cuirassiers, tué dans une escarmouche, peu avant la
bataille de Uochstœdt» en 4 704 (4); • ^,
5« Henri . aUas Gabriel-Henri de fienoist àé la Prunarède,
ondoyé le 25 février 4 669, et baptisé le 9 juin 4^t1,
prieur de Lunas en 4695, prieur commendataire de Salut-
(4) On voit par une lettre de M. Chamîllard, mhiiàtre de la
guerre, écrite à son frère Henri, le 44 août 4706, qu'il devait
Dasser au commandement du régiment de milice du diocèse de
Lodève.
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DE BEKOIST DE LÀ PRUNARÈDE. 19
Antoine d'Agen, chanoine et archidiaore de Lodéye et
vicaire gënéial de ce diocèse, le 4 8 aTiil 173S. D fit un
te^ment mystique le 2.0 mai 17SS , et mourut à la fin de
cette annëe *
4® Gabriel , qui a continue la postérité ;
5** Henri de Benoist de la Prunaréde , cornette au régiment
de Berthel, dragons, en I69S, lieutenant réformé au régi-
ment Mestre-de-camp-général , dragons , par brevet du pre-
mier mai 4 703 , puis capitaine d'une compagnie dans le ré-
giment Dauphin, dragons, le 21 juin 4 7I2« Le roi
Louis XrV l'avait nommé chevalier de Tordre de St-Louis,
le 21 septembre 4 744. La mort de ce monarque fit» ajour-
ner sa réception dans cet ordre , et elle eut lieu sur un orr
dre de Louis XV, où ces faits sont rappelés , P|^le prince
de Tingry^ à VaJenciennes , le 5 mai 4 746. Henri de Be-
noist avait fait un testament à Orange, devant Charles
Re3rne, notaire de cette ville , le 25 août 1 740. Il en fit un
dernier devant Bonafous , notaire royal à Lodéve , le 4 0 mai
4 724 , et institua son frérç Gabriel son héritier universel*
U mourut à Paris le 38 décembre ie la même année, et fut
inhumé dans l'église de StrSéverin, en la chapelle du St-Sa-
crement ;
fto Jeanne de Benoist de la Pruoaréile ;
7* Gabrielle de Benobt de la Prunaréde , religieuse ursuline
à Montpellier;
8o liélé^e de Benoist de la Prunaréde > morte jeune.
XVI. Gabriel de Benoist de la Prunaréde, cheva-
lier de la Pruaarède, fut d^abord corneHe de la com-
pagnie de son frère aine dans le régiment de dragons
de Saint^Fremont (depuis Cilly), à la formation de ce
corps le 20 août 1688, et y obtint une iièutenance le
30 novembre suivaot. Il fit les campagnes de 1691 et
1692 en Allemagne et siir la Sarre et la Moselle ^ *et
celles de 1^93, 1694 , 1695 et 1696 en Flandre , où il
se trouva avec la cavalerie qui couvrit le sié^e d'Ath
en 1697. Le régiment de Cilly ayant été réformé le
23 décembre 1698, te chevalier de la Prunaréde fui
nommé sergent -major du régiment de Nuaillé, nou-
vellement levé, avec rang de capitaine, par commission
du 26 avril 1702. U fit les guerres de Flandre et se
distingua au siège d'Qstende en 1706« Après la prise
de Bruges et de Furnes , il remplit les tonctions de
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in LA T»iLU :
comme à la p. 17.
20
major dans ces places en 1706 et 1707. C'était un offi-
cier d'un grand mérite, comme on le voit par plusieurs
lettres du comte de la Mothe-Houdancourt (depuis
maréchal de France), des 29 juillet 1706 et 1"' février
1707. Il épousa, par contrat du 27 avril 1716, avec
l'agrément de Mgr. Jacques -Antoine Phélypeaux,
évéque de Lodève et comte de Montbrun» contrat dé-
posé pour minute en Tétude de Bonafos, notaire royal
à Loaève^ le 20 novembre 1723, Isabeau de la Treille
DE FqiiERES, fille de feus nobles .Gabriel de la Treille,
seigneur de Fosières, du Gros et autres places, et Isa-
beau deCalmès de Montirat. Ils firent un testament
conjonctif le 1*" mars 1726 (1) devant le même no-
taire. Gabriel de Benoist mourut le 1**^ décembre sui-
vant. Isabeau de la Treille lui survécut jusqu'au 3 avril
1764 et fut inhumée auprès de lui dans Téglise de
Saiut-Fulcrand de Lodève. . De leur mariage sont
issus :
i^ Jean->6abriel de Benoist de la Prunaréde, né le S 4 mars
4 747, docteur en théologie, bénéficier majeur de Téglise
de Lodève , chanoine de Téglise de Saint-Semin , abbé
commenda taire de Saint- Guîlhem * du - Désert en 4 744 ,
chanoine-sacristain et grand-vicaire à Montpellier en 4 748;
2<* Henri de Benoist , marquis de la Prunarède , seigneur de
Novacelle, de Serisières, etc., né le 27 décembre 4 7iO% fl
fut successivement cornette dans le régiment Royal, dragons,
le 4 5 décembre 4 735, lieutenant le 4 er avril 4 75^, capi-
taine le 4 5 avril 4 742, et cheyalier de Tordre de St-Louis
le 24 mai 4 748. Il fit avec une gVande distinction les guer -
res d'Allemagne. Le 29 août 4 760, lors de l'attaque de
Tarriére-garde de Tarmée de réserve , commandée par le
chevalier du Muy , par Tarmée du prince de Bruùswick ,
M. de la Prunarède , à la tête d^un escadron et soutenu de
deux piquets du régiment Royal, dragons , chargea sept es-
cadit>ns ennemis , et soutint un combat opiniâtre, dans le-
quel il reçut quatre blessures et fut fait prisonnier. Le but de
cette chargé briUante était atteint ; le régiment de Thianges
et les trois autres escadrons du régi^nent Royal furent sau-
vés et purent continuer leur retraite dans les défilés du Zie-
zemberg. Le marquis de la Prunarède fut créé lieutenant-
(4 ) On a de lui un testament militaire qu^il fit durant la guerre
de Flandre devant Jean Nicolas Fidenhoven, notaire, en la ville
d'Arlon , comté de Chiny , le 7 mars 4 693.
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DC BËNOIST DE LÀ PRCITAREDE, 21
colonel en récompense de cette action dcvalçur, le t8|ii«Fs
1763. Le 4 0 septembre 4 777, le roi le convoqua, comme
gouyerneur-châtelaîn de Gâteau- Cambrésis , aux états de
Cambray et du Gambrésis. En 4786 » il était lieutenant de
roi de la proviiice de Languedoc et gouyerneur «le Lo-
déye (4). Il mourut en 4 78a. Il avait épousé, par contrat
passé devant Salase , notaire à Lodéye , le 4 4 octobre 4 748,
demoiselle 'Maxie.Evesqué , dame de Novacelle, fille de Jo-
seph Evesqué , seigneur de Novacelle et de Serisières , et de
dame Marie Bonastier. Il resta veuf avant le 4 mars 4 755 ,
date d'un testament autographe qu^il fit à Montpellier, et
par lequel, après avoir réglé la légitime de sa fiUe , il insti-
tua son frère Jean de Benoist son héritier universeï^
Marâie-Henriette de Benoist de la Prunarède , fille unique
de Henri, épousa, par articles du 4 8 et contrat du 30 jan-
vier -4 777, passé devant Salase , notaire royal à Lodève,
Jean-François Peyrot, seigneur de Vailhaury et de Lu-
gagnac, baron de Brousse, co-seigneur du mandement
de Peirallade , conseiller au parlement de Toulouse , fils
de défunt messire Pierre-François de Peyrot , seigneur
des mêmes lieux, trésorier de France , et de dame Marie-
Susanne de Tauriac?ïlLe mourut sans enfants ;
3<* Guillaume -Gabriel de Benoist de la Prunarède , docteur
de Sorbonne , doyen dé Saint-Martin de Tours et vicaire-
général de ce diocèse, abbé commenda taire de Tabbaye
royale de Jouy, décédé à Montpellier le 47 décembre 4793;
4« Jean , VI« du nom , qui a continué la postérité j
' 5* Marie-Henriette de Benoist de la Prunarède , mariée , par
contrat passé devant Salase , notaire à Lodève , le 8 septem-
bc« 4749, avec François-Armand de Ginestous y fils de
Jean-Joseph de Ginestous, seigneur de Maron, et de dame
Marie-Anne de Jougla de Lauzières. Elle mourut sans en-
Êmts avant Tannée \ 764) ;
6<» Anne-Isabeau de Benoist de la Prunarède.
XVn. Jean bb Bbnoist de la Prunarède, VP du
nom, chevalier, puis comte de la Prunarède, seigneur
de Novacelle, de la Valette , etc, , né le Ï5 novembre
1725, entra cornette dans le régiment Royal, dragons, •
le 12 octobre 1739, et devint successivement lieuie-
(I) Arrêt du parlement de. Toulouse du 54 janvier 1786, qui
reconnaît au marquis, de la Prunarède et à sa famille le droit de
sépulture dans l'église cathédrale de Saint-Fulcrand de Lodève.
Ce droit, ainsi que celui«le banc et de litre, avait déjà été reconnu
par une délibération du chapitre de Lodève , en date du 1 1 oc-
tobre «754.
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22 J)£ B£N01$T DE LÀ PRVKAREDE.
nani cfU même régiment le 14 septembre 1742, capi-
taine d'une compagnie de chevau-légers de nouvelle
levée le 1**' août 1743, capitaine dans le régiment des
Salles^ cavalerie (ci-devant Brancas et depuis Royal-
Lorraine), le 3 octobre 1753 et chevalier de Tordre de
Saint-Louis le 6 avril 1757. Il fit la campagne de Bo-
hême, se trouva à la prise de Prague en 1741 ,*puis à
la célèbre retraite sous le comte de Belle-Isie en 1742,
eut une jambe cassée à la bataille de Dettingen en
1745, et combattit à Minden en 1759. Il fut premier
capitaine au régiment Royal-Lorraine , avec grade de
lieutenant-colonel de cavalerie , puis gouverneur de
Lodève, Le comte delà Prunarède est décédé en 1799.
Il avait épousé, par contrat passé devant Leno^r, no-
taire royal à Pans, le 7 janvier 1772, demoiselle Ma-
DE macmijt : rie-Gabrielle de Maupoint, née à Tilë Saint-Domincue
ecarleié, aux 1 et 4 . • .ii ^ - wr» a » » i » ^ »«■ ii« ' " i -. -• • •
d'Mur, à 6 étoiiM le 28 luillet 1759» decédee a MontpeUier le il luin
d'argent. 2, 2 et 2 ; ^ ^ q^. •'^ .' .. • ^ ^ **
aux2 eisde j^ueu- lodo. Dc ce maHEge sont is^Us :
le*, au lion d'or.
1« Jean-Andrë^HercHle de Benoist de la Pranarède t né le
SO juin 1774, mort dans la campagne de Russie en 1814 ;
2« Marie^Gharles-Jules- Auguste de Benoist de la Prunarède,
né le 23 mars 4 780^ adjudant-major au 4 0' régiment de
hussards, ihort à Chambëry (Savoie) le 29 juillet 4 808 ;
^° Marie-Jean-Hypolite-Nestor , dont l'article syit ;
h^ Fulcrand-Henri -Marie-Eugène de Benoist, comte de la Pru«^
narède , né le 26 janvier 4784 » inspecteur général des re-
lais de France , chargé du service des voyages de la cour,
chevalier -de la Légion-d'Honneur, de Tordre de Charles III
d'Espagne et de Tordre de St-Maurice de Sardaigpe,marié,
le 4 avnl 4 827, avec Adèle- Joséphine- Vivante Quarré de
Chelersy née à CSiekrs, arrondissement de Saint-Pol (Pas
de Calais), fille de Joseph-Pierre- Alexandre Quarré de Che-
1ers , lieutenant-colonel de cavalerie , chevalier des ordres
de St-Louis et de la Légion-d'Honneur^ et de dame Fran-
çoise-Louise Scott;
5® Marie-Pierre- Auguste-Ferdinand de Benoist de la Pru-
narède, né le 25 février 4 787, décédé à Saint-Paul (Bou-
ches-du-Rh6ne) le 25 décembre 4 856 ;
6^ IVfarie-SujMume-HeiU'iette de Benoist de la Prunarède ,
mariée, en 4 802 , ayec Aimjé-Vii^i}t-^Gaspard , comte de
Pm^o/t , morte sans enfants à Chamkérjr (Savoie) , le 25
mars 1823;
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DE BENOIST DE LA PRUNAREDE. 23
7<* Marie-GabrieUe- Pauline de Bootoist de^ la Prunarède,
morte en bas âge ; ^ ^
8* Fortunée-Marie-Laurence de Ben^t de la Prunaréde ;
9<* Marie-Rose-Laurence- Alexandrine de Benoist de la Pruna-
réde, mariée , le 50 septembre 1 805 , à don Fidèle iie Mar-
çarit et de Bruyères , comte de Montagut d^AguîIar ;
1 0** Marie-Jeanne-Paule-Albertine de Benoist de la Pruna -
rède, mariée, par contrat passé devant Barthélemi-Pascal
Peridier, notaire à Montpellier, le 9 mai 4 8S7, arec
Adrien-Prudent de ViUiers^ fils de Claude-François de
ViUiefc, écuver, et de feue dame Marie-Marguerite-Félicité
Treil de Pardailban.
XVIIl. Marie- Jean-Hypolile-Nestor de Bevoist,
marquis de la Prunaréde, né le 1 5 août 1 78 1 , a épousé,
le 29 octobre 1829,Jeanne-Frédérique-AlhénaïsP4N-
Dur DE Saiwt-Hypolite, fille de feu Jacques-Philippe j.^^/j""^ ^.„.
Pandin de Saint-HypoUte, contre-amiral honoraire, g"tT«u ctfcoiu
chevalier de Tordre de Saint^Louis, et de dame Jeanne- de Ibwrawt'iu
Frédérique-Antoinette Vignolle de la Farelle. De ce Ket^îTÔ^u'
mariage sont issus :
\ « Marie- Antoine-Henri de Benoist de la Prunaréde, né le
10 octobre 1830;
9« Marie-Fulcrand- Joseph de Benoist de la Prunaréde, né le
ai janvier fSSS.
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•
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DU BOIS DES COURS 9
Seigneurs d'AunoYj'De Favièhes , de laPotherie , de
LA Perrière , de Chatenay, marquis bb la Maison-
FORT^ seigneurs delà Motte, de l'Etang, de Saint-
COSME^ DE ChAMPESSANT^ DE NoGENT-LE-BeRNARD ;
comtes DU Boïs-des Cours, au Perche, au Maine
et en Nwemais.
Armbs : d'argent, à 5 coquilles de
gueules y en orle^ 2, 2 et 1 .
G)uronne ^e marquis.
Supports : Deux lions.
La maison du BOIS des COURS est originaire du
Perche et une des plus anciennes de cette province.
Elle était divisée, dès le xiv* siècle, en trois branches
principales :
1* Ce\l\i du Bois'Rouvray^ seigneurs de Brazais, au
Perche et en Beauce, fondue vers la fînduxvi* siècle
dans la maison d'Esparbez de Lussan ;
2** La branche du Bois des Cb£ir5 ^ qui sW sub-
divisée au commencement du xvi* siècle et avait ses
possessions dans les provinces du Perche , du Main^
et du Nivernais;
3* Celle du Bois des Ârpentis , possession née en
10
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Z DU BOIS DES COURS.
Dunois et en Touraine, laquelle a donné un chevalier
des ordres du roî, et s'est éteinte v^rs la fin du xyi'' siècle
dans la maison de Balzac*
La généalogie de cette famille est dressée d'après un
inventaire de titres produits en 1786, au cabinet du
Saint-Esprit , pour l'admission du comte du Bois des
Cours dans Tordre de Saint-Lazare. Elle a été supplé-
mentée sur les originaux mêmes, visés dans ces preuves
et sur des extraits tirés de divers dépôts publics et au-
tres sources indiquées.
* BRANCHE DES ARPENTIS.
La branche du Bois des Arpentîs portait, d'après (e P. An-
selme : d^orà 8 coquilles de sable en orle^ et unécussonde
gueules en cœur. D'après les registres dé l'ordre de Malte ,
prieuré d'Aquitaine^ à la bibliothèque de l'Arsenal, elle
portait le même écu,maîs avec 6 coquilles seulement, posées
en orle, ainsi qu'elles sont décrites dans le César armoriai
(fol. 178).
Cette branche a dû se former vers le commencement du
XIV® siècle.
Philippon DU Bois, écuyer, seigneur des Arpentis,épousa,
avant Tannée 1392 , Marguerite de Beauvilliers, fille de
faMè d'tîj^™'de Jean , dit Gaucher de Beauvilliers , chevalier, seigneur dïi
«iDopieie.bMesd'ar piessis, dc Mofsans, du péage de Friaize, etc., et de Cathe-
g«nt chargées deo, i\^ « xiiiF J 'i r
meriettesdegaeuiei, rme de Gourbanton. fille cut cn dot une partie de ce péage
' **** à raison de laquelle Philippon est dit, dans un aveu rendu
le 28 août 1406, le premier des 25 vasseurs de Geoflfroi de
Beauvilliers, à cause de son hébergement de Morsans rele-
vant de la châtellenîe de Châteaudun. ('De FillevieilleJ.
Philippon du Bois et Alart de Beauvilliers , son beau-frère,
seigneurs du péage de Friaize , sont nommés dans un acte
du 11 juin 1410 CHist. des Grands^Officiers de la Cou-
ronne, t. iy^j^. 729,)
Jean do Bois, seigneur des Arpentis, petit-fils de Philip-
pon et frère de Françoise du Bois, mariée avec Antoine
Ckauperon y chevalier^ seigneur de la Motle-Chauveron,
s^entremit comme arbitre dans un partage fait le 2 décem-
bre 1482, par Philippe de Menou^ chevalier, avec Abel de
Brizay et Lancelot de la Touche^ maris ^e ses nièces, filles
de feu Trigan de Menou, son frère, des successions de dé-
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DU BOIS DES CODES. 3
I. Jean du Bois-Rouvrat, P' du nonHy écuyer, rap-
pelé comme défunt dans des aveux rendus les 20 juil-
let 1385 et 26 juillet 1 399, laissa deux fils :
t ^ Colin, qui sait ;
a* Gillet du Bois-Rouvray, vivant en 1,5 M.
n. Colin DU Bois-RouYXAY, écuyer, nommé dans
les aveux des 20 juillet 1385 et 26 jmllet 1399, eut
entre autres enfants :
SEIGNEUES DES ÂAPEimS.
fants Jean de Menou et Jacquette de Chamboraut , leurs
père et mère. (Arch. du château de Boussay^ liasse 4«).
Jean du Bois fit hommage pour son bôtel des Arpentis , et
pour iesfiefjs en dépendants , en 1486. (LealVoms féodaux ^
par D. Bettencourt) 1. 1. p. 129.) U eut entre autres en-
fants :
4« Louis, !«' du nom, qui suitj
S* Louise du Bois des Arpentis, mariée avec François Serpil-
Ion, écn jer, seigneur de Maligne ;
3^ Prégente du Bois des Arpentis , femme de Pierre de Mar-
connafy seigneur de la Barbeliniére.
Louis DO Bois, 1er du uom i chevalier, seigneur des Ar«
pentîs, fils de Jean, fut père de Louis II qui suit.
Louis DU Bois , II du nom» chevalier , seigneur des Ar-
pentis, de Chasttllon, de Monteclerc^ etc., épousa Marquise
o*Abgehce. Il fit hommage, eu 1521 et 1538, pour les terres t>'kwmtm -. -
des Arpentis, de Lorsey, de Clervaut et du Plessis-Briocbet. ^ «»•"»«. * uo«
(Les Noms féodaux, fol. 129.) Il fut père de : "*""'• '^'*'"*'"*-
|o Loi|is, I1I« du nom, qui suit ;
a<* Françoise du Bois des Arpentb, mariée, yers 1S80, avec
André le Moine j seigneur de Sourdeval, cheyalîer de Fordre
du Roi, gentilhomme ordinaire de la chambre, gouTemeur
de Mortain.
Louis DU Bois, Iir du nom, seigneur des Arpentis et de
Belleville, chevalier de Tordre du Aoi^ capitaine ^'une com-
pagnie de 50 hommes d'armes des ordonnances, épousa m ScasiMs .
Louise DE Surgères, fille de Ren4 de Surgères, écujer, sei- Jj 4?!!"*** ' *"*"*
gneur de la Flocelièrc, et de Philippe , da^e de Belleville,
Il en eut :
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4 DU BOIS DES COURS*
1»N.... du Bois-Rourray (4), dont est descendu par diren
degrés :
Jean du Bois-Rouvraj, seigneur de Brazais, marie, ver»
FannëelSIO, arec Hélène de CarvilU^ dont il eut :
A. Robert du Bois-Rouvraj, ëcuyer, seigneur de Bra-
zais, c^ui épousa, vers 1 555, Alix du Hamel^ laquelle
en était Teuyele 24 août 1554. Elle en ayait eu deux
fils: ^
a. Robert du Bois-Rouvraj, seigneur de Brazais
vivant le 25 novembre 1564 ;
b. Pierre du Bois-Rouvray, seigneur de Brazais,
qui laissa de son mariage avec Barbe de Crèue-
cœur :
Jeanne du Bois-Rouvray, mariée, le 4 février
1579, à Joseph d'Ésparbez de Lussan,
gentilhomme ordinaire de la chambre du
(l ) Ici s^arrétentles renseignements de la preuve de Saint-Lazare
sur la branche du Bois-Rouvray.
SEIGNEURS DES ÀRPERTIS.
|o Louis, IV* du nom^ qui suit ;
2<* François du Bois des Arpentis, seigneur de Belle ville, che-
valier de Tordre du Roi, chambellan du duc d'Anjou. Il prit
pourfemme Olive de JJiélignjr, fille de Charles de Théligny,
chevalier, seigneur de la Salle , et de Françoise de Varie,
et laissa :
Claude du Bois des Arpentis, mariée à Roch du Puy, ba-
ron de Saint-Médard , fils de Louis du Puy, baron de
Saint-Médard, et d'Isabeaa des Orbiers ;
5* Avoie du Bois des Arpentis, mariée avec Antoine Petit,
écuyer, seigneur de Bois-Fichet et des Deffends.
«•••JîfV""* bande Louis DU Bois, IV* du Dom,cbeyalier, seigneur des Arpentis,
î^lfoMifibiï"' épousa Claude Robertet, fille de Claude Robertet, général
•I •ccemjMgDée de des finances en Normandie, et d'Anne Brîçonnet. Louis du
s^ioiie. <<^rgeou g^jg f^^ j^^^^^^ ^^ jg g^^j^ ^obe du roi Henri III , qui le
créa chevalier de ses ordres le 31 décembre 1 586, et gouver-
neur de Touraine. ( ffist, des grands Off. de la Couronne^
t. IX p. 97.) Il ne laissii que des filles :
4* Anne du Bois, dame des Arpentis, mariée, en 1588, avec
Barthélemi de Balzac, seigneur des Chabots ;
3* Qaude du Bois des Arpentis, femme de François le Bascle,
seigneur du Puy-Bascle et de Soubreuil.
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DU BOIS DES COURS. O
roi, capitaine de 50 hommes d*armet
des ordonnances. (Histoire des Grands
Officiers de la Couronne, t. VII, p. 459;)
B. Jacqueline du Bois-Rouvray, mariée, par contrat du
S2 janvier 15 S6, passé au taî)ellionnage d^illiers en
Beauce, ayec Mauri Absolut , ëcuyer, seigneur du
Bas-Motteuz j
V Jean, II« du nom, auteur de la bbancbb du Bois des Cours,
dont nous allons parler.
m. Jean du Bois des Cours, II* du nom, écuyer, nyouiw
donna une quittance le 1 5 mai 1 422. Jeanne de Yoisiifs, «ly . ^ i* »«> •>*•
dame de Favières^ sa veuve, représentée par Menault Sntonné/dr^M.
du Bois des Cours , son fils , partagea les biens de ses "*"*' ***""'*
père et mère, le 21 décembre H 52. Elle fit une do-
nation au même Menault le 5 juillet 1460. Elle était
alors remariée avec Jacquetin de Venisy, écuyer.
IV. Menault DU Bois des CouRs,écuyer, seigneur d'Âu-
noy-sur-le-Loir, de Favières, etc., intervint dans des
actes des 30 mars 1443, 21 juin 1444,22 janvier 1445^
21 décembre 1452, 26 janvier et 23 février 1456 (i^.
5£.^, 5 juillet 1460, lljuilletetl7 février 1 464 (^^/.5^^,
16 septembre 1471, 16 juillet 1477, 14 février 1483
(v. st.), 2 mai 1492 et 7 janvier 1494 (\^. st.). Il
rendit un hommage le 16 février 1494 et en reçut ^
plusieurs les 29 mars et 7 octobre 1483 , et 8 janvier
1485 (v, st.) Lui et Jacquette db Charnacé, sa femme, dw, o"reii'p«.
firent une acquisition le 17 décembre 1472, Menault*
du Bois des Cours mourut avant le 25 février 1498 fV.
st.)f laissant six enfants :
4<* Pierre, dont Farticle suit ;
S^ Louis du Bois, cure de Sainte-Opportune eu 1 490, vivant en
1506;
S" Olivier du Bois , vivant à la même époque ;
40 Jeanne du Bois, mariée, avant le 35 février 1408, avec
Humbertéfe Tascher;
5^ Catherine du Bois, femme de Pierre Oriart ;
6« Antoinette du Bois, mariée, par contrat du 7 juiQet 1490,
avec noble homme Regnauld Marie.
V. Pierre DU Bois DES Cours, écuyer. seigneur de
Favières, assista, le 24 mars 1482, à un contrat d'ac-
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6 DU BOIS DES COURS.
quisition de son père, et s*aliia, par contrat du 31 oc-
dïof .Te'kîîLîto tobre 1487, avec Guillemette de Brighants au, fille de
dWgenL JBelot de Brichanteau, seigneur de Pontheau, et de
Margueritede Girolles. (Histoiredes Grands-'Officiers
de la Couronne^ U Fil, p. 902.^ Pierre du Bois des
Cours assista au mariage de sa sœur Antoinette, le 7
juillet 1490.11 parait dans divers actes des 2 mai 1492,
7 et 28 janvier, 20 février et 19 avril 1494 (v. st.)
et 13 juillet 1506. Il avait (aàt le partage de la succes-
sion de son père, le 25 février 1498 (p. stj^ et avait
rendu deux hommages les 5 juillet 1 497^et 28 mai 1499.
De son mariage avec Guillemette de Brichanteau sont
provenus :
î^ Lonp, dont on Ta parler ;
3* Autoine du Bois de Fayiéres, reçu cheralier de l'ordre de
Saint-Jean de Jënualem en 4 51 S (4). Le 1 0 octobre 4 SI 9 ,
par acte passé deTant Bastard, notaire apostolicpie et royal
à Rhodes, il fit donation de tous ses biens à (lOup, son frère,
moyennant une rente de 40 ëcus d'or au soleil qu''il tou-
cherait jusqu'à ce qu'il fÛt pourvu d'une commandef^
(Orig, en parchemin). En 4 5SS , il d^endit le bastion de
r ranoe lors du fameux siège de Khodes par Soliman ;
3" Jacques, I** du nom, auteur de la branche des seigneurs db
^ LA MoTTB , ns l'Etahg, db Sauit«Cosiib , etc., rapportée
ci-après;
4* Anne du Bois. ) Elles firent on partage avec leurs finères le
50 Gillone du Bois. | 34 mars 4 51 7;
6** Hélène du Bois, qui épousa, le S S décembre 4519, Alain
Gouro/i^^uyer. »
YI. Loup DU Bois DES CouBS, écuyer, seigneur de
Favières , nt hommage au duc d'Alençon pour cette
terre^ mouvante de la châtellenie de ChâteauneuF-^n-
Thimerais, le 16 mai 1520. (Originalenparckemin.)
Le 16 février 1539 (v. st,) Il rendit un autre hom-
ÎTffis'ÏSu»™*?^^^* pour lui que pour Catherine leVovea, sa
4'4p«roD4Qiii«me. fcmme, damc de Chatenay, deGleiore et de la Po-
therie en partie. Il existe un autre hommage de Loup
du Bois des Cours, du 13 août 1545. U mourut avant
(4)L*abbéde Vertot, t. VII, p. 49S, a mal décrit ses armow
ries.
u VofltR
4**uir , à S finecs
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DU BOIS DBS COUBS« 7
le 12 avril , 15&1. Catherine le Yoyerqui lui survécut
rayait rendu père de deux fik et d'une fille, savoir :
f * Antoine, qui suit ;
S» François du Bois des G)urs, prieur commendataire de Tanu
en 1551 y rivant en 1568 ;
8® Adrienne du Bois , mariëe par ses père et ttiére le 4 7 jan-
vier 1 845y arec noble homme Jean le f^elu. Elle rivait en
4860.
Vn. Antoine du Bois des GouRs,cheTalier,seigneur de
Favières, d'Âutron, de la Potherie, etc., épousa, par
contrait du 12 avril 15S1, Marguerite Vipart, de la^,^ v»^»*
maison des marquis de Silly (1). Ces époux donnèrent '•^^f^^iS^i
une procuration le 31 juillet 1563, et intervinrent dans ~* **•«"•■*"•'
un partage du 15 mai 1556. Antoine du Bois des
Cours fît divers partages avec Antoine, son oncle , en-
tre autres unie 31 octobre de la même année 1 5 56, passé
devant Giboult, notaire à Châteauneuf. Antoine était
cbef des montres sous le connétable de Montmorency,
n rendit un bommage le 19 noirembre 1560^ et fit un
partage avec son frère le 18 juillet 1563. Le 4 décembre
suivant il obtint l'autorisa tion de faire placer un pont-
levis à sa maison forte de Favières. Il rendit un autre
hommage le 8 juillet 1569, et ne vivait plus lel2 juin
15.73. A cette époque Marguerite Vipart était tutrice
de leurs enfants , nommés ;
40 Adrien^ dont Farticle suit ;
S Jeanne du Bois des Cours. Elle fut mariëe; son frère était
tuteur de ses enfants le 39 septembre 1899.
VIII. Adrien DU Bois des Cours, chevalier, seifi[neur
de Favières, de la Ferrière, de Châtenay, de Viîlard-
le-Chéne, de Bricbanteau, etc, gentilbomme ordinaire
de la chambre du roi , capitaine d'une compagnie
d'hommes d'armes des ordonnances, gouverneur du
château de Dreux, rendit d'importants services aux
rois Henri III et Henri IV, dans la guerre que ces deux
princes soutinrent contre la ligue, ainsi qu'on le voit
(1) Le dernier marquis de Silly ^ lieutenant-genëral et che-va-
lier des ordres du roi» est mort sans postérité en 1 797.
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8 ou BOIS DES COURS.
par ptusieurs lettres des plus honorables, conservées
dans la famille (1). Adrien fit un partage avec sa sœur
(l) Ces lettres sont, entre autres , une du roi Henri III, datée
de Tours le 15 avril 1589, immëdiatement après le traite d^al-
liance de^ce prince avec le roi de Navarre, quatre de Henri IV, da-
tées de Senlis le M janvier 1591, durfint le siège de Paris, 4 février
et 17 avril 1592, du camp devant Rouen, lorsque le duc de Parme
vint avec son armée faire lever le siège de cette place, et de Saint-
Denis le 26 octobre de la même année , où Henri IV lui témoigne
le regret qu'il éprouve de sa blessure, et le conjure de promptement
faire parachever les fortifications de sa maison, pour la mettre en
état de favoriser la retraite et le passage de ses troupes, et pour
que les ennemis ne pussent s'en emparer ; une (sans date) de Fran-
çois de Bourbon , duc de Montpensier (qui se qualifie affectionné
et fidèle ami du seigneur de Favières), 1 invitant à se mettre à la
poursuite du vicomte de Thouars , qui , se retirant blessé de Ver-
non, se dirigeait vers Chartres ou Dreux ; une de Charles de Bour-
bon , comte de Soissons , datée de Noyon le 29 octobre (l 591) lors
du siège de Rouen et de la défaite des Espagnols ; enfin une du
premier maréchal de Biron, du 26 novembre iS90, où il convie
M. .de Favières , comme l'un des principaux gentilshommes du
îays, de venir l'assister avec ses amis au siège qu'il a mis avec
'armée du roi devant la ville d'Evreux. Nous rapporterons tex-
tuellement ici deux de ces lettres. La première de Henri III et
l'autre de Henri IV :
(( Monsieur de Fauviéres, se présentent maintenant de telles oc-
» casions de me faire service en vos quartiers, jem'asseure que vous
-» serez aussy promt et disposé de les embrasser, comme l'affection
» que vous avez toujours montré au bien de mes affaires m'en a
» rendu de bons témoignages. Je vous prie donc, continuant en
» icelle, que vous assemblez. les meilleurs et plus grand nombre de
» vos amis et de mes subjects que vous pourrezpour faire la guerre
» à mes ennemis et les endommager le plus qu'il vous sera possi-
» ble, comme vous en aurez le moyen , que pour favoriser et te-
» nir en service assez bons et loyaux subjects, vous tenant au reste
» prêt pour aller joindre mon cousin le comte de Soissons, lorsqu'il
j) vous en donnera avis, vous asseurant que vous me ferez service
» agréable, duquel je me sauray bien souvenir de vous gratifier ,
» quand il s'en présentera quelque occasion, avec autant de bonne
» volonté que vous le sauriez désirer de vostre roy, qui prie Dieu
» cru'il vous ait en sa saincte et digne garde. A Tours le 1 5« jour
» d'avril 1589. Signé Hemrt. Au dos est écrit : A mons, de Fau-
» vières, gentilhomme de ma chambre. »
« Monsieur de Fauviéres, je vous ay escript que l'armée des
» ducs de Parme el de Mayenne devoit passer la rivière de Somme,
» maintenant je vous advertis qu'elle l'a passée et qu'elle marche
» droit à moy. Et pour cestc cause je vous prie et conjure sur
F;
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t>n BOIS D£S COURS. d
le 31 octobre 1579. Il épousa, en premières noces,
Madelaine le Fort, dont l'inventaire des biens meu» ^k fort :
blés par elle délaissés fut fait le 15 juillet 1592. Il prit^i^î.";»;^,^;";;;;;;
pour seconde femme , par contrat du 24 juin 1592, <**£«">'«•■"" <*'«
Marie de Boullehart. Il est qualiBé noble et puissant
seiffneur (qualité portée par ses descendants)^ dans un ^^ gu^uiei au uon
hommage à la baronnie de Cbâteauneuf pour la terre «u'^ur3édf'MbI!!
et seigneurie de Favières, le 11 novembre 1593,
hommage rendu conjointement par Adrien, Jacques
du Bois des Cours, seigneur de l'Étang et de la Motte-
Mouchard, son cousin issu de germain, ce dernier
agissant pour lui et ppur ses frères et sœurs. ( Ori-
ginal en parchemin). Adrien du Bois des Cours fut
dispensé du service du ban et arrière ban le 15 juil-
let 1597. Il est qualifié gentilhomme ordinaire de la
chambre du roi , dans des lettres des 14 novembre
1598, 17 décembre 1599et 26 octobre 1600. Il rendit
un hommage le 15 juillet 1602 , et fit son testament
le 7 mai 16 16, et mourut le 31 janvier 1617. Marie de
Boullebarl fit le sien le V novembre 1623. Elle avait
eu la garde noble de ses enfants le 14 février 1617, et
vivait le 13 septembre 1624. Adrien avait eu :
Du premier lit :
f° Adrien du Bois des Cours , cheyalier, qui fit son testament
le 1 5 décembre 1 604, et yivait encore en 1 625 ; .
S° Madelaine du Bois des Cours, mariée, le 1 6 avril 1 603, avec
Philippe de yHlçreau ;
Du second lit :
5*» Gédéon, I*' du nom, qui a continué la postérité;
*• Jacques du Bois des Cours, I mineurs en 1617, morts ayant
&^ Georges du Bois des Cours, j Tannée 1 63S ;
M tonte l'afiectyon que vous portez au byen de mon estât et à
» moy eu particulier, de me venir treuver en toute diligence ,
» avec toutes les troupes que vous commandez pour mon service
» et le plus de vos amis qu'il vous ser£^ possible pour me servir à
» la bataille dont je ne fais plus de doute. Je ne vous tcriray plus
» que ce mot de lettre, pour l'assurance que j'ay de vous voir bien-
» tost auprès de moy, priant sur ce le seigneur vous avoir, Mon-
» sienr de Fauviéres, en sa saincte garde. Escript au camp devant
M Rouen le 17" jour d'avril 1592. Signé Henry. »
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10 DU BOIS DES COUKS.
6^ Antoine du Bois des Cours, cheralier, seigneur de Gliate-
nay, -vivant le 27 octobre 1668 ;
7** Marie du Bois des Cours, j mineures en 1647, mentionnées
8<» Rachel du Bois des Cours, j en 1 62 5 ;
90 Isabeau du Bois des Cours , mariëe, le 22 mai 1618^ avec
Alexandre de Chaumont, seigneur d'Athieules, fils de Louis
de Chaumont-Quitry (| j seigneur d^Athieules, et d'isabeau
du Breuil de Montaud.
IX. Gédéon du Bois des Cours, 1®' du nom, cheva-
lier, seigneur de Favières, de Saint -Maurice, du
Chesne-Brichanteau, etc. , baron de la Maisonfort,
guidon puis lieutenant de la compagnie de 100 hommes
d'armes des ordonnances du roi sous la charge du
marquis de Rosny, grand-^maitre de lartillerie de
France,épousa, au château de la Maisonfort, par con-
trat du 18 septembre 1624, passé devant Christophe
licfebvre, notaire et tabellion juré sous le scel de ladite
de gîIu^M ïïVun. châtellenie , Éléonore de Beaujeu (2), dame de la
gfoi d'argent Maisonfort en Nivernais, légataire de Catherine de
Beaujeu, sa sœur, le 2 mai 1625, toutes deux filles de
feu messire Claude de Beaujeu , chevalier, baron de
la Maisonfort, et de dame Marthe de Regnault. Le
20 novembre 1625 Gédéon 'fit, au nom de sa femme,
foi et hommage au roi, entre les mains du chancelier
de France , pour moitié de la terre de Saint-Maurice ,
mouvante du château de Montargis, par droit successif
de Madelaine de Beaujeu,sa nièce. Il est qualifié com-
missaire ordinaire de Tartillerie, dans un acte du 31
décembre 1626. Il rendit de nouveau deux hom-
mages au nom de sa femme, les 24 juin 1628 et 27
novembre 1629. Il fut fait lieutenant de la compagnie
de 100 hommes d*armes du prince de Henrichemont,
le 20 août 1632, et joignit à ce commandement celui
' d'une compagnie de 50 hommes d'armes, dont il fut
(1) Descendu de Guillaume de Ghaumont, chevalier, seigneur
de Quitry, grand-maître des eaux et forêts de France en 1418.
( Hist, des Grands-Ojfflciers de la Couronne^ t. VIII , p. 885 ,
890.)
(s) Il y avait parenté entre cette dame et la grande Mademoi^
selle, qui la qualifiait de cousine.
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DU BOIS DBS COURS. 11
nommé capitaine par commission du !•' juillet 1635.
Le 8 octobre de cette année^ Louis XIII lui permit de
s'absenter de la cour pour aller servir à l'armée com-
mandée par le duc d Angoulême et le maréchal de la
Force, et il s'y trouva la même année au siège de Saint-
Mibiel. Le 16 mai 1639^ il fut exempté du ban et ar-
rière-ban, en sa qualité de lieutenant de la compagnie
d'hommes d'armes du prince de Henrichemont. Il
obtint deux sentences de maintenue dans son ancienne
noblesse de race, Tune en l'élection de Verneuil, le !•'
février 1634, l'autre des commissaires généraux dé-
partis en la généralité d'Alençon, du 22 mars 1641. Il
mourut en 1648. Ses enfants furent :
!• G^dëon , !!• du nom, dont l'article «uît;
S* Maximilien âa Bois des G)urs, dont était TeuTe, le 1 7 jan-
vier 4 665 , Elisabeth Au§iery ayant un ils et une fille :
A. Maximilien du Bois des G)urs , qui fut maintenu dans
sa noblesse par M. de Marie, intendant de la généralité
d^Alençon en 1666. U passa à Londres, et ât père de
deux fils et d'une fille :
- a. N du Bois des G)urs ;
b. N du Bois des Cours ;
c. N du Bois des Cours, mariée avec M. du Thé-
raud;
B. Marthe du Bois des Cours , épouse de Gaude de Teil-
lier',
So Âmos du Bois des Cours ;
40 Elise du Bois des Cours ;
V* Eléonore du Bois des Cours.
X. Gédéon du Bois dbs Cours, II' du nom, cheva-
lier,seigiieur de Favières, baron de la Maisonfort,sou-
Tent mentionné dans les Mémoires de Bussy-Rabutin,
épousa> par contrat du 15 octobre 1649, Marie-Anne ^^^^^
Sarrau, fille de Claude Sarrau^ conseiller au parlement de Mbi^VVierre»
de Rouen, puis au parlementde Paris, si connu parses ^^ ^"^"° '*'''''
liaisons scientifiques et littéraires ( 1 ) avec la reine Chris-
[V Voir le Dieu de Moréri , t. IX, p. 165, et la Biographifi
unwersellCj t. XL, p. 456« Marie- Anne Sarrau joignait à beaucoup
il^esprit et de goÀt une grande instruction. C'est à elle que le
grand Corneille dédia sa comédie de. ta Vewfe,
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12 DU BOIS DES COU AS.
tine de Suède , et de Françoise du Caudal. Gédéon
fui maintenu dans sa noblesse par M. de Marie, inten-
dant d'Alençon, en 1666, avecSusannede Jarry, veuve
de M. du Bois des Cours, (sans doute Amos), et Yves
du Bois des Gours^ seigneurs de Beaumanoir, paroisse
deFayières. Il obtint une sentence le 27 octobre 1668
et intervint dans deux actes des 15 janvier et 5 août
1679. Ses enfants furent :
i^ Gédëon^ IIP du nom, qui suit ;
S<^ Susanne du Bois des Cours.
XL GédéoQ DU Bois des Cours, III* du nom, che-
valier,barondeFavièreset de la Maisonfort,lieutenant
au régiment des gardes-françaises, puis colonel du
régiment de Picardie, servit longtemps sous le maré-
fatcé nébuiè dv-chalde Turenne.Iiépousa,l°AaneDE nocHBCHOUÀRT,
gent et de gueule*. . , J, ^ ^ , . '
qui mourut sans entants un an après son mariage ;
2° par contrat du 15 janvier 1679, Catherine Gillot
GiLioT D'Atuw ï^'ALLiGNY.Gédéon III 6t enregistrer ses armes à l'Ar-
«i'.iur,à,spapiuonimorial général de France le 30 octobre 1697, et
mourut avant le 14 août 1700. Catherine Gillot lui
survécut jusqu^après Tannée 1720. Ils ont laissé :
• 4» Alexandre, dont on va parler;
S^ François du Bois des G)urs, officier de marine, mort le S 5
juin 1729;
S*' Geneviève du Bois des Cours, mariée , par contrat du 9
juillet 1705, avec Humbert de la Bussière,
XII. Alexandre du Bois des Cours, marquis de la
Maisonfort, seigneur de Favières, de Bitry, d'abord
page du comte de Toulouse le 25 niars 1696, ensuite
garde de la marine en 1 702, fut nommé successivement
enseigne de vaisseau le 18 juin 1703, major le 15
août 1712, chevalier de Tordre de Saint «Louis le 28
juin 17 18, lieutenant de vaisseau le 25 novembre 1719,
puis capitaine de vaisseau en 1730, et mourut le
8 octobre 1754 (i). Il obtint lérection de la baronnie
(%)Vo\TVEtat de la France, 1749, t. IV, p. 281, et
le'es suivantes jusqu'en 1754, même volume , ëtat de l'air
des an-
amirauté.
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DD BOIS DES COURS. 13
de la Maisonfort en marquisat par lettres patentes du
9 novembre 1743, enregistrées en 1745, savoir^ au par-
lement le 10 février, à la chambre des comptes de
Paris le 6 avril et au bureau des finances d'Orléans
le 1*' septembre. Elles le furent aussi à la chambre des
comptesde Nevers (fol. 1 10.^, le 30 mars 1 746. Il avait
épousé, 1" par contrat du 3 mars 1707, Anne-Mar-
guerite Laurews-Renieri, noble vénitienne. La suc- L*''«M«-H«»Mm. :
cession de cette dame futinventoriee le 26janvier 1711; ceicoi».*
î^ Catherine Chigoineau. Cette dame, énoncée veuvedçgu«ui».èSécotu
de haut et puissant seigneur messire Alexandre du
Bois des Cours, marquis de la Maisonfort, ancien ca-
pitaine de vaisseau, fut représentée au mariage de son
fils (1761), par haut et puissant seigneur messire
Charles de Courbon , chevalier, seigneur de Blénac,
chefdVscadre. Le marquis de la Maisonfort en avait
eu deux enfants :
■
1» François- Alexaiulre*Philippe, dont Tariicle suit ;
S" Demoiselle du Bois des Cours de la Maisonfort, mariëe à
M. Pascal de Saint- Félix , gentilh.omme de Languedoc. *
Xin. François -Alexandre -Philippe dd Bois dus
Cours, marquis de la Maisonfort, seigneur de Bilry,
de la Bretauche et autres lieux> lieutenant de vaissea«,
chevalier de Tordre de Saint-Louis, mort en 1784,
avait épousé, le 28 février 1761 (le contrat passé chez
les notaires royaux au siège de Brest), l\Jarie-Ga- mk,„^„,o,.
brielle-Charlotte-Anne de Kergadïou, dame ^^^^^^^^^'^JJ^i^l*^
mabian,deTrevidy et autres lieux, née le 24 iuinl739, fr?oc* c«nton"dw
décédée à Nevers le 12 décembre 1828, fille unique °"°**
de haut et puissant seigneur messire Michel-Jean-
Baptiste de Kergadiou, chevalier, seigneur dudit lieu
de Tromabian , etc., dernier chef de nom et dWmes
de cette ancienne famille, et de haute et puissante
dame Françoise-Louise-Marie le Borgne. De ce ma-
riage sont issus :
I* Antoine>François«Philippe, dont Farticle suit \
2» Françoîse-Nicole-Marie du Bois des Cours de la Maison--
fort, nëe a Brest le 33 janvier 1763, mariée, par contrat
du 18 avril 4780, avec Etienne-François-Denis, comte du
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14 DU BOIS DES COURS.
CoéthsqtiM, né le 24 septembre 4 756 , capitaine au régi-
ment Royal-Piémont, cavalerie, fils de Jean-François-Yves,
vicomte du Goetlosquet, ancien colonel en second du régi-
ment Dauphin , chevalier de l'ordre de Saint-Louis, et de
dame Denise-Françoise de Tréanna , héritière de TeoBor^
non, sa première femme;
S<* Marie-Ëlisabeth-Eléonore du^ois desG>ur8 de la Maison-
fort , née afii mois d^avril 4 768 , mariée , le 4*' avril 4 795,
avec André-François Gonrn de Lurieu, ancien ofEcier et
ancien magistrat , chevalier des ordres de Saint-Louis et
de la Légion-d^Honneur. Elle est décédée au mois de sep-
tembre 4856 ;
4* Rose-Esther du Bois des G>urs de la Maisonibrt , née le it
mai 4 774 , mariée , le 3 juin 4 790, avec messire François-
Ignace Carpenùer^ comte de Changy, chevalier de Tordre
-de Saint-Louis, capitaine au régiment de Mestre de Camp-
général , dragons, fils de messire François Carpentier, mar-
quis de Ghangj, chevalier, seigneur de Vanzé-Jes-Pavillons
et autres lieux, chevalier de l'ordre de Saint-Louis, t£ de
dame Marie-Jeanne d'Astier, dont postérité*
XIV. Antoine-François-Philippe su Bois des Coubs,
marquis de la Maisonfort^ maréchal de camp, com-
mandeur de Tordre de Saint-Louis, etc.^ etc., naquit
en 1764. Il entra au service dans le régiment de
Monsieur^ dragons, où il fut fait capitaine en 1786.
Éipigré en 1791, il fut à Tarmée de Condé se vouer à
la cau^e des princes, à laquelle il rendit de grands ser-
vices, et fut nommé par Louis XVIII (alors le comte de
Lille), colonel et chevalier de Tordre de Saint-Louis.
En 1806, il entra au service de Russie dans la diplo-
matie, et fut successivement nommé commandeur de
Tordre deSaint-Wladimir et conseiller d'état.Rentréen
France en 1814, il fut secrétaire de la lieutenance géné-
rale du royaume de il/o/i^ieur (Charles X), puis conseil*
1er d^élat et maréchal de camp.Àprès les cent-jours il fut
nommé député par le département du Nord (Lille),
en 1815^ et fut secrétaire de la chambre. Ayant cessé
d^étre député, il fut nommé intendant-général du do-
maine extraordinaire de la couronne. Envoyé en 1820
en mission eiLtraordinaire en Toscane , et près des
cours de Parme, M odène et Lucques, il y résida sept
ans, fut fait chevalier de la Légion-d'Honneur, com-
mandeur de Tordre deSaint«Loub et grand'croi^ de
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u Gaccoim:
grappet
BU BOIS DBS COURS. 15
Tordre de Saint-Joseph de Toscane. Le marquis de la
Maisonfort est auteur d'un grand nombre d'ouvrages
politiques et littéraires. Il mourut le 2 octobre 1827,
à Lyon^ en retournant de Paris à son poste à Florence.
Il a laissé de son mariage avec demoiselle Pierre-
Louise-Âdelaide le Gascoing db Berthun, sa veuve, dar^ot^à?.
d'une ancienne famille noble de J>formandie , deux ^^■^;'°„^' J"'^;;
enfants : p'**
!• MaximilieD; dont Fartide suit ;
30 Louise- Sarah du Bois des G)ars, mariëe, en 1809, à Jules»
Barbon de Pron,
XV. Maximilien nu Bois des Cours^ marquis de la
Maisonfort, né le 11 juin 1792, entra, en 1808, au
service de Russie dans les guides de l'empereur. Il fit
les guerres contre les Suédois et contre les Turcs ,
jusqu'en 1812, et parvint au grade de major en Russie.
Sur la demande de Louis XVIII, il fut fait chevalier de
l'ordre de Malte, en 1807, et il reçut les ordres russes
de Saint-Georges, de Sainte-Anne, de Saint- Wladimir
et de rÉpée. 11 fut ensuite attaché au prince royal de
Suède (Bernadotte), et rentra en France en 1814. Il
avait été créé chevalier de Tordre de Saint-Louis par
Louis XVIII , le 14 février de cette année. Il fut
nommé sous-lieutenant des gardes du corps, compa-
gnie de Grammont, avec le grade de lieutenant-colqnel.
U devint lieutenant (grade de colonel), et aide-major-
général de tout le corps en 1829. Nommé maréchal
de camp le 11 août 1830, il fit partie du cadre de la
réserve jusqu'en 1838. Placé alors dans le cadre d ac-
tivité , il reçut le commandement du département
des Hautes- Alpes , et le 30 juin , il fut placé à la
tête d'une brigade d'infanterie dans la division active
des Pyrénées -Orientales. Il a commandé plusieurs
fois cette division et la 21'* division militaire. A la sup*
pression de la division active, il a été nommé, le 9 jan-
vier 184l, au commandepient du département de la
Ahoche. Le marquis de^ la Maisonfort, en outre» est
commandeur de la Légioo-d'Honnèur, et grand-offi-
cier de l!or.dre de Charles III d'Espagne, chevalier du
Mérite de Prusse et de TÉpée de Suède.
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16 DU BOIS DES COURS.
SEIGNEURS DE LA MOTTE, DE l'ÉTANG,
DE SAll?ÎT-COSMR , ETC.
VI. Jacques du Bois des Cours, I" du nom, sei-
gneur de la MoUe-en-Favières, fils puiné de Pierre
du Bois des Cours, seigneur de Favières, et de Guille-
melle de Brichanteau, fil un partage suivant acte passé
devant Jean Barbe, clerc, substitut de Louis Tison,
tabellion à Châleauneuf-en-Thimerais , le 24 mars
1517, avec Louis du Bois des Cours, seigneur de Fa-
vières, Antoine du Bois de Favièrea,chevalier de l'ordre
de Saint-Jean-de-Jérusalem, et Anne et Gillonnedu
Bois, ses frères et sœurs, des successions de leurs père
et mère. [Original en parchemin.) Jacques t*"" épousa,
par contrat du 28 juillet 1530, passé devant Eschau-
vron , substitut du tabellion d'Epernon, Jeanne le
Vaunibr, fille de feu Gui le Vaunîer, écuyer, seigneur
de Cotinville, et de Marguerite de Courtray. {Orig.
en parchemin.) Le 12 avril 1551, Jacques du Bois des
Cours assista au contrat de mariage d'Antoine du Bois
des Cours, son neveu, avec Marguerite Vipart; et, le
31 octobre 1552, il comparut en personne (Antoine
du Bois des Cours y comparut par procureur) au
procès-verbal des coutumes de Châteauneuf-en-Thi-
merais. (Coutumier général^ t, III, p. GgS). Jac-
ques 1*' fit un partage avec Antoine du Bois, son ne-
veu, seigneur de Favières, par acte du 12 juin 1553,
passé devant Challenge, tabellion juré sous le scel de
la V comté et baronuiede Châteauneuf. {Orig.enpar-
chemin,) Jeanne le Vannier ne vivait plus lors d'une
sentence obtenue par son mari le 28 août 1554. Celui-
ci rendit un aveu le 27 janvier 1560, et mourut peu
après 1568. Ses enfants furent :
1" Jean, III« du nom , dont Tarticle suit ;
a» Qaude du Bois des Cours,
S« Antoine du Bois des G)urs,
nommes dans un hommage
rendu à la seigneurie d'Ar-
bouirille par leur frère atnë,
le 35 décembre 1569;
4® Anne du Bois des Cours , mariée par contrat du ai arril
1$S6, passé devant Giboul, tabellion juré en la cbâtellenie
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DU BOIS DES couas. 17
de ChÂteauncuf, avec Jean du Uamel, ^cuyer, seigneur de
Boisroger et des Grés. {Orig, en parchemin, )
VIL Jean du Bois des Cours, IIIMu nom^ëcuyer, sei-
gneur de la Motte-.en-Favières,de FÉtanget autres lieux
épousa, par articles du 8 et contrat du 27 juin 1567, „ vitmir
passés devant Guillebert, notaire à Brezolies, et Gi- d»or"àu""'i d«
boult, tabellion à Châteauneuf, Marguerite dbVillieks, f^qùiSÂn^» de
dame de l'Étang-Saint-Cosme (1), fille de feu noble «^"•"^'^
Jean de Yilliers, seigneur de l'Étang , et de Margue-
rite de Mézières.Le 15 juin 1571 , suivant acte passe
devant Martin André , clerc , tabellion juré sous le
scel de la vicomte et baronnie de Châteauneuf^ Jean
du Bois , seigneur de la Motte-Mouchard , tant pour
lui que pour Claude du Bois , son frère , fit aveu et
dénombrement à Antoine du Bois,écuyer, seigneur de
Favières , son cousin-germain, pour les manoir, terre
et seigneurie de la Motte-Mouchard, mouvant en plein
fief, foi et hommage de la seigneuriede Favières (Or.
enparch.) Jean UI mourut peu après Tannée 1584.
(l) Elle hérita de cette terre de sa sœur atnee Marie de F'illiers,
femme de Jacques de LaffalVaLinéy seigneur deBussu etd'^Ancre-
bellemer, mort sans enfants en 1579. Celle-ci avait pour belle>
sœor sa mère , Marguerite de Mézières, dame de Montreuil, la-
quelle, après le mort de Jean de VilUers^ leur père s'^it rema-
nëe, le 22 janvier 1 554^ avec Jacques de Laval^ le jeune, cheva-
lier, seigneur de la Faigne , frère puînë du seigneur de Bussu , et
en avait eu, entre autres enfants, Susanne de Laual, première
ferame,en 1687, ôms^ritd'Alloni/iUe, (Histoire des Grands Offi-
ciers de la Couronne, t. III, p. 643, 648.J Jean de Yilliers, sei-
gneur de TEtang, père de Marie et Marguerite de Yilliers, était fils de
Rubeclerc de Killiers, seigneur de rEtaiM|, et de Louise de G)r-
dopan. Son frère aîné, Jean de Yilliers, seigneur des Mezangères ,
laissa de son mariage avec Marguerite de Saint-Madour, Fran-
çoise de F'illiers, dame des Mezangères et de'«Iliverelles, épouse de
François, seigneur de Baif, en Anjou, qui en eut, entre autres en- '
£amts,' deux filles, Catherine de Baif y épouse de René de Li^val ,
seigneur de Bois- Dauphin, et mère de Françoise de Lai^al^ femme
d'Hercule de Rohan, duc de Montbazon, pair et grand- veneur
de France, et Marguerite de Baif, épouse de Félix de Chourses^
seigneur de Malicome, et mère de Marguerite de Chourses, mariée
a Charles de Beaumanoir^ seigneur de Lavardin, qui en eut Jean
de Beaumanoir, premier marquis de Lavardin, maréchal de
France. {Ibid., t. III, 650, et t. YII, p. S8S. )
2
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18 DU BOIS DBS GOUBS.
Marguerite deVilliers^ sa veuve, passa nombre d'actes
jusqu'en 1608. De leur mariage sont pro venus :
1* Jacques, n« du nom, qui suit;
fo Jean du Bois des Cours, seigneur de la Motte-Uouchard ,
qui eut pour fille :
Renëe du Bois des G>ur8 , maiiëe à Jean de Baigneux ,
écuyer, seigneur de Saint-Mars ;
5* Adrien du Bois des Cours, ëcuyer, seigneur de Cotinville.
Uni à sa sœur Madelaine, il fit un partage ayec Jacques et
Jeandn Bois, leurs frères, par acte passe devant Deschajs,
notaire à P^rray-en-Sonnois, le SO noyembreieos. Il eut
un fils et deux filles :
A. Jean du Bois des Cours, mort sans postérité ;
B« Renée du Bois des Cours , épouse de René le Breton ,
écuyer, seigneur de FranTiUe;
C. Denise du Bois des Cours, mariée arec Gabriel deFon
tenay-j écuyer, seigneur de la Noue ^
4« Paul du Bois des Cours. D ett rappelé comme décédé sans
postérité dans un acte départage passé devant Scîret, notaire
et tabellion sous le scel de la cbâtellenie d' Ydeville , le S7
août 1602, entre ses frères et sa soeur Madelaine, celle-ci
ainsi qu'Adrien assistés de Marguerite de Villiers, leur mère
et tutrice naturelle, et d'Adrien du Bois des Cours, seigneur
de Farières, leur cousin remué (issu) de germain et curateur.
{^Otig. en parchemin,)
5* Madelaine du Bois des Cours , mariée arec Jean de F'ille-
reau^ écuyer, seigneur de Cbamprond et du Mesnil, qui fit
un accord sur partage le %9 mars 1 61 3, devant Lallier, no-
taire en la cour de Sonnois, avec Jacques , Jean et Adrien
du Bois des Cours, ses beaux-frères. (Orig. en pia'ehemin.)^
6^ Susanne du Bois des Cours , mariée avec Esprit d'Alton-
ville, seigneur de Louyille, de Henrille etc., veuf de Su-
sanne de Laval, èl fils de Jean d'AUonville , cbevalier. de
Tordre du Roi, et de Jeanne de la Rocbette, dame de
Bruyères-le-^Cbàtel. (HisU des Grands Officiers de la
Couronne, t. lÙ, p. 648. )
VIII. Jacques m Bois des 0>uas, IP du nom, che-
valier, seigneur de TÉtang, de Saint-Cosme-de-Vair,
de la GadeKère, de laMotte^ etc., né en 1568, gentil-
homme det la maison et s^rcher de la compagnie de
François de Bourbon, prince de Gonty, en 1&87,
' homme d*armes de la compagnie du prince de Condé,
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DU BOIS DBS couafl« 19
en 1 592 (1)^ servait en la même qualitésous le seigneur
de Marolles en 1594. ainsi qu'il parait par des lettres
d'exemption données en sai faveur au présidial de
Chartres, le 2i décembre 1594. Le 14 octobre de
Tannée suivante le maréchal de Bois-Dauphin lui
donna commission pour lever et commander une
compagnie de 100 arquebusiers à pied français pour
le service du roi. (Originaux.) Il épousa, par contrat
du 14 octobre 1596, passé devant Picau^ notaire
au Mans , Marguerite d£ TiiAam, de la nbaison du n Tais».
Plessis-MaroHes ^ avec laquelle il paissà un accord
le 25 décembre 1603. Le 31 janvier 1605, Jacques
du Bois, seigneur de la chàtellenie de TEtang, obtint
du roi Henri lY, en considération dé âea servicës^des
lettres patentes portant établissement de foires et
marchés au bourg de Saint-Cosme, lettres qui furent
confirmées par Louis XIII le 28 mars 1621 (Origi-
naux en parchemin.) Jacques II, ses frères Jean et
Adrien, et Madelaîne, leur sœur , firent l'inventaire
des biens de leur mère, le 10 septembre 1608. Jac-
ques rendit un hommage le 30 octobre suivant^ et
reçut, le 7 octobre 1611, un aveu de messire Jacques
de Rouville, chevalier, comte de Clinchamps, pour
partie de la terre de Saint-Père mouvante de la sei-
gneurie de l'Étang (Ong^.) Il passa des actes les 14
mars 1613, 11 et 12décembre 1614, et8juilletl620,
obtint un arrêt le 14 avril de cette, année, reçut un
hommage le 25 juin 1626, et obtint une sentence de
maintenue de noblesse en l'élection de Châteauneuf-
en-Thimerais, le 7 juin 1634. François, seigneur de
Rouville, comte de Clinchamps, lui fit aveu et dénom-
brement pour partie de la seigneurie de Saint* Père,
le 17 mars 1635 {Orig. en parch.) Jacques du Bois
vivait encore le 21 août 1645. Marguerite de Tra-
gin en était veuve lors de la déclaration des biens
desa succession, faite le 9 février l652.Leurs enfants
furent :
(l) Certificat de Ren^ de Vouziers , gentilhomme de- la chambre
du roi, «nseigne d« cstte compagnie, du 8S septembre 1 599,
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30 DU BOIS DES COURS.
!• Jacques, III^, du noln, dont nous allons parler ;
2" Yves du Bois des Cours, chevalier, seigneur de Beaum^T'
noir, de la Motte, etc., homme d'armes de la compagnie du
prince Maurice de Savoie en 1645 * il ëtait au service dès
1 635 avec son frère atnë. Il se maria, par contrat du 2 jan-
vier 1653, avec Antoinette de Rimhert^ de laquelle il eut :
Joachim du Bois des G>uts , seigneur de Beaumanoir et
de la Motte^ mort sans postëritë ;
5« Marie du. Bois des G)urs, mariée, par contrat du 5 février
1629, avec Jacques de TulUères, ëcuyer, seigneur d'Argen-
çon, des Briéres et de la Charmoie ;
4* Renëe du Bois des Cours, mariée avec Pierre de Collas ,
écuyer^ seigneur de Chazé, morte avant le 9 février 1652 ;
5^ Elisabeth du Bois des Cours ;
6^ Louise du Bois des Cours, mariée avec François de Graf-
fart , écuyer, seigneur de. Mainville j
1^ Gabrielle du Bois des Cours, femme de Jacques de la Ri-
vière , écuyer, seigneur de Châteaufort.
IX. Jacques du Bois des Cours, IIP du nom , che-
valier, seigneur de TEfang, de Saint-Cosme-de-Vair
et autres lieux, fournit un gentilhomme armé et équipé
pour le service du roi, au ban et arrière-ban, en 1639.
Il épousa^ par contrat passé devant Pottier, notaire au
Mans, le 15 janvier 1643, Marie Eveillabd, fille de
noble Jacques Eveillard , sieur du Gage, et de dame
d'arg«u,'îi*Swroi» Anne Boullay • Jacques III donna une décharge à ses
î!/.'*''iwi%T: père et mère le 2 août 1645. Il fit faire l'inventaire
ffoe en cn«si oe 2 mo- r ii» ^
lème ^eiC°" ime ®^ '^**^'^^ ^^'*^*^^^^ par Maric Eveillard son épouse,
'uMrow de°tSoîie le 23 juillct 1660, fit son testament le 13 novembre
1664, mourut le lendemain et fut inhumé le 15
dans le chœur de Féglise paroissiale de Saint-Cosme,
oùavait été enterrée Marie Eveillard.MariePETiTGARs,
• : qu'il avait épousée en secondes noces, et dont il n'eut
pas d'enfants, se qualifie sa veuve dans l'acte de bap-
tême de Jacques V, son petit-fils, du 29 octobre 167^.
Il avait eu de sa première femme :
!• Jeau; IV® du nom, dont Farticle suit ;
a» N.... du Bois des Cours, mariëeavec N.... du Bois-Tussé,
X. Jacques du Bois des Cours, IV* du nom, che-
valier, seigneur de Saint-Cosme , de l'Étang et autres
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même
«ulei eiilrc 2 étoi-
DU BOIS DES COURS. 2!
lieux, baptisé en Téglise de Nogent-le-Bernard le 24
juillet 1651, était sous la tutelle de son père en 1660.
11 fut maintenu dans sa noblesse par M. de Marie, in-
tendant de la généralité d'Alençon, le 1**' juillet 1667,
et, le 21 février 1670, M. Voisin de laNoiraye, inten-
dant de Tours, lui donna acte de la représentation de
ses titres de noblesse. Il s'allia, par contrat du 7 dé-
cembre 1675, avec Madeiaine le Tessier. Il fit foi et , » Tm» >
bommage et fournit aveu et dénombrement pour .i^fie Vn ^^* \l
les terres et seigneuries de l'Étang et de Saint -Cosme, Sï' '!ï,S'u"**d^,r"
situées dans le Sonnois, en 1677 et 1680. Parmi les ^X.**;:; ^"" *»•
seigneurs cités comme relevant de lui, on remarque **»**'""'•
Marie de Bourbon , princesse de Carîgnan, Louise
d'Orléans, princesse de Nemours , dames de la ba-
ronnie de Bonnétable ; Pierre de Baigneux, chevalier,
seigneur de Courcival; François^ comte de Glincbamps
Repé de Laval, seigneur de Bois-Dauphin, etc., etc.
eVoir les Noms Féodaux , par D. Bettencourt, 1. 1,
(bl. 131.) Jacques du Bois des Cours comparut au ban
et arrière-ban les V^ avril 1689 et 2 avril 1691, et fit
registrer ses armes à F Jlrniorial général de Tours ^
en 1698. Il vivait encore le 23 juin 1704, et mourut
avant le 30 août 1706, laissant Madeiaine le Tessier
veuve, avec neuf enfants, quatre garçons et cinq filles.
Les successions desdits JacauesIY et Madeiaine le
Tessier, furent partagées le 6 septembre 1737 (Orig. )
Leurs enfants furent :
1^ Jacques, V« du nom, dont Tarticle suit ;
2» Julien du Bois des Cours, cheyalier, co-seigneur de Saint -
Gosme, ne en 1678. Il entra au service sous-lieutenant dans
le régiment des Feugerets, infanterie, suivant un certificat
du colonel, daté de Namur le 4 9 mars 4 703, v fut fait lieu-
tenant Fannëe suivante; puis lieutenant de la compa-
gnie colonelle le 8 mars 1705, et passa, le 27 juin 1706,
capitaine d'une compagnie dans le régiment d'infante-
rie de Girardin, alors à JNieuport. ( Originaux,) Il se ma-
ria deux fois: i^ avec Madeiaine jSroc^ete/, dame des Noës-
Séches, par succession de messire Gui Brochetel , son cou-
sin-germain , capitaine des gardes du maréchal de Tessé »
N suivant un acte du 17 mars 171 8, signe Bainville, notaire
royal au Mans; 2ole S I septembre 4 722, avec Marie-Renée Ar-
songer, U mourut le 7 décembre 4 7*7, et fut inhumé le 9
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22 , DU BOIS DES Gotjas.
dans l'église paroissiale de Nogent-le-]3ernard« Il laissa de
son second mariage :
A. Julien du Bois des Cours, cheyalier, seigneur de
Saint- Blacet et autres lieux, ne en 4 735, marie avec
dame Anne-Gabrielle Hatton de la GoupiUère, et dé>
céàé sans postëritë le 3 mars 1 783 ;
B. N.... du Bois des Cours, mentionnée avec son frère
Julien dans un acte du 8 janvier 1 769. Elle était veuve
alors de messire François de Ifeveu^ seigneur du t^lessis-
Dorin;
5<* N.... du Bois deâ Cours , nommé enseigne âé la compagnie
de Buranlure , au régiment de Bourbon, le 10 mai 4 705.
iOrig.);
4° N«... du Bois des Cours. Il étudiait en théologie à Funiver»
site d'Angers en 4706 ;
i^ Simonne du Bois des Cours ;
60 Madelaine du Bob des Cours , morte avant le partage de
4737;
7<' Charlotte-Françoise du Bois des Cours, née au château de
TEtang le 38 décembre 4 694 ; elle était veuve, en 4 737,
de messire René-François de Berziauy chevalier , seigneur
de la Marzelière. Elle fit son testament le 36 mars 4 765 ;
8« N.,.. du Bois des Cours, | ™, ^ ^^^\^*. ^« - i,aii fà\
90 N.... du Bois des Cours. } ™^' ^^^^*^* *" * ^"^^ <*>•
XI. Jacques du Bois des Cours, y" du nom, che-
valier, seigneur de Saint-Cosme, de la haute justice de
l'Étang, des fiefs et seigneuries de la Taille,de la Car-
Hère, aAinay-le-Gazon et autres places , né le 26 et
baptisé le 29 octobre 1676, éts^it lieutenant au régiment
des milices de la généralité de Tours le 4 août )694«
Il passa enseigne de la compagnie colonelle du régiment
de Bourbon, infanterie, le 14 mars 1702, fut fait lieu-
tenant de la même compagnie le 14 mars 1706 (2),
avec commissioh de capitaine du 17 octobre suivant,
et prit le commandement de la compagnie de Fom-
brun, au même corps, le 7 juin 1710. Il se trouva à
(4) U y a une alHance de cette branche de la maison du Bois des
Cours avec ceUe de Courtanrel 3 mais on n'a pu en découvrir la
date.
(2) Certificat du comte de Laval, daté du Mans le 84 août
4 706. et scellé de ses armes. (Original, )
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DU BOIS DES CODAS. 23
l'attaque des lignes deWeissembourg le 3 juillet 1705,
puis Ters la fin de cette année à la prise de Soncino
et de Montmélian en Savoie, à celle de Nice le 4 jan-
vier 1706, enfin, en 1709^ au siège deTournay, où le
régiment de Bourbon fut chargé pendant 18 mois de
défendre Fouvrage à corne des Sept-Fontaines. Jac-
ques du Bois des Cours fit encore les campagnes d'Ar-
leux et de Denain en 1711 et 1712. Il épousa en pre-
mières noces,par contratdu25févrierl71 3,passé devant ,**•"■•'■""■•.
Johet, notaire royal a Chartres, Marie-Elisabeth Bazin «J'or. «u kod denbie
DE FB.E8NB, fille de feu messire François-Marie Bazin, ïliTu^ «li^et^s
chevalier, seigneur comte de Fresne, conseiller du roi *"*'*
en ses conseils, maréchal de ses camps et armées,
grand-hailli de Soissons çt du Soissonnais, et dé dame
Catherine Bregent (Orig. e/sparcA.) Marie-Elisabeth
Bazin de Fresne fit son testament devant Moriceau,
notaire royal à Bonnétable, le 24 janvier 1715^ et
voulut être inhumée dans Téglise de Saint-Cosme,
sépulture ordinaire de la Emilie de son mari.f On^. J
Celui-ci épousa en secondes noces, le 20 avril 1722, ^^^^^
Anne LE Maire. Le 16 novembre 1726, Charles de <i'«rgem ii"Muioîr
Baigneux, seigneur de Courcival, chevalier de Tordre * " *
de Saint-Louis , lui fournit aveu et dénombrement
pourrie fief de Chemil^, mouvant de la haute justice
de rÉtang-Saint-Cosme, etle 3 août 1729, il en reçut
un autre pour partie de la seigneurie de Saint-Père,
rendu par messire Abraham Peireac de Moras , che-
valier, seigneur du marquisat de Saint-Priest , de
Saini-Étienne et de Laurière, premier baron de Forez,
comte de Clinchamps, etc., etc. {Originaux.) Jacques
du Bois des Cours mourut au château de l'Étang le
22 mars 1742, et fut inhumé le lendemain dans
révise paroissiale de Saint-Cosme. Ses enfants furent \
Du premier lit :
4<> JacqmjahMarie-Crnîllaiime, dont Tartide suit ;
1* Marie-Catherine du Bois des Cours ;
Du second Ut :
%• Jacques du Bois des Cours , chevalier , seigneur de Saint-
Cosme , né le 30 iQars 1736, marie, par contrat du 17 féi
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Ji DU BOIS DBS COUaS.
Trier 1 755, avec Agaés-FriDOoise du Patfy et dëcëdé sans
postérité.
XII Jacques-Marie-Guiliaume , comte du Bois des
Cours, chevalier, seigneur de l'Étang, de Saint-Cosme,
de Champessant^ de Roupéroux , de Nogent-le-Ber-
nard, etc., né au château de TÉtangle 15 juillet 1716,
fut nommé, le 1*' juillet 1734, lieutenant en second
au régiment de la Fère, infanterie y où il devint en-
seigne le 10 juin 1735^ et lieutenant le 15 juin 1738.
Après la mort de son père il quitta le service avec un
certificat des plus honorables, daté du camp de Liben,
sous Prague, le 12 octobre 1742. (Orig.) Il épousa ,
wGrmnT- P^f coutral du 29 juillet 1743, Charlotte-Renée de
degMoî'^.ii'eiM GuiBBRT, fillc d'EtieuDe de Guibert» chevalier, et de
^!!!^t<^^ s b^ demoiselle Charlotte-Renée de Baigneux de Courcival.
«..ts.d^sr. t Ug çg mariage sont nés :
I ^ Jacqaes-Marie-Etienae, qui soit ;
S* Anne^Iharlotte da Bois des Cours.
Xin. Jacques-Marie-Etienne , comte du Bois des
Cours, chevalier,seigneurde Saint-Cosme,derÉtang,
de Champessant, de Roupéroux , de Nogent-le-Ber-
nard, etc., né le 14 juin 1750, lieutenant -colonel
d'artillerie , chevalier de Tordre de Saint-Louis , fit
ses preuves de noblesse pour Tordre de Saint-Lazare,
en 1786^ au cabinet du Saint-Esprit , et mourut à
Tittmonning en Bavière, laissant de son mariage avec
Angélique-Louise-Félicité-Marie-Perrine Bbliii de
Biui LiifGïx)Ti£RE, dame de Langlotière et de Brèche,deax
•iLAsevonàu: /»|i _
dW, i h fatee «le n- tllleS :
bir, •cconipafnéc d«
3 :oin d« gueule ^ , AgUé-Maiic- Félicité du Bois des Cours , mariée, le 37 jan-
yier 1807, ayec messire Alexandre-Louis Lienaûdy marquis
de Lussac , ancien sous4ieutenant des gardes^u-corps de
Monsieur^ gentilhomme honoraire de la chambre du roi
Charles X, et cheTalier de la Légion-d'Honneur ;
S<» Charlotte-Séraphine du Bois des Cours, mariée an 1809,
avec messire René-Louis-Ambroise de la Poëze^ cheyaUer,,
seigneur de la CoUessière.
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DE BRVNET DE GASTBLPERS,
Seigneurs de Vimenet , de M ontléal , de Lestbllb ,
barons de Càstelpbrs et dp Pujols, vicomtes i^Au-
BIALET, DE PaHÀT, DE CadARS et DE PeTREBRUNE,
marquis de Villeneuve , barons des états de Lan-
guedoc , comtes de Montredon, s^icomtes de Lau-
TREC ; barons de Sept-Forges, etc.^ etc.^ en
Rouergue, en yi gênais j en Languedoc et au Marine.
Abhbs : Écartelét aux \ et h d' argent ^ au
sautoir de gueules, qui est de Panât; au
a d'azur, au château a 5 tours d'argent^
qui est db Gastblpebs ; au 5 d'ov, a 3
chevrons de sable ^ qui est db Lbvis ; sur
le tout d'or, au lévrier rampant de gueu-
les \ a la bordure componée d'argent et
de sable de iQ compons, qui est db
Bbubbt (<*).
(ï) n y a eu des cachets ëcartelës aux armes de la Rochefou-
cauld, de Toulouse-Lautrec et de Saint-Chamans» La branche de
Villeneuve portait en 4 698, écartelé, au I d'argent, à zfasces de
sinople, la première chargée de trois étoiles d'argent; au S d'or,
a S chevrons de sable ; au S de gueules, au lion couronné d'or ;
1
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2 DE BRUNET DE G4STBLPERS.
Couronnéde vicomte : cimier: unefoy.
Supports : deux griffons.
L'e'cu posé sur deux bannières, l'une
aux armes de Brune't, Tautre ëcar-
^ t^ée de Panât , de Castelpers et
de Levis*
Légende : En bonne foy.
Devise : Fibblitatk et adi>acia
LUCBT.
La maison de BRUNET de CASTELPERS est
originaire de Rouergue, et possédait des fiefs dans la
baronnie de Sévéracdès le milieu du xn® siècle. Son
nom se voit fréquemment dans les chartes de celte
province avec ceux des plus nobles familles. Vers le
milieu du xiv* siècle, ses auteurs quittèrent le Rouer-
gue pour aller s'établir dans la sénéchaussée d'Agen,
en Guienne. Les descendants de ceux-ci, par un heu-
reux concours de riches substitutions recueUlies,d'ilIas-
tres alliances et de services distingués, s'y sont main-
tenus pendant trois cents ans au rang des familles les
plus marquantes et les plus considérables.
Pierre de Brunet, le premier dont il soit fait mention
dans les chartes, fut témoin, avec Pierre deBelcastel,
à rhommage rendu à Raymond Trencavel, vicomte
de Beziers, le 2 des calendes de juillet (30 juin) 1165,
par Arnaud, seigneur du château de Glermont, fils
d' Aldeburge. (Archwes du château de Foix , cartul.
caisse 1 5,* Hist. de Languedoc , par Z>. Vaissète, t. II,
preui^esy col. 602.)
Guilherme de Brunet est nommé avec Hugues de
Conques, Pierre de PradeS, Etienne d'Agen, Pierre
de Montréal, Sanche deMorlane, etc., parmi les che-
valiers qui prêtèrent serment de fidélité au vicomte
de Beziers, dans le château de Garcassonne, au mois
iui 4 d*€ttur^ a la tour d* argent ^ et sur le tout db Baunbt.
{^Armoriai de la généralité de Montpellier y fol. 63.) Depuis,
cette branche a porte aussi Tëcu de Brunet sans écartelures. ^Voir
V Armoriai des états de Languedoc^ par Gastelier de la 1 ouT;
in-4», 1767, p. IS2.)
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DB BAVRBT DB CâSTBLPBBt. 3
de mai 1191. (HUi. de Languedoc, U III ^ preuves^
co/. 171.)
Vers le milieu du xu* siècle, Begon, seigneur de
GalmoDt, ayant fait abandon aux religieux d'Aubrac
du mas ou village de Melet, en reçut en retour, pour
rendre cette cession irrévocable, 400 sous rodanois, va-
lant huit marcs dWgent* Cette transmission eut lieu en
présence et par l'entrembe des nobles de Brunet (ens
Brunets), des nobles Berols , de Hugues Folquelms ,
d'Etienne Berenguier, de Hugues Durand et Guillaume
de Salelles , d'e/t (noble) Bernard Folquems et Ide
Rasa, etc. (Charte en idiome roergat ^ Domerie
ttAubrac, t. L fol. 6, verso.)
P. DB BavifBT^ Arohambaud d'Auzita, P. de. Guzac,
et plusieurs autres furent témoins, en 1243, de la
donation &ite par Gui de Sévérac à l'abbaye de Cod«
Îaes, de tous les droits qu'il avait sur le village de la
rade, que les seigneurs de Panât avaient donné à la
même abbaye. Cependant Gui de Sévérac contestait
le legs fait à Guillaume, abbé de Conques^ par Hector
de Panât, de la moitié du village del Boisso^ comprise
dans son testament avec le village de la Prade. Il y
eut à ce sujet une transaction en la même année 1243,
entre labbé Guillaume et le seigneur de Sévérac, en
présence de P. de Brunet, de Raimond d'Entragùes
et de Bertrand de Melet. (Recueil de Doat, titres de
Tahbaye de Conques, t. lI^JolAl et 18, verso.)
On trouve au fol. 38 du même cartulaire , l'acte
d'inféodation de plusieurs mas ou villages accordée
par Hugon, abbé de Conques, à Déodat Mancip, sei-
gneur de Bournazel , sous la réserve de l'hommage.
Cette charte est datée du' 2 des nones de juillet 1262,
et Raimond de Brunbt y figure comme témoin avec
GuiUaume Aynard , Bertrand de Baratier et plusieurs
antres.
Noble Bernard de Brunbt, uni à nobles Mathieu
de Goleime et Echer del Peirou , consuls de Ville-
franche, transigea, le 1" juillet 1279, avec nobles Or-
gouilbuxetFortanier de Morlhon, frères, sur l'usage
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Dl NOBILM ;
DS SânDORTILlB :
4 DE BEUNET DE GÀSTEtPERS.
des eaux et des bois de certains terroirs dépendants
de la commune de Villefranche. (R, de Doat^ t. 147,
jol. 10.;
Pierre de Brunet, seigneur de Vimenet, près Sé-
vérac, est nommé avec Bertrand de Combettes, Pierre
de Poiol, tous sergents d'armes du roi, dans des lettres
de sauve-garde accordées à Tabbaye de Bonneval, par
Philippe de Valois, le 28 septembre 1335. (Cartul,
de Vabb. de Sonnerai, t. 11^ fol, 232, verso.)
Ce fut vers le milieu du xiv* siècle que cette famille
quitta le Rouergue pour s'établir dans la sénéchaussée
d'Agen , soumise , ainsi que les autres contrées de la
Guienue, à lautorité des rois d'Angleterre.
I. Arnaud de Bruwet, 1*' du nom ^seigneur de
Montléal, co-seigneur de Beau ville, au diocèse d'Agen,
vivant en 1 380 , avait épousé Béatrîx de Nobilis, de
laquelle il eut :
i** Arnaud, II® du nom, qui soit :
2° Pelegrinede Brnnet mariée, en 1599, avec Raimond de
Durforu
II. Arnaud de Brunet, IP du nom, damoiseau, sei-
gneur de Montléal , épousa Comtesse de là Borne. Il
eut, entre autres enfants :
llï. N DE Bruket, seigneur de Lestelle et de
Montléal, qui, de son mariage avec Jeanne de Sakdon-
viLLB, a laissé :
l<> Arnaud, lll« du nom, qui suit ;
2** N.... de Brunet, seigneur de Montléal^ marié ayec Anne
de Raimond de Fotmont ;
Di Laccxac ;
(le giienleif à S baD<
des d'argontt
" N.... de Brnnet, seigneur de la Borde, marié avec N..
Faute t dont il eut :
N.... de Brunet, seigneur de la Borde.
de
IV. Arnaud de Bruhet, HP du nom, seigneur de
Lestelle, au diocèse d'Agen, en 1480, avait épousé
Jeanne de Laugnac. ÏI en eut, entre autres enfants :
4* Arnaud de Bruiiet, seigneur de Lestelle, marié avec Régine,
dame de Galapiafif et décédé sans enfants ;
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.DE BRUmET DS CASTEJLPERS. 5
!l* Jean, qui a continad la postëritë;
3<» Marguerite de Brunet.
V. Jean de Bruitet, seigneur deLestelie et de Gala -
pian, après son firèreainé, ëpousa,en 1506, Marguerite
DE Stdbb ,dame de HauteriTe (branche de la maison de »■ stoi« ;
Saint-Mégrin), Il reçut une reconnaissance féodale dl'gS^ttVêart!
en 1513, De concert avec sa femme et leur fils aîné, Jî^rbS.^" "*"'
il rendit hommage au roi, le 3 juilliet 1539, à raison
des fiefs, terres et seigneuries qu'il possédait dans le
comté d'Âgénais. Ses enfants furent :
1 <* Gui, dont Vartide suit ;
a<* Jean de Brunet, seigneur deMoQtlëali marié avec N..., d€
MaizièreSf mort sans postante ;
S^" Guillaume de Brunet ;
4« Ârmande de Brunit, mariée aTeciUiié cfj&jfioif , aeigneur
de la Blanchardaye.
VI. Gui DE BauiïET, seigneur de Lestelle et de Mont-
léal, yicomte de M onbahus ^ épousa , par contrat du
22 juillet 1544^ passé devant Regons^ notaire à Beau-
ville, Bertrande de Guerre, fille de noble Louis de , mGoum;
Guerre, écuyer, seigneur de Guerre j en présence eta/ÎSSil'"* *"°"
du consentement de François , baron de Beauville et
de Jean de Beay ville, seigneur de Massanes. De ce
mariage sont provenus (1):
4« Louis, !•' du nom, dont l'article soit ;
2<* Arnaud, IV<> du nom, auteur de la bsahcbidb BvAOTibii,
rapportée plus loin ;
Z^ Béraud de Brunet , seigneur de Montléal ; .,
A^ Louise de Brunet, mariée a:veo Hélias da la Clergerie^ sei-
gneur de Reignac ;
50 Marie de Brunet, épouse de Martial de la Clergeriey sei-
gneur de la Tour ;
t^ Marguerite de Brunet.
Vn. Louis nE Bruhet, I" du nom , chevalier, sei-
(1) Léger de Brunet, marié, en 1 564, avec Jeanne de Comarqvcy
fille de Jean de Gomarque , seigneur de Beaumanoîr en Agé-
nais , et de Françoise de CSaumont, pouvait être iils ou proche
parent de Gui de Brunet.
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6 SB BEVltET DM CASTBI.PBBS.
gneur de Lestelle, baron de Pajats et de Cazeneuve,
vicomte d'Ambialet et de Monbahus , conseiller et
chambellan de Henri, roi de Navarre (depuis Henri lY )
fut en grande estîflae dans Fesprit de ce prince, ifui,
pour l'econnaitre son zèle et sa fidélité, kii donna sac-
cessivement le gouvernement des villes de Tonneins,
de Qairac et de Montpellier. Il embrassa avec ardeur
la cause des religionnaires et commanda une compa-
gnie dans la guerre d'Albigeois, en 1 67 1 et 1 572, puis
en Guienne (1) au. siège de la Réole en 1577^ à la
prise de Saint-Emilion et de Liboume en 1579, à
celle de Ohors en 1580. Le roi de Navarre lui écrivit
de Lectoure, le 12 décembre 1583, touchant la con-
servation de la ville et du château de Pujols et la re-
prise de la maison forte de Tombebouc. En 1586^ il
accompagna ce prince en Poitou et se trouva à la prise
de Sauzay, de Saint-Maixent et de Fontenay, à la ba-
taille de Coutras^en 1587, à la prise deNiort, en 1588,
Euis à celle des principales jdaees de Poitou, en 1589.
«e 2 1 avril de cette année le roi de Navarre fit proclamer
à Saumur le traité dVlIiance quil avait conclu avec
Henri HI, contre la ligue. Peu de jours après il écrivit
au seigneur de Lestelle une lettre, entièrement de sa
main, ainsi conçue :<( Grapault (2)^que uoulés-uous
» dyre :// rCest pas temps peult estre lie uenyr? Yostre
» frère dyt que cy et Lauardyn (3) est aussy gros (fort)
« que nous pour le moyns. Layssons rallyerje, ne nous
» escusés, ce n'en est pas ta sayson; mays sy nous
» m'aymés, et sy nous uoulés que je le croye, monstres
n Texempleausaultres. Jeté prye, Crapault,uyeninoy
» treuuer et amène ce quetu^pourras ou ce que tu|uoul-
» dras, car en quelque &çon que je te uoye tu seras le
-"— ^ ■ - I - ' -
(<)VoÎpk Journal de Faurin^sur les guerres de Castres, p. S,
ijoiié dans les Pièces Jugitive^ pour éennra l^hiseoit^ de France,
publiées par le marquis d'Aubais.
(l) On sait que Henri IV donnait des sobriquets aux gentiJs-
hommes qu'il honorait de sa iaveur et de sa familiarité.
(s) Jean de Beaumanoir, marquis de Lavardin, qui, dévoué à la
«Aiueckfl calnnîétes jusqu'en f 586, «tait devenu depuis comman-
dait èe^raniiée catholique i sous le duc de Joyeuse , et disputa
longtemps a» roi de Narvane le succès de la bataille de Coutras.
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DB BKtJNBT DB CÀâTEtPERJ. f]
» byen uenu. Ce que nous auons faict jusques icy n'est
n pour ryen compté au prys de ce quenous ferons asture
» (à cette heure). AdyeUjVJcouseuousuerrajVyssouse
» nous dyra tout. Vostre pîus afiFectyonë maistre et
» amy. Signé Hbnuy. A Saumur, ce 29 d'auryl. Sus-
» cription : A mons. de Lestelle. w On conserve plu-
sieurs autres lettres de ce prince, écrites au seigneur
de Lestelle, soit à raison de son service, soit à Focca-
sion de ses blessures, et qui toutes témoignent de Taf-
fection et de Testime qu'il lui portait. Louis deBrunet
continua à le servir avec le même zèle après son avène-
ment au trône, et en reçut une pension de 300 livres
par brevet du 27 novembre 1608. Il avait épousé, le
17 mai 1679, Madeleine db Lordàt, fiUé de Bernard d»or*èiî:roîîii«.
de Lordat, baron de la Bastide, et deCbarlottedeCas- •*•'•*• ««•»i«*-
telpers, Ticonnesse d'Ambialet.Le 12 novembre 1604^
Louis de Brunet transigea avec Jacques-Paul et Paul-
Jac(][ues de Lordat, neveut de sa femme, siii sujet de
la vicomte d'Ambialet, dont il demeura possesseur
après un long procès que termina cette transaction. Il
laissa de Madelaine de Lordat deux enfants :
*• Jean-Jacques, dont on va parler; ^
8« Pauline de jBrunet, dame de Saussenac , mariëe avec Jean-
Jaeqitfes de Lordat, baron de Bats, seigneur de Gastagnac,
gentilhomme ordinaitc de la chambre du ror, lequel fit son
testament le 8 mars 4 694. Elle -viyait encore le 8 août
1840.
ym. Jean-JacquesDE Bi^unét, cbevalier, b^iron de
Pujols, t^comte d'Ambialet en Albigeois , Seigneur de
Lestdlé, etc., gentilhomme ordinaire delacbambrc
du roi , gouverneur des villes dé Clairac et de Ton-
seins après son père, servit avec beaucoup de distinc-
tion sous le r^ne de Louis XIII. Il s'allia, par contrat
du 31 mai 1605, passé devant M onet, notaire à Pujols, .. p^,. ,
en Agénais , avec Marguerite-Catherine du Faur db Î""^p7^îï2
PiBAAc, fille de feu messire Louis du Faur, seigneur « J*^^,/ ^"J"J;
de Giatens, chancelier de Navarre, et de dame Anne poînte. * ^
de Guîot de Preignan^ première dame d'honneur de
de la reine de Navarre. Ce mariage avait été préparépar
feu dame Yolatide de Lordat, baronne de Pujois,veuve
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8 DE BaUHET DE CASTELPEHS.
cT Arnaud du Faur , et tante respective des futurs époux *
Jean-Jacques de Brunet fit son testament le 8 jan-
vier 1646, devant Descairal, notaire à Pujols, et pres-
crivit sa sépulture au tombeau des seigneurs de Pujols,
ses prédécesseurs. Parmi les legs portés dans ce testa-
ment,on en voit un de 300 livres avec une maison,que
Jean- Jacques de Brunet fit à Louis de laGaçherie, son
chirurgien» pour les bons services qu'il lui avait rendus
tant en Italie, en Angleterre et en Espagne, qu'en
France,et qu'il lui rendait encore. Il eut de son maria-
ge avec Marguerite^Catberine du Faur :
l<> Henri de Brunet, mort jeune ;
Z^ Louis, II« du nom , qui a continué la postérité ;
' 8<» Timoiëon de Brunet, seigneur de LesteUe ;
A** Marie-Anne de Bnmet^ mariée avec Raimond de Véracj
seigneur de la Gaubertie et de la Borie, en Përigord ;
5<> Olympe de Brunet, mariée 4 ^ ayec Antoine de la Croisjpe^
écujer, seigneur de Beaumanoir, dont elle était Tenve en
4 646; S^ ayec François «26 Hfontpezatt seigneur de Poussois ;
e*" Barbe d^ Brunet, religieuse à Rodez.
IX. Louis DB Brunet, IP du nom, chevalier^ baron
de Gastelpers et de Pujols, vicomte d^Ambialet et de
Panât, seigneur de LesteUe, etc . , qualifié haut et puis^
sont seigneur, comme le furent tous ses descendants,
succéda a son père dans le gouvernement de la ville de
Clairac. Il épousa, par contrat du 27 octobre 1631,
passé devant Fabri , notaire à Touels en Rouergue,
^ Di castilpbm : Anuc DE Gastelpebs DE Levis, fiUc uuiquc et héritière
f*SVu^é^!^iti de messire David de Castelpers de Levis^ baron de
iMMiU]ié,Uf,u. Castelpers, de Yilleveuve-le-Cremade, au diocèse de
Beziers, et des états de Languedoc, vicomte de Paoat
et de Peyrebrune, seigneur de Ilecpiista, de Coupiac ,
de Toueis, de Salvian , de Pourcairagnes^ de Montre-
don, de Villefranche, etc.; et de dame Jeanne de Ver-
nède de Corneillan. Par ce mariage Louis IldeBrupet
recueillit les substitutions^ établies dans lés mai-
sons de Panat> de Levis-Leran et de Castelpers, pour
les terres, vicomtes et baronnies de Panât, de Castel-
pers et de Cadars, avec clause d'en porter les noms et
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DE B&UNET DE CASTEL6ERS. (1
armes (1). Louis II servit avec beaucoup de distinction
dans la dernière guerre de Guienne. Ayant^të griève»
ment blessé le !26 mai 1649, il fit son testament le
même jour, qui fut aussi celui de sa mort (3), devant
Lafont, notaire à Libourne. Il laissa d'Anne de GasteU
pers trois fils et trois filles:
I « David de Brunet de Castelpers , institue héritier universel
de Jean-Jacques, son aïeul, le 8 janvier 1646, mort satis
postérité ;
a<* Jean-Samuel , dont Tarticle suit ;
3** LouisJoseph, auteur de la Bramchb de Villeneuve, rap-
portée ci-aprés;
*• Louis de Brunet de Pujols, vicomte d'Ambialet, mort sans
postérité;
S» Marthe de Brunet de Caste]{)ers, mariée à Qaude de Murât
de Lestang^ baron de Pommerols ;
6<* Anne de Brunet de Gastelper», abbesse de !a SalVetat;
7*» Jeanne de Brunet, religieuse.
X. Jean-Samuel de Brtjnbt de Castelpers de Lb-
vis^ comte de Panât , vicomte d'Ambialet, baron de
Castelpers, de Pujols, de Requista, deTouels^ de Pey-
rebrune, de Villefranche, de Bournac, de Coupiac,
seigneur de Lestelle, etc., fut nommé député aux états
généraux du royaume, convoqués en 1652, lors des
troubles de la Fronde. Enl674,les côtes de la Guienne
étant menacées , le maréchal d'Albret , qui n'avait
point de troupes k opposer aux ennemis, écrivit, le
18 mai 1674, au comte de Panât, comme à tun de
ses amis les plus considérables et sur lequel il comp-
tait beaucoup^ pour ou il rassemblât en toute diligence
le plus de monde qu'il pourrait; tant à pied qu'à che-
val. On voit, par une autre lettre du 12 juillet, que le
comte dePanatconduisit une troupe de gentilshommes
à Villefranche^ où il prit le commatidement du ban et
arrière-ban. (Orîg. aux archives de la famille). Jean-
(1) Voir les Tablettes historiques, généalogiques et chronolo-
giquesy de Chazot de Nantigny, in-Ift, t. vu, p. 344.
(2) V. les notes du marquis d*Aubais sur le Journal de Fau~
rin, p. 47, col. S.
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10 DB BEinfST DB CASïSXJPBBS.
Samuel ëpousa, par contrat du 35 février 1660, passé
devant Rebière, notaire à Villefranche-de-Rouergue,
B'E»iic«iL: Jacqueline d'Esping&al , fille de feu haut et puissant
d^wr*<^HÎ"«d^ messire François, comte d'Espinchal, deDu*
tèS^. de blé du ^i^ygg g| jg Massiac,et de dame Marie-Isabelle de Po-
lignac, sa veuve, alors remariée avec Jean de Grimoard
de Pestels de Levis, comte de Quélus. Jean-Samuel vi-
vait encore au mois d^octobre 1700. Ses en&nts furent:
f « Louis-David de Brunet de Gastelpen, comte de Panât, ca-
pitaine de dragons, mort jeune ;
S« Louis-Joseph de Brunet de Gastelpers^ mort sans postérité ;
S<* Joseph, I«r du nom, dont l'article suit ;
4<* Gaspard de Brunet de Gastelpers, prévôt de Tégltse'd'Alby,
YÎvant le 27 janvier 1 700 ;
5<* Hyacinthe de Brunet de^Castdpers ;
S* Henriette de Brunet de Gastelpers, abbesse de la Salvetat ;
7® MtfÎB-AnAe de Brunet de CasCelpers ^
8^ Marie de Brunet de Castelpers de PiEuiat , qui était mariée
en 4 700 avec Jean-Felix de Pe/amour^ue, 'seigneur du Pou-
get et de Lugagnac, au diocèse de Rodez, de Pejrrelade, du
Gambon, de Yeyrat, etc. ;
9« Marié-Elisabeth de Brunet de Castelpers de Panât, mariée,
le 40 novembre 1699, avec Jacques, marquis de Volonzacp
capitaine au régiment de Melun, cavalene.
XI. Joseph DE Brunet de Castelpers^ P' du nom ,
vicomte de Panât (1)^ baron de Castelpers, dePujoIs,
de Requista, de Touels, etc. , épousa, par contrat du
iÏÏST*iî«TU27 janvier 1700, passé devant Dufos, notaire à Réal-
îidé??*drtÎMrlîinontî Marie de Toulouse-Laotrec, fille de haut et
îrtïivHi/faM*; 7n P^îssant âeigueur messire Jean de Toulouse-Lautrec^
2^«^J.^«"«^"» chevalier, vicomte de Montfa, et de Françoise de
uatr^/"^ 'Saint-Maurice, dame, de Piegades. Marie de Tou-
louse-Lautrec mourut en 1745, ayant eu du vicomte
de Panât, décédé en 173 9 r
4<» Joseph-Samuel de Brunet de Castelpers, vicomte de Panât,
ne le 44 octobre 1700, reçu page du roi en la petite écurie
au mois de juiUetI 71 7. Il ëpousa Anne-Françoisé de Roque»
fçuily fille de Henri de Aocruefeuil, baron d« Londres , tI-
comte de la Rode, seigneur de G>rnonsec^ etc., et de demoi-
moiséUe de Lescure. Il mourut sans enfants en 4 944 ;
(4) On conserve, dans les archives de la famille, le tableau de ics
•4 quartiers de noblesse, fait vers 4 720.
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DB BRUITET DK CASTELPERS. 11
9» Jean-Elisabetli de firanet de Gastelpei^, sact^ étèqae d'E-
vrls le f^'noTemlxre ITSa , depid» arclKevéqne de RoHen ,
mort à Munster au moîa d'aùût 1800 ;
5o Mdolnor-Jo8<|ih de Bronet de Castelpero, dettin^ à Tordre
de Malte, mort jeune;
4« Joseph, II« du nom, qui a continue la postérité ,
«• Alexandre ie Brunet de Gastelpers de Cadas, mort jeune -,
«• Frëdëric-Joseph de Brunet de Castelpers, ecclésiastique;
7« Georges-Eugène de Brunet de Castelpers , qui se maria et
eut One fille :
Marie-Anne de Brunet de Castelpers , âf i$e de 4 ans ,
en f7l7;
t« M«rie-Àniie^ Jadnâiine de Bnmet de Castelpen.
^ Xn. Joseph DB Bbuiîet de Castblpbhs^ U^du nom,
comte de Panât» vicomte de Cadars etde Peyrebrune,
hxon de PttjoU, etc-, ne « 1 704, chevalier de Tordre
de Saint-Louis, capitaine de vaisseau, puis chef d'es-
cadre, mort en 1776, doyen des officiers généraux de
de la marine, aroit épousé, en 1750, Françoise-Marie
DB LA Rochefoucauld-Langeac, sœur du cardinal de pVriiî,Tu7îor!ïs
la Rochefoucauld, archevêque de Rouen, fille deJesLn-ifl^y,^:\l''i^]
Antoine de la Rochefoucauld, marquis de Langeac, ^** {l^lr'ijÀè
comte de Saint-IIpize, et de dame Marie de Michel de p>««>k îeV^r'tei!
Lâchant. De ce mariage sont issus : !^; ^^' 7 u
lo Doluniipe-Fniiçcûi dont Faitick soit :
a« Amaud^Teui de Branetde Gtofelpen, né k 48 iMftt 4?98,
grandotieaâile de Rouen et de Ponteise, d^të du elergd de
Aonen anx états-^ënérauz en 1799» mort au mois d'octo-
bre 48lt;
»• Léopold de Brunet de Castelpers, cheyalier de Panât, né
le I» novembre 1768 , contre-amiral, chevalier de Tordre
de $t.^Lotfiar , secrétaire ^énérsà Ae Tamirautë de Vtaude,
èécéàé à jParis le ts janvkr 4884;
*• Maric-Eagënie-Antoînettede Brunet de-Castelpers, ftiariée,
le J6 juin 4778, «rec Feltx-François^ comte à*EspU, colo-
nel d'infanterie , cberalier de Tordre de St.-Louis et de
Tordre de la Fid^tëde Bade, gouVemeur de Muret. Elle est
àMàéz au mois de noTembre 1857.
Xm. Dominique-François db Brunbt de Castsl-
pias , marquis de Panât, vicomte de Cadars etde
Peyrehrune , baron dei^ournac , seigneur de Touels,
de Requista , de Viliefratiche-de-Panat, et autres
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12 DE BROSET DE CÂSTELPEES.
places^ né le 30 août 1752, fut premier député de la
sénéchaussée de Toulouseaux états-généraux en 1789,
et mourut à Londres en 1795. Il avait épousé, en 1786^
obRcmlud'âlio» Guillemette-Paule-Marie-Vicloire de Rddelle d'Al-
dw.a5roue.dor. ^^^^ jécédée le 14 août 1840, fille de messire de Ru-
délie d'Alzon, président au parlement de Toulouse,
et de dame de Bonfontan de Lastours d'Andoufielle.
De ce mariage sont issus :
I <* Dominîque-Samuel-Joseph-Philîppe, dont l'article suit ;
a* Pierre-Henri-François-Eugène- Âmédëe de Brnnet de Cas-
telpers de Panât, ne le 5 avril 1 788, chevalier de la Lëgion-
d^Honneur et de Tordre militaire de Pologne, capitatiie de
chasseurs, tuë à raiTaire de Muedyn, près Moscou, le 25 oc-
tobre I8IS ^
3** Marie-Eugénîe-EIisabeth-Irène de Brunet de Castelpers de
, Panât , née le 4 août 1 780 , tnariëe ayec Marie-Philippe-
César tCOmezon»
XIV. Dominique-Samuel-)oseph--Philippe de Bbu-
NET d£ Castelpers, vicomte de Panat^ né le 21 mars
1787, chevalier de la Légion-d*Honneur et de Tordre
de Charles III d*Espagne, fut nommé auditeur au con-
seil d'état le 19 janvier 1810. Le 28 novembre de
cette année, il fut envoyé dans les colonies hollandaises
des Indes Occidentales^ à l'époque de la réunion de la
Hollande à Tempire français. Il fut attaché à l'ambas-
sade de France à Varsovie le 6 juin 1812, fut secré-
taire de légation en Sicile, en 1814, et successivement
secrétaire d'ambassade à Naples en 1815, et chargé
d'affaires près la même cour en septembre 1817. Il a
été nommé préfet du département du Cantal le 30
mars 1.828, député du département du Ç^rs en 1827
et 1839. Il a épousé, le 10 novembre 1819, Frànçoise-
HocQBAHT : Joséphine-Éléonore Hocquart, fille de Mathieu-Louis
de gueules, i 3 roMi rv "^ . # » i i i' À^a
dvg«nt. Hocquart, ancien avocat-général de la cour cies
aides de Paris, premier président de la cour royale de
Toulouse, et de dam^Delsuc de Cassagne. De ce ma-
riage sont issus :
I^Henri-Hyacinthe-Philippe de Bruaet de Castelpers de Pa.
nat^ né le ai février 1893 ;
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DE BRUNET DB CASTELPERS. 13
9^ Joseph-Léopold de Brunet de Castelpers de Panai, né le
36 juin 1834, eléve de la marine royale ;
Z'* Antoinette de Brunet de Castelpers de Panât, nde le 4 sep-
tembre 1830.
BRANCHE DE VILLENEUVE.
X. Louis DE Brxjwbt de Pujols de Castelpers de
Letis, baron de Villeneuve et des états de Languedoc,
vicomte de Lautrec, seigneur de Montredon et de la
Canourgue, sénéchal de Castres, lieutenant de roi en
la province de Languedoc, fils puinéde Louis II, baron
de Castelpers et de Pujols , et d'Anne de Castelpers ,
baronne de Villeneuve, épousa, par contrat duo. jan-
vier 1674, passé devant Bertrand, notaire à Pezenas,
Elisabeth de la Croix de Castbies, morte en 17 14 , •' " ^^^^ " ^*»-
fille de haut et puissant seigneur messire René-ûas- J"""^ » * '• "»•«
pard de U Croix, marquis de Castries, baron de Gour-
dièges, chevalier des ordres du roi , maréchal de ses
camps et armées, lieutenant-général dans la province
de Languedoc et gouverneur de Montpellier , et de
haute et puissante dame Elisabeth de Bonzi, sœur du
cardinal de Bonzi^qui assista au contrat. Louis-Joseph
transigea avec son frère aine, le 14 mai 1663, relative- ,
ment à ses droits dans les successions de leurs père et
mère. Il fut maintenu dans sa noblesse d extraction,
par jugement de M. Pellot, intendant de Guienne,
du 4 mai 1668, et fut admis sur les marnes preuves
comme baron de Villeneuve aux états de Languedoc,
par délibération de ces états du mois de février 1669.
De son mariage sont issus :
l** Joseph-François de Brunet de Castelpers ' de LeTis,nëà
Montpellier le 4 8 octobre 1 6 8 i , reçu , le 2 7 novembre 4697,
page du roi dans sa grande écurie, où il mourut peu de temps
après j'
2*> Pierre-François de Brunet de Pujols de Castelpers de Levis,
marquis de Villeneuve , comte de Montredon , vicomte de
. Lautrec, baron des éuts de Languedoc. Il fit hommage au
roi, les sa avril 4 74 5 et 5 septembre 4 743, pour les terres
de Villeneuve-Ia-Cremade , de Montredon et de Cers. U
épousa dona Marie de l^illanova, espagnole dont il n^eut
point d'enfants ;
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14 DE BaUNBT DE CASTBLPBaS.
S* L^Mosegh, dontravUdetiik;
4^ Matrie de Brunet de Gastdpe» , mariée â H. ^jiiUezy à
Toulouse ;
9« Demoiselle de Bninetde Gastelpers, mariée avec le seigneur
de Caseneuve ;
e« Elisabeth de Brunet deCastelpers, mariée, le 7 juillet 4 708,
à Pierre Joseph-Hyacinthe , marquis de CayUâs^ baron de
Rouairoux, son cousin-germain, cheyalierde la Toison dW,
lieutenant-génëral au gouvernement de Roussillon et de la
Cerdagne, decédële S avril 1736, fils de Jean de Cajlus,
baron de Rouairoux et des états de Languedoc, et de Marié
de Bonzi, sesur du cardinal Pierre de Bonzi, archevêque et
primat de Narbonne.
XI. Louis-Joseph db Bbiinet de PtiioLs de Castbl-
PBHS db Levis, vicomte de Lautrec, épousa Marie
DiiTi diVim.nu::Dai7ti DE YiLLEGLi, de laquelle il eut :
1 o Marc-Antoine, dont Tartide «uit ;
%*^ Loui»Joseph de Brunet de Pujols de Castelpeis;
S® N... . de Brunet de Pujols de Gastelpers ^ mariée ftvec N. . . .
Doni , seigneur de Groult et de Beauohamp*
Xn. Marc-Antoine de Brunet de Pojols de Castbl-
PEB6 DE Levis, marquis de Villeneuve, baron des états
de Languedoc, comte de Montredon, vicomte de Lau«
trec, etc., épousa, le l""" août 1745, Marie-Anne-
FiMoi : Ursule Farjoiç, fille de Lambert Farjon, seigneur de
d^asar, au rocher la f .0117^
dargeot ^ ^* CiaUZC.
î«.né«'XMbteT Cette branche est représentée par deux frère» qui
n'ont point d'oqfants.
BRANCHE DE BEAUVILLE (1).
lY . Arnaud de Bbunbt DELESXELLEiHe dunom,</i£DE
BBàiJViLLB^ chevalier, baron deSept-Forgesau Maioe^
seigneur de Lioux^ de Fontenailles,de Chemiers, de la
Grande-Leftte,de la Hautonnière,du Mesnil-Barry, etc. ,
gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, cheva-
(I) Cette branche qui s'est éteinte dans le dix-ieptiéme siècle,
portait sonëou : Partiau i*^ d'or^ au lévrier rampant de gueules^
à la bordure comportée d'argent et de sable de i ^eompohs qui est
DB Bmuhbt; au 3 d'argent y à S vaches de gueules, accornées, on--
glées et clarinées dozar, qui est db Bbauvillb.
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DB BAUVBT DB BEA V VILLE. 15
lier de son ordre, maréchal de ses camps et armées,
lieutenant pour S. M. aa duché de Mayenne, s'attacha
au roi de Navarre ^depuis Henri lY), auquel il rendit
de longs et honorables services. Par une lettre datée
de Lectoure, le 14 décembre 1583, ce prince lui or-
donna de marcher avec son régiment sur la terre de
Duras^ et par une autre datée de Bergerac^ le 27 juil-
let 1585, il le choisit^ parmi plusieurs chefs dévoués,
à cause de son affection et de sa fidélité^ pour com-
mander dans la ville de Clairac. Il iservait en Nor-
mandie sous le comte de Matignon, et était gouverneur
de Domfronl, lorsque, le 1*' avril 1587, ilieva un ré-
giment d'infanterie de son nom, avec lequel il servit
cette campagne et la suivante dans la même province,
n est qualifié gouverneur des ville et château de
Mayenne dans une lettre de Henri lY du 23 jan-
vier 1 59o> et il esî porté dans les comptes de l'extra-
ordinaire des guerres comme maréchal de camp au
1*' avril de la même année. Le 5 du même mois, il
marcha ayec son régiment au secours du château de
Mayenne, et en fit lever le siége^ après avoir contribué
à la défaite des ligueurs. (Chronologie militaire^ par
Pinard, t. vi. p. 33). Il avait épousé^ le 23 juillet 1587,
Elisabeth de CnAuviGrïÉ, fille de Roland de Chauvigné, »■ caiefio.. .-
seigneur de Boisfron a>i Maine, et de Françoise Laine, i" gÛëii;*,V^*-
Le 18 août 1603, il fit foi et hommage au roi pour le {^Si^'i^-wT?»
fief de la Hautonnière, mouvant du château du Loir, *lV *'• «ï»»'™ '■
qui lui -appartenait du çnet de sa lemme , hommage i»»» d«cueuies.
qu'il renouvela le 9 avril 1606, comme ayant la.garde
noble de René de Beauville, son fils unique, baron de
Sept-Forges, (Chambre des comptes de Paris ^ re-
gistre 352, }i.l SI ^registre 364, p.92). Le 6 août 1606,
Henri IV lui ordonna de seconder le marq^uis de Cour>
tenvaux, qu'il avait chargé de conduire du canon
d^Orléans à Sa.umur^ et d'agir avec toute la diligence
possiUe dans cette occasion si importante pour son
service. Il est qualifié chevalier de Tordre du Roi, gen-
tilhomme ordinaire de sa chambre^ lieutenant pour
S. M. au duché de Mayenne^ et mestre de camp
de 3000 hommes de pied français entretenus en Poi-
tou , dans le contrat de mariage de son fils, de Tan-
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16 DE BHUNET DE BEAUVILLE.
née 1611. Le roi Louis XIII lui donna de nouvelles
provisions de maréchal de camp par brevet du 7 sep-
tembre 1621. Le 27 du même mois il reçut du duo
d'Angoulême une commission pour mettre en sûreté
les ports et passages situés entre les villes de Montauban
et de Castres , et empêcher les ennemis de S. M. de
s'en emparer. Cestle dernier acte connu de sa longue
carrière militaire. Il eut pour enfants :
1« René, qui suit ;
9<> Gillette de 6runet,claroe du Mesnil- Barry , mariëe à Jean
du Mas, seigneur du Brossay et de Montaugë en Bretagne.
y. René os BauNET, dit db Bbauvillf , chevalier
baron de Sept-Forges^ seigneur de Fontenailles, de
Chemiers,duBoisduIVfaine,etc.) élevé page de Gaston,
duc d*Orléans (1). puis gentilhomme ordinaire de la
chambre du duc aEnghien, épousa^ par contrat du
24 décembre 161 1, passé devant Besnard> notaire à
DO KiTio : Loudun , Anne pu RrvAU, fille de messire René du
.trïïvJ|^*aJeaf.SîRîvau, chevalier, seigneur de Villiers et du Plessis-
Milon, chevalier de Tordre du roi^ gentilhomme ordi-
naire de la chambré, et de Jeanne Goulard, dame du
Plessis-Milon. René a laissé de son mariage, entre
autres enfants :
VI. François de Bruitet, dît de Beauyille, cheva-
lier, seigneur de Fontenailles, marié, par contrat du
27 avril 1665, passé devant du Bois, notaire au Liide,
Bnnor : avcc Margueritc Berthot, fille de noble I^ouis Berthot,
îrô1fdîV«'"«e«.^- conseiller du roi, contrôleur au grenier à sel du Lude ,
^Tpr:^uTte et de Judith Ruau. Charles IV, duc de Lorraine, dont
.i.,opie. François de Beauville était prisonnier de guerre, lui
donna un passeport daté du camp d'Epfick , le 27 no-
vembre 1674. Il vivait en 1679, et eut, entre autres
enfants :
Charles de Brunetde Beauyille, né au Lude, au mois de juil-
letl 669, reçu page du roi en la grande ëcurie, au mois de jan-
vier 1686.
(4) Ce prince, qui Taimait beaucoup, lui fit une pension de
S 000 livres, par brevet du 20 septembre 1 6S3,
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DE LA CROIX DE CHEVaiERES^
Seigneurs de Guerre, de Bris, de Chantsmbrle, etc. ;
comtes de Saint- Vàllier et de Vals, marquis de
ChevriIires et de Clérieux , barons de SERyES^'5ez-
gneurs de Faramass, des Cottanes^ de Lieudisu,
comtes de Sayye et marquis d'Oriîagieux ; seigneurs
DE CqamAgkieîj , DE SatuzA29ge, marquis de Pisa^-
çoisr , en Dauphiné:
Amvvs : lyoziâr, au buste de cheùal d^or^ aH^tné
de gueules ; au chef cousu de gueules^ chargé
de 5 croisettes d'argent. • .
L'écu place sur deux bannières aux mém^ armes,
passées ed sautoir , et timbré d^unef couroniie
de marquis.
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^ DE LA CROIX DE CflEVRIERES.
. Supporit : 4ieàx'cheTa,ui afTronttis (l).
Cimier : un cheval porlaqt une bannière aux ar^
raed.de l'ecu.
Devise : Indobuitubi domuski ckucb».
Cri : GrtJBRAB !
Le tout environné d'un manteau de pair ie
France, sommé d^une couronne de comte.
La înîiisori dis tA CROIX de CHEVRIÈRES , ori-
ginaire de Voreppe,. en Daupbiné , portait ancienne-
ment le nom de Guerre , sous lequel sa filiation est
régulièrement établie depuis 1317^ Celui de la
Croix lui est venu, en 147 B, par substitution d'une
trèsrancienne famille de la même province (2), qui
<;omptait parmi ses ancêtres Humbert de la Croix,
sénéchal ou grand-maitre de Daupbiné en 1334 (3),
dignité la plus éminente de cet état, et depuis inféodée
héréditairement à la maison de Clermont-Tonnérre.
Ce noble héritage n'a point déchu dans la famille
de Guerre ; car depuis Tépoque de sa substitution au
nom de la Croix, elle n'a cessé d'attacher à ce nom les
souvenirs les plus honorables qu'on puisse recueillir
dans toutes les carrières. Elle a donné deux évéques
et princes de Grenoble, et un évêque de Québec, plu-
sieurs généraux au service de France et d'Espagne ,
dont l'un fut capitaine-général (maréchal) des armées
de Philippe V , et grand'-croix de l'ordre de Saint-
L(Ouis, plusieurs ambassadeurs et conseillers d'état, et
une longue suite de présidents au parlement de Dau-
pbiiié ^ enfin , elle a réuni aux distinctions person-
nelles Içs plus marquantes, la richesse et la dignité des
(I)' G^est par er^eur^luW a gravé deux licornes, planché 99 de
V Armoriai de la chambre des pairs»
(3) Celte Camille descend de Bernard de la Croîx^ mentionné
dans un recensement^ fait vers letnilieu du Xn« siècle, des services
et cens dus au prieuré de. Démené. ( Cartulaire de Domène , n.
3f58.)
(5) Histoire de Dauphiné^ par le président de Valbonnais , t.
11^ p. à81, 383.
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M LA CftOnc &B GHfiVUlklBSé 3
possessions , et le lastre de$ alliances qui presque
toutes rappellent les premières familles du royaume.
Gui Âllard^ président en Tëlection de Grenoble, a
publié une histoire généalogique dç la maisof^ de la
Croix de Chei^rières (1)» Son travail plein de recher- .
ches a été analysé avec peu d*exactUude mx Moréri^
et par les généalogistes qui Tont transcrit > sans re-
monter à la source. La généalogie que nous allons
donner r^prodoim fidèl^meçt c^Ue de Gui Allard.
Elle If çpmpléj(er;a par quelques titres qu'il n a pas
conià.M^^ et pai! tous les faits que la succession de»
temps a ameniez dans Iibs ^iverçç^ brancll^s de cette
ancienne famille.
. L.Jfoble Pierre pk Gi^EmnE, V* du nom ^ du lieu
de Voreppe, fut présent, avec noble Rolet d'Entre-*
monts , a Tacte d'une 9cquisition de biens fonciers sis
en la paroisse de Goncelin, faite Iç 7 mai 1 J17, par
Artaud deBeâumont, seigneur de la Pretie (2). Il est
fait mention dé Raymond Bertrand , chevalier , de
Guigonïiet de la Brive, damoiseau, et de nobles Pierre
de Guerre, Bertrand Randan et Pierre Maurin, tous
de Voreppe, dans un dénombrement de Tannée
1335 (8) , Pierre I*' eut pour fils Pierre II, qui suit.
II. Noble Piertè de Guerre , H* du nom, épousa,
par contrat du tt mai 1352, Béatrix de Ghymie, filfe „ CHT»«t:
de noble Guillaume de Chypre y du lieu de Ghirenfs , Jj^fj"'"'* **
prèsToîrbri. 11 vivait en 1369*, et laissa de ce ma-
riage:
1» Jean, I" du npm, qui juit ;
(4) tll-4^ Grenoble^ 1678. EQe est iéàiét an comte de Saint-
V^àlier^ capitaine des gardes de la porte dn roi et conseiller
d'ëtet.
(9) Hiâtoire de la maison de Beaumont, in-fol. JPrewes^ page
49. •
(3) ArchiYes de la chambra des comptes de Grenoble, Ziber
nobUium detanptQrum Rm D,Hemici4e ViUartL^ yiparieim» .
episeopiy ac vicarii gêner alis Delphinatus,
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4 DE LA G«01X DE CHEVSl^RES.
I. lU donnèrent cUsree«Bii
au dauphin, en IS84 et 1588 ,
pour des biens qu'ils possédaient a
Voreppc.
ni. Noble Jean . de Gqerke, P' da nom , donna
deux reconnaissances au roi dauphin Charles TI, les
15 juin et 16 août 1384, pour des biens nobles quHI
possédait dans le mandement de Vereppe. Il épousa,
M Lim» : par contrat du 13 octdbre 1396, Louise db Lambert,
iTf^nV^I:^- fiHe de noble Louis de Lambert, et de Françoise de
StLt **'^*'*'*" Villeines. Il passa un acte de vente le 2 juillet 1406,
et des albergements, lés 22 janvier 1426 et 24 avril
1438. II eut, entr'autres enfants, deux fils :
4* Hierre, II« du nom, qui a continu<$ la postérité ;
ft* Hugues de Guerre, chanoine de Tinsigne chapitre de Saint-
Chef, au diocèse de Vienne, en 1450 (i).
IV. Noble Pierre DE Gtjebm, III* du nom, s'établit à
Romans, en Yalentinois, par suite du mariage qu^ii
M caonAM: conlracta, le 6 octobre 1462, avec Catherine de Cho*
HÂKp, fille de noble Hugues de Chomard , et de Ca-
therine de Copier.* Dans ce contrat, il est énoncé fils
de noble Jean de Guerre, et frère de noble Hugues de
Guerre, chanoine de Saint-Chef. Pierre de Guerre
était alors récemment de retour dltalie, où il s'était
distingué dans le corps de troupe que le roi Char-
les Vn avait envoyé au roi René, pour se maintenir
dans le royaume de Naples contre Alfonse, roi d'Ara-
gon, son compétiteur. II accompagna le dauphin
Louis en Flandre , et prit part à l'armement que fit
le comte de Gomminges, gouverneur de Dauphiné,
contre le duc de Savoie. En 147^, il commanda une
compagnie de gens de pied sous Louis, bâtard de
Bourbon , comte de Roussillon , amiral de France ,
lorsque ce général fut envoyé par Louis XI en Sa-
(I ) Les preuTBS de noblesse pour ce chapitre, d'après les sta-
tuts de sa rëanion â Fëglise de haint-Pierre de Vienne, étaient de
neuf g<^nërations pateradles. {France cheyaieresque etchapitrah,
1787, p. 194.)
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ra LA CROIX U CHSTKIBRIS; 5
Toie, pour faire mainleair la duchesse Yolande de
France, sœur de cemonarauê , dans radministcation
du duché , durant la minonté de ses fils;» en quoi elle
éuît troublée à main armée par les princes de Savoie,
ses beaux-firè^es^ à l'instigation du auîc de Bourgogne.
L'année suivante, il y eut à Romans une sorte de
moaTement suscité par leis prétentions que le pape
Sixte IV élevait sur le comté de Yalentinois. Le sang-
froid et la fermeté que Pierre de Guerre, malgré son
âge avancé, montra dans la défense des intérêts du roi,
furent cités pour l'heureux effet qu'ils produisirent
dans cette circonstance extraordinaire. (Gui AUardJ)
Il fit son testament le 6 août 1480, et institua Jean II,
son fils, qui suit, son héritier universel.
V. Jean db Gubbre , II* du nom, dit db ia Caorx,
seigneur de Guerre et de la Ruinière, recueillit cette
dernière terre comme légataire universel de noble
Félix '{)e la Croix, seigneur de la Ruinière, dernier
rejeton de Fancienne maison de Ja Croix, en Graisi-
vaudan, lequel, par son testament du 3 mars 1476, le
substitua à son nom et à ses armes (1). Jean de Guerre
était jeune alors. A l'exemple de son père, il embrassa
le parti des armes, et servit sous jes rois Charles VIII,
Louis XII et François P'. Il se trouva aux batailles de
Ravenn&et de Marignan^ en 1512 et 151 5^ ainsi qu'à
la conquête du Milanais. Il cpmmandait une compa-
le de genfrdé pied lorsq[U*il fut fait prisonnier avec
te roi François r' , à la oataille de Pavie, en 1525.
Après son échange , il eut le commandement d'une
compagnie de gens de guerre à cheval, sous les ordres
du comte de Saint^Paul, et mourut en Italie en 1529.
Il avait épousé , par contrat du 29 septembre 1482 ,
Drevonne DB MoirisTROL , d'une ancienne famille de BiHommoi,:
(I) Jean de Guerre n^exécuta point cette substitution d'tme
manière absolue. Lui et ses descendants , pendant trois généra-
tions, portèrent eonjointement les deux noms. Ils Gonsenrèrent les
armes de Guerre dans leur ëcu, et placèrent celles de. la Croix sur
ua chef.
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6 1» Ll XULOlKOe GBBYftiÈRÉS.
Saint-Donat, qui s*éteigniiiça sàfiersoiiiie. Elle était
fille unique de noble rPonson de D^BÎsIrol, et de noble
Jeanne de Leusse. Jean de Guerre fit son testament le
15 février 1525. Drevonne de Monbtrol fit le sien le
!•' avril 1 535, De leur mariage sont prévenus :
4» Jean de Guenre, dit de la Croix , tûé au paà de Suie-, en
Piétnont, en 4tit6i
8<> Pierre de Guerre, dit de la Croix, ^ui porta les. armes tous
ks rois Louis XII et François I«'. Il sfétablit ^ Béauce,
avec sa femme , Françoise ^Arzac , de laquelle il eut deux
£ls et une fîUe :
A. Pierre de la Croix. Il commanda successivement dedx
.^<>mpagnies de gens de guerre à pied et .à cheval pour
le service des rois Henri II et Charles IX. Il combattit
à la bataille de Renty contre les impériaux en 4554.
Durant les guerres civiles de la ligue, il se trouva aux
batailles de Dreux, de Saint-Denis et de Jamac, 'et fut
tué à cdle de Moncontour en 4569. Il n^eut point de
postérité ;
B* Oaude de la Croix , seigneur de Morvilli%rs et de
Gratidyille , en Beauce. Il transigea , par acte passé
devant Cottereau, notaire à Paris, le 45 juillet /I8M ,
avec Jean de la Groix de Chevrières , son cousin-ger-
main, sur les successions de leur aïeul Jean de Guerre,
dit de la Croix, et de Drevonne de Monistrol , son
• épouse. Qaude de la Croix suivit aussi avec distinction
la carrière des armes. Sa postérité s'est éteinte dans le
XVn«âècle;
C. Françoise de la Croix, dame de Vercors, ndariée avec
Pien» «T^^ofeâtte, seigneur de Joannas, gouverneur
.de Château - Dauphin en 4560, puis du Font -Saint-
Esprit en 4 574 ^ mort sans postérité \
5« Félix» I«' du nom, qui a continué la branche deDaupbiné;
4* ^Gérard de la Croix, dit de Guerre. Il fut chanoine sacris-
tain de Téglise de Saint-Bernard de Romans, chanoine de
Saint- André de Grenoble et prieur de Saint-Bomain. D fit
son testament le 54 août 4 554 ;
V^ Artaud de la Croix , dit de trùerrè- chanoine de Sabt-
Bema)d de. Romans ;
€• Mad«laine de Guerre, dite de la Croix.
VI. Félix DE LÀ Croix , I" du nom, dit de Guerri:,
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dieviiKer y sei^iir de Chevrières (1) « «Te Brie , de
Guerrè> âc^la Rtiîmère, etc., avocat-général au ^rle-
ment de pauphiné , seul niaitre des requêtes, inten-
danit en cette province et conseiller d'état, naquit vers
k fin dirxv' sièoi*. li Ait pourvu d'abprd d'une charge
de conseille^ au parlement de Grenoble \ le 30 avril
li543, et y fut reçu le 28 mai suivant. Le jqî Fran-
çois I*' le cWisit, le 8 février 1544) pour Tun des com-
nnssaires chargés d'JDStrutre le proc^ du chancelier
Povet. Depuis, il fut ineraîbre de la châmbrede justice,
élaolie pour le jugement du maréchal de-Biezet dn sei-
gneur ae Vervins (Jacques de Goucy) , son gendte^Dans
ces diverses missions, Félix de la Croix avait ittontré
un talent oratoire reoiarquahle^ éi qui lai ouvrit dés
lors une nouvelle carrière (2). Il résigna saicharge de
conseiller pour ceUed avocat-général au «létti^ parle-
ment, dont il fut potirvu pat lettres du 3 jahvief 154^
(a;. 5^.), et dans laquelle il fut reeu le 18 décembre
1551. Le 10 août 1553, il se démit dé cet office,
ayant été appelé à la charge de seul maître des re-
quêtes du ciauphin et d'intendant de justice^ police
et finances en Daupfainé. Cette charge lui fut confirmée
par lettres du 14 juillet 1554. Le 14 juin 1 557, il reçut
des lettres de conseiller d'état conçues dans tes termes
les plus honorables pour ses services et son caractère.
Il nt plusieurs test'an^ents, dont quatre sont connus.
Ils sont datés des 15 novembre 1551 , 15 mai 1557,
13 février 1569 et 5!8 juillet 1577.^11 mourut eu
1583, Il avait épousé, par contrat passé devanjt Ma-
rin^ notaire à Grenoble, le 15 juin 1541, Guigçnne
DE PoRTURjT dame de Brie, fille ae Jacques dé Portier, „. p<,.„„ .
écuyer, seigneur de Brie, et de Catherine Morard J«j^;",J";j;*çJJ^^^^
d'Arces. Guîgonne de Portier avait fait conjointement ^ *^^*2urèlln^l
avec son tnari son testament (levait Pinard, notaire à de même, gfee un*
Grenoble, le 15 m^i 1567. t^urs enfant» furent : ^"*'
{i) Hacqmt cette terré de Diane de Poitiers; duchesse de Va-
Uuâ]«AB («iri^ f S6#y. Le roi lui fift wmkeAeè droits de Idds par
kUMt^liateMi» (kl 87 Mp«e»bre 4'SSr.
(2) Chorier, Etat politique eu Dauphiné, t. II, p. 4 3S.
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8 BB LA CROIX DE . CHSVHIERBSa
I* Faix de la Croix» dit le capitaine Çtierrières, 0 servit avec
la plus grande distinction durant les guerres ciTÎIes de la
ligue , et donna des preuves signalées de sa yaleur à la
défaite de Montbmn dans le ■ Dioîs. Nommé capitaine de
800 hommes .de pied par commission du 8 août 4 575,
il coinmanda cette compagnie dans diyerses rencontres, et
enleva Morestel aux religioonaires» Félix de la Croix -fut at-
teint de sept coups de mousquet à Uattaque de cette place,
n fut nommé .c<àonel de 6 compagnies ('outré la sienne)
qu'il commanda auiç sièges de Monteleger, de la Jon-
chère et d'Hostùn; et pour reconnaître ses services, le roi
lui fît .don d'une somme de- 5000 livres par brevet du 37
juillet 4 576, et le nomma la même année capitaine et gou-
. vemeur de fHsançon. U. f&t tué au siège d'Issoirc en 4577.
Il ne s'était point marié ;
a* Jean, III* du nom,» qui a continue la postérité ;
8* André de la'Crmx , seigneur de Satnzange / mort célilNi-
taire après Tannée 1 577 ;
4* Balthanird'de la Croix, ) légata&reB de. leur père en
5* Qaspard de la. Croix, { 4557 ;
5* Ckiigonne de la Croix, mariée, 4*^ par contrat du • aV^l
4 550, atec noble Gabriel Ode, seigneur de Triors | S* avec
noble Hugues de DoreeoUe, seigneur de. la Tivolière, gou-
verneur des ville et château de Montélimar ;
7« Gasparde de la Croix. Elle vivait en 4 557;
- 8<» Catherine de la Croii^ dite de Guerre^ dame dç Fiaacajrs»
EUe fit son testament le k février 4 586.
VIL Jean de la Caorx db Chevrtèbxs, III* du nom,
comte de Saînt-Vallier et de Vais,' baron de Serves et de
Clerieux, seigneur de Chévrières,de*Brie,de Chante-
merle, des Cottânes^ de Faram'ans, de Lieudieu, d'Or*
nacîeuxetde Pîsançon (1) , garde-des-sceaox de Sa-
voie, conseiller aux conseils d'état et privé, président au
parlemienjt de Dauphihé, ambassadei|r extraordinaire
■ (4) n avait acquis de la maison de Poitiers, en 4 584 et 4586, le
comté de Saint- Vallier , ancien apanage .d'une branche cadette
des dauphins db la dernière race, ainsi que le comté de Vais, la
baronnie de Clerieux et la terre de Pisançon. La maison de
Chaumont lui céda les terres d'Omacieux et de Faramans, ainsi
que la baronnie de Serves. Henri IV lui fi( don des droits de
lods sur la- baronnie de Qeriieax et la terre deChantemeiid,etil
fit hommage à ce prince pour celle de Lieudieu en U chambré d«B
comptes de Grenoble le 98 février 4606.
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VB LA CHOl^ DE GBBVRiiUBS. 9
et piéDfpotentiaire efi Savoie, puis évéque et prince de
Grrenoble, est cité comihe l'un des hommes illustres da
xvi" siècle, moins par. Téclat et la diversité des hautes
fonctions qu'il a successiirenient. remplies, que par les
talents élevés auxquels il a du. ses succès, et les vertus
qui ont honoré sa' mémoire. Suivant les ttaces de son
père, ibdébutà comme' lui par une charge de conseiller
au parlement de Grenohle , dont il fut pourvu avec
dispense dage, le 25 juin 1578 (1)^ et comme lui il
résigna cette charge pour celle aavocat-général au
même parlement, le i9 octobre 1585. Il y fut recule
20 décembre de la même année. Henri UI. le nomma,
le 24 novembre 1588, m'aitre dès requêtes et inten-
dant de justice et finances dans Tarméé que le duc de
Mayenne commandait eh Dauphiné. Le Toi Henri IV
le nomma conseiller honoraire au parlement de Gre-
noble le 27 novembre 1591 , puis , le 13 septembre
1595, conseiller d'état et surintendant de la justice et
des finances de son année, commandée dans la même
province par Alphonse d*Ornano. A cette' dernière
époque le marécnal de Lesdiguières était occupé à la
conquête de la Savoie. Le roi ayant établi à Cham*
béry un conseil souverain et un parlement, y appela
M. de Chevrières, par lettres à,VL mois de septembre
1600x et le nomma garde-des^sceau>x. Lorsque la paix
fut accordée au duc de Savoie, Jean de la Croix re*
mit les.sceaux au chancelier de France, le 26 octobre
1601, et reçut un nouveau brevet de conseiller d'état
le 18 décembre suivant. Par le traité de Lyon, le duc
Charles-Emmanuel avait abandonné à la France les
pays de Gex , de Bugey et dé Valromey, M. de Che-
vrières, chargé de suivre rexécution de ce* traité, s'en
acquitta à l'eirtière satisfaction du roi, qui lui fit don
en récompense d'une charge de .président à mortier
«u parlement de Grenoble. Il y fut reçu, le 31 déc^m-
-z — ' ' "—■ y'
•- - i
(1) Un breyet du roi Henri III, du 95 août 1 579, commet Jean
de la Croix p<nir continuer à remplir la charge d^intendant de la
proTince à» Dauphinë au lieu. 4^ aoi&4>ére, auprès de. M, le duc
d'Aumale.
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bre tfiOS: il (aï mqms beiiretix, rniiiiée 8uiTa:iite|
dan& là misuon dont les éials e^ le' parlement de Dau-
phiné le chargèrent, avec plusieurs autres députés,
pour demander au roi TadjoDclioii au gbuYernement
de cette province de la Bresse, du Bugeyet des au<^
très pays cédés par la Savoie, et que le maréchal de
Birqn fit réunir à son gouvernement d^ Bourgogne^
Mais ce fiit pour Henri IV une ncuvdle occasion d^
remarquer rhabiletë de M. de Chevrières , et il le
nomma son. ambassadeur extraordinaire près la cour
de Savoie le 27 mai 160â. Le' but .secret de cette
mission (d'après les instructions qu il reçut en 1607),
se rattachait à un vaste projet que Henri IV noiima-
sait depuis plusieurs années, et 'qui eût opéré de
grands changements en Europe, si le fer d'un assassin
n'eût trancha les jours de ce monarque. Ufut ehargé
d'arrêter ies bases d'une Ùgnê contre l'Espagne, et de
pourvoir, à la conquête 4^ Milanais que le duc Char-
les-Emmanuel eûi.conaervé ea cédant la Savoir à Ja
France (1). Il fut aussi chargé de stipuler les (»)ndi-
tions du mariaga du jeune prince héréditaire de Sa<«
vote, Yictor^Amédée, avec Christine de France^ fille
du roi (mariage qui s accomplit en 1619). Henri IV
savait que M. de Chevrières, veuf depuis bien des an^
néiçs, désirait embrasser la vie religieuse, VoulanMui
damner Une marqué signalée de sa satisfaction de ses
services, il le ^omma, l'année même de so|i retour de
Savoie, à l'évéché dé Grenoble, dont il reçut les bulleg
le 11 juillet 1607. Il résigna sonoflicede présidcsitle
2 octobre suivanjt; naiale mémejour,paruuedistiiK>
tfoo spéciale qui lui fut accordée sans qu'elle pât tirer
à conséquence, pour la venir, le rôi le conserva dans
ks rang et séance où il était auparavant, nom-^eu-^
lementpout le parlement de. Grenoble, mais encore
pour tous les autres parlements du ffoyaume» oeqiii
fut vérifié et enregistré au parlement de Dauphiné
au mois de décembre suivant^ et à celui de Paris
(l) Les pièces et insiraetions relktités à cette fiëçoclatîoii'exis-
taient, en 1 678, dans les archives de la famille. (Gui AUarâ.)
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t>B LA CHOIX OB CHEVRIÈBES. 1 1
le 32 léTrier 1609 (t). Le M dç te Okème mob^
il avait été ^a^pelé par le roi à la présidence des
états d^ Dauphin^. Après la mort de Henri lY, il se
rendit à Pan^ auprès de. la reine régenté Marie de
Médici$. Cette prin^eâ^ le nbmn^a membre de son
cpnseil ordinaire^ piir brevet dja 25 juin 1611, puis
conseiller d'état ordinaire avec une pension de. 2000
livres, le 17 septembre 1612. H assista aux état^gé*
néraux du royaume, tenus à Paris en 1615, puis à
rassemblée des notables, tenue à Rouen en 16 18.
Eiifih, accablé par Tâge et par lès travaux d'une vie
activement remplie ^2), il mourut à Paris durant
rassemblée générale au clergé de^r^nce ^lu.mpis de
isar^ 1619. Le 19 de ce mois, il y eut des lettres du
roi adressées au premier lieutenant du grand prévôt
dé France, pour la translation du corps de ce prélat
en Dauphipé, suivant qu'il ravait^prescirit avant de
mourir, pour élre inkuméenl église de Saint^Ber-
nard de Romans, au tombeau de sa famille. Son cœur,
selon son vœu^ resta à Paris et fut placé au milieu de
la nef de l'église des frères prêcheurs réformés de la
roe Saint-Hoiioré , sous une laine d*airain gravée de
ses armoiries. Il avait épousé, par contrat du 7 sep-
tembre 1577 , reçu par Sellard , notaire, Barbe d'Ar- «'amac:
zAc; fille de noble Joachim d^Arzac, de Saint-Mar- J^*^^"„\'j.*jjf^j2
cellîn , et de Caude de Costaing de Pusignan , qui ««»«» .^•»''j <*«;8*
institua sa tille son héritière universelle, par son tes-
tament reçu par Borel, notaire, le 27 février 1578.
(l) Un précédant airét du parlement de Paxû;, 4itt.34 «ovem-
bre i*608, lui avait reconnu ce droit de séance «et ,yoîx dëlibë-
rative.
(s) Indépendamment des travaux parlementaires et des négo-
oânons de M. de Chevrîéres, où il fit briller soii ^oquence et son ■
bd>iltt€ë r il fnt ecxmpté< parmi iés meillear^-prédicateurs et les
plq» Bayants j^Ii^eoo8ulit95. Os a, àaihâ/im Commentaire mrie
statut de Loyis XI-, touchant les donations entre-vifs , suiyaht
tusagè du Dauphihéy commentaire qui fît rendre au statut del-
/»&ii»i! l'antoritë qu'il semblait ayoir perdue depuis un siècle, et
qu^il a conservée ensuite jusqu'à la promulgation du code civil.
(Biographie' utfiverseUe y publiée par M. Imchaud, totn. XXflI;
page?!.)
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12 DE LÀ GROU DX CHBTRlÈaBS.
Barbe d'Arxac fit le sien devant Ennemond Ricot, no-
taire royal et delphinal à Romans, le 3 février 1593 ,
puis un codicille le 9 juillet 1594. Il existe aussi un
testamont de Jean de la Croix de Chevrières, reçu par
le même notaire , le 23 mars 1:609 , et dans lequel
on remarque de nombreuses libéralités envers les
Euvres de toutes ses terres. De son mariage avec
rbe d^Arzac étaient issus :
4« Faix, n« du nom, dont on parlera cî-aprés;
%• Alphonse de la Croix de Cherriéres , cheyalier, seijgneiir
d'Omacieux, des Gottanes , de Balbin, de Faramans , âm
Lieadieu , etc. Il fut nomme, le 50 avril 1611, coad-
juteur de son père , auquel il succéda comme éréque et
pnnce de Grenoble, et président perpiétuel des états de
Dauphiné. , Il avait été sacré à Lyon évdane de Ghalcë-
doine le 9 novembre 1616. Ses infirmités lui firent abdi-
ouer Fépiscopat en 16S0. Il reçut le brevet de conseiller
a'état et les [prieurés de Notre-Dame de Grâce en Nor-
mandie , de Beaulieu à Angoidéme , d'Aubigny en Niver-
nab et de Saint-Pierre de Juigny au Perche. Il fit scmi
testament le 18 novembre 1656, et mourut à Saint-Mar-
cellin, en Dauphiné, au mois de juillet 1657 (1} ;
s* Jean, IV* du nom , auteur db la beànchb db Pibamçob ,
rapportée ci-aprés ;
A* Pierre de la Croix de Ghevriéres, mort avant son père, et
inhumé dans l'église de Saint-Bernard de Romans ; ^
8« Catherine de la Croix de Ghevriéres, mariée à noble Pierre
de la Baume , conseiller d^état» et doyen du parlement de
Gfienoble, dont sont descendus MM. de la Baume-Pluvinel
en Dauphiné ;
6* Mai^uerite de la Croix de Ghevriéres. mariée, par contrat
dtt 94 avril 1618, à noble Laurent de Rabot d^Orillac,
seigneur de Yeyssilîea et de Buffiéres, conseiller au parle-
ment de Grenoble.
VIII. Félix DE LA Choix db Chevrièebs, II* du now^
chevalier, comte de Saint-Yallier et de Vais, baron
de Serves et de Clerieux, seigneur de Ghevriéres, de
Chantemerle , de Faramans , etc. , fut pourvu d'une
(1) Dictionnaire des sciences ecclésiastiques , pat- le P« Ri>
chard, tome III, p. IIS.
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DE lA CftOIX DE C^ETRÙaSS. 13
charge de conâeiller au parlement de Grenoble U
24 novembre 160if, puis de celle (jl'ayocat-gënéral au
grand^ conseil le 17 lanvier 1613. Il devint conseiller
du roi en ses conseils, maître des requêtes ordinaire
de son hôtel le 19 juin 1619 ( cnarge pour la-
(|aelle il prêta serment au parlement de Paris, le 13
jaillet suivant). Il rendit nommage au roi pour ses
terres en la chambre des comptes de Dauphinë le
14 décembre 1620. Il fit son testament le 1*' octobre
1624, reçu par Cbabert, notaire à Grenoble, et mou-
rut le 23 novembre 1627. Il avait épousé, par contrat
du 10 jaillet 1610, passé devant Bon, notaire, Claude
OB CmssÉ, fille de Michel de Chissé, chevalier, sei-. wcmmài
gneur baron de la Marcousse> enseigne de la comfà^p^t^iîl^J!^
gniede 100 hommes d'armes de M. de Maugiron, et î!i.^**"* •" **
gouverneur de Gap, et de Claude de Monteynard dé
Marcieu. Claude de Chbsé fit* son testament publié
devant Froment, notaire à Grenoble, le 3 mars 1637.
De son mariage sont provenus :
1* Jean, IV* du non, dont Farticle suit;
S* Joachim de la Croix de Gheyriérès, mort à Dijon en 1 ei • ;
5* François-OçtaYien de la Croix de Cheviiéres , baron de
Qerieux, enseigne (colonel ) de la compagnie, mestre-de-
camp du rëgipient des gardes françaises , mort au siëge
é^Atra» en 1640, et enttrré à Amiena;
4* Jeanne de la Croix de Cheméres^ mariëe à messire Fâi-
den de Boffin^ baron d'Uriage, éeignenr de Reyel, conseil-
ler du roi en ses conseils et avocat-gënëral au parle-
ment de Dauphiné. Restée veuve de bonne heure, elle con-
sacra le reste de sa vie à la piëtë, et fonda à Grenoble ime
congrégation pour la propagation de la foi ;
5* Catherine de la Croix de Chevriéres , mariëe , en 1634,
avec Annet de la BaumeSuzet comte de Rochefoit en
Languedoc , baron de Lupé et dé Saint-JuHen en Forez ,
mestre de camp d'infanterie, fils de Rostaing de la Baume ,
cemte de Suze, et de Catherine de Grolée de Mevouillon ;
€• Anne de la Croix de Chevriéres , 'morte à Grenoble en
7* Barbe de la Croix de Chevriéres, religieuse à la Visitation -
de Sainte-Marie de Grenoble ;
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14 DB U GA9IX BB OMyAIffllKl.
S* Marie de la Croix de 1 relî|[ieiifes donûiûiqaiiies, «u
CheTrîéres, / monastère royal de Montfleur j^
B* Françoise delà Groiz de | diocèse de Grenoble.
CheTnères,
IX. Je^n DIS LA Crou pe GHEviuÈaEf , lY* du nom,
chevalier, comte de Saint-V?illiçr et de Vab, nvarquis
d^Ornacieux^ baron de Serves et de Clérieux, seigneur
de Chevrières> Çhantemerle, Blanieu , Lieudieu ,
Saint-Véran, Brie, Beaumont, Crosé, Monteux, Fa-
ramans, Batbin et des Cottanes, conseiller d^état, pré-
sident au parlement de Dauphiné^ avait été reçu con-
seillera ce parlement le 9 août 1633. 11^ épousa à bijon,
er contrat du 29 avril 1642 , pas^é devant Clauae
iSîSette, notaire et tabellion royal , Marie de Sa.yve ,
î«ï«t,M*.rJrîî fille unique Qt héritière de messire Jacques 4e Sayve,
îu.uC*'""" ** èhevalier, seigneur d'Échîgey et de Chamblanc, con-
seiller du. roi en ses copaeils d^état et privé, président
à iQor^er au parlement de Dijon, et de dame Barbe
Giroud de Marini. Ses père et mère lui constituèrent
150,000 livres en avancement d*hoirie. Par le testa-
ment qu'il fit le lendemain, 30 avril 1642^^ devant le
même notaire^ Jacques de Say ve institua sa fill^ son
héritière universelle j et comme il avait été stipulé
dans son contrat dé m^riag;e que le second âts qui en
naîtrait porterait le x^Qm et les armes de Say^e^ Jac-
ques de Say ve lui donna sa terre 6t seigneurie ^*Echi«
gey I ainsi que la maison qu'il avait à Dijon , place
SainVJean (1). I^ar suite de ce mariage, Jean tV se
démit de sa charge de conseiller au parlement de
Danphiné, pour celte de président au parlement de
Bourgogne ; dont les provisions lui furent expédiées
le 6 octobre 1642 (2), et dans laquelle il fut reçu le 15
juin 1643. Au mois de novembre àé Tannée suivante,
il se rendit à |lome ^ chargé par le roi d'une négocia-
tion secrète et d affaires importantes, et fut nommé
(1) Copie de ce testament, coUationnëe à Grenoble le 30 août
Vr57 et certifiée le 6 avril 1758 , existe en nouvelle expédition au-
thentique délivrée le 4 mai 1851, dans les archives de la famille.
(a) Voir le Parlement de Bourgogne y par Palliot, p. 97.
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DU 1. CROIX VE GHBYRliUlXS. 15
conseiller d'état à son relOur^ le U^ février 1645, Au
mois d^ayrilsuivaiit, le roi mëttaDt.én considération
les importants et nombreux services rendus àj'état
par la maison de la Croix de Cfaevrières, dans le sà-
cerdocpv^Ies armées, les négociations et la magistra-
ture, et l'ancienheté de sa nobksse, érigea en faveur
de Jean de' la Croix de Chevrières, comt^ de Saint- x
Vallier et de Vais, la terre et seigneurie 4'Omacieux,
a l'une des plus:belles du Daùphiné, ayant un château
)) de marque, avec justice haute, moyenne et bî^sse,
» et mouvante du^ roi •commç dauphin » , en titre de
Marquisat dOmacieux, avec union et incorporation
à ladite terre des villages de Saint-Dîdier j^ BalBin ,
Jupin, Sardieu/Pinol et Marcillole,^pour passer à
ses hoirs, successeur» et ayant-cause, et les descenr
dants d'iceux en légitime mariage et ligné colfatéi;ale
de son nom. Ces lettres-patentes furent enregistrées
au parlement et en la chambre des comptés Ëe Dau-
{iiné les 19 juin et 3 décembre 1646 (1). La reine
mère régente appela le marquis d'Ôrnacieux à prendre
séance et voix délibérative dans son conseil par let-
tres-patentes du 25 mars 1648, et il fut pourvu dé la
charge de président à mortier au parlement de Gre-
noble le 25 juin 1650. Le roi adressa des lettres -pa-
tentes, le 1" février 1654 , à messieurs, du parlement
de Dauphiiié, pour faire surseoir toutes les afiEsiires du
ressort de M. de Chevrières, Sa Majesté l'àyaht en-
voyé à Borne pour traiter de choses importantes à son
service. Le marquis d'Ornacieux fit son testament au
château de Brie, le 4 novembre. 1678 (2), reçu par
Chabot, notaire royal. Il voulut être inhumé sans
aucune potiape, sans cortège et parmi les pauvres, dans
te cimetière de rhôpUal de Grenoble. Il fit des legs
nombreux .et considérables aux communautés reli-
gieuses, à plusieurs congrégations et établissements de
(1) Copie coHationnée à Grenoble le 20 août 4 757 et certifiée
le 6 avrO 1758, existe en nouYellé expédition authentique déli-
vrée le 4 mai 4 851 , dans les archives de la famille.
(2) Marie de Sayve fit le sien le même jour et au même lieu.
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16 D£ LA CROIX 'DS .CfiBVKIÈRES.
charilé qu'il avait <:0BtribHé à fonder. Il mourut en
d 680, et ayait eUde son' màmgc :
.40 Pierre-Fëliz , qui k cohtinuë la.fiRiHCHB oit Saint- Val-
KiBR , marquis de Çhefrières ,' dont pôus allons parler ;
S<* Jac<[ues - Benoit de la Croix de Ckeyri^res t comte de
'Sàyfe, n était appelé par le contrat de mariatge de s» mère
' ' .à recueillir les biens die la faiaison de JSayre; mais il mou-
rut jeune en Espagne, en 1 667^ scvaL^if'aYoit ë^é marié ;
30. François, auteur de laBftÀkiCHB db Sattb, marquis d^Or-
nacieux^ rapportée ci-après ; ' .
4<> JeanTBaptisfe de la Croix, de Cheyriéres ,'né à Grenoble
le l4'noYembre,4655.*-n fut admis de minorité chevalier
de Tordre de Sain t> Jean d^ Jérusalem, par bref du pape
Alexandre, VU; dU 13 octobre 1665 (^)* U fut successive-
ment prieur de Sâint-Vallier, docteur en théologie de la
, 'Faculté de Paris, chanoine de TégliBe collégiale de Greno-
ble, et aumônier' de Louis yH^. Il assista comme xléputé
à l'assemblée g^énérale du clergç de France en 4 675. Après
■ ^Yoû' refusé successiyement plusieurs évéchés , il accepta
celui de Québec , où toute sa vie' fut une longue suite de
bonnes œuvres et de mesures aussi sages qu'utûes a l'éta*
hlisseinent récent de ce diocèse (S). Il mourut à la fin.de
Tannée 4 747, dans un hôpital q.u^il avait fondé, et où il
s'était retiré après avoir quitté le séjour de sa ville épis-
copale ; '
A? BArbe- Marie de la Croix de Chevrières^ mariée par con-
trat du S 9 juillet 4664, avec Louis de Ponteyès, chevalier,
miarquis de Buous, baron de Saint-Martin, mestre de camp
de cavalerie , enseigne > des gendarmes de la reine-mère
Anne-d' Autriche , fils d'Ange de Pontevès, seigneur de
Buous, baron de S^iat-Martin de CastUlon^ et de Margue-
rite de Castellahe -Adhémar^ comtesse de Grignan. Son
père lui confirma, par son testament, le paiement intégral
de 4 03^000 livres qu'il lui avait assignées pour sa dot ;
(4) Copie de ses preuves d'ancienne noblesse de nom et'dVrmes
faites à Grenoble , le ^4 juillet 4664 , par dçyant François de
Rate de Cambous , commandeur de Jalès , .et Jean de Mons de
Savage, chevaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, députés*
par le chapitre du grand prieuré de Saint-Gilles, existe dans les
archives de la famille. Gui AUard a donné le tableau des sa
auartiers de Jean -Baptiste de la Croix de Chevrières , à la suite
de ses Généalogies des maisons de la Croix de Chevrières^ de
MoMwroy, etc., p» 4 00!
{%) Voir VEtat de la France, 4'79'8, t. ÏII, p. 4 53, et la Bio^
graphie universelle de Michaud, t. XXIII, p. 74.
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BÈ LA tROIX i)E CHEVRIERES. 1?
«• MadeLone-Marguevite de la Croix de GfaeYiièreâ , reli-
gieuse au grand Gouvent delà Visitation, à Grenoble, le 41
octobre 1665 ; ' ,
7° Anne delà Croix de Cheyrières. Elleeut, comme sa -sœur,
Barbe-Mane, lOSjOOO Hvres de dot, et épousa, par contrat
passe à Grenoble i8'6 aoàt 1655, Gabriel dé Prùnier-Saini-
Andréj chevalier, baron de Saint-André en Bôchaine, sei-
gi^ur de la Buissiére^ de BeUeoombe , etc. , bonseiller du
roi en ses conseils , président; à moVtier au parlement de
Grenoble , fils de Laurent de PrunieivSaint- André , baron
de Saint-André , conseiller d'état , second président dii
parlement de Dauphiné, et de Marguerite de Belliérre, fiUè
de Pomponne de Belliévre, cbanceuer de France;
8» Isabelle de la Croix de Ghevriéres, religieuse au moiiastéré
royal de Montfleury ; .
9« Angélique-Claudine de la Croix de CheVrières, mariée^
par contrat, passé à Grenoble le 7 juin 1677> arec Louis-
Kostaing de Clermont, comte, puis marquis de Moptoison,
fils de François-Antoine de Qermont^ marquis de Montoi-
soii, lieutenant des gardés du Corps, et dé Marguerite dé la
Bontière';
40* Thérèse de la Croix de Chevrières, morte jeune.
BRANGHE DE SAINT-VALLIER ,
Marquis de Chevriérbs, etc;
XV Pierre-Félix de la Croix de Chëvrieres^ cheva*
libr, marquis de Chevrières, comte de Sàînt-Vallîer,
naquit à Grenoble le 10 juin 1644. Il embrassa de
bonne heure* la profession des armes, et fit sa première
campagne à 20 ans dans l'expédition d'Afrique^ sous
le duc de Beaufort, et se trouva, à la prise deGigery.
Nommé, le 20 décembre 1666 (1), sur la résignation
du marquis d'Arbouville^ colonel d'un régiment d'in*
fanterie (petit vieux «cor^)» qui prit le nom de Saint-
Vallier^ il le commanda a Tamiée de Flandre^ sous le
maréchal de Crëquy^ puis au siège de Dôli?^ où il fit,
fLvec ce régiment, le logement de la contre-escarpe en
présence du roi. Passé av.ec ce corps au secours de
(f) Sa commissioh et ses lettres de service furent expédiées le 3
avrai667^
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-18 DS hk CROIX DE CflEVRlBRia.
ûmdie ^i 1669, it s'y dklingiia à rattacfiiB des re-
tranchements des Turcs, et protégea la retraite du
duc de Na vailles, après que rexplosioo des poudres
eut fait échouer cette entreprise (1). Il avait été main-
tenu dans son ancienne noblesse avec ses frères et Ga-
briel de Ja Croix de Ghevrières, sêimeur de Pisançon,
•son cousin, par jugement de M. ou Gué, intendant
de Dauphiné, Lyonnais, Forez et Beaujolais, du 18
juillet 1667 (2). Le comte de Saint'^YalUer fut nommé
conseiller aux conseils d'état et privé, et pourvu > en
1670, de la charge de capitaine des gardes de la porte
du roi (3)^ pour laquelle il prêta serment le 2 avril de
la même année. Il fit les can\pagnes suivantes à l'ar-
mée du roi en HoUs^nde., enFlaodce et en Franche-
Comté. LouB XIV voulant donner une nouvelle mar-
que de distinction à unelamilieqùi se dévouait depuis
SI long-temps au service de 1 état ^ et avait firoduit
tant de personnages illustres et recommandables, éri-
gea en faveur du comte de Saint-Yallier la terre de
Chevrières et celle de Blanieu en marquisat de Che-
vrières^ par lettres-patentes du mois de fé vrifr 1682 (4),
et. confirma le titre du comté de Saint- Vallier , par
lettres du mois d'avril 1687 , enregistrées en parle-
ment le 18 juin, et à la chambre des comptes de Dau-
phiné le 5 juillet de la même année ; puis le titre du
comté de Yals^ par autres lettres-patentes du mois de
septembre 1690, enregistrées au parlement de Greno-
ble le 28 mars 1692 (6). Pierre-Félix avait épousé,
(i) On treuTe les deuils de cette ezpéditioa dans V abrégé
chronologique et historique de la maison militaire du roi, par
Vàbhé le Pippre de Nœumlle, t. m. p. 4SI, 485.
- (1) €opie ooUatioiuiée à Grenoble le 9 S août 1 787 , et légalisée
par le vice-bailli de Viennoia, Uentenant^énéral au n^ rojal
de Graisivaudan le S avril 17S8, aux archives de la famule.
(s) Son père se porta caution poar lui de la sonune de 400,000
livres pour le paiement de cette charge.
(4) Ces lettres-patentes sont rapportées textuellement à la fin
de la généalogie.
. (S) .TabletUê ehrûWflogiquBê ^deChaiot de Nantîgny, t. V,
p. S43-2I8.
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I>B. LAi GftQIX DE -CBSVBlàRBS. 19
pur. iMmtfttt du 1 h mû 167 6, Jeanne db Rouvboy, fille d« Rocfioi :
de Gharlbs de Roùvroy, chevalier, seigneur du Puy et ?«!?«; iJ^S^Î
de Froissy, capitaine au. régiment des, gardes fran-fe.'^""'** *•""•"'
çaises, maréchal de camp, et de Marie-Ursule de Gon •
tery. Il mQurai.à Grenoble le 16 juin 1^99. De son
maj*iag^ sont issus :
!• Jean-Baptbte 4e 1* Croix de GheTiiéres, ne » Pari* le SI
ayril 4676, mojrt jeune ;
ao Henri-Bernard, qui a contmiië la pos.tëFité;
. 50 Françoi»-Paal de la Croix de Cheyriéres , chevalier de
Saint- ValKer, né le 18 avril 1689. Dés l'âge de 15 ans, il
lera une. compagnie d'ihfanterie dans le régiment de la
Feuillade lors de sa formation (I7i>4), et la. commanda là
même année au siège de Suze et> à U i^ductioA des Yâudois
de Saint-Martin et de Saint-Germain, ainsi qu'à la prise de
la TÎUe et de la vallée d^Àoste. L'année suivante , il se
tTQuva à la prise dé Villefiranchc) de Sospello ; de Saint-Ôs-
pidp, de Mqntalbiin et de Nice,, et aux sièges de Chivas #; .
da châtean.de Montmélian* En 47^6, il combattit à la ba->
taille de Turin ,. et servait à l'armée du Daupbiné Tannée
suivante. Le 4 4 décembre 4707, il obtint une compagnie
/dans le. régiment du Bessay, cavalerie, et la commanda au
// siège 4e Tortose, en Espagne, en 4708. En 4i709 , il servit
-'-sur les frontières du RoussÛlon , puis au canip du pays
. Messin l'année suivante. A Tarmée d^ Flandre, en 4 74-3, il
5y)mbattit à 'Denain, et aux sièges de Douay et du Quesnoy,
et fit la campagne de 474 5 a ceux de Landau. et de Fri-
boure. 11 obtint le régiment de Saint-Vallier sur la démis-'
sion de son frère, par commission du 7 avril 4 714. Ce ré-
giment ayant été Déformé par ordres des 4 5 et 30 novem-
bre suivant, il fut entretenu colonel réforn|è â.la suite du
régiment d'infanterie de Leuville (depuis Richelieu), par
ordre du 8 décembre. Franoeis^Paul ifut reou chevalier 4e
l'ordre .de Saint-Lazare, en 4 746, et chevalier de l'ordre
royal et miUtaire de Saint-Louis. Dans la guerre d'Espagne,
en 4 749, il servit avec le régiment de Leuville aui^ sièges
de Saint-Sébastien, de Fontarabie et d'Urgei. U devmt co-
lonel du régimeftt de Bretagne, infsinterie, par cominission
du 37 juillet 4 730.. Il commuidait ce corps au camp d'Ai-
meneswn 1 75^, et l'année suivante à la conquête de la
hornàaè^^f.. de Saint- Vallîer fut créé brigadier d'infan-
. » terie lé 30 fêmer 4 754. Employé à l'armée du Rhin, il s^y
« Irouvaen 4;7S6 à l'attaqpe des lignes d^Etlingen, au siège
de Philisbourg et au combat de Clausen. Il Ait promu au
grade de maréchal de camp le 4«r mars 4758. En 1741, il
niareba iivc^ la 5« division de . Tarmèe du Bas-Rhin en
Westphalie, sous les ordres du maréchal de Maillebois.
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20 DE LA CHOIX DE CHEVBIÈRES.
Parti de Dusseldorff avec la 4« diviaion de la même armée
pour se rendre sur les frontières de Bohême, il fut tuë le %S
septembre 1742 /par un parti de hussards ennemis, en allant
visiter une garde avancée (I). U n*ëtait point màrië ;
4® Barbe de la Croix de Chevrièrcs, mariëe, en 1705, avec
François de Prunier de LempSy seigneur de Lemps, de la
Chéze , de.Maubourgy etc., capitaine an régiment de San^'
zay, fils d^ Adrien de Prunier de Lemps, seigneur des mêmes
terres, et de Marie de Montchenu ;
S*" N de la' Croix de Chevrières, mariée à N..... de
Boesotel, marquis de Montgontier.
XI. Henri-Bernard db là Croix d^ CHEVRièass,
marquis de Chevrières et de Cierieux y. comté de
Saint- ValUer et de Vais, baron de Serres et deChan-
temerle , seigneur deCrose, Chanos-Curson, Beau-
mont, Monteux, etc., né en 167 S, avait été destine à
Tétat ecclésiastiaue. A la mort de son frère aine , il
qMÎtta cette carrière et entra au service. Il fit avec'dis-
tinction plusieurs campagnes, entre ai^tres celle da
siège de Fribourg, sous le maréchal de Villars, en 1 7 1 3.
Il était colonel d'un régiment d*infiinterie de son nom
(dpnt il se démit en faveur du chevalier de Saint-
Vallier, son frère), et chevalier de Tordre de Saint^
Louis. Il mourut à Grenoble au mois de janvier 1754.
Il avait épousé, en 1712, Denise-Renée de Louviers-
« «r. n/ïii d« MottEVBRs, fille de Franopis, manpiis de Louviers et
înlï* de »'Î2.T*'Ï ^® Vauchamps , et de Marie-Elisabeth de Louviers.
loupdcbie. Leurs enfants furent :
40 Nicolas^Amédée, dont l'article siiit ;
S« Jean-Qaade de la Croix de Cheyriéres, €iit Vahhé de
Saint-Vallier , né en 1718» docteur de Sorbonne, abbë
commendaiaire de Fabbàye d'Ardennes , au diocèse de
Bayeux , mort aux Missions-Étrangéi^, à Paris, le 6 juin
4T«5;
30 Jean-Baptiste-Paul-Charles delà Croix de Çheyriérei», che-
yalier de Saint- Vallier , né en l7Sf , seigneur de Vau-
champs en Brie. Il fut d'abord cornette dans le r^îment
Mestre de camp général, dragons. En 4 74S, il obtint une
(4) Chronologie historique milittùre^ par Pinard, t. VU; pages
4 53-4 54.
d'or
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DB LA CHOIX I»fe CCTEVRrkilES'. 21
compagnie de cayalerie dans le régiment de Clermont-
Tonnerre (incorporé sous le nom de Noé dans Bourbon en
i7^t). n a été major de ce régiment depuis 1758 jusqu'en
4 76 S, époque à laquelle il s^est retiré ayec le brevet de
. mestre de camp et ta croix de l'ordre de Saint-Louis (1).
Jl a laissé de son mariage avec Henriette de^la Porte de
Riantz :
Barbe-Pierrette de la Ci^iz de Œevrières , épouse du
marquis du Bourg,
XII, Nicolas- Amédëe db la Croix db CHBvaiÈvBs,
marquis de Chevrières et deClerieux, comte de Saint-
Vall&r, baron de Serves, né en 1714, capitaine de
dragons dans le régiment de Bauffremont , chevalier
de l'ordre de Saint-Loub, épousa, en 1755, Jeanne-
Gabrielte db Grolée , fille de Joseph de Grolée , sei- »■ ciot^k : •
gneur de la Fourcalière, et de Marie-Rosalie d^ Ri-Swr* '"'' '' ^*
gaud de Laigue de Serezin. U est décédé à Grenoble,
en 1798, ayant eu de ce mariage :
4<* Jeàn-Denis-René, qui suit ;
S<» Jèan-Qaade-Marie, dont Fartide viendra ci-aprés ;
3<» Charles-Paul de la Croix de Chevrières de Saint-Vallier,
né le 8 février 1 789, reçu chevalier de Tordre de Malte de
minorité le 10 avril suivant, officier de marine, député de
la Drôme en ISIS, marié, en 1791, avec Marie-Madelaine
de Cotte t et décédé â Paris le 1 0 noTëmbre 1858^
4* Amédée-René-Félix de la Croix de Chevrières de Saint-
Vallier, né en 1771, reçu chevalier de Tordre de Malte de
minorité le S5 inai 1775, ancien officier d'infiintene, Inort
en 1857.
XIII. Jean-Denis-René db là Choix de Chbvrièrils^
comte de Saint- Vallier , pair de France, vUé le 6 oc-
tobre 1756, ckeyalier de Tordre de Malte/ était en
1787 liêutenanf; en second au régiment des gardes
françaises (2). Nommé membre du , sénat conservateur
le !•* février 1805, il présida ce corps du 1*' juillet
1808 au l*' juillet 1809. Le 16 septembre 1808, il
(1) Table historique de F état militaire de France, in-ia,
Rari», 1765, p. «57.
(3) État militaire f année 1787, p. 128.
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22 Dl LA CHOIX DB OHBUliliSAES.
fat investi de la-sénatororie de'Géiies^ pins nommée
le 28 décembre , président du grand-cooséil d^admi-
nistration du sénat poar 1809. Le comte de Saint-
Yallier Fut créé grancl*cFoix de rordre de la Réunion
le 3 avril 1813. Le 26 décembrie de cette année, il fut
envoyé en qualité de commissaire extraordinaire dans
la 7* division militaire, où il arriva au chef-liett TGre-
noble) le 7 janvier 1814. Il adbéra à la déchéance
de Napoléon , et fut nommé pair de France le 4. juin
de la même année , puis, grand-officier de la Légion
d'Honneur le 6 janvier 1815. Il à été choisi pour
présider le collège électoral du département de la
brôme^ par ordonnances du roi des 26 juillet 1815 et
mMabmm: 12 octobre 1820. Il est décédé à Valence de Dau-
tfîïï^i •dî^* «pWné le 13 mars 1824, laissant de son mariage cqn-
JÎf'^?!;^ S*"; tracté en 1801, avec Marie-Louise de Mazbhod, une
bndM for. fiUe unique,:
Marie-M&ddaine-Charlotte-Paiiline àt k Croix de Qie-
Trière^e Saint- Vallier , mariée, le 38 avril ISSS» avec
Alfred^hiUberi-Victor ^iiijritef de Mor€ton,maiqms
de Ghabrillan, pair de France, depuis la mort du comte
de Saint-Vallier, son Beau-pére, auquel il avait été sub-
stitue par ordonnance du roi du as décembre ISas (1 V
Xni. JF<%aiirÇlaude-»Marie de la Caoïx ds Cbbtriè-
B£s DB SAJHJ-VàioaBR, uo 1© 1" mars 1768^ neça che-
valier de irprdre de Malte de minorité le 2 août sui-
Tantyoheyalier de Tordre de Saint-Louis avant 20
ans, capitaine de vaisseau avant 26 aiis, a fait toutes
les campagnes maritimes de la guejrre qui a iHDené
Findépendance des États-Unis d'Amérique^ et est dé-
cédé en 1810, laissant de son mariage, «contracté eu
n om&m w Be«> 1801, avec BonnerMaric de Grâtkt du Bopoh^gb,
4|««rr*m'sriAinfiUe dc Marc Joscph de Gratet, comte du Bouchage •
*•" et de Catherine-Bonne- Marie de Regnauld de Par-
çieu :
1« Charles -Paul-Gabriel de la Groix de Chevrières, .marquis
— — — ^ — ■ I ...
(I) BuUetindet lois, 18S8, 7« série, t. XVU, n..kfiê, BuUetin
»• 647.
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DB U CMMUC DB GBEVaiàBBf. 2e^
de Saint- VaUier. ne le 8 juillet 480(9. H ett entré à>
l'ëcole militaire de Saint-Cyr le !•' octobre 1820 et a ëlë
nommë^ le l*' octobre 1 828, sous-lieutenant au 4» r^iment
de carabiniers. H passa aVec le même pade dans le S« ré-
giment de cuirassiers de la garde royale le 2 novembre 1 82 8^
et j servit jusqu'à la révolution de juiUet 1 8S0 ;
a"» Bonne -Humbert de la Croix de. CheViiéres,^ comte de Saint
, ¥allier, né le 24 août 4804, entre aux pages le 4«r juillet
4^894 , nommé, le 4 6 juillet 4'828, sous-Kentenant dans le 2«
régiment de* dragons, où il a servi jusqu'aux événements de
JTOUet'4890. n a épousé, le 20 mai 4828 , Marie-Eléonore-
i^ngéliqQe de 3f mission, fille de Thomas-Jean- Antoine de
Manssion, et de Marie-Anne-Eiûalie de Berthoult d^Hau-
tecloque. De ce mariage sont issus :
40 Charles-Raymond delà CroÎL de Çhevriéres de Saint-
Vallier, né le 27'septembre 4 8S5 ;
2<» Jean-Charles de la Croix de Cfaevrières de Saint- Val-
lier, né le 23 noyembre 4889.
> • * ■ .
BRANCHE DE SAYVE,
, Marquis d'Ôrnâcieux^ etc.
X. François DE LÀ Croix de Chevriebbs de Sayve ,
chevalier, comte de Sayve et de ]\JarigDy^ iDar<|uis
d*6rsacieux^. baptisé le 23 juillet 1647^, fils puiué de
Jean FV de la Croix de Ghevrières^ comte de Saint-
Vallier, et de Marie de Sayve^ sucoédar dans, le droit
de spB frère Jacqu^s^BenoU et recueillit la. aoceemon
de Jacques de SÂytw son aîettl maternel'. Son père ,
par son testament du 4 norembre 1678, lui légua le
marquisat d^Ornacieux, avec les terres adjacentes,
seigneurieat juridictioa baute, moyenne, et. basse de
Faramans, des Cottanes et de Lieuaieuy ainsi que la
maison seigneuriale du Serclier. François fut conseil-
ler, put» prési«lent à mortier au parlement de Gre-
noble. Il épousa 9 par contrat du 4 septembre t660,
ibitoinetta BB ^idaud de la Tovr, fille de Jean de Vi-* n. vwadd :
daud, baron d'Anthon, seigneur de la Totir, procci^a^y;,^iM^ê
reur-général du partemeni de Daupbiné, et de Ga- *^ 'yï* 't* « pd!!S
brielk& de Sève. Le marquis d^Ornacieux fil son les* J^^ j_[jj| »*<»p""**
tament le B^aout 1694 et mourut le 3t janvier 1695.
Antoinette de Yidaud fit le sien le 20 décembre de
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24 im hk CHOIX DE CBfiVRIÈRES.
cette derni&re année. De leur mariage sont provenas :
i^ Jean-Dominique, dont Particle suit ;
)« Ga!briel de la Croix de Chevriéres , comte de Mâ^iigny ,
. mort abbé ;
S® Pierre-Félix de la CrpÛL de Ghevrières , comte de Sayre ,
colonel d^infanlerie. Il fit les guerres de la succession d^
pagne, passa au service de Phflippe V, et devint lieutenant-
gëjjiëral de ses armées, gouTemeur et capitaine-général du
royaume de Valence, président de l'audience royale dudit
royaume et commandant'militaire du royaume de Murcie ,
commandeur de la commanderie de Ares, de Tordre de
Montessa , et grand'-croix de l'ordre royal et miliU^re de
$aint-Loui8. Il mourut en 1 775^ laissant deux allés :
A. Isabelle de la Croix de Cheyrières de Sayve, épouse
du yioomte «fe Flodorp, ^seigneur de Qabeck , es Bel-
B. Louise de la Croix de Cheyrières de Sayre , mariée
au marquis de Roben, colonel an senrice d'Espagne;
Ces deux dames moururent sans en&nts en Belgique,
après ayoir institué pour leurs légataires uniyer-
sels leurs petits-neyeux à la mode dé Bretagne
Jules et Auguste de Sayye^ dont on parlera plus
bas;
4* Mathieu de la Croix de Cheyrières de Sayye ;
^^ Autre Mathieu de la Croix de Cheyrières , cheyalier
d'Omacieux^ capitaine dans le régiment Commissaire-Gé-
néral, cayalerie ;
B^ Kioolas-Aipédée de la Croix de Cheyrières , cheyalier de
Marigny, capitaine dans le même régiment ;
7» Gabrielle de la Croix de Cheyrières, religieuse à la Visita-
tion de Grenoble ;
8« Anne'de là Croix de Cheyrières de Sayye, prieure perpé-
tueUe-dn monastère de Saint-Benott â Lyon.
XI. Jean-Dominique de la Caoïx de Chetreèrbs
])B Sàtve, chevalier, comte de Sayve^ marquis d'Or-
nàcieux, seigneur de Faramans, des Gottanes, d*Ar-
' zay^ deBoissieux, etc., conseiller, puis président au
parlement de Grenoble le 12 août 1709, épousa, par
contrat du 9 juillet 1712, Marie-Ânne de la Poype du
D. hPotpb: ^ Saint- Julien , fille de nr.essireArthus- Joseph delà
fMc.*d*"rgeni. ' " Poy pc de Saînt-Julien de Gramont, président a mortier
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IXB LÀ CaOlX DE GBBVRIÀRBS. 25
au paiienent de GrenoUevet de dame Anne de Gro^
lée-Viriville. Le marquis. d'Omacieux fit son testa-
ment le 6 mars 1734, et mourut en 1740, laissant de
son mariage:
l« Arthus^oseph qui sait ;
a<» Gaspard-François de k€^â de Cherriéres de Sayre^ né le
1 4 juillet 1 71 A, reçu clievalier de Tordre de Malte le 7 mai
4 7S0 , commandeur de Durbans çt bailli de -Manœqtie en
1775 j
8** Demoiselle de la Croix de CSbeTrières de Sajve;
4» Demoiselle de la Crovt de CSieTriéresde Sayre.
XII. Arthus^Joseph se la Croix de Ghevrièrbs de
Satve, clieyalier^ marqub d'Omacieux, seigneur de
Faramans, de Pajay, de Boissiéui, de Liendieu, de
Marcillole, de Sardieu et autres pls^ces, conseiller du
roi en ses conseils, président à mortier au parlement
de Grenoble le 7 septembre 1739^ëpousa, par contrat
du 7 novembre 1744^ Anne Pupil de mions, fille Pota di mio«c:
de messire Barthelemi-Jean-Claude Pupil^ chevalier, î'ÏJÎnt.* *""***
seigneur de Mions, de Courbas, de Saint^Sympborien
d'Ozon et autres places, premier président de la cour
des monnaies et lieutenant-général en la sénéchaus-
sée et siège présidial de Lyon, et de dame Marguerite
de Sève de Fiechères. Anne Pupil de Mions fit son
testament le 35 juin 1753. Elle avait eu du marquis
d'Ornacieux, mort à Yéronnele 2 mai 1800 :
|o Barthelemi'Arthus, qui suit;
'■ 3« Mathieu- Antoine de la G'èix deChevriéres de Sayve, bap-
tise le S 9 août 47^8, leçu cheralier de l'ordre de Malte au
grand-prienrë çle France le 5 juillet 1 77S. H a assiste en 1 789,
â rassemblée de la noblesse du bailliage de Romans, conTo-
qu^ pour râection des députés aux états-généraux du
royaume ;
3<> Demoiselle de là Croix de Chevrières de Sayve.
XIII. Bartbelemi^Artfaus de la Croix de Chevrieiœs
PE Sâyve, marquis de Sayve et d'Ornacieux, né en
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26 1» LA omouL oc onmiiàBBSi.
1749^ prësideiitàiiK)rdertw.pai4emeiit^GrMUible(l),
décédé à Paris le 30 janvier IS^l, avait épousé, par
contrat du 24 jnin ITSl, passé devant Amans et son
confrère, notaires au châtetet de Paris , Adélaide»Rose-
D<Hnfiu.T : Victoire d'Hehvillt, fille de haut et puissant seigneur
LSt 'iyr?îr.^' Louis-Michel-César, marquis d'HérviHv, baron d'Iroy,
seigneur de Vire, de Lechelte, du Val, èe Chigny-sur-
Otse, de la Capelle et autres places, et de haute et
puissante dame Rose-Adélaïde- Victoire de Gistille-
Cheiioise. De ce mariage sont issus :
f" Arthuft de la Croix deChetrièra deSa^Tc, OMit 46 à ans
à Munich^ en BaTÎère ;
. s*. Jooepli-LoQÎB-Jaltt, dont L'artûde suit ;
S<* Auguste, aendûnnâ après sça ftèen aimé ;
4« Amâie de la Croix de Cheniéres de Sayve, morte fort
jeune â Grenoble.
XIV. Joseph-Louis-lulesDB LA Choix D£ Chbvbièh
EBS, marquis de Sayve, né à Paris le 1*' mai 1784,
reçu chevalier de l'ordre de Malte de minorité en
1787 (2), ancien chef d'escadron, aide-de-camp du
prince Eugène de Beauharoais> vice-roi dllaiie, che«^
' valier des ordres de la Légion -d'Honneur et de la cou-
d'JÏUit'^ eiM- ronne de Fer, a épousé, le l*"* mai 1815, Célestine—
à^\ miuSST te Wilhelmine de Cauvigsy. fille de Bernard, baron de
Mdt'mé.^'ldir" Cauvigny de Clinchamps, et de Marier-Claude de Vau»
gé^da » eroiMties do quelin. JDc ee miariage sont issus :
1 " Arthur-Gustaye de la Croix de Cheviières de Sajnre, né le
SO octobre 1SS.« ;
S° CëcâHe-Isaure-Mark de la Croix de Cbevrièrcs de Sayve ,
née le 46 mai iaïf » mariée, le 4tf juin l M*, an comte Louis
. . du Couédiode KêrgouaUr ;
8<* Julienne-Elisabetli-Louise de la Croii de Cheyrières de
Sayve, née le 10 février 1819 ;
(1) Almahach général du Dauphiné, 1790, p. 49.
(a) Le procès- verbal de ses preuves £dtes au grand prieuré de
France en 4788, et le mémorial de ses titres, dcenés par le généa-
logiste de Tordre, e^stent en origianux dans les archives de la fa-
mille.
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BK lA omhx bb amvBiàBBi. 27
4* ClaiM^lMUftl^^^pèmtt de U Cnfix do OlMTrièNs de
S^jTe* née le 15 mai 18S1 ^
«o Aliz-lMUrie-^CMÎlie de. ki Crpiis de GbeipnénB deSsjiw» née
le 17 octobre 1835;
«0 Maxîfi-Hyaoittthe-Ijewte de la Oraîs de CheviUrii de
Sayre, née le 1 5 août 1 8S6.
SECONDE BRANCHE DE SAYVE.
, XTV* Auguste oe la Croix db Chetriè&bs, comte
deSayye, né à Grenoble le 21 juin 1790, ancien offi-
cier de cuirassiers, cfaeyalier de Malte et de la Légion-
d'Donneur, a épousé, le 22 mars 1824, iiOuise-Émilie
DU HAjinsL, fille de LoubJoseph^ comte du Hamel, ^ wHA«nt
conseiller d*état, ancien préfet et ancien membre de la d?^I\d!LB«ed«
chambre des députés, cheyalier de Tordre de Malte J,g2iïoîïé?S
et de la couronne de Fer d'Aùtricbe, officier de la Lé-J^ *J ÏJ* ****
£on-d'Honneur, et commandeur de Tordre de Char- d'argent ^
5 lUd'Eapagae (1) et de daine Henrietle-Marie-An-
tBÎnettB de Chasteighier. De ee mariage sont issus :
4* Fâis^Gharles-Henri de la iCroii de Gherrières de Sayre,
né le 18 ami 4 8S9;'
t« JoBette - Épiiïe de la Crois 1
de Cheyriéres de Sayre, 1 jumelles , nées le 6 ayril
V Sidonie - Wilhelmine de la < 1 8S8 ;
Croix de QieTiières de Sajrre, |
h^ FéUde-Alexandrine-Hennette de la Croix de Cheméres de
Sayre» née le 1«' septembre 1886.
BRANCHE DE PISANÇON.
YIII. Jean de là Croiï db Ghbvbiebes, IY' du
oom , seigneur de Pisançoh, fils puiné de Jean III de
la Croix de Chevrières, comte de Saint- Vallier, et de
Barbe d'Arzac^ embrassa le parti des armes et fiit ,
nommé auccessivement capitaine de 100 hommes^ de
pied dans le régiment de Sault, par commission du
' (4) Voir la généalogie de la maison du Hamel dans le IV* vo-
luBe des Archives de la noblesse, p. 58.
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38 DS^ hh. CAOU DB. GBBVRlàftfiS.
13 novembre 1621 ,61 gouTéraenr dés-yiUe-et château
de Serres. Fait prisonnier dans les guerres d'Italie et
conduit à Milan, il obtint d'être éekangé a^ec Tun
des commandants de l'armée ennemie^ et lors de son
retour, il fut accueilli à son passage arec beaucoup de
distinction par le duc de Savoie. La reine l'indemnisa
de ses pertes en lui assurant la. première chaîne qui
viendrait à vaquer parmi les gentilshommes de sa
maison, et il fut nommé mef^tre de camp d'un régi-
ment d'infanterie, par commission du 20 septembre
1626. Il avait épousé, par contrat du 13 janvier 1610^
Bailli: Aunc. Bailly, fille uniquc de noble Jean Bailly, con-
dwmiii:"..^l?r.seiller au parlement de Grenoble, etdT)Iympe Aile-
£*ch"d?»1ïl!îd™*^^^ ^^^ ^ fi^ *^^ testament reçu par Ar-
èmaîL thaud, notaire^ le 19 mai 1630, et mourut en 1632,
ayant eu de son mariage cinq fils et trois filles ,
savoir :
. %** François deia Croix de CheYrièveSy enseigne, puis lieute-
nant de la compagnie inestre de camp du.^giment de Pié-
mont, n fut fait prisonnier au siëge d'Arras, en 1640 , et
mourut sans avoir été marié ;
a<> Jean de la Croix de Chevrièresy tué au siège d'OrlÂtello ,
percé de trois coups de pique, portant Tenseigne de la com •
pagnie mestre de camp du régiment de Yematel ;
S<>. Gabriel, qui a continué la postérité ;
4<> Joseph de la Croix de Chévriéres^ p^ge du grand Condé ,
décédé â Paris en 1 647;
so Antoine de la Croix de Cheyriéres, ecclésiastique ;
B^ Marguerite de la Croix de Chevrière^, religieuse au cou-
vent des filles de Notre-Dame de Tournon ;
7^ Honorade de la Croix de Chevrières, religieuse à la Visita-
tion de Sainte-Mane de Grenoble ;
S^ Anne de la Croix de Chevriéres , mariée, le 19 octobre
468S, avec messire Abel de Simiane-lonCoste ^ cbeyalier,
conseiller du roi en tous ses conseils, président en la cham-
» bre des comptes de Daupbiné, fils de Jeafn-Baptiste de Si-
miane-Ia-Coste, seigneur de Montbivos, conseiller au par-
lement de Grenoble, et de Marie de Portes.
IX. Gabriel de j.a Croix de Chevrieres, chevalier,
seigneur de Pisançon, de Chamagnieii, de Satuzange,
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DB LA GKOIX BE CBEVRlÈftEa. S 9
de Guerre, de la Ruinière, de Combouin et du bourg
du Péaf^e de Pisançon , fut pourvu d'une charge de «
conseiller au parlement de Grenoble le 28 juillet
1650, puis de celle de président a mortier au même
parlement le 30 juin 1670. Il épousa^ par contrat du
10 juillet 1652, Madelaine db Sayvb, fille de Claude », siTtt:
de Sayve , cheralier , comte de la Motte et de Thil , î&ttbl'gi^dlfî
seigneur de Chavagnais^ etc., conseiller au grand Jj'j^"'''*» **" «^"
conseil, puis président en la chambre des comptes de
Dijon, et d'Elisabeth de Jacot de Neuilly. Ses enfiuits
furent : ^
i^ Jean-Bernard, dont l'article suit;
%^ Joachim de la Croix de Gheméres » reçu cheyaHer de
Tordre de Malte au grand prieuré de Saint-Gilles en
1682 (1). n fut nomm^ en&eigne de la galère V Éclatante ,
an service du roi en 1686* La yille de Marseille à conserve
le souyenir des services qu'il rendit à son commerce contre
les barbaresqnesy en- donnant son nom ( de Pisançon ) â une
de ses rues voisine de la rue Saint-Férëol ;
S» Pierre de la Croix de €3ieyrièr^> conseiller derc au parie- .
ment de Grenoble ;
\^ Qaude de la Croix de Chevrières, chevalier de Tordre de
Malte, mort commandeur ;
y Anne de la Croix de Chevriéres, épouse de M. Borel, sei-
gneur de Hauterive ;
6** Thérèse delà Croix deChevrières;
70 Marie de la Croix de Chevrières;
8<> Anne de la Croix de Chevrières.
X. Jeao-Bernard pb Là Cboix be CHEv&iàREs, che-
valier, seigneur de Pisançon, reçu président 4 mortier
au parlement de Grenoble en 1685 , vivant en 1727,
avait épousé, par contrat du 18 février 1691, Fran-
çoise DE Rabot n'OauxAc, d'une ancienne famille du ^ ,^^^^ .
Dauphiné, actuellement éteinte (2). De ce mariage j;«.j"^^«;«^8«»-
sont nés t * flanboywto.
1** Louis, dont l'article suit; ^
(«) Histoire de Malte parPabbé de Vcrtot, t. VII, p. «9.
(2) État politique du Dauphiné, par Choner, pp. 474 etsUTV.
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dV el
30 hk LA GAoix DB cnevAiàRW»
t« DemoMle de la Croix de Cberrières, marnée kVL de là.
Portfi d'Ambierieux^ conseiller au parlement de ûr^jsablfv
XI. Louis DE UL Croix bb GHEVRiiRBs^ chevalier,
seigneur de Pisançon, du bourg du Péage ^ de Ch^r
tusange, de Combonin, deChauffati de Monùgue-sur*
Châteaudouble et autres places^ reçu conseiller au
parlement de Grenoble en 1723 (1), épousa, le 4
gmiIii ^ juillet 1754, Marie-Gabrietle db Groléb, fille de mes-
^^' " '*'' sire Joseph de Grolée, seigneur de la Fourcalière, et
de^dame Marie-Rosalie de Rigaud de Laigue de Se-
rezin. Il fit son testament le 20 décembre 1778. Ses
enfants furent :
♦• Jean-Franeoi», qui suit ;,
9« Claude ^ ({ui a, Cncmd la «Kcp^Wf M4?iCBp im P1J411COH ,
rapport<^ cureprè». ;
S® GaMeUAlexandre^lfathieu de la €roix de GheTriètes de
rkanooB, reço cheralier de fordre de Mahele 17 octobre
4 764 , dëcddë sans peetértié ;
V Marie-Nicole de la Croix de Chevrîéres de Pisançon, ma-
riée, par contrat du 14 décembre 1774, a^ec messîre
Gabriel d(f Mi^nin^ iwqjmide CfSÈiep aJan'oheraB-li^^
de la garde du roi, dq[»ub officiel? 49XMil^48*cde% fmçaiMS
et cheyalier de l'ordre de Saint-I^oui^, ^s de messire Paul-
Antoine de Mapiin de Oaste, seigneur de la Ramière et da
Colombier au diocèse d'Uzès^ co-seignenr de 1» fille et terri-
toire de Bolène aa çomtë Yenaissin et d.e dame 6[^rieile
Alfanti;
5<» Hippolyte-Pauline de la Croix de Chemères de Pisançôn,
mariée, le dernier février 4 784, avec Gaspard de Monts de
Savassef chevalier de l'ordre de Saint-Louis , capitaine au
rëgîment de Bretagne, infiinterie, fils de Louis, comte de
Monts de Sayasse et de dame Anne de JUvery»
XII. Jean-François db CHEvaiÈBEs, marquis de Pi-
sançôn , chevalier des ordres de Malte et de Sl-Loais»
ancien capitaine de cavalerie au régiment Royal- Rous-
sîllon, a assisté en 1789, avec son frère le chevalier
Alexandre de l'isançon, aux assemblées de la noblesse
des bailliages de Romans et de YiziHe^ pour élection
{%) État de la France, année 1749, t. IV, p. «00.
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m i«i €amx ob anEVRisnis. H
des députés aux états généraux du royaume. Il a
épousé, le 29 frimaire aa xi (29 décembre 1802),
Sabine db Yallui > fille de Laurent de YalUn, comte uTaluss
de Saint-Didier, et de Glaudine^Ursule^Henriette de d.'IS^m^J'dw
Vienne. De ce mariage sont issus : «am « •«» a. •
4<» Qaiide-Henri de la Croix de Cherrières , comte de Pisan-
çon;
S* Paul-Oacar de la Croix de ChoTriéres , vicomte de Pi-
sançon.
SECONDE BRANCHE DE PISANÇON,
Établie en Languedoc,
Xli. Claude de là Croix de Cheyribres, comte de
Pisançon, reçu chevaUer de l'ordre de Malte de mino-
rité le 17 avril 1768, chevalier de Tordre de Saint-
Louis, servit dans le régiment de Monsieur ^ et était
capitaine avant d'entrer dans Tarmée de Condé, où il
fit U campagne sous Les ordres de ce prince. Il a
épousé, ]^ )2 thermidor an vi (30 juillet 1798), Ma-
rie •Jesune-» Françoise PLAMnif be Yilleperdbix ,
fille de mèssire Constance-Laurétius-Charles-Régis-
Plantin de Villeperdrix, et de dame Claire Bruneau
d'Qmac* De ce mariage sont issus :
' 1* Jean-Françoift-L^n de la Croix de Chevrières, comte de Pi-
saaeon, marié, le 10 septembre 1859, avec Marie- Amélie-
Aimée de Hostaing, fille de Joseph - Philippe, comte de
&o8tai|ig, et de dame Adélaïde Bmnel ;
S*> Marie-Gabrielle-Constance de la Croix de Che^rières de Pi-
sançon, mariée, le S 7 janyier 1830, a^ec Loais-Joseph -
François-Henri de Cadoine , comte de Gahriac ;
y* Marie-Catherine-Jo8^hine de la Croix de Cheyrières de
Pisançon, mariée le 10 avril 1853, avec Louis de Jffagnin,
marquis de Gaste ;
4» Marie-Pauline de la Croix de Çheyriéres de Pisançon, ma-
riée, le 90 mai 1853, arec Alphonse-Jules-Esplandian, ba-
ron de Serre de Monteil ;
5» Marie-Elisabeth de la Croix de Pisançon, mariée, le 10 dé-
cembre 1858, avec Jean-Baptiste léOmbard de Fonteron,
Plarii
M TlLUPraM
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32 DE LA CROIX DE CftEVRlÊRES.
LETTRES-PATENTES
bu MARQUISAT DE GHEVRIÈtlES
Février 1682.
Louis, par la grâce de Dieu, roi de t*rànc6 et de Nayarre,
daupbin dé Viennois, comte de Yalentiïiois et de Diois, à tous
présents et à venir, salut.
Nos prédécesseurs rois ayant toujours reconnu,, par une
singulière et louable prudence, que l'honneur est le plus puis-
sant motif d'exciter leurs sujets aux belles et généreuses ac-
tions, à se porter dans les occasions les plus importantes pour
le service et maintien de leur monarchie, ont pris un soin par*
ticulîer de décorer et d^elever à des ràùgs d'honneur, selon le
degré de naissance et de mérite, ceux qui s'étaient rendus re-
commandables par leur vertu } en quoi voulant les imiter et
mettre, en considération rancieime noblesse de la £9iinille de la
Croix de Chemères, de laquelle sont issues plusieurs per^
sonnes de grande vertu, et qui nous ont rendu, et à notre état,
Elusîeurs services très-importants, tant dans l'épée que dans
1 robe et l'église, et notamment Pierre-Félix de la Croix de
Chevrières , chevalier , comte de Saint-Yallier, conseiller
en nos conseils d'état et capitaine des gardes de notre porte,
qui dès ses jeunes années, et aussitôt qu'il-eut été en âge' de
supporter les fatigues de la guerre, a commencé à nous rendre
ses services , tant en qualité de volontaire de nos armiées que
dans l'emploi de colonel d'un régiment d'infanterie, petit vieux
corps, sous le nom de Stùn^-Fidliery dans lequel emploi^ après
nous avoir donné des preuves de sa valeur durant plusieurs
années, et notamment à la prise de Gigery, en Afrique, sous '
notre cousin le duc de Beaufort , au siège de DôIe, où il fit
avec son régiment le logement sur la contrescarpe en notre pré-
sence j, dont nous eûmes une très-particulière satisÊiction, et au
siège de Candie, sous les ordres de notre cousin le duc de Na-
vames, où il se distingua en plusieurs occasions ; nous l'au-
rions honoré de la charge de capitaine des gardes- de notre
porte, dans laquelle il nous sert actuellement avec tout le zèle,
fidélité et affection possibles. François de la Croix de Che-
vrières deSayi^e^ marquis d'Oniacieux, son frère, dans la
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nX hk C«Û1X 9S CH£YAlilES. 3*3
tectioa lie U charge de président k mortier en noUe oour de
pariemest ide Gjxnèbfe y et Jean 1^0 ia^Cr^ix de Che$^rières »
auMÎ asD ùàrûf dams celk de notre conseiller etaumânier (1),
en quoi ik 'Oat tcà^fi^gnement îmilë leurs n^e, aMul et autres
leurs anoâlcis , iesqnels depuis quatre sièdes ont ëtë entière^
ment :de¥aaés ponr notre serrice, celui des loi^ nos prédë^
cesseun, et de moire ^tat, savoir Jean de la Croix de Oisvriè^
DM, faaroB de Senres et deGerîeux, comte de Saînt-Vallier etde
Tais, et iiianpiisd?(^aciei]x, leurpère, tant dans la fonction
des cliarges de pcésident à monier de nos parlements de Bour-
gogne et de Dauphiné/que dans cellede conseiller d'ëtat et de
k reine, notre très*h<moree dune et mère, dana lesquels emplois
il rdonna tant de preuves de sa capacité et de Tatladieaicnt
qu'il « toujoprs eu pour notre service, qu'il fut choisi et'Cn**
voyëâ Eome» près notre Sàint-Père, pour la conduite de plu«-
sieurs, affaires tres-importantesy dont d s!acquitta très-digner
ment. Octâvien^ la, Croix de^ Cheyriires^ baron de Glârieuz^ ,
SM frère, mourut enseigne colonel du régiment de nos fpardes
au premier siège d'Amis. Fëlix de la Croix de ChevrOres^
leur aîeuly dans la charge de conseiller au paslement de Gre-
noble, et en celle d'avocat-gënëral eh notre grand conseil ,
ayant donne pendant plusieurs années des marques de-saa^[>a-
Cité et probité', fut honoré de la charge de maître des requêtes,
et mourut iftant choisi pour des emplois tris-importants pour
le service de notre état. Alphonse.ie la Croix de Chemeresj
son second frère, fut évéque et prince de Grenoble, présidf qt
des étals de notre province de Dau|diiné, conseiller en nps
conseils d'état; et Jean de Za Croix de Chevrières de Pisanr-
een , .son troiuiime ffère, fat fait mestre de camp d'un régi-
înent d'infimterie, et a laissé ses enfanta dans des emplois tm»
importants, entre autn» Gabriel delà Croix de CheuiièrM de
Ptf«tpoR, Ruinons sert actuellement dans celui de présidente
mortier dans noire oonr de parlement de.GraMMe. Jean deila
Croix de Ci^m^Kos^ilenr bisaïeul, aeigneur. des terres de Pi*
san(on et antres lieux , a servi dans les emplois de conseiller
etavoeat^{6iéfalanjpttlementde GrenèUe,.et ensuite de pré-
sident fà mortier audit |iarkment }^ fut 1 envoyé en qualité d'am-
bassadenr extraordmaiDe cris .notre cousin le doc de- Savoie,
ponivdes négodatiens toiMmpertantes, et. fut enfin par sa vertu
etipiélë^ £iit évéque et. primat de Grenoble, nrésident des étals
de Oaupàiné^ on il a donné dea marques sensibles d'une grande
(4) Les lettres confirmatives du comté de Saînt-Vallier, du
raoîs d'avril «687, rappelletit sa nomination à Tévéthë de Que'-
bec en Canada.
3
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34 DE LÀ CROIX DE CHBVRlàRBS*'
veFtu et capacité , et d'une fidélité inviolable pour le serriee*
de Dotre état. Félix de la Croix de Ckevrières^ son frère aine,
fut colonel d'an régiment d'infanterie. 11 emporta Morestel^
où il fut blessé dé sept coups de mousquet^ et fut enfin tuë^
au siège d'Issoire. Autre Félix de la Croix de Cheintères^
leur trisaïeul, cfaeyalier, seigneur de Cheyrières, de Brie et'
autres lieux, a pareillement servi dans rempkd de consefUer»
au parlement de Grenoble, avocat^général audit parleoKDt, ctx
seul mattre des requêtes du dauphin, intendant de justice,
police et finances en ladite province de Dauphiné, et conseiller
d'état ; et son père Jean de la Croix y seigneur de Guerre, de
la' Ruinière et autres lieux, fut fait capitaine d'une compagnie
d'in&nterie et ensuite de cavalerie^ et plusieurs autres^ leurs
ancêtres, tant dans la prélation, l'épée et la robe' qu'autres em-
plois importants, dans lesquels ils ont touiows donné des
preuves d'un attachement singulier et inviolable au service de
cet état ^ et désirant donn» au sieur comte de Saiot-YalHer
des marques de k satisfaction que nous avons de ses services,^
de ceux de sa famille^ et de ceux de ses ancêtres, qui passent à.
sa pdslérité et donnent une louable émulation à ses descendants^
et a nos autres sujets de les imker et suivie leur exemple; étant
d'ailleurs informé de la grandeur, qualité et noblesse de la terve*
et seigneurie de Ghevrières , située en notre province dé Dau->
phiné, baiHiage de Saint -Marcellin, qui est de très'grande
étendue, consistant en plusieurs fiefs, trois gtandes papoisies
appelées Yillars, Saint- ApoUinar et Boîssieux, à laquelle il j
a plusieurs édifices, châteaux, inanoîr seigneurial, l>asse-cour>
écuries et autres bâtiments nécessaires, colombier^ garenne,
parc, prés, bois, étang, moulin, rentes, justice haute; moyenne
et basse , qui sVtend sur un grand nombre d'habitants et jus-
ticiables, tant ecclésiastiques, nobles, que roturiers, et que le
sieur comte de Saint-Yallier possède encore 'aux environs de
la terre et seigneurie de Ghevrières les fief, terre etsèigneurie
de Blanieu, consistant en château, domaine^ prés, bois, étaùngs,
haute^ moyenne et basse justice, et plusieurs autres. droits/ la-
quelle étant jointe avec la seigneurie de Ghevrières et dépendance
(î'icelle, produiront un revenu suffisant et capable déporter
une dignité convenable à la noblesse, au mérite et' aux services
du sieur comte de Saint- Yallier et de sies prédécesseurs, jéoes'
causes, savoir faisons que , désirant donner au sieur comte- de
Saint- Yallier une marque honorable de la ' satisfaction quô-
nous avons de ses services et de ceux de ses prédécesseurs» qui
passe à sa postérité^ nous avons joint , uni et incorporé, .et par
ces préset) tes signées de notre main, joignons, iinissons et in*
corporons au susdit fief, terre et seigneurie de Ghevrières et
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DE hà. CROIX DK CHSVRIERE8. SS
d^ndancés d'îeeUc, les. fief, tericet seîgiieuriede Blanieu,
circoiistaiices et dépefidantes^ jpour le tout ne £iire et composer
à Tavenir qu'une seule et même terre ^ seigneurie et justice ,
pour étire à rayenir ienue et possédée par le sieur comte de
Saint- Vallier et ses enfiants et sucoesseurs, tant mâles que fe-
melles, Bes et à naître en légitime mariage, sous les titre, nom,'
(piaiité et appellation de marquisat de ChevrièreSf relevant de
nous à: une seule foi et'hommage , 'aveu et dénombrement, kt
cause ée notre proyince de Daupiiiné, desqueb titre, dignité et
qualité nous l'ayons décoré et décodons par ces présentes; you-
ions et nous plait qu^en tous actes et contrats, tant en juge-^
ment que dehors, le sieur comte de Saint- Vallier et ses. succes-
seurs, jouissant audit marquisat en ligne directe et collatérale,
se puissent dire^ noouner et qualifier du titre et qualité de
maïquis , et jouissent à pierpétiiité des honneurs , armoiries,
écusaoDS^ , enseignes, droits , privilèges ,• prérogatives, préémi»
oences' en &it de guerre et de paix, aux assemblas de noblesse
et ^rtout aiUeuvs, et autres droits y attribués, tout ainsi qu'en
joatssent et usent de prisent, et doivent jouir et user les autres
marquis de notre royaume , selon la coutume de notre pro^
vinoe de Dauphiné et l'ordonnance locale d'icelle, sans que,
advenant le oécès dudit comte de Saint- Vallier sans enéint»
mâles ou héritiers de son nom , nous puissions, ni lesrois^nos
successeurs , prétendre ledit marquisat nous appartenir par
droit de réversion et autrement en quelque sorte et manifare
que ce soit, en conséquence des ordonnances faites par les rois
nos prédécesseurs et nous sur le fait des érections de duchés,
marquisats et comtés, amquelles nous avons dérogé et dérogeons,
par ces dites présentes en faveur du comte de Saint- Vallier et
de ses successeurs; et à faute d'héritiers en ligne directe ou
collatérale, la terre venant à pas^r dans une famille étrangère,
elle retournera en son premier état. Voulons en outre que leurs
vassaux, tajQt ecclésiastiques , nobles que roturiers, leur ren->
dent leur aveu et dénombrement en la susdite qualité, et que la
justice des fiefs, terres et seigneuries présentement unies^ soit à
Tavenir rendue par les mêmes officiers qui sont ou seront ci-
après nommés et établis par le sieur comte de Saint- Vallier et'
ses successeurs, en l'auditoire qui est présentement établi au-
marquisat de Chevrières , ou en tel autre qu'il jugera à propos
de faire bâtir pour la commodité publique, ainsi que bon lui
semblera, et les sentences et jugements qui seront à l'avenir
rendus par les officiers de la justice, intitulés en la susdite qua-
lilé de marquisat , et sans néanmoins aucun changement de res-
sort; et à la charge que les appellations de sentences qui seront
rendues par les ofuciers de sa justice, ressortiront où elles
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86 mi LA CHOIX DE GDCVRIÈllES.
«vaieM aooouttHtté deitisortif, etque ses ▼«siax, jiMtiîiâbles
et teoMkciers des &eh, terres et seigaenrics pvâwnteatm unis
ne seroDt leoue a plue grands droits ni éevoiis que oeos au&*
qaek ils réuàfii^i «oligés avant oes dites préMUlis , et de nous
payer 'les draits et de^Yoirs , si aueuas sens eent due; ^e, an
contenu de ces dites présentes y il n'hait rien^k cottraiee muK
us et eoutasoesdes liens, ni .pitfjudMiBble à nos droits et à œus
d'antmi. Si donmons en fliandement à nos amës et fiSaus eon-
aaillers les gens tenant notre oonr deLparleRMHit,aideset>fiiianoes,
et diamhre des comptes .ée« Grenoble , ptësideots et ttfàeners
de France, gënëtanx de nos finances ^ au bailli de Tilk an een
lieutenant, ou autres officiers qu'il appaiAiendm^ que eesfwtf"
sentes ;ib fassent registnr, et du eontenuen iceibs jouit «t
user le!aieureomteideSaint''YaPier et aaseueeesseurs, etayi»tf
cause tant mâles que leineHes , , i^nement , pisibleoMiit «t
peraétuelleoMint, cessant ei Sûsant cesser 4nus tioaUes «i «n-
ptdienients à oe contnaifes^ Car tel»estiioiie|ilatsir. £t afin ^tw
ce floit chose ferme et stable li'toc^u», nous artons fait mettre
notre contie.scd ces dites/présentes. Doiuië à Saint^Geenain*
en-<Lm,.au mois^ fërrier, l'en de grâce 1(IS2, et 'de naire
règne le a9*,.SignëL0UIS;<tettrileMpli,>par leioi>daiip)iiii,
é^ CobBBRT. Visa Fettétm'; Snmat Ice enregistvemeBts «u
pulemcnt deKaasIe4l;{èvfier itM,eii narlement de*fiMii*
phiiiéie;3iaaEs aaîvant, et en lacliaMbie m cemptee-de Orm
noble le to du marne mois ,^).
(4) Copie collationnée à Grenoble le ae août I7S7, Ugalisën
le S aTiil I7SS, aux archires de la famille.
m^»9^f^
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DU HAMEL,
Seigneurs du Parc^ de Hakon, des Ressuintes, de
Beaufort , DE Bourgogne ; barons de Brazais ^
vicomtes DE Breuil , en Normandie et en Ckampagv^e.
Abmes : d'argent, au chevron de gueules.
Couronne de marquis.
Supports : deux licornes.
Devise : tout on rien.
Cette ancienne famille est originaire de la Basse-Nor-
maDdie» dans la mouvance du château et comté d'Alen-
(on, où ses premières possessions étaient situées.
Aymar du Hamel, Tun de ses auteurs, fit une dona-
tion à Tabbaye des Ressuintes vers la fin du xii* siècle,
SQÎyant un acte collationné le 28 avril 1620.
Les descendants d'Aymar, seigneurs du même lieu des
Ressuintes, ont été maintenus dans leur noblesse d^an-
cienne race par jugement de l'intendant d'Alençon en
1666.
Guillaume du Hamel, abbé de Préaux , au diocèse de
Lisieux, en 1266, mourut en 1284, et fut inhumé à Ten-
tïép du chapitre de son église. {GalUa Christiana, t. xi,
p. 839).
1
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2 DU HAMEL.
Là filiation produite devant l*intendant d'Alençon re-
monte à :
I. Jean duîHamel , I" du nom , écuyer, seigneur da
Parc, des Ressuintes, etc., lequel fournit Taveuet dé-
nombrement de la métairie de la Gheyalerie par acte du
26 septembre 1462, et.6t le transport d'une rente fon-
cière le 16 mars 1473. II est nommé dans le registre de
Téchiquier tenu à Rouçn au terme de Saint-Micliel 1484,
avec Jean de Safifré et Guillaume de Harcourt, comte de
Tancar ville. (Preuves de F histoire de la maison de Har-
court, t. II, p. 715.)
!• Clériadus , qui sait ;
2« Roland da Hamel , gai fit une donation à M. de St-Lam-
bert, le 15 noYembre 1506, tant en son nom qu'en ceax
de son frère et de sa mère.
II. Clériadus du Hamel, écuyer, seigneur du Parc,
des Ressuintes, etc., reçut une cession de rente que lui
tit Jean du Hamel, son père, le 28 janyier 1487 (t?. «/.),
et fournit une déclaration féodale à cause de sa terre et
seigneurie du Parc le 30 février 1505 (v. st.). Ses enfants
furent :
i* Jean du Hamel, seigneur du Parc, mort sans postérité ;
2* Hector, dont on va parler;
3« Alîx du Hamel » mariée à M. de Boisrouvray, Elle lui sur-
Técu't el transigea sur son douaire avec ses héritiers le
34 août 1554;
4« Christine du Hamel. Elle était reuve, en 1553, de Richard
des Fourneaux, écuyer.
III. Hector du Haiiel, écuyer, seigneur des Res-
suintes, du Parc, de Haron, etc., épousa, le 30 juin 1521 ,
varié d^^ll^v Françoise de Saillant, sœur de Jean de Saillant, qui
lui fit une rétrocession de bail le 30 juillet 1564. Hector
du Hamel, seigneur des Ressuintes, Jean du Hamel,
seigneur du Parc, sou frère aîné, et Christine du Hamel,
leur sœur, furent présents , le 31 octobre 1552, reprë*
sentes par Samson Pigousse , leur procuroir, au proqèff-
verbal des coutumes de la baronnie de €hâteauDeuF-en-
Bur; i la bauda
de guenlea, bro-
chante iw la
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BB CaoUT :
- PU 0AIIBI.. 3
Tbimerais (Coutumier général, t. ui, pp. 693, 694).
Hector du Hamel rendit on aveu au vidame de la Ferté le
1*' janvier lôô9 , et fit avec Louis de Saillanl un partage
qui fut ratifié le 30 mars de la^éme année (v. st.). Il
laissa , entre autres enfants :
i* Roland , dont l'article suit ;
2* Gilles du Hamel , écuyer; .
5» Marguerite du Hamel , épouse de Gilles de Belleau, ôcuyer.
lY. Roland du Hamel, écuyer, seigneur du Parc, de
Charençay, de Harôn et des Ressuintes, partagea avec son
frère Gilles les successions d'Hector et Jean du Hamel ,
leurs père et oncle, le 28 septembre 1564. Roland avait
passé une transaction avec Gilles de Belleau , son beau-
frère , le i4 juin 1556. II en passa une autre, le 5 juin
1565, avec Louis de Saillant, son oncle. Il ne vivait plus
en 1586 , et avait eu de son mariage avec Françoise de _
Choist , entre autres enfants, Jean II , qui suit. * *«iur. «»'ehrf
' 7 7 ^ émanclié d'or.
y. Jean du Hamel, II' du nom, écuyer, seigneur
du Parc , des Ressuinles , de Charençay, de Berlin , de
la, Ridollière , de Launay ,• des Hayes , des Bouillons ,
de Haron , etc., fit le partage de la succession de son père
le 12 mars 1586, et se maria, par contrat du 98 sep-
tembre de la même année , avec Françoise des Gubz de »m qom :
LA Pommeraye. Elle lui survécut jusqu'au 14 janvier f^UTdi'll^X,
1658. Elle ravait rendu père de : iStét^À^:
à U bârdurt du
fo Charles, 1«» du nom, dont l'article Tienl ci-après; gu«ttie«.
2« Abraham du Hamel , seigneur de Haron et de la Ridol-
lière, mort avant Tannée 1624, laissant de son mariage
avec Elisabeth de Blondel :
Charles du Hamel , seigneur de Haron et de la Ridol-
lière, élection de Verneuil, dont la veuve, Marie de
SabrevoiSy fut maintenue dans sa noblesse en 1666.
Leur fils :
Michel du Hamel , seigneur de Haron et de la'Tasse-
Ratel, vivait le 14 avril 1720;
39 Louis du Hamel, écuyer, seigneur dû Saussay, des Res-
suintes et du Parc, terre dont il fit le retrait le 4 mai
1624, par suite des partages arrêtés entre lui, Charles du
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4 PU HAIIEL. .
Hamei^ soo frère aîné, et, feu Afairabam du Hamel. Louis
du Hamel fut- maintenu dans sa noblesse par l'intendant
de la généraliié d'Alençou le !«' juillet 4667. Il avait
épousé Charlotte de Bianckouin^ de laquelle il n'eut pas
d'enfants.
yi. Charles du Hahel , I"^ du nom , chevalier, sei-
gneur des Ressuinte^, de Beaufort et autres lieux ; obtint
avec ses frères des lettres de bénéfice d'âge le 17 juillet
1614. Charles du Hamel reçut un aveu d^ André de la
Touche le 6 août 1624, et fut maintenu dans sa noblesse
d'ancienne race par ordonnance des commissaires aux
francs-fiefs du 16 juin 1634. Des certificats des 22 sep-
tembre et 6 décembre 1635, 25 septembre et 3 octobre
1636, témoignent de la présence de Charles du Hamel aa
ban et arrière-ban pour le service du roj. Il avait obtenu
un congé le 1" juin 1636, pour aller chez lui rétablir sa
santé. Le 1 1 du même mois de juin. 1636 , lui et son frère
Louis furent exemptés de contribuer au ban et arrière*
ban, et tous deux furent maintenus dans leur noblesse par
ordonnance de Tintendant d'Âlençon du 12 mars 1641.
Charles du Hamel fut tué à la bataille de Rocroy servant
alors comuie capitaine, suivant une attestation du 26 août
«1657. Il avait épousé, le 16.décerabre 1618, Charlotte
darii^^'&VtètM MoEEAU, de laquelle il eut deux fils :
4« Maure de ••• '
lo Charles, U« du dOm, qui suit;
2« Nicolas du Hamel, écuyer, seigneur des Kessuintes, marié
avec Louise-Anne de Sabrevois, Elle était veuve et avait
deux filles lorsqu'elle fut maintenue dans sa noblesse le
24 mai 1667. * •
VII. Charles du Hakel , II* du nom , chevalier, sei-
gneur de Beaufort et de Sauveloup , fut nommé Tun des
gentilshommes servants du roi par provisions du 18 février
1647, puis lieutenant de la compagnie du capitaine Talon
au mois de juin 1648. Il épousa , par contrat du 30 mars
der"/.uXtTOD 1654, Gabrielle de Piixiers, mentionnée avec lui dans
^'••"- un contrat de donation du 14 janvier 1662. Charles du
Hamel rendit un aveu à la châtellenie de la Ferté-Arnault
le 17 juin 1664, et mourut avant le 12 juin 1665. Sa
veuve fit faire l'inventaire de ses titres par Gaspard le
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MOBIAQ :
mi BAUBL. 5
y fabëlIioB , le 5 décembre de cette année , et la
8ui?ante elle fut maintenue dans sa noblesse d'ancienne
race avec ses enfants mineurs. {Regwtre de la Recherche
de la généralité d'AJençon (1666) à la Bibliothèque de
TArsenal ^ in-folio coté 743). D'après un acte du 4 août
1679 , Gabrielle de Pilliers était remariée à Edme de
Gampion du Plesàis* Elle avait eu de son premier mari :
io Ferdinand, dont Tarticle suit;
2» Françoise du Hamel , mariée à messire Jacques de ta
Plesse, chevalier. Elle mourut avant l'année 1688;
3» Marie du Hamel , mariée , par contrat du îtO mars 1685 »
avec messirç Henri de Saint-Germain, chevalier, seigneur
de Grand villiers;
4« Iffarthe du Hamel. Elle et sa sœur Charlotte obtinrent des
letttes de bénéfice d'inventaire en }a chancellerie du pa-
lais à Paris le 5 mars 1688 , pour la succession do Fran-
çoise du Hamel , dame de la Plesse, leur sœur;
5» Charlotte du Hamel , épouse de Jean-Robert de Vedeau de
Gtandmont , écuyer, seigneur des Ressuintes. Elle eut acte
de l'enregistrement de ses armoiries le 18 septembre
1697. Son mari donna quittance de sa dot à Ferdinand du
Hamel le 23 octobre 1720.
YIII. Ferdinand nu Hamel, chevalier, seigneur de
Beauforty baptisé le 3 avril 1664, transigea avec ses
sœurs le 10 avril 1686 , relativement aux dettes passives
de leurs père et mère. Il servit au ban et arrière-ban avec
la noblesse du bailliage d'Evreux en 1689, 1690, 1692,
1696 et 1698, suivant divers certificats du comte de
Maries , du duc d'Ëstrëes , du marquis de Beuvron, du
duc de ChevreUse et du marquis de Càgny. 11 épousa,
par contrat du 7 mai 1696, Louise le Hantier , fille de a,^,ul
messire Alexandre le Hantier, chevalier, seigneur de
Rousselin, et de dame Louise de Gastel. Ferdinand du
Hamel fut maintenu dans sa noblesse par M. de Gas-
Yille, intendant de la généralité de Rouen, le 1^' mai 1718,
et mourut le 18 avril 1722. Il avait eu trois fils :
b 1» Jean, III« du nom, qui suit; •
2» Ferdinand-Charles du Hamel, baptisé le 8 juin 1704;
5» Autre Ferdinand-Charles du Hamel ^ baptisé le 50 avril
1706.
LE HANTtER :
1 cbe-
vrom dVgttDt,
accompagiiés de
3 molette* d'épe«
rao du méoie.
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Bl LiMMU :.
trèfles «Tanir.
6 1>U BAMEL*
IX. Jean du Hamel, IIP du nom, chevidiery sei-
gneur de Beaufort et de Leynerol , puis baron de Brazab
et seigneur de Bas-Motteux, baptisé le 18 mars 1698 ,
fut lieutenant-colonel de cavalerie et chevalier de l'ordre
de Saint-Louis. 11 transigea avec sa mère le 4 septembre
1723. Il fut marié deux fois : 1"* par contrat du 16 août
feMiTeîaViair l'^2^> ^^^ Mçirie-Thérèse de Limoges de Saquenviixe;
3* « «t ». 2* par contrat du 22 décembre 1738, avec Ânne-Andrée
^^^^. Diii. d'Emneval, née le 12 novembre 1712 , fille aînée
d'argwi" M ch€. de messire Gabriel-Alexandre Dyel d'Enneval , chevalier,
llZmt^dti baron de Brazais , et de dame Adélaïde-Claude de Ho-
denc, et sœur de Marie -Angélique Dyel d'Enneval,
épouse d'Alexandre de la BouUaye, chevalier, seigneur
de FessanyilIiers,.aveG lequel Jean du Hamel transigea,
le 4 février 1746, au sujet de la succession de Claude-
Ferdinand Dyel d'Enneval, baron de Brazais, leur beau-
frére. Jean du Hamel fit foi et hommage pour les terres
de Brazais et de Bas-Motteux le 27 juillet 1748. Il mou-
rut le 29 janvier 1750. Le 15 septembre 1763 il y eut
acte de notoriété des habitants de Marciily constatant que
madame veuve du Hamel de Beaufort et madame de la
BouUaye, sa sœur, étaient les seules héritières de messire
François-Alcibiade de Nollent. Du mariage de Jean III
du Hamel et de dame Anne- Andrée Dyel d'Enneval sont
issus :
1« Jesm-Alexandre-Ferdinand du Hamel, marquis de Braxais.
Il servit d'abord dans les mousquetaires gris , passa capi-
taine dans le régiment Dauphin , cayalerie , et fut retraité
comme colonel de cavalerie et chevalier de Tordre de
Saint-Louis. H est décédé le 17 mars 1816» laissant de son
mariage avec Yvonne Melliny , morte le 11 mars 1Ç35,
deux filles :
A. Yvonne-Adèle-Jeannette du Hamel de Brazais, née
en 1805 , chanoinesse comtesse de Tordre de Sainte-
Anne de Munich ;
B. Yvonne-Méianie-AIexandrine du Hamel de Brasais,
née en 1811 , mariée, en )351', avec Jules, vicomte
de RoquefeuU, fils dé Joseph-Augustin , marquis de Ro-
quefeuil, c<^onel de cavalerie, chevalier de Tordre
de Saint-Louis, et de Louise-Gabrielle de Flavigny ;
2« Charles-André , dont l'article suit ;
5« Adélaïde du Hamel de Brazais, religieuse aux ursulines
de Chartres.
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DU HAMEIi. 7
X. Charles- André du Hamel^ chevalier, vicomte de
Breuil, seigneur de Bas-Motteux, de Bourgogne et au-
tres lieux, capitaine au régime»! Dauphin, cavalerie,
chevalier de l'ordre de Saint-Louis (1) , épousa , par con-
trat passé devant Rivart, notaire royal à Reims, le S6 MSA>e«oiT:
mars 1784, Louise- Anne-Gédéon de Sahuguet de Ter- îôqSu6*d'tîg"nt
WBSy fille de messire Gédéon-Anne-Jean de Sahuguet, croi^îf» da m""
marquis de Termes, seigneur de Rosnay, de Quatre- ^*J^, pj;"**;
Champs et autres lieux , ancien capitaine de dragons au *p*«*^ e1i°b«..''
régiment d' Apchon , chevalier de Tordre de Saint-Louis ''°*"** *"
et gouverneur de la ville de Fismes , et de dame Margue-
rite-Thérèse Maiilefer de Résigny. Le vicomte de Breuil
est décédé au mois de janvier 1814. De son mariage sont
V Gbarles-André-Eugène , qui suit ;
2» Alexandre , dont l'article Tient après celui de son frère
aîné ;
5o Tbérèse-AIexandrine' du Hamel de Breuil , mariée avec
François-Charles, comte d« Saint-Pol;
40 Frédérique-Éléonore du Hamel de Breuil , mariée avec
François-Pierre , comte de Saint-Pol de Masle*
XL Charles- André-Eugéne du Hamel, vicomte de
Breuil, né le 8 novembre 1788, lieutenant -colonel de
caTalerie, chevalier de Tordre de Saint-Louis et officier
de la Légion -d'Honneur , a épousé, le 8 mai 1832, Hen-
riette-Marîe-Geneviève de Murât l^Estang, fille de ^îf*ta i" dé
Hugues-François-Casimir de Murât, marquis de l'Es- ;iXq»r/;lt
lang, et d'Aglaé-Marie-Charlotte, née princesse deBrog- î.*„r.c?%u*îeï!e
lie, fille du dernier maréchal de France de ce nom. De ce •" p.°5^* ."^."^t
. . au milieu, le tout
mariage sont issus :
D> MniAT :
d'asur, à S faacea
muraille et ma-
çooné de «able.
4» Cbarles-René-Marie du Hamel du Breuil, né le 20 avril
1833;
2« Paul-Hugues-Alexandre-Marie du Hamel du Breuil , né Je
22 avril 1835, décédé ;
30 Eugène-Alexandre-Sfarie du Hamel de Breuil , né le 7
avril 1837, décédé;
4« Edgard-Victor-Marie du Hamel de Breuil, né le 19 dé-
cembre 1838.
(1) Voir VÉtat mîlitmre de 1787, p. 380.
. DigitizedbyV^OOQlC ^^
d'uur, accomi
gnée de tii Bil-
lettet dn mém«
en orle.
ff DC HAMEL.
XII. Alexandre du Hamel, cfaievalier deBreuil, ca-
^ M MoTiiA : pitaioe de cavalerie , a épousé , le 2 janvier 1 826 , Marie-
Julie^Ëlisabetb de Moviia-Ghatillon, fille de Bénigne-
Ferdinand, comte de Moyria-Châtillon , et de Marie-
Armande de Balathier-Lantage>^ 6t petite-fille du marquis
de Moyria-Châtillon, olBcier-général et chevalier deFor-
dre de Saint-Louis, et d'Antoinette de Laye.De ce ma-
riage sont issus :
1« Pierre-Marie-Gonstance-Ferdinand du Uamel de Breuil ,
né le 21 novembre 1827 ;
2* Marie-Alexandre-Ernest du Hamel du Breuil, né le 8 dé-
cembre 1828.
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HVfi DE GALIGNY,
Seigneurs de Luc, de Laitgrunb, de la DÉLivRXiibB \
marquis dé Câlignt, de Heemaz^ville, de Ha-
uaet; seigneurs deCourgy, de Saist-Cye, d'Av-
VEB6 etc., en Normoêndie^^ barons de CiLuYinKGBEN,
DE TéEwifi^te» fetc, dans là Flandre espagnole.
. AfcUlBi : I^iùiur, a Paiglc d*argeiU, ac-
I cotnpagnée en chef de deux étoiles du
! fnéike{i). _
Couronne de marquis.
Supports :deui lions.
Devise : ad astra fbror.
Cette famille^ dont k noblesse a été jurée à Malte
et reconnue immémoriale (2), est originaire de la vi-
(l) Voir à la bibliothèque du roi, section des manuscrits, P Ar-
moriai de Normandie f genëralitë de Gaen, et VArmorialde Nor-
^luindie^ grave par Chenflard.
(S) FamiUa Hiiede Giligny a tempore immemorabili est génère
nobilis uti docetur exhibitis publicis scriptwis etc. (Lettre de
Ximenésde Taxada, grandHnaitre de Tordre de Saint-Jean de
1
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2 HUE DE GÀLI6NY.
comté de Caen, dans la basse Normandie, où ses (^re^
imères possessions étaient situées. Elle est connue sous
le nom de Hiw, seigneurs de Luc, dans les anciens
dictionnaires de la noblesse; et Tancien fief deCaligny,
dont elle porte aujourd'hui le nom, est situé dans la
commune de Luc. Parmi les titres produits devant
Tordre de IVIalte se trouve un extrait du cartulaire de
Tévéché de Bayeux (in-folio, n® I, intitulé Uifre noir,
p. 69), où Ton voit qu'en 1387 des messires Hûe de
Luc, chevaliers, tenaient à^anciermetéy franchement
et noblement y un fief sis à Bernières (t) et illec enf-
uirons,
La notice qui va suivre est conforme à divers arrêts
du conseil d'État rendus sous l'ancienne monarchie,
en faveur des marquis de Caligny, es noms et quali-
tés, sa majesté jr étant. Nous avons aussi consulté le
^ proi^e délia generosa nobilita e legitimatione del no-
^ bili signor marchese Carolo Alberto Hûe de Cali-
gny (2), par Barthelemi de Bar, et Marie-Gabriel-Louis
Texier de Hautefeuille, grands prieurs de Tordre
de Malte €;&députés de la vénérable langue de France
à Valognes , etc. Ces actes de l'autorité souveraine
établissent la filiation de cette famille depuis Pierre
Hue^ I*' du nom, qui siégea dans une assemblée de
noblesse en 1424, et sa division en plusieurs branches
dont, entre autres, celle de Caligny qui fait le sujet de
cette notice, et une autre qui, durant nos guerres ci-
viles, passa en Italie, y fut inscrite parmi les nobles du
duché de Bénévent et s'allia aux meilleures familles du
royaume de Naples.
Jérusalem, enregistrée a la chancellerie de Malte le 5 juin \ 774}.
n résulte des preuves de cette famille et de recherches faites aa
greffe de la chambre des comptes de Normandie, que la note in-
sérée t. II, p. 448 du Dictionnaire véridique est erronée, et doit
être rectifiée et complétée conformément à la présente notice.
{Lettre de M, Hamel, archiviste du département de la Seine-Infé-
rieure, du 1" décembre 1840.
(1 ) Bernières sur la mer est limitrophe de Luc et de Langrune. Ce
dernier nom a été commun à plusieurs fiefs possédés par d'autres
familles, ce qu'il est bon de faire observer pour éviter toute confu-
«ioD.
(a) Imprimé à Rome. in-4o 1775.
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ntlE Df: CALICMY. 3
Pendant les guéries de feligion, ta noblesse catho-
lique des enyirons de Caen eut beaucoup à souffrir des
déTastations des protestants ^ui brûlèrent tous les char*
trîers des églises jet des familles* Ce malheur public,
consigné dans toutes les histoires de la Normandie,
a privé la famille Hûe de Caligny de ses plus anciens
litres et notamment des contrats qui établissaient les
alliances de ses auteurs. Celles de Pierre P' et de
Guillaume Hûe, entre autres, n'étant point connues,
nous donnerons les noms de quelques parents pater-
nels, dans les familles desquels les titres de cas alliances
peuvent s'être conservés i ce sont : Jean de Gahaignes,
écuyer, nùble homme Charles Rouxel, sieur de Bret«-
teville , François d'Aoisy, écuyer, sieur de Crique-
ville, Cliarles Bazin, écuyer, sieur de Villedan , Oli-
vier Gohier, écuyer, sieur de Bonneville, etc.
Les descendants de Pierre I"^ et de Guillaume
Hûe de Caligny ont rendu d'importants services sous
les derniers Valois y ils ont fourni des officiers géné-
raux, un commandeur de Tordre de Saint-Louis, or-
dre que tous les officiers de ce nom ont eu depuis
l'institution jusqu'aux dernières promotions. Cette fa-
millea surtout marqué danslecorps du génie, où, |)en-
dant près de âen^ siècles elle a dirigé les fortifications
sur une grande étendue des frontières de France* A
laison de ses services et de ses grands travaux mili-
taires, elle est souvent citée dans différents ouvrages
dliiaiijoîre et de sciences, particulièrement dans Vffis-
toire du corps du génie^ par Allent; dans X Histoire
militaire du règne de Lùnis le Grand^ par Quincy -,
dans la Chrtmologie kistorique militaire, par Pinard,
etc. Onpemt consuker aussi la Biographie unii^ersetle,
pubUée par M. Mtehaud, art. Hite de Galighy^ t* 67^
p. 410, et une excellente notice historique sur les in-
génieurs de ce nom, par IVL le Iteutenont-colonel du
génie Augoyat, Vu«n de nos écrivains militaires les plus
distingués, notice insérée dans le Journal des armes
spéciales (t. vm, p. 729),. et rédigée sur les documents
qonservés dans les dépôls publics^ partîcuUèreinent
au dépA^ ^^ fortifications.
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4 HUE DE CALlGIiY.
BRANCHE DE CALIGNY. j
I. Guillaume Hu«, écuyer, seigneur de GiUgny-, a
yivant squs le règne de Louis XIL est rappelé dans j
un contrat" de vente d'héritages mouvants du fief de ,
Caligny, passé au profit d'Antoine Hue, son petit-fils, j
devant les tabellions rovaux de Saint-Silvain^ le IS i
juin 1561. Il eut pour fils : \
IL Pierre HtiE, !!• dû nom, éci^yer, seigneur de
Caligny, dont la noblesse fut reconnue par un juge-
d'a."î*2"iî'"oi.f-tu«nt en 1556. Il eut pour femme Madeleine de Bour-
!^r«5*irmL''dep^^^^^ ct fut înhumé en l'église Notre-Dame de S^înt-
dô«*do'r?* "" l^- De leur mariage^st provenu :
ni. Antoine Hue, écuyer, seig' de Caligny, cnû passa
un contrat d'acquisition le 30 juin 1^71,. Il eut le
bonheur^ ainsi que son fils Jean Hue, de rendre un
service considérable, en contribuant à maintenir, la
ville de Caen sous l'obéissance des rois Charles IX et
Henri III pendant les guerres civiles. (Une rue de
Caen, près du château, porte encore le nom de CaliT
gny, et les armes d'Antoine se voyaient avant la révo-
d'»ur Ta"Uefron^^^ion dans Ics égUscs dcs Corisicrs et desCordeliers de
Imîrd'TrSf '**^^'^)* A.ntoine avait épousé Madeleine Yon, desceuT
duedeGillesYon, écuyer, dont la noblesse futreconnue
en 1423, sous Henri, VI roi d'Angleterre. De ce ma-
riage naquit :
ly. Xeav Hus, écuyer, seigneur de Caligny, de
Luc, de Langrune, auquel, en récompense de ses' ser-
DBLi RiTikii : vices militaires, le çoiHenri IVconcédaune vavassorie
fJî^fJj.î^J,/*"^ noble en 1592. Il éppusaen 1611 Marie de la Rivièrb
DE MissT (1), fille de Thomas de la Rivière, seigneur
de Missy, et de Catherine de Frémont. Jean Hûie de
Caligny fot père de \
y. Gilles HtTE, écuyer, seigneur de Caligny, de
Luc, de Langrune, du Lieu, de la Délivrande, etc.^
(f) Cette maison de la Rivière de Mîssy remonte do côte pater-
nel, «uÎTant la Roque, jusqu'à Richard I«', duc de Normandie,
beau-frère de Hugues Capet {Hist, dfi la maison d'Harcourt, {^
1000 à 1006.)
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Google
HUE DE CALIGITY. 5
marié en 1656 avec Marie Helloui^, fille de Jean hbixow.
Hellouin, baron de Ménilbus. et de Marie Brise. De^'""' •" chtinn
• . ' d'or, aeeompaKné «q
ce mariage est issu : «ber de 9 éteuet du
mime, et en pointu
VI. Jean-Anténor Hue, !•» du nom, chevalier, sei- fu^^'J*"'* "**"«•"*
gneur de Caligny, de Luc, de Langrune, du Lieu, de
la Délivrande, etc., directeur des fortifications de
Belle-Isleet Port-Louis, etc., en Bretagne, et depuis,
direcleur des fortifications du Dauphiné (1), cité sous
le Dom de Luc dans X Histoire du corps du génie (p.
166). Il fut reçu chevalier de Tordre de Saint-Louis
par Louis XIV en personne, le 9 janvier 1696. Il
avait épousé, en 16S6, MadeleinenEVAUQUEUN, fille
d'Hercule de Vauquelin, marquis de Hermanville,
conseiller d^Etat, et de Madeleine de Guillon de Mar- »■ VirQCBu^ :
pousse. Jean-Anténor Hue de Caligny avant hérité du e-^îié '"d^JUnl'
fief de Hermanville, en rendit hommage \e 13 dé- ïï^dt.'* * ""-
cembre 16 S7. Ses enfants furent :
<• Jean-i^ënor Hue de Caligny, !!• du nom, né en \ ÇS7, bri-: ^
, gadier des armées du roi dans le 'corps du gënie, comman-
deur honoraire de Tordre de Saint-Louis, directeur des for-
tifications des Flandres française et espagnole, de Franche-^
Comté et de Bourgogne, auteur d'un grand nombre de mé-
moires sur les fortifications, de la première statistique im-
portante qui ait été faite en Europe , de plusieurs histoires
spéciales qui ont été récemment Tobj et de rapports favorables
de M. Mignet, de l'Académie française, au comité des mo-
numents écrits derhistoiredeFrance(2). On conserve douze
volumes de sa correspondance avec Vauban qui Thonora de
son amitié dés son admission dans le corps du génie, avecXou-
vois et les grands personnages du siècle de Louis XIV.
M. de Caligny fut le premier ingénieur qui eut des idées
justes sur 1^ écluses de navigation. Nommé ingénieur en
chef à Ypres et à laRnocke, ce fut sous sa direction ques'etë-
cutèrent la plupart des travaux de fortification d?Ypres, qui
otitfait Fadmiration de Bé|idor(5). Il dirigea les travaux de
(f ) Ses services militaires paraissent avoir été confondus par Pi-
nard (t. Vm, p. 550) avec ceux d'un de ses fils. .
(s) On cite particulièrement parmi les ouvrages historiques de
M. de Caligny une Histoire des guerres causées par le partage de
M monarchie f et des troubles suscités par les princes du sang, tant
*^8iUmes que naturels jusqu'en f 705, un gros vol. in-fcKo ma-
nnscrit. On imprime en ce moment plusieurs de ses nuémoires mi-
ntah^ chez M. Corréard.
(i) Architecture hydraulique^ t. IV, p. 252,
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6 HUA DK CkLlQVY.
défense de Calais, après le boml>ardeineDt par les Ao^is ea
1 696, pais ceuxdeDunkenjue, Grayelines, etc., et assista en
1704 à la bataille d^Hochstsedt. On compte parmi les preuyes
de dénouement de cet officier illustre, la ruine qu*i] ût de ses
propres biens en Flandre, par la belle madosuTre d'hjrdrau-
lique qui arrêta la marche Tictorieuse de Marlborough
après la bataille de Kamillies (4 706), et conserva la frontière
ou le maréchal de Villars sauTa la Franoe. Ce fiit aussi sur
eeB instances que le maréchal de Villeray, étouidi par sa
, défaite, conserra la place de Fumes qu'il Toulait aban-
donner. Jean-Anténor mourut en A 754 . Il avait épousé,
en 1 690 ,Maiie-Madelebe d'£$quicn, fille de Jacques d^Es-
quien et de Catherine de Godefroot. De ce mariage est
née :
Julie-Pélagie Hiie de Caligny, mariée avec Adrien MormL
de Coitrcy^ gouverneur héréditaire des yiUe et châ*
teau de Yalognes, fîls d^Adrien Mord de Courey, et de.
Marie de Briqueville (4). La ^Ue unique de Julie-
Pélagie Hue épousa Anténor-Louis, marquis de Cali-
gny, soQ oncle à la mode de Bretagne^
9* Hercule Hue, seigneur de Langrune, né en 1665, brigadier
des armées du roi, d'abord ingénieur en* ch|f à Grenoble,
^ iluningue et ThionyiHe, ensuite directeur cHs fortiâpations
dès places de la Provence, et enfin des places et ports de la
Normandie. Il se distingua dahs un grand nombre de sièges
et de batailles mémorables, en AUemagne, en Italie, en
Espagne et en Flandre : à l'un de ces siéses il sauta et fut
brûlé par l'explosion d'un magasin à poudre. Il sjiirvécut à
cet événement, guérit et reprit son service. Il mourut à
Yalocnes en 4 725. Les lettres historiques du maréchal d^As-
feld, les ouvrages de Quincy et d'Allent citent fréquemment
cet oiBcier général sous le nom de Langrune^ Pinard a
donné sabiographie militaire, t. VUI^. 55.0 de son ouvrage.
U avait épousé Bonne-Charlotte 4c CrueryilUt dont la mère .
était née Morel de Putanges. De ce mariage naquit :
Bonne-Charlotte Hue de Langrune, mariée avec ^toine
GiUainj marquis de Bénouville, chevalier de Tordre de
Saint-Louis , lieutenant * des gendarmes de Bretagne,
mestre de eamp de cavalerie. De ce mariage sont pro-
venus :
a. N... Gîllaitt de Bénouville tué à Parmée de West-
phalie en 1764 ;
h. Thérèse-Bonne G;illain de Bénouville mariée ^.
4 7«0 avec François Sà^uin, marquis de Livry,
■ M i|i .1 p I ^ I I I n , „^ „ . . I . , I a,.. . .
(I) Famille descendue, suivant la Roque, deS comtes de Vcrmau-
dois, issus de Henri !«', roi de France {Histoire de là maison^
d'Harcourt t. II, p. 1465).
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ilUE DE GiLIGNY, 1
dont, entre autres enfants^ une fille mariée à M. le
comte de Polignac ;
h'* François Hiie, chevalier de Langnmt, capitaine au régi-
ment de Thorigny en 1 704 ;
4« Antoine Hue, chevalier de Luc^ qui servit comme ingénieur
en 169S au siège de Namur où il fut blessé. En 1 704, il était
lieutenant des maréchaux de France en Touraine où, par
suite de ses blessures, il s'était retiré dans une terre de sa
femme, Anne Françoise de Dreux, de la maison de Dreux*
Brézé et Nancré ;
5^ Liouis-Rolland, dont Uarticle suit i
6*' Marie-Madeleine Hue de Calignjr , mariée le 1 7 janvier
1689, avec Tannegui de Saint'Ouen (i)y chevalier, sei-
gneur de Fresnay-sur-mer ^ dont elle était ^veuve en 1 730.
VII. Louis-Rolland Hue de Ca.ligny, chevalier de
Caligny, né eu 1677, hérita en 1731 des terres sub-
stituées aux descendants mâles de sa famille^ tous ses
àinés étant morls sans postérité masculine, et rendit
aveu pour Hermanville, Hamart, Cruyninghen et
Terwaese dans la Flandre espagnole. Il se distingua
à plusieurs sièges et batailles mémorables , ayant fait
huit campagnes en Allemagne, et assisté aux deux pas-*
sages du Rhin. Il prit part au bombardement de
Bruxelles, au siège a Ath, à la défense et la reprise de
Haguenau, et fit les sièges deSchorendorf, de Landau,
deFribourg, de Kehl, de Philisbourg, etc. Il com-
jnanda en chef le génie à Tarmée sur la Meuse en
1741, et à l'armée de Bavière en 1743. De 1716 à
1723, il fut ingénieur en chef de Landau et composa
un mémoire remarquable sur la défense de cette placer
Directeur des fortifications de la Normandie, il fit
exécuter beaucoup de travaux utiles dans les ports de
Dieppe, duHavreetde Ronfleur. Cherbourgluidutson
aucien port militaire, que M. de Gaux exécuta sous ses
ordres. Pendant près de quarante ans>de 17 10 à 1748,
ce furent les deux frères Hercule et Louis-Rolland qui
firent les plans et projets de la plupart des travaux
(i) D'une ancienne famille de chevalerie de la vicomte d'Ar-
qués, en Normandie, dont une branche accompagna Guillaume
le Bâtard à la conquête de l'Angleterre, en 1066, et y laissa une
postérité illustre ( Voir la généalogie de S*int-Oucn dans le
t. III des Archives de la noblesse).
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8 DUE DE CALIGNT.
qui S exécutèrent dans les places et ports de la Nor-
mandie, comme on le voit par leurs mémoires, con-
servés au dépôt des fortifications , ainsi que leur cor-
respondance avec le maréchal d'Asfeld. Louis-Rol-
land mourut à Yalognes en 1748. Il avait épouse
d'iwir^àT' M Marie-Madeleine Gouel de Sàint-Pré> fille de Pierre
4e'Jn*d'or. ^"""^ Goucl, scigucur dc Saint-Pré, et de Marie-Madeleine
d*Esquien. Il eut pour fils et successeur :
Vm. Anténor-Louis Hue, marquis de Caligny, de
Hermanville, de Hamart, etc., baron de Cruyninghen
et de Terwaese, chevalier de Tordre de Saint-Louis,
ingénieur en chef du génie de la côte de la Hou-
gqe et de celle de Cherbourg, commandant géné-
ral des ihilices du pays, auteur dé plusieurs mémoires
estimés sur les fortifications. De 1734 à 1744^ il ser-
vit dans leà brigiadés du génie commandées par son
père, notàttiùîèht àû siège de ^ribourg. Il épotisa eu
iio.n.'MCo0.cT ^'^^^9 Bonne- Jùlîé Morel de Courcy, fille unique
mT'Si*'*'*'7î^^^^ d'Adrien Motel de Couroy, gouverneur héréditaire de
lnI d'a'iJirat 'et um Yalogucs, chèvalicr des ordres de Saint-Louis et de
jTo^D^'foJ*''"*" Sâînt-Michel, dont nous avons jpatlé plus haut, et qui,
eu 1708, arma et équipa à «es n'ais piu3 de 900 hom«-
nies de guertre, repoussa les Anglais qui étaient venus
arec une flotte nombreuse faire une descente à Ta-
tihou. De ce mariage sont isssus :
l« Antënor JSiie, marquis de Caligny^ baron de Gnjnîngheii
et de Terwaese ; capitaine de cayalerie, qui ëpoUsa Ilosê
Bernard d'Aubigny , fiUe de M. Bemainl d'AuMgnj et dé
demoiselle de Briquerille, soeur du marquis de Biiquerilley
clief d'escadre, cheyalier de Tordre de Saint-Loois et mem-
bre de ràs'sociatîon de CincinnÀtai. De ce mariage sont pro*
tenus :
à. Arsène fiûé de Galigny, officier de càTalerie, tué à là
bÀUillé d'EyIau. H ttè rat pas marie ;
b. Alberfc-Frabçols-Chrétien Hue de tiaHgny , chevalier de
Tordre de Malte le 15 juillet 1786^ capitaine d'in-
fanterie, tuë à la bataille de Lutzen, célibataire;
le. Rose Hue de Galigny, mariée à Michel Bauqttet de
Grandvaly cheyalier de Tordre de Saint-Louis j
,. d. Joséphhie Hiie de Galî^nv, mariée à Hervé Enumù
de Ckantore, chevalier ae l'ordre de Saint-Louis;
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HUE DE CAtiGNY. 9
S<> Charles Albert Hue, comte de Caligny (l), reçu de mino-
rité cheralierde Tordre de Malte k so juillet 1760. Il ayait
lait ses caravanes et approcbait de la commanderie au mo-
n^qt âe la révo^tion. Capitaine de cavalerie en garnison à
Caen, il se distingua dans la répression des mouvements po-
pulaires et sauva du pillage le château deHarcourt. II mou-
rut célibataire en 1 797 ;
5<* Jean-RoUand Hiie de Caligny, officier an régiment de la
IBieine, cayalerie, mort au service, sans avoir été marié ;
4<* Bemard-Henri-Lou^, qui a continué la postérité ;
4(« Henr^tte Hiie de Caligny, mariée â Paul-François-Casimir
% Sorin de Lépes^e , ancien officier d'infanterie, condamné
à mort pal* le tribunal révolutionnaire le SI juillet 1794.
De ce mariage est n^ :
Casimir Sorin de Lépesse, officier dans le rénment de
Bergh, décoré dans ta campagne de Russie. U a épousé
la fiUe unique du comte de Marguerie, officier supérieur
de cavaleri^f chevalier de Vordre de Saint-Loui$ ;
i^ Marie-Rose Hiie de Caligny, mor^e religieuse aux Dames
de la Visitation deCaen.
IX. BerDard-HeQri-Louis Hvb, vicomte de Cali-
gny (2), né à Valogpes en t763, officier au régiment
de Beauce en 1783, épousa en premières noce$ ia fille
unique du courte de MoYinER-SAiiïT-BLAifCAiiD, com- momhi Sâwr-Bti
mandeur de Tordre de Saint-Louis^ maréchal de de iinopù, i 3 et-
camp , gouii:érneur dps ville et château de Brest. cfadMesin'^ie «ûï
N'ayant pa^ e^; d'^nfanû de ce premier mariage, ilde°8«dte'tiV."d"p't
épousa en secondes noces, en 1805, Eugénie- \iarie-'"" •*""*"••
Léonor Ayige DE Feuhahville^ fille de Jacques-Marie ^,,„.
Avice ,dc Ferma^ville (»), président du conseil de3 î. p"n dJ îTïlT
(4) n porte le titre de marquis dans un arrêt de la rote de nome,
diaprés la coutume étrangère qui donne le même titre à tous le$
frèreSy deçlaramu^ et définitive sententiamus D. marchionem Ca-
r^hun'Àlbèrtumt. Hue de Caligny tanquam- débite qualificatum,
(9) U p^tç c(6 titr^ 43n9 son preinier contrat de mariage sous
Louis XVl , et IjB çopserya dam ses lettres de présentation à
Low XVUl h fT npiKeiabrç MH» ^y^^ «^ Thonneur d'être
personnellepA^lit connu de ce prince ; ipais en yertu de 1^ charte,
fl était deyenu, par la ipprt d^ s^s neyeu» , héritier des titres de
la &iiûUe ; «t sa vepT^ a p^lifi de i^arquiae 4e Caligny daq9 le hi^-
Tet de chanoinesse de sa fille.
(5) Preuves de Malt^ du côté des Avice de ToqrviUe {Original
enparehemin), Ja^cques-Marie et Loms-Casimir étaient fils de Jac-
ques-Louis >^v{ce de Tourville et de Marie -Geneviève-Margue-
rite le Cartel de LimareU, fille d'Antoine le Cartel^ seigneur de
Limarets, et de Jacqueline d*Awc<ns, Jacques-Louis était fils de
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10 HUE DE CÀLIGMY.
princes de Varmée royale de basse Normandie , et
nièce de Louis-Casimir Avice de Tourville, capttaiqe
de frégate, qui s'est distingué dans la guerre d'Améri-
qvie. lia mère de cette dame, Henriette le Cloutier de
Tracy descendait du gentilhomme de ce nom, qui eut
rhonneur de recevoir et de loger dans son hôtel, à
Caen, le roi Charles VII, lorsque ce prince reprit
celte ville sur les Anglais en 1450. Bernard-Henri-
Louis, lieutenant colonel dans la légion de la Mancfte,
chevalier de l'ordre de Saint-Louis, et aide de cai<lp
du maréchal Serrqrier en 1814, est mort en 1834,
dans son château de Flottemaaville, laissant deux fils
et une fille :
I® Antënor-Albert Hue, marquis de Calîgny, lieutenant de
-vaisseau, cheValier de la légion d'honneur;
2^ Anatole-François Hue, comte de Caligny ;
S« Elisabeth-Charlotte Hue de Caligny, chanoinesse comtess^
du chapitre royal de. Sainte-Anne de Munich (brevet alle-
mand signe de S. M". Louis, roi de Bavière, à Berchtesgardcn
le 4 0 octobre 1858). '
Jacques-Richard Avice de Tourville^ et d' Anne-Madeleine Davy
d'Amf reville , fille du marquis d'Amfre ville, et de demoiselle de
Pierrepont. Jacques-Richard était fils de Pierre Avice de Tour-
ville et de Jeanne Suhart, issue d'Antoine Suhart, et de Françoise
de Harcourtf etc., etc.
Henriette le Cloutier de Tra^, femme, de Jacqpies -Marie
Avice de FermanvillCj, était fille de Léonor le Cloutier de Tracy,
et de Jacobine-Susanne-Claudine le Harivel de Maizet, dont la
mère était une demoiselle de SainuGermain de celle des trois
familles de ce nom, toutes alliées aux d'Harcourt, qui porte pour
armes : de gueules, cm chevron d'or, accompagné de S besants du
même, Léonor était le fils d'une demoiselle Petit-Cœw^de Saint-
Vaast^ sœur d'Alexandre-Louis Petit-Cœur de Saint-P^aast,
maréchal de camp et commandeur de l'ordre de Saint-liouis (Voir,
pour la suite de la généalogie lb Cloutibr, le Dictionnaire (le la
noblesse de la Chenayedes Bois^ et^ pour les détails sur ces diverses
familles, P Histoire de la maison d'Harcourt),
Les armes de toutes ces familles se trouvent dans les nobiliaires
delà Normandie.
On peut consulter sur la famille Avice, dont trois branches
existent en Bretagne et deux en Normundie, la généalogie qu'en a
donnée M. de CourceUes, t. I, p. 82-27 de son Dictionnaire de
fa Noblesse,
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LIGNATJD DE LUSSÀC,
Seigneurs de Lage-Bernabd, de la Brosse, de Golon-
GES, DE SaINT'MaRTIN-LÈ-MaULT, DE ChAMPERON, DES
Forges, de Flez, de Marecil, de Brigueil ; barons
DU Rys-Chacveron et de la Boutelaye •, vicomtes
DE GoMBLizT ; marquis de Lussag, en Berry, PoiiotL
Champagne y Angoumois et Basse-Marche, -
Anires * (tofiient, à 5 mertèùes de sable.
Couronne de marquis.
Supports : deux lions.
Devise : Vaincre bt surhoutéh.
La noblesse de cette famille est ancienne et toute mili-
taire. Elle est originaire de cette partie du Bas-Berry qui
confine à la Marche, où se trouve, non loin d'Aigurande,
sur la Creuse, un village de son nom. Robert de Villemar-
tin, lieutenant-général de la Basse-Marche, dans ses Mé-
moires manuscrits conservés à la Bibliothèque de Poitiers,
fait remonter Tancienneté de cette famille au-delà de 1200.
Elle a eu deux chevaliers de Tordre du Roi, gentils-
hommes ordinaires de Henri III et de Louis XIII , un
capitaine d'une compagnie de 100 hommes d*arme3, un
1
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2 LIGNAUD DE LUSSAC
maréchal-de-camp, grande-croix de Tordre de Saint-Louis,
commandant de l'Hôtel royal des Invalides , et plusieurs
officiers distingués. Elle a pris ses principales alliances
dans les familles de Barbançois-Safzay, Barthon de Mout-
bas, du Bois des Cours, de la Bourdonnaye, du Breuil, de
Bridieu, de Car voisin, de Couhé-Lusignan, de la Coûture-
e%non, Estourneau, de Gain, des Marais, de Montbel,
du Parc, de Pressac, de Rabaine, le Roux d'Esneval, de
Verines, de Villelume, etc., et par ces alliances elle lient
aux maisons les plus illustres du royaume.
La généalogie 'qui va suivre a été dressée tant sur la
preuve faite pour les honneurs de la cour en 1788 (1) par
le marquis de Lussac , que sur les titres originaux visés
dans cette preuve et qui existent encore dans les archives
de la famille.
L Jean Lignacd, damoiseau, stipulant dans un acte
deTannée 1397, fil hommage-lige, le 13 mars 1403 (v. st.)^
à Jean, comte de Poitou, pour une dîme qu'il possédait
en la paroisse de Moutiers , près Lussac , et pour une
pièce de bois confinant à ceux de messire Jean de Saint-
Savin , chevalier. Jean de Lignaud en fil un second ,
le 2 avril 1405, suivant acte reçu par Jean Chantrean,
clerc, garde du scel établi en la cour du duc de Berry et
d'Auvergne, comte de Poitou, à noble et puissant seigneur
messire Charles d'Albret , tuteur des enrants mineurs de
Gui (Y), sire de la Tremoille, chevalier, pour la moitié
de la dîme de la Jallebosse, le pré du Rys et pour d'au-
tres biens qu'il tenait en fief dudit seigneur du chef de
Catherine, sa femme. Il eut pour fils :
IL Pierre Lignaud , seigneur de Lâge-Bernard et au-
tres lieux. Il est qualifié damoiseau dans le terrier du châ-
(I) Cette preuve se trouve à la Biblic^hèque du roi, dans l'an-
cien fonds du Saint-Esprit» et par duplicata aux archives du
royaume» vol. vi, fol. 547 des Mémoires généalogiques des familles
qui prétendent aux honneurs de la cour. On voit aussi à la Biblio-
thèque du roi une production de titres faite par celte famille de-
vant M. Tubenf» intendant de la généralité de Bourges» le 18 sep-
tembre 1669. Elle y énonce la filiation depuis Pierre Lignaud ,
écayer» vivant en 1453, jusqu'à Robert Lignaud en 1669.
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tlGNAUD DE 1.1/SSAG^ 3
teau de Fiez, dressé et sigbé par Jean Ghantreau, notaire,
le 3 aYril 1437, pour une redevance qu'il devait & raison
de la part qu'il avait dans le bois des Bardons, dépendant
de la châtelleniede Lussac. {Orig, en parchemin^ foL 19,
recio,) Le 8 mai 1444, Pierre Lignaud, écuyer, obtint, en
la sénéchaussée de Lussac, une sentence dans laquelle ses
père et mère sont rappelés^II mourut avant Tannée 1449,
laissant (]): v
III . Perrol Lignaud , écuyer , seigneur de Làge-Ber-
nard, de la Buxière et autres lieux. Le 3 avril 1449, il
fil bornmage à madame de Gb&teau-Guillaume (Gatberine
de risle-Bouchard, veuve de Georges, seigneur de la Tré-
moïlle), pour le fief de la Buxière q^u'il avait acquis.
Le 8 septembre 1453 , par acte passé devant Soreau
et Derabaliére , notaires , il acquit de Jean du Moulin,
écuyer, seigneur de Lâge-Boutaud, une rente annuelle sur
le four banal de Lussac-les-Églises. Il accensa des hérita-
ges situés dans la paroisse de Tolet le 24 avril 1456, et,
le l*'* octobre 1466, il fournit à Louis I*', seigneur de la
Trémoïlie, scni aveu et dénombrement pour la dime de la
lallebosse, le pré du Rys et d autres biens qui avaient
appartenu à ses père et mère. Enfin, le 20 octobre 1468,
procéd^mt au droit de feu Jean Lignaud et de Gatherine,
sa femme, il obtint aux assises du fief Lussaçois une seur
tence qui condamna Pierre de la. Grange à lui payer un
cens, comme seigneur foncier du pré du Rys, situé en la
paroisse de Lussac-les-Ëglises. Il mourut Tannée suivante. iornur:
Il avait épousé, vers 1445 ,. Marie Joubert, de laquelle t^afoutlî/JKto
f il eut entre autres enfants : ■"»*« «*'«'•
io Perrot fignaud, écuyer. Le 8 septembre 1469 il rendit
à Louis I*', seigneur de la Trémoïlie» son aveu et dénom-
brement pour sa terre de Lignaud, son hôtel de Lussac et
son vieil hôtel de Lâge-Bernard, situé dansja paroisse de
Brigueil, et mouvant de la châteilenie de Lussac. 11 mourat
sans enfants ;
2* Guillaume^ !«' du nom^ qui a continué la postérité;
(1) Un ancien cachet écarielé atteste une alliance avec la mai-
800 de Foucault-Saint-Germain-Beaupré. La femme de Pierre
Lignaud était peut-être de cette famille.
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4 LiGNAQP DE LUSSAG-
3« Vincent Lignaud» ôGuyer. Fondé de la procuration de son
frère Guillaume, il transigea le 8 octobre 1476, suivant acte
passé devant Touzeau et Derabalière, notaires, avec le
prieur et lés religieux de la maison Dieu de Menlmorillon
et frère Jean du Sol, commandeur delà commander ie de He-
ruty dépendante de ladite maison Dieu, relativement à une
rente que Guillaume Lignaud avait sur les habitants du
village des Lignes, fief relevant de Lussac^ et dont il se dé-
partit en faveur de ces religieux.
IV. Guillaume LiGisAUD, P' du nom, écuyer, seigneur
de Lâge-Bernard, de Làge-Bardon, de la Buxière et au-
tres lieux, succéda dans les biens de sa famille à son frère
atnée en 1473. Le 1 5 mars de celte année {v. st.) il avoua
tenir de Louis I , sire de la Trémoïlle, comte de Behaon,
à cause de son chj^teau de Lussac-les-Églises, à foi et hom-
mage lige et sous le devoir d'un éperon doré à chaque
mutation de seigneur et de vassal, savoir : son hôtel et hé-
bergement de Lussac, sa terre de Lignaud, le pré du Rjs,
la dime de la Jallebosse, et nombre d'héritages énumérés
dans son dénombrement , enfin son vieil hôtel de Lâge-
Bernard, sis en la paroisse de Brigeuil-le-Chantre. On
voit par un registre du 5 juin 1478 , conservé dans le
charlrier de Lussac, que Guillaume Lignaud servait dans
la compagnie du même seigneur de la Trémoïlle^II avait
obtenu des lettres d'octroi le 20 mai 1477. Il fit un échange
le 23 février 147S (v. st.). Il est énoncé héritier principal
de feu Perrot Lignaud, écuyer, son père, dans un accord
qu'il passa, le 14 août 1481, avec les officiers de la justice
de Lussac pour M. de la Trémoïlle, relativement aux terres
de Bochiron et de la Chaume, qui demeurèrent à Guillaume
Lignaud, et à celles des Renardières et des Perières, qui
restèrent au seigneur de la Trémoïlle. Le,29 janvier que
Ton comptait encore 1481 (v. st.)^ Guillaume Lignaud fit
une acquisition de biens fonds. Le 9 mai 1483 il rendit
hommage à Louis II, sire de la Trémoïlle, vicomte de
Thouars, pour ce que lui et ses prédécesseurs tenaient en
fief de la maison de la Trémoïlle à cause de la châtellenie
de Lussac. Il passa un arrentement le 3 janvier 1 484 (t;. st.)^
obtint des lettres de chancellerie le dernier février 1486
(v. st.)^ puis une sentence le 1 1 juin 1489, en la sénéchaus-
sée de Montmorillon, conjointement avec Louis de la Tré-
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* L1GNAUB DE LUSSAC. 5
moille, vicomte de Thouars, contre le curé de Saint-Martin-
ie-Mault, qui fut débouté de ses prétentious sur la dim^
de rÉchange. Enfin, le 98 avril 1501, il acquit une reote
sur les nobles de son fief de Lussac. Il ne vivait plus en
1510. GuionneDE Pressac, son épouse (i), mentionnée „ p.»^ :
avec lui dans le contrat de mariage de leur fils aîné, l'avait cou*rôn'né"d"r!
rendu père de trois enfants : âc«o.té de s i«'
* I langvt du mèmey
4d« chaque c6té
!• François, dont on va parler; ^ *" ^^'
2^ Antoine Lignaud, religieux puis prieur de Saînt-Exopérj
de Lezignac-sur-Goyre, au diocèse de Limoges ; •
3<> N.... Lignaud, épouse d'Antoine de Lâge-Hélie, écnyer.
V. François LIG^ aub, écuyer, seigneur de Lâge-Ber-
nard, de l'Épine, etc., épousa, par contrat du 8 janvier
1506 (v. st.), passé devant Ducourret et Derabalière, no-
taires, Jeanne Gouraud, fille de Louis Couraud, écuyer, , ^^,"t"= .
et soeur de Gabriel Louraud, chevalier, seigneur de Samt- «!«•«« «i*«rf eut.
Martin-le-Mault, qui fit don à la fut^ 'des petites dîmes
de Lussv et de la Jallebosse. François iLIgnaud fit hom-
mage i Louis de Loubé, écuyer, seigneur de Reigny, pour
son fief de TÉpine; et, le même jour, 6. mai 1510, il fut
reçu aux assises de Lussac-Ies-Églises à faire foi et hom-
mage pour ce qu'il tenait dans la mouvance de cette châ-
tellenie. Enfin le 24 septembre suivant, il fit foi et hom-
mage à M. de la Trémoïlle pour son fief de Lâge-Bernard.*
Le 11 décembre 1515, il donna une quittance à Antoine
de Làge-Hélie, son beau-frère. Louis et sa femme donnè-
rent quittance, le 5 novembre 1519, de la dot constituée
à celte dame par Gabriel Couraud, leur beau-frère et frère.
Le 8 janvier 1522 (v. st.), le roi François I" accorda des
(1) Issue d'une très-ancienne famille du Poitou , qui tire son
nom de la terre de Pressac. située à une lieue de la rive gauche
de la Vienne, et qui possédait la baronnie de Tlsle en Périgord.
Aymard de Pressùc épousa Jeapne de Cramaud^ fille de Jean, sei-
gneur de Graraaud , près Rochechouart , chevalier bachelier , et
d'Orable de Mauléon, et petite nièce de Simon de Cramaud, pa-
triarche d'Alexandrie en 1390, puis cardinal» archevêque et duc
de Reims, pair de France , l'homme d'état le plus marquant de
son siècle. La maison de Pressac» marquis de l'isie et seigneurs,
de Lioncel, existe encore en Périgord et en Angoûmois; '
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6 L1GNAU0 BE L€SSAC. *
' lettres patentes i François Eignaad pour faire le terrier
de la seigneurie de Lâge-Bernard(l), et le 7 mars suivant il
acquit une rente foncière sise au bourg de Lussac, de Jean
et Claude Chardon, oncle et neveu, écuyers, seigneors de
^ Bonneuil. Le 26 décembre 1530, François Lignaud tran-
sigea avec Jean de Moutbel, écuyer, seigneur de Cham-
péron, son parent, au sujet d'un banc qui appartenait &
ce dernier dans Féglise de Lussac. Jeanne Couraud sur-
rivait à son mari en 1540. Elle en avait eu :
1** Guillaume, II» du nom, dont l'article suit ;
2« Isabeau Lignaud. Elle fut mariée, par contrat du 4 avril
• 1549, passé devant Prévost et Forestier, notaires, avec Pierre .
des Bastides, écuyer, seigneur des Bastides, et lit son testa-
ment le 9 mars 1571.
VI. Guillaume Lignaud, IV du nom, écuyer, seigneur
de Làge-Bernard, de la Brosse, de la Buxiëre et autres
lieux, servit dans les guerres d'Italie en qualité d*homme
d'armes de la co|ïi|ttgni8 d'ordonnance du duc de Guise.
Il intervint dans flifers actes des 3 mars 1539, i§ février
1543 (v. st.), 14 juillet 1547 et 4 avril 1549. fce 1"^
mars 1547 {v. sL), il fit hommage au roi pour la terre
de la Bro9se ou fief Serpentin, relevant de S. M. à cause
de la baronnie de Mohtmorillon. Guillaume Lignaud fut
tué à la bataille de Saint-Quentin le 10 août 1557. Il avait
épousé, par contrat passé au lieu noble de la Boche-Aguet
M cora* • ^^^^^^ Bozet et Prévôt, notaires, le 7 février 1540 (v. st.),
écarteiéTo/ et Margucrito de Gouhé, fille de messire François de Couhé,
chevalier, seigneur de la Boche-Aguet, et de Benée, dame
de Betz, terre située près Loches , en Touraine, possédée
depuis cette époque par la famille de Couhé-Lusignan. Par
acte passé à Lussac devant Prodomme, notaire, le 3 juin
1560, Marguerite de Couhé transigea avec Bené de Couhé,
écujer, seigneur de Châtillon, son frère. Par cet acte, ce
dernier reprit Fentière jouissance de la terre de Châtillon
qui avait été cédée à Marguerite de Couhé et à son mari
(1) Ces lettres et ce terrier fait par Derabalière et Forestier, no-
taires, du^l2^aTril au 15 mai 1523, existent daus les arcbiyes de
la^famille.
d'azur, à i mer-
lettes de Tun en
l'autr*.
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tIGNAUD i»fi LUS6AC. 7
pour paiement de l'iiHérèt du restant de sa dot, que René
de Gouhé finit d'acquitter. Marguerite de Gouhé ayant
la tutelle et garde noble de ses enfants (1), fournit un dé-
nombrement le 31 juillet 1561. Jean de Blond, éeuyer,
seigneur de Mareuil, ayant vendu dés biens situés au lieu
de la Buxiére, refusait de payer le droit de lods et ventes
à |a maison de Lignaud. Il y fut condamné par sentence
delà sénéchaussée de Montmorillon du 7 septembre 1568,
et par autre sentence de la cour présidiale de Poitiers du
6 mars 1574. Ce long procès dura encore plus d'un siècle
et ne fut terminé que par Françoise le Roux , veuve de
Robert Lignaud, marquis de Lus^ac. Ii|pirguerite de Coubë
avait cessé de vivre en 1 576.
VII. Antoine Lignaud, I" du nom," chevalier, baron
du Rys-Cbauveron dans la Basse -Marche, seigneur de
Lâge-Bernard, de la Brosse, du fief Lussaçois et de Lus-
sac-les-Ëglises, fut ctievalier de Tordre du Roi et gentil-
homme ordinaire de la chambre (2). Il porta les armes, sous
le règne de Charles IX, d'abord en qualité d'archer, puis
d'homme d'armes dans la compagnie de Léonor Chabot,
comte de Charny, depuis le 3 juin 1567 jusqu'au 10 juin
1574: Ce dernier, par acte du 16 mars 1568, |ui fit don,
en considération de ses services, du droit de prélation et
retenue féodale es juridictions de Château-Guillaume, de
Lussaçois, du Courris, de Tolet ef de Lussac-les-Églises.
Il acquit de la maison de Youhet, pour la somme de deux
mijle livres , tous les droits qu'elle pouvait prétendre en
la seigneurie du fief Lussaçois, comme il résulte de la
quittance qui lui fut donnée des lods et vente desdits droits
féodaux le 1" octobre 1575. Antoine Lignaud épousa, par
contrat du 4 mars 1576(î;. st), Marie Mauclerc, dame du à^^^el'^îacrcix
Rys-Chauveron , veuve de Jacques de Saint-Savin , sei- '
gneur de la Perière, chevalier de l'ordre du Roi. L'acte
(1) Ces enfants ne sont point nommés dans Tacte de 1561. Jean
et Claude Lignaud, archers de la compagnie du comte de Gbarny,
étaient peut-être frères d'Antoine. Jean ne vivait plus le 11
avril 1574.
(2) A partir d'Antoine I«>r, les «ctes donnent aux chefs de cette
famille les qualités de hauts et puissants seigneurs.
Haocurc :
aocrée de |CMeu«~
U'i.
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8 I.IGNAUD Bfi LUSSACl^
fut passé au château du Rys deTaot Premières et Fau-
oonnier, notaires. Il est quaufié haut et puissant seigneur,
messire Antoine Lignaud, chevalier de Tordre du Roi,
dans une transaction que lui et dame Marie Mauelerc, sa
femme, passèrent le 17 mars 1582. Le roi Henri III, qm
Tavait employé utilement en diverses missions, le nomma*
gentilhomme ordinaire de sa chambre par lettres de rete-
nue du 11 août 1686 (l). Déjà, le 6 mars de Tannée pré-
cédente, ce prince lui avait accordé des lettres patentes
pour faire faire le terrier de ses terres du Rys-Chauveron
et de Lâge-Bernard. Le 7 septembre 1586, Antoine Li-
gnaud et Marie Mauelerc obtinrent, contre Nicolas d'Es-
pagne, écuyer, seigneur de la Brosse, un arrêt du parle-
ment de Paris quiip réintégra dans la terre de Mesmy.
Le 4 avril 1688, Charles d'Escars, évêque, duc de Lan-
gres, pair de France, commandeur de l'ordre du Saint-
Esprit, fit don à messire Antoine Lignaud, baron du Rys
et de Lâge-Bernard, des droits de lods et vente de la terre
de.Cbàteau-Guillaume, mouvante de la baronnie d'An-
gles. Il obtînt, le 13 mai 1690, contre François d'Au-
busson, chevalier, seigneur de la Feuillade, une sentence
du présidial du Dorât (Basse-Marche) et un arrêt confir-
matif du jparlement lors séant à Tours, qui débouta le
seigneur de la Feuillade de sa demande en retrait lignager
de la terre du fief Lussaçois acquise par Antoine Lignaud.
(Voir la Coutume de Poitou^ par Constant des Chaizeaux.)
De son mariage avec Marie Mauelerc sont provenus :
1<» René, qui suit ;
2** Jeanne Lignaud, mariée, par contrat du 24 mai 1600, passé
(1) c En considération, portent les lettres, des bons et continuels
» serYices que notre cher et bien amé le sieur baron du Rys et de
» Lâge-Bernard nous a cy-devant faits et fatt encore, en certains
9 voyages et affaires où nous l'employons pour nostre service ;
» iceluy pour ces causes etpour la confiance que nous avons de
> sa personne et de ses sens , suffisance loyauté, prud'hommie et
» bonne diligence, avons cejourd'huy retenu et retenons en l'état
» de gentilhomme ordinaire de notre chambre pour en iceluy
» nous servir dorenaaient aux honneurs et autorité, prérogatives,
» prééminences, franchises, libertés, livraisons, bôtelages, gages,
9 proffîts, revenus et émoluments- accoutumés. Donné à Paris, le
* \\ août 1585» signé, Herrt. >
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LIGNAUD 0E LUSSAG. 9
devant Mazeroux et Berneron, notaires, avec François E$-
toumeau, écuyer, seigneur du Gros. Elle fui mariée et dotée
par SCO frère.
VIII. René LiGivttD, cheyaUer, seigneur châtelain de
Lussac-les-Ëglises, de Lftge-Bernard, du fief Lussàçois, etc. ,
baron du Rys-Ghauveron, chevalier de Tordre du Roi, gen-
tilhomme ordinaire de la chambre, lieutenant de la compa-
gnie de iOO hommes d'armes de M. de Sully, gouverneur
de Poitou, puis capitaine de 100 hommes d'armes des or-
donnances du Roi (1), naquit vers 1580. II fît foi et hommage
au roi, le 4 avril 1606, pour la seigneurie du fief Lussàçois,
mouvante de S. M. à cause de son comté delà Basse-Mar-
che. Le bourg de Lussac, assis dans un beau et fertile pays,
avait été ruiné et presque entièrement abandonné durant
les guerres civiles. Antoine Lignaud et son fils René n'é-
pargnèrent aucun soin pour le repeupler et y rappeler
Faisance et la sécurité. Il y avait eu jadis des foires et
marchés dans ce bourg. René Lignaud demanda au roi
Henri IV et en obtint des lettres patentes portant rétablisse-
ment de ces foires et leur augmentation au nombre de six.
Ces lettres sont datées de Paris au mois de février 1609,
et scellées du grand sceau. René servit avec distinction
durant les troubles qui s^élevèrent au commencement du
régne de Louis XIII. Ce prince, qui Thonora toujours
d une confiance particulière , le nomma gentilhomme or-
dinaire de sa chambre par lettres du 2 avril 1612. On le
trouve qualifié guidon de là compagnie de cent hommes
d'armes de M. Sully en 1615. Le duc de Sully lui en
donna la lieutenance en considération de son courage et
de son expérience qui lui étaient connus. Ce sont les termes
de la commission donnée par ce grand homme d'état %t
de guerre à René Lignaud , Je 13 juin 1620. Le 6 août
suivant, le roi lui écrivit de La Flèche une lettre par la«
quelle, après avoir fait l'éloge de son mérite, il Fexborte à
le servir avec le même zèle et la même affection qu'il avait
accoutumé de le servir dans toutes les affaii^s qui s'é-
taient présentées. Durant le siège de Montaoban, défendu
(i) Il a cette qualité dans l'acte baptistaire de Georges, Lignaud»
son fils, du 18 novembre 16i9t *
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•♦
10
LIGNAUD DE LOSSAG.
DE Rabiihi:
d'argent, i la h»-
ce de gueules, ac-
compagnée de 6
coquilles du mé-
par le duo de Rofaau , chef des religionnaires , le duc de
Sully, son beau-père, voulant le ramener au roi, dans
Tintérêt même des calvinistes qui devaient enfin succom-
ber dans cette Iglta inégale , cbar^^ de cette mission son
lieuiQnant le seigneur de Lussac , «en la capacité duquel il
avait une confiance entière. Les lettres de sauve- garde
données par le roi à René Lignaud, pour cette mission,
sont datées du camp devant Montauban, le 6 août 1621.
11 continua à signaler son zèle et sa valeur dans cette*
guerre. Louis XIII, informé de ses nouveaux services, lui
en exprima sa satisfaction dans les termes les plus hono-
rables par une lettre datée du camp devant Saint-Jean
d^ Angely, le 28 juin 1622 (1). René Lignaud avait épousé,
par contrat passé au lieu noble du Rieu, le 1" septembre
1605, devant Dansays et Jourdaneau, notaires, Esther
DE Rabaine (2), dame de Lousmée, d'Orville et de
Rrezillac, fille de feu messire Jean de Rabaine, seigneur
d'Usson, de la Touche, d'Orville, de Lousmée, de Rre-
zillac, chevalier de Tordre du Roi, et de Louise de Pons,
dame d'Usson et de Rrillac. René Lignaud et Esther de
Rabaine sont rappelés comme défunts, le 19 août 1630,
dans Facte de tutelle de leurs enfants mineurs. Ils laissè-
rent trois fils et deux filles :
fo Maximilien (filledl de Maximilien de Béthune/If^' duc de
SiiWy, ministre de Henri IV), dont l'article suit ;
(1) « Le sieur de Saint-Germain Beaupré * (lui mande ce prince)
» m'a fait entendre l'affection que vous avés au bien de^mon ser-
> vice, dont je tous sçais bon gré> et aurai à plaisir que vous
» vemés me trouver pour vous le témoigner, vous assurant que
»^vous y serés toujours bien venu. »
(2) Sœur de Paul de Rabaine, seigneur de la Tour de Brillac et
d'Usson, marié vers le même temps avec Diane d'Esluer de Caus-
sade (sœur de Jacques, comte de Saint-Mégrin et marquis de la
Yauguyon,,<lont sont issus les ducs de la Yauguyon et princes de
Carency, pairs de France), fille de Louis d'Estuer de Caussade,
comte de Saint-^Afegrin, et de Diane d'Rscars, princesse de Ca-
rency. Paul^eut entre autres enfants de Diane d'Estuer sa première
femme, Jeanne de Rabaine, mariée le 27 décembre 1653, avec
Charles de Senneterre, marquis de Saint-Victour, auquel elle porta
les terres^d'Usson, d'AvaiUes et de la Tour de Brillac.
* Gabriel Foucault, gouverneur de la Uarche et capitaine de 5o homiiiei d'arMca, pire
de Louii FoucauU, comte dtt Daugnon, njaréchal de France.
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LIGNACB BE LUSSAC.
lï
2o Georges Lignaud, né en 1619, mort sans postérité ;
S« Olivier Lignaud, dievalier, seigneur d'Orville, eapitaine
d'une compagme de gens de pied, mort le G septem- •
bre 1652(1);
4<* Jeanne Lignaud, religieuse à l'abbaye tie Notre-Dame de la
Règle à Limoges, où elle prit l'habit le 4 avril 1628;
&> Esther Lignaud, mariée à messire François EstoumeaUt
chevalier, baron dis Kjf^ seigneur de la Mothe et de la Per-
rière» conseiller et premier chambellan de Gaston, duc
d'Orléans, frère du roi Louis XIU. Il transigea pour les
droits de sa femme avecMaxîmilien, Georges et Olivier Li- ^ ^
gnaud par acte passé au lieu noble de la Perrière, le 20 fé-
vrier 1650, devant Desbrousses et Boucquet, notaires royaux.
Du' mariage d'Esther Lignaud et de Français Estourneau
est issue, entre autres enfants :
Madelaine Estourneau, mariée, le 22 mai 1648, avec
Jacques (VAbzac de Mayac, seigneur de Limeyrac, pre-
mier chambellan de Gaston, Monsieur, duc d'Orléans,
et maréchal-de-oamp.
IX. M aximilien Lignaud , chevalier , marqais de Lus-
sac, baron du Rys et de Lâge-Bernard, seigneur de Tilly,
de ColoDges , de Saint-Martin-Ie-Mault , de Ghampéron,
d^Orville, de Brezillac, épousa, par contrat passé au châ-
teau de Sarzay, devant Pajot, notaire royal, le 14 février
1635, Anne de Barbançois, fille de haut et puissant d^wb"^ 'Ttê-
seigneur messire Léon de Barbançois, chevalier, seigneur
de Sarzay, de Reville, de Limauges, d'Angibaud, etc.,
chevalier de Tordre du Roi , premier maître d'hôtel de
S. M., maréchal-de-camp, et de Françoise du Rieux, fille
de Jean du Rieux,- seigneur de Villepr éau, sénéchal de la
Basse-Marche, et de Barbe de Rechignevoisin. Elle eut en
dot «36,000 livres. Maximilien Lignaud fit un partage avec
ses frères et sœurs le 25 février 1636. Le 28 octobre de
cette anuée, Charles de Valois, duc d'AngouIème, lui
donna un congé daté du camg. de Mouy , et constatant
qu'il avait servi comme volontaire avec armes et chevaux
à ] armée dé Picardie. Il servait encore en 1638, et en
cette considération le roi lui donna, le 14 avril, des let-
tres de sauve-garde et d'exemption de logement de gens
(1) Il avait reça en bénéfice laïc le prieuré d'Azac, ce qui fait
qu'on le tronye porté* comme ecclésiastique dans quelques mé-
moires. ^
tes de léoi
d'or , arrachéfis
et lampasséci d«
gueules.
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13 LIGNAUB DE LUSSAC.
de guerre pour ses terres et paroisses de Lussac, Tilly et
ColoDges; et par lettres du 12 avril» 1640, S. M. lui
{Confirma le don qu'elle lui avait fait par brevet du 13 dé-
cembre 1639, des droits de lods et vente à Toccasion du
rachat du fief Lussaçois. Le 3 février 1645, suivant acte
passé au château de Sarzay, devant Pajot, notaire royal,
messirè Olivier Lignaud, chevalier, seigneur d'Orviile,
son frère, lui céda tous ses droits dans les successions de
leurs père et mère et dans celle échue de Georges Li-
gnaud, leur frère. Le 12 décembre 1665, Maximilien Li-
gnaud fournit Taveu et dénombrement de ses château,
châtellenie, fort et forteresse de Lussac, où il avait droit
de sénéchaussée, justice haute, moyenne et basse, foires
et marchés, et encore pour les fondations, dotations et
augmentations de Féglise paroissiale de ce lieu et de celles
des églises de Saint-Martin-le-Mault et dé Golonges, et
de Tabbaye de la Colombe ; enfin parmi nombre d'autres
fiefs , seigneuries et justices , ceux de Làge-Bernard , de
Saint-Marlin-le-Mault et de Tilly, qu'il déclara tenir du
roi à foi et hommage-lige à cause de sa tour de Mauber-
geon de Poitiers. Il fut maintenu dans sa noblesse avec
son fils afiné, par jugement de M. Tûbeuf, intendant de
la généralité de Bourges, du 18 septembre 1669. Anne
de Barbançois lui survécut jusqu'après le 26 octobre 1682.
Leurs enfants furent :
lo Roberti qui a continué la postérité ;
2» Antoine-François Lignaud de Lussac ;
3« Marie Lignaud de Lussac, épouse de messire Chauvei, sei-
gneur d^la Yillatte, de Montarin et deSonnacen la Marche;
A** Louise Lignaud de Lussac, mariée avec messire Antoine de
la Couture- Renon, cheyalier, seigneur de la Couture, de Ri*
chemont et autres lieux. Le23juilleti697, suiyant acte passé
au château de Lâge-Bernard devant Guineau et Rougier,
notaires du marquisat de Lussac , ils vendirent à la mar-
quise de Lussac, leur belle-sœur, les terre, fief et seigneu*
rie de Paumet, qui était échue à la dame de la Couture»
par le partage qu'elle avait fait avec ses sœurs le 25
mai 1687 ; ^
5« Marie-Esther Lignaud de Lussac , mariée avec messire
François de Gain, chevalier, seigneur*d'AvailIeSy de Reme<
neuil, d'Aumont et de la Couture.
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UGNAUO DE LUSSAG. 13
X. Robert Lignaud, chevalier, marquis de Lussac,
seigneur de Lâge-Beraard, de SaioUMartiD-le-Mault, de
Tilly^ de Colonges, de Paumet, des Forges, du flef Lus-
saçois, etc., lieutenant des marécbaux de France en Poi-
tou et Basse-Marche, naquit au château de Làge- Ber-
nard le 19 juin 1639. Il servit d'abord à Tarmée du roi
en Picardie, suivapt un certiBcat* du marquis d'Hocquîn-
court, gouverneur de Péronne, du 6 septembre 1667,
Ensuite il rejoignit comme volontaire Tarmée de Flandre,
et se comporta vaillamment, le 11 août 1674, au combat
de Seneff, suivant un certificat que lui donna le prince de
Gondé, le 1 1 septembre de la même année. Sa commis-
sion de lieutenant des maréchaux de France et juge sur
le point d'honneur de la noblesse, est datée de Paris le
26 février 1680. Le 21 août 4e cette année, par con-
trat passé devant Diette , notaire royal à Issoudun , il
épousa Françoise le Roux , fille de haut et puissant sei- ^ row :
gneur Claude le Roux, chevalier, baron d*Acquigny, sei- îi3'|riëDMc'
gneur du Mesnil-Jourdain, de Cambremont et autres pla- Jô°t"^ae"1éoHrd
ces, conseiller au parlement de Normandie, et de haute et d'°'
puissante dame Madelaine de Tournebu, fille de feu haut
et puissant seigneur messire Anne de Tournebu , cheva-
lier, seigneur baron du Livet , seigneur de Bouges , con-
seiller-d'état, premier président aux requêtes du parlement
de Normandie, et de haute et puissante dame Françoise
de Prunelé, baronne d'Esneval, vidame de Normandie,
vicomte^e de Comblizy (1), laquelle constitua en dot à
sa petite fille , outre les droits maternels tiui lui étaient
déjà échus, la somme de 60,000 livres. Le marquis de
Lussac fit hommage au roi, en 1684, pour sa terre de
Lussac-les-Ëglises, mouvante de la tour de Maubergeon
de Poitiers. (Voir les Noms féodaux ^ par D. Bettencourt,
in-8*, Î826, p. 575.) Il mourut avant le 13 mars 1693.
(I) Celle-ci était arrière petite-fille de René de Prunelé, seigneur
d'Herbaut, panetîer du roi/ marié en i528 avec Anne de Dreux,
baronne d'Esneval, vidame de Normandie, descendue de Robert
de France, comte de Dreux, fils puîné du roi Louis-le-Gros. Fran-
çoise de Prunelé, principale héritière de la branche aînée de sa
maison, fit donation de la terre d'Esneval et du vidame de Nor-
mandie àRobert le Roux, baron d'Acquiguy, son petit-fils, en 1077.
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14 LIONAUD DE LCSSAC
Le itf juin suivant, sa veuye fit faire l'invetitaire de ses
biens. Elle vivait encore en 1714. De leur mariage sont
provenus :
1« Etienne dont l'article sait;
3«.Louîs-Léon Lîgnaud de Lussac» né le 17 janvier iQ86. Il fut
présenté de minorité au grand-prieuré d'Aquitaine, et y
fut reçu cheyalier de Malle le 24 septembre de la même
année. (Voyez l'Histoire de Malte, par l'abbé dé Vertoi,
t. vil. p. 186);
3« Antoine Lignaud de Lussac, né en f 688, vicomte de Gom-
blizy en Champagne el de Buxeuil en Berry, prieur et curé
de Oremonville au diocèse de Rouen ;
4* Claude Lignaud de Lussac, d'abord, en 1712, cornette du
régiment de Saint-Germain-Beaupré, cavalerie, puis en 1714
lieutenant et ensuite capitaine réformé au même corps. Il
mourut sans postérité;
50 Robert Lignaud de Lussac, mort jeune ;
60 Madelaine Lignaud, ( religieuses au monastère de Notre-
, i ^^™® ^® '^ Puye, ordre de Fonte-
7o Françoise Lignaud, ( vrault^ au diocèse de Poitiers;
8° Marie Lignaud, religieuse à Tabbaye de Blessac, du même
ordre, au diocèse de Limoges;
9^ Geneviève Lignaud de Lussac^ mariée avec N.... du BretiU,
seigneur de Lourdoueix en Marche.
XI. Etienne Lignaud , clievalier ; marquis de Lussac,
seigneur de Làge-Bernard , Tilly , Colouges , St-Martin-
le-Mault, Paumet, du fief Lussaçois et autres lieux, né
au château de Bouges, en Berry, et baptisé le 23 sep-
tembre 1683, servit dans la marine de Malte sur les ga-
lères de la Religion, et mourut, plusieurs années après son
retour, des blessures qu'il avait reçues et qui s'étaient rou-
vertes. Il avait été maintenu dans sa noblesse, par jugement
de M. Foullé de Martangis, intendant de la généralité de
Bourges, du 31 décembre 1714 (1), et s'était allié, par
contrat passé en la maison noble du Bâtiment^ paroisse de
Gbamboreix, en Basse-Marche, devant Augier et de Gham-
dvI!cJr!"fVo"iê. ps'gïïe, notaires , le 5 juillet 1716, avec Anne de Ville-
•an^i^d'Mgent, 4, LUME , filIc dc haut et puissant seigneur messire Charles
s» a eti
* (1) Cette maintenue existe à la Bibliothèque royale, section des
manuscrits.
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LIGNAUD DE LVJ8SAC. 15
de VîUelume; chevalier, seigneur du Bâtiment, et de
dame Silyine de Montmorency, fille de Charles de Mont-
morency, chevalier, seigneur de Neuvy-Pailloux. Elle ap-
porta dans la maison de Lignaud la terre seigneuriale de
Forges. Le marquis de Lussac a laissé d'Anne de Yille>
lume, qui vivait encore en 1751 , outre plusieurs enfants
morts au berceau :
io Jean-Louis, qui suit;
2<* Robert Lignaud de Lussac, j
Z^ Armand Lignaud de Lussac, ) '
4« Gatlierine Lignaud de Lussac, morte sans alliance» retirée
au monastère des dames de l'Union Chrétienne, à Poitiers;
5« Henriette Lignaud de Lussac, prieure des dames hospita-
lières de Laval-Magnac, au diocèse de Limoges. Elle fit un
règlement de biens avec son frère le 13 décembre 1748.
XIL Jean-Louis Lignaud, chevalier, marquis de Lus>
sac, baron de la Boutelaye, vicomte de Comblizy, seigneur
de Lâge-Bernard, Tilly, Colonges, Saint-Marlin-le-Mault,
du fief Lussaçois, Paumet, Champéron, Fiez, Mareuil,
Brigueil-le-Chantre, Buxeuil, en Berry, d*Aulnay, Chi-
zay, Beauvoir, etc. , en Angoumois et en Poitou, est né
au château de Làge-Bernard le 27 août 1723. Il fut nommé
successivement gentilhomme à drapeau dans le régiment
des gardes françaises le 2ô avril 1737, et cornette de la
3* compagnie du régiment Colonel-Général, cavalerie, le
16 septembre 1741, et fit avec ce corps les campagnes de
Bohème, d'Allemagne et de Flandre, ces dernières si glo-
rieuses sous les maréchaux de Saxe et de Loewendahl. Le
6 mai 1761, suivant acte passé à Paris devant Martel et
Mathon, notaires royaux, il acquit de Louis-Henri, mar-
quis de Pons-d'Hostun, comte de Yerdun, pour la somme
de 38,000 livres, les fiefs, seigneuries et châtellenies de
Fiez, Mareuil et Brigueil-le-Chantre. Le 3 juillet de la
même année, Louis XY lui fit remise du droit de prélation.
qui lui était dû à raison de cette acquisition. Il fit hom-
mage-lige au roi Louis XYI, au bureau des finances de
la généralité de Limoges, le 12 juillet 1776, pour son fief
Lussaçois, mouvant de sa Majesté à cause du comté de la
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16 . LIGNAUD DE LUSSAC.
Basse-Marche, et obtint du monarque l'incorporation de la
châtellenie de Brigueil-le-Ghan(re à ses marquisat et châtel-
lenie de Lussac-les-Ëglises, pour ne faire et composer à
l'avenir qu'une seule et même justice, par lettres données
à Paris au mois d'avril 1785 (1). Jean-Louis Lignaud
avait épousé, par contrat du S6 mars 17ôl, passé devant
Duchastenier et son collègue, notaires royaux, à Poitiers,
d'arnentVr* itv Anuc-Nicolc FcjHEE, fillc dc défunt haut et puissant sei-
«uges d« .abie. gijgyp messire Jean-Henri Fumée, chevalier, seigneur
d'Alogny, et dame Anne-Nicole de Saint-Martin, sa pre-
mière femme. Elle fut assistée au contrat et autorisée par
haut et puissant seigneur messire Claude-Pierre Fumée,
chevalier, baron de la Boutelaye, conseiller du roi en ses
conseils, sénéchal de robe courte de la sénéchaussée de
Ghàtellerault. De ce mariage sont nés :
* 1« Antoine, 11^ du nom, qui suit;
2« Haxîmilien Lignaud de Lussac, qui servit d'abord dans ]e<
chevau-légers» et mourut à 22 ans lieutenant au régiment
de Royal-Chaofpagne» cavalerie ;
5o Sylvie Lignaud de Lussac, mariée par coïitrat du i9 dé-
cembre 1775» avec Joseph-Louis des Marais, seigneur du
Gbambon en Marche, ancien mousquetaire de la garde du
roi. Elle est décédée le 9 avril 1783 ;
4* Marie -Anne -Rosalie Lignaud de Lu&sac, mariée à Jo-
seph, comte de Monibel, seigneur de la Tâche et de Bourgr
Archambaud, chevalier de Tordre de Saint-Lazare et lieu-
tenant de cavalerie ;
5<> Barbe-Louise Lignaud de Lussac, chanoinesse du noble
chapitre de Poulangy, au diocèse de Langres, mariée à Jo-
seph» comte de Vérines, chevalier» seigneur de Gombourg,
ancien chevau-léger de la garde du roi et chevalier de Tor-
dre de Saint-Louis ;
(1 ) On voit par ces lettres-patentes qu'elles furent accordées pour
établir un meilleur ordre dans l'administration de la justice à
Brigueil» où il n'y avait point de sujets instruits du droit et des
formes judiciaires» tandis qu'à Lussac le tribunal était composé
sur un pied qui satisfaisait complètement aux besoins publics ; ce
qui n'est point étonnant» ajoutent les lettres , parce que Ton
compte dans le bourg de Lussac et les quatre paroisses qui en dé-
pendent jusqu'à 4» 500 habitants, et qu'il s'y tient un marché par
semaine» et par an six foires des plus considérables destinées à
l'approvisionnement de Paris et de la marine.
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LIGNAUD DE LUSSAC. 17
6« Anne Lignaud de Lussac» mariée à Jean-René-Aiaieri,
comte de la Bourdonnaye, seigneur de Goetcandec et de
Grandchamp en Bretagne, maréchal-de-camp et chevalier
de l'ordre de Saint-Louis.
Xm. Antoine Lignaud, It^^dunom, comte, puis marquis
de Lussac, seign"" de Tilly , Golonges, Saint-Martin-le-Mault,
Brigueil, Fiez, Mareuil, Champeron, Foucault, Gourville,
du fief Lussaçoîs, etc., baron de la Boutelaye et des Bau-
diments, vicomte de Gomblizy et de Buxeuil, maréchal de
camp, grand'-croix de l'ordre royal et militaire de St-Louis,
officier de la Légion-d 'Honneur , commandant de rHôtel
royal des Invalides, est né au château de Làge-Bernard le 7.
mars 1755. Il entra au service en 1 771 , dans les chevau-Ié-
gers de la garde du Roi, fut nommé capitaine au régiment
Royal-Champagne, cavalerie, en 1778, et chargé du com-
mandement des écoles de cavalerie de Béthune et de Hes-
din en 1787 et 1788. Le 16 février de celte dernière an-
née, il fut admis aux honneurs de la cour d'après ses preu-
ves faites devant M. Ghérin, généalogiste des ordres du Roi.
Le marquis de Lussac passa, en 1791, du grade de major
en second du régiment colonel-général , cavalerie , auquel
il avait été promu en 1789, à celui de chef de brigade des
chevau- légers de la garde du roi. Il avait été chargé de
la formation de ce corps, qu'il a toujours commandé depuis.
Émigré en 1791, il fit la campagne de 1792, en Champa-
gne, concourut à la défense de Maestricht en 1793, fit la .
campagne de Liège en 1794, puis celle de Quiberon en
1795. Il rentra en France chargé des pouvoirs de Mon-
sieur. Après la restauration et lors de la réorganisation
de la maison militaire du roi, il fut nommé commandant
d'escadron des chevau-légers le 5 juillet 1814, et maré-
chal-de-camp le 3 août 1814. Il rejoignit Louis XYIII à
Gand, en 1815, suivant le certificat du duc de Berry. II
devint commandeur de Tordre de Saint-Louis au mois de
novembre, et commandant en chef de la succursale des
Invalides d'Avignon , le 9 décembre de la même année.
Il fat nommé chevalier de la Légion-d'Honneur en 1816.
Le 16 n^ars 1821, il fut appelé au commandement de
THAtel royal des Invalides de Paris, dont il a été gouver-
neur par intérim depuis le 19 mai 1821 jusqu'au 1" jan-
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18
UGNAU0 DE X^USSAG.
vier 1822. U a été nommé grand-croix de l'ordre de St.^
' Louis le 20 août 1823, et officier de la Légion-d'Honneur
le 19 oct<^re 1824. Mis en retraite en 1830, il est mort
du choléra-morbus, à Orléans, lé 20 août 1832, dans sa
78« année. Il avait épousé, 1^ par contrat du 26 mai 1777,
passé devant Monnot et son confrère, notaires au eb&teaa
M ca.tmsi» : ^® VdiTis (mariage célébré à la Mothe-S**-Heraye, le 1« jmllel
dl**'iu'«i"JT"w suivant), Adelaïd&Jeanne-Gharlotte de Garvoisin (1), fille
cbefT«"*ur.* de très-haut et très-puissant seigneur Charles-Louis, eomte
de Garvoisin, maréchal des camps et armées du roi, pre-
mier sous-lieutenant des mousquetaires, et de feu très-haute
et très-puissante dame Renée-Jeanne-Charlotte de la Hette
d^Artaguette (2), fille de Jean-Baptiste-Martin de lafiette
d'Artaguette-d'Iron, marquis de la Mothe-Sainte-Hera^^e,
baron d'Aguerre, et de Marie-Victoire Guillard de la Va-
cherie; 2'' Gonstance-Joséphine-Hyacinthe-Thérèfie do
d'« %"nr*à V u. ^^^^9 ^^ '^ province de Bretagne, fille du comte du Parc,
inê!?«?d* guiu*. colonel, et de damoiselle le Rouge de Kerdavid* Il a eu ;
Du premier lit :
. ' 1» Alexandre-Louis, dont l'article suit ;
2« Pauline Lignaud de Lussac , femme de Louis-Alexandre,
eheyalier de Gibot, seigneur de Lavau, de Dandesigny, de
Tbézé, de Bilazais cl de Beaurepaire, capitaine d'inCsuite-
rie. Ils sont décédés sans postérité ;
3o Aline-Angadrôme Lignaud de Lussac» mariée à Pierre-An-
• toine Barthon, yicomte de Montbas, chevau-iéger delà garde
du roi en 1814 et 1815 avec le grade de capitaine» dont un
fils;
Antoine Barthon, vicomte de Montbas;
(1) Sa sœur àinée» Gharlotte-Marie-Dominique de Garvoisin,
a épousé messire Marie -Me^min du Boueix, marquis de Ville-
muDrt en Poitou. Angadrême de GarToisin , sœur cadette de la
marquise de Lussac, a épousé messire N... Yzorè d'Hervnuh,
chevalier, marquis de Pieumartin , seigneur de la Roche-Posay
en Poitou* EnGn messire Antoine-Gharles-Vincent, comte de Gar-
voisin^ leur frèrci colonel de cavalerie, épousa dame Angélique-
Euphrosine-Marie de Laage, et mourut sans postérité.
(1) Sœur aînée ;^de Jeanne-Marie-Victoire de la Hette d'Ar|a-
gueite, mariée^Je 16 mai 1750, avec Louis-Nicolas d'Escars, mar^
quis de Perusse' colonel au corps des grenadiers royaux et depuis
lieutenant-général des armées du roi, mort en Westphalie en 1795.
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I.1GNAUJ> DE LUSSAC. 19
A*" liouise-Çatherine-Adèle Lignaud de Lusiac , morte mbi
alltance à Tâge de 22 ans ;
Bu secend Ht :
5« Victorlne-Marie Lignaud de Luhbhuv née à Paris, le Z fé-
vrier 1824.
Xiy . Alexandre-Louis Lignaud , marquis de Lussac,
né au château de Làge-Bernard le l*'' juillet 1780, a été*
ijiscril et reçu dans le corps des eherau-légers au mois
d'octobre 1791. Il s^est trouvé au rassemblement de la
Vendée en 1799, sous les ordres du comte Charles d' Auti-
cbamp, et faisait partie de la division du général Tranquille,
dans le Maine, en 1 8 1 3, avec le grade de capitaine de cava-
lerie. Après la restauration il fut nommé maréchal-des-lo-
gis avec brevet de chef d^escadron dans les chevau-légers.
de la garde du Roi, le 24 août 1814, et le même jour
chevalier de la Légioiwl'Honneurr U a fait la campagne de
1815, en Belgique, sous les ordres du duc de Berry, ainsi
que le constate le certificat de ce prince, daté du 1" jan-
vier 1816. H a été nommé sou&-Ueutenant des gardes du
corps de Monsieur le 12 janvier de la même année, puis
gentilhomme honoraire de la chambre du roi le 1 1 avril
1828. Il a prêté serment en cette qualité au mois de
mai 1829. (Lettre de M. le duc d'Aumont, premier gen-
tilhomme de la chambre, du 1" mai 1829.) Il avait été
nommé auditeur au conseil-d'état par décret du 1*' août
1810. Il a été membre du conseil général dlndre-et-Loire
depuis Tannée 1818 jusqu*en 1830. Il a épousé, par con-
trat passé devant Desvignes et son confrère, notaires à la
Flèche, le 27 février 1807, Aglaé-Marie-Félicîté du Bois ^"^^^
DES Cours de Saint-Coshe (1), fille de messire Jacques- «rar«nt,Tî*«
Marie-Etienne, comte du Bois des Cours de Saint-Cosme, 2ï\7/êi??*
(1) Sœur aînée de Gbarlotfe-Séraphîne du Bois des Cours de
Saint-Cosmei mariée» en 1809, avec messire René-Louis-Ambroise
de La Poëze, cheyalier, seigneur de la GoUessièrc, baron d'Ha-
rambure, capitaine dans les carabiniers de Monsieur, remarié en
1817 à Louise-Virginie d'IIarambure, fille du baron d'Harambure»
lieutenant-général des armées du roi. Il a eu des enfants des deux
lits ; ceux du premier sont : A. René de la Poëze; B. Raoul de la
Poëze ; G. Marie<^Amélie de la Poëze» mariée avec Arthur-Marie-^
Pierre, yîcomte de Quinemontf et décédée saris enfants.
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SO LIGNAVll DE LUSSA€»
seigneur de Saint-Gôsme, TÉtang, Ghampessant, Roupé-
roux, Nogent-le-Bernard, etc., au Maine, lieutenant-colo-
nel d'artillerie, chevalier de Tordre de Saint-Louis, mort à
Tittmonning, en Bavière, et de dame Angéiiquje-Marie-
Lôuise-Félicitë-Perrine Belin de Langlolière, dame de Lan-
glotière et de Brèche. De ce mariage sont issus :
!• Maximilien-Louis-Gliarles^ dont Farticle sait ;
2« Aglaé-Afarie-Ântoinette Lignaud de Lussac, née à la Flèche
le 9 novembre 1807, mariée» le 23 juin 1829, à François-
Henri-Antoine, marquis de Bridieu, qui fut secrétaire géné-
ral de la préfecture de Calvados jusqu'aux journées de
jaillet 1850, fils de Gyprien- Joseph-Louis, marquis de Bri-
dieu , et d'Elisabeth ae tfallevaud de Marigny. De ce ma-
, riage sont nées 3 filles;
A. Emma-Louise-Uarie de Bridieu;
B. flfarie-Élisabeth-Louise de Bridieu ;
G. Anne-Marie-Rachel de Bridieu.
XY. Maximilien-Louis- Charles Lignaud, comte de
Lussac, est né à la Flèche le 6 février 1810.
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ADDITIONS . 21
A h généalogie de Ligitaud de Lussàg.
-" On trouve dans la collection historique de D. Fon-
teneau, conservée' à la bibliothèque publique de Poi-
tiers (t. XLV, ifol. 44S, 447 et 453), deux mémoires
sur la maison de Lignaud écrits vers la fin du XVIP
siècle et au commencement du XVIII% par MM. Ro-
bert, lieutenants-généraux de la Basse-Marche au
^iége du Dorât, Il y est fait mention de cette famille
comme d'une des plus anciennes du Poitou, et Ton y
cite Pierre LiGKAtrn, seigneur de Lâge-Bernard et de
Lussac-les-Eglises en 1350, fils d'autre Pierre Li-
GiîAUD, seigneur de Lussac, qui vivait en 1320, les-
quels, d'après l'ordre des temps, paraissent avoir été le
père et l'aïeul de Jean Lignaud, damoiseau, vivant en
1397, le même qui forme le le' degré de la preuve de^
cour. Il y est aussi fait mention de François Lignaudy
Gui Lignaud , Jeantiot ou Jean Lignaud , et de
Guyard Lignaud, vivant en 1240.
Guillaume Lignaud, U^ du nom (p. 6), comme sei-
gneur de Lussac-les-Eglises, reçut un aveu et dénom-
brement en 1538 de Pierre Mazeron, habitant du
bourg de Lussac (Original en papier).
Maximilien Lignaud, marquis de Lussac, et Anne
DE Barbançois, avaient eu de leur mariage, outre Ro-
bert et Antoine-François, un troisième fils, Louis Li-
gnaud^ seigneur du fief Lussaçois, firlleul de messire
Louis Foucaud, comte du Daugnon, qui fut depuis
maréchal de France.
Dans la Généalogie, de la maison de Joubert de.
Cissé^ imprimée à Paris en 1782, on lit page 41 que
Marguerite Joubert, fille de Gauvain Joubert, écuyer,
lequel ne vivait plus en 1475, se maria à Louis Li-.
gnaud^ écuyer, seigneur de la Morinière, et que de
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22
leur mariage naquit Pierre Lignaud, écuyer, marié
le 13 mai lilS, avec Marie Poute deChateau^Dom^
pierre (I), fille de Mondot Poute, sei^eur de Châ-
teau-Pompierre. A la p. 43 de la même généalogie
est citée Falliance de Nicole Jouhert^ fille de Jean
Joubert, II* du nom, seigneur du Pny de Marigny,
avec Léon Lignaud, écuyer, seigneur de la Barre.
Antoine Lion avd, I** au nom» baron du Rys*Chau-
veron (p. 7) cheyalier de Tordre du Roi, fut présent^
en 1588| à l'assemblée de la noblesse du bailliage du
Dorât) convoquée pour nommer des dépiités aux
états généraux du royaume te^us à Blois.
(1) De la maison des iiomtes de Mlei^, 'représentée en 1789
par un chef d'escadre et nn mestce de CMip, commandant du ré--
giment de Fois, bn||adier des araHéts^H r^î-
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DE BIONTEYNARD ,
Seigneurs qe Mobtetniad, de Rotssas, db Moire^ de
LA MOTTÉ, DB LaRYAS CTl TrieveS \ DE DOMENE, DE
Thets^de TsnciNy de la Pierre, de Gièke, du Tou-
VET, DU Chastelard, €11 Graiswaudan ; de Prébois,
de Margieu, de Gejnsag, de Chalekcon, d'Aruayon,
de Curiîier, de Taulignan, en Diois\ de l'Ar-
CENTiERE en Embrunois\ de Remolon, de Piégu,
de Chanousse , en Gapençois \ de Moitt-Emule , de
Mont-Baxilb, du marquisat de Ceya^ en Piémont'^
DE Beaulieu, en Auvergne \ du marquisat de Mont*
FRiir, en Languedoc^ etc.
AàMis : De uàit.au chef de gueules y chargé
dfun lionissant d'or (I).
Supports : deux lions.
L'écu^ timbré d'une couronne ducale à toque
de vair.
Cimier : un lion issant.
Devise : PoTius moei.
L'ëcu enyironnë du manteau dé pair de France
à cercle et toque de baron.
(I) Voir V Armoriai général de Dauphiné et Y Armoriai gé-^
fierai de Languedoc ^ dresse's en 1696 , ainsi que les divers ouvra-
I
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2 D£ MOttXfiYAAllD.
Le président de Valbonnais, auquel on est rede-
vable de la meilleure histoire duDauphîifé, s'exprime
aindi sur la maison de MONTEYNARD :
«Je remarquerai comme une chose singulière Ta van*
« tage qu'a la maison des Aynards de faire remonter les
« preuves de son origine au delà des temps où se
« bornent toutes nos connaissances sur Tahcienneté des
« familles. C'est un sentiment assezcommun qu'ayant
« Tannée 1000, les noms de famille n étaient pas hé-
<c réditaires ejt ne passaient pas des pères aux enfants.
H Les surnoms de terre n étaient pas non plus en
c( usage. Les armoiries n'ont été introduites que long-
« temps après. G>mme il ne restait le plus souvent au-
<i cune trace qui marquât la route qu'on devait tenir
f( dans une antiquité si reculée, il ne faut pas
« s'étonner si l'on trouve tant d'incertitude au delà de
« cette époque. La maison des Aynards a eu en cela
<( une destinée plus beureuscr Elle ne se renferme
ft pas dans les limites qu'on vient de marquer. Des
c( titres tirés d'anciens cartulaires lui ont conservé des
« ancêtres au milieu des ténèbres du x« siècle.
<c Dans un acte du cartulaire de Saint-Hugues ,
« d'environ Tan 1090 (l)^Aynardde Domène déclare
« tenir de l'évéque de Grenoble la haute et moyenne
« justice dans l'étendue d'un territoire qui y est dési-
« gné. Il y comprend deux mas qu'il avait eus de la
« succession de Rodolphe son aïeul, à qui Isarn, évéque
(c de la même ville » les avait donnés en &e(pro filiaticoi
« voulant s'en faire un vassal et l'attacher plus particu-
le lièrement aux intérêts de son église. On sait d'ail-
(( leurs que cet évéque> qui vivait du temps de Con-
« rad, roi de Bourgogne, .assembla, rers l'an 965,
(( pluspeqrs nobles et autres personnes capbles de
c( porter les armes, à l'aide desquels il entreprit de
ic chasser les Sarrasins des terres de. son aiocèse.
« Rodolphe était un de ceux qui le suivirent dans
ges héraldiques de César du Grandprë, du P. Menestrier^ de Pal-
lîot, DubuissoB y .etc«
(]) Cette charte est de Fan 1081, après la mort d*Ayuard l**.
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1»K UOWTÊirNàRD. 3
« cette ^péditîon, et à qai pour récompensô Isarn
« fit part de oaelques-unes dep terres qu'ii avait con*
a quises sur les Sarrasins. Le même eut un fils nom-
« tùé Aynard (1). C'est lut qui a transmis son nom à
« sa postérité (2) ; ses enfants furent Pons et Ajnard
c( II, qui ajoutèrent à leur nom celui dé leur père,
<c comme ont fait depuis tous leurs descendants, Vusage
0 de désigner ainsi les familles ^ comme par Une es-
« pèce de surnom, commençant dès lors à s'établir.
ft Pons Aynard fat père de GÛigues Aynard, qui prit
« le nom de Démène dont il était seigneur.
« Ces actes , dont la foi ne peut être suspecte,
« donnent une suite de quatre générations et les
ft noms de ceux qui en ont rempli les degrés, dans un
« temps où les maisons les plus illustres se dérobent
« aux recherches des généalogistes. » {Histoire du
Dauphiné,t.ll, p. 337> 338.)
Cette opinion remarquable de M. Valboiinais sur
rancienneté des Aynards n'en restreint pas la compa-
raison ;aux seules grandes familles du Dauphiné.
Elle retend aux races les plus illustres, à criles dont
la souveraineté s'est formée sur les débris du royaume
(1) M. de Valbonnais confond ici Rodolphe pr avec Rodolphe II,
viyant en I02t> et père d' Aynard I•^
(2) L'adoption du nom d' Aynard comme nom héréditaire,
pre'ferablement à celai de Rodolphe , semble indiquer son antério-
rité dans cette famiUè. Deux seigneurs, nommés Aynard et Ismidon,
souscnTÎreQt après le oomte Guigues, en Ot 0, la charte de fondation
delà célèbre abbaye de Quny, faite par Guillaume le Pieux, cotntç
d'Auvergne et duc d'Aquitaine. ( Baluze, Preuves de PhisU de la
maison d'Awefgne, p. 12) l Les bienfaits dont les Aynards n*ont
cessé de combler la congrégation de Quny, arant et "depuis la
fondation du prieuré de Domène , et la transmission parmi leurs
descendants du nom d' Aynard sont des indices suffisants pour
qu'on puisse considérer le seigneur Aynard , signataire de la
charte de 9lt) , comme n^étant'point étranger à leur famille. Nous
ajèuterons que âoit par suite d'alliances avec les Aynards , soit à
raison du lustre attaché a l'origine de ce nom , on le Yoit fréquem-
ment adopté par plusieurs familles considérables. Celle de Gler-
mont-Tonnerré , entte autres, le portait dés 1070 et' le porte
encore de nos joursé
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4 DE MO»T£Y2îARD.
d'Arle»^ et ^teblit qu aueupe de ces maison souve-
raines n'a été assez heureuse pour conserver des
preuves historiques d'une pareille ancienneté.
Cet avantage particulier nW pas le seul qui dis-
tingue dès son berceau cette noble famille. Elle à été
)a première du Dauphiné, après les comtes d'Âlbon,
à donner Texemple de ces grandes fondations religieu*-
ses qui ont tant exercé le zèle et la piété des princes
dans les onzième et douzième siècles (1). Les alliances
directes qu elle avait alors avec les dauphins de la pre-
mière race et les comtes de Die^ avec les maisons de la
Chambre et de Faucigny en Savoie ,et celle qu elle
forma plus tard avec les marquis de Montferrat^ bran-
che de la maison impériale des Paléologue, sont les
signes d nne grandeur et d'un lustre originaires qu'elle
n a partagés qu'avec très-peu de familles.
Il est nécessaire de dire un mot de la position des
Aynards avant leur intervention dans la guerre contre
les Sarrasint$, aumilieu du x^ siècle.
La déposition de lempereur Charles-le-Gros avait
donné lieU à des troubles dont le comte Rodolphe
crut pouvoir profiter en se faisant proclamer roi dans
son gouvernement de la Bourgogne transjurane (888).
Ce nouvel état s^affermit pour quelque temps par Tin-
corporation à son territoire du royaume de Provence,
et decetle réunion s'est formé le royaume d'Arles. Mais
le principe qui avait servi de base à la formation de
cet état devait contribuer à sa ruine. Longtemps indécis
sur le pouvoir auquel ils devaient rester fidèles, les
principaux seigneurs des contrées éloignées s'affran-
chirent aisément d'une domination incertaine; et
lorsque le faible Rodolphe III, battu par ses vassaux
en 1001 , transmit ses états à l'empereur Conrad le
Salique, ce monarque ne put que ratifier l'état d'in-
(1) Le prieure de JVfoirenc a e'té fonde par la maison d^Alboa
en 1016. Toutes les autres fondations faites depuis Feipulsion cRs
Sarrasins , soit par les comtes de Die , de Valentinois , de Salmo-
renc et de Maurienne, soit par les ^véijues et les hauts baroDs,
sont postérieures à la fondation da pneurë'de Doméne par les
Aynards.,
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dëfend^ttCe et de souyerainetë dans lequel s'étaient
constitués les grands feudataires dé la Provence , dé
la Savoie et du Dauphiné.
Parmi les alleus qui s'étaient formés dans ce dèr-^
nier pays , celui des Aynards dut être originairement
très- considérable. Cest ce que prouvent d'une part
leur coopération à la guerre sainte et l'importance du
fief qu'ils reçurent de l'ëvéquelsarn, et de l'autre
leurs grandes alliances. Un autre événement que rap-
portent tous les historiens du Dauphiné donne une
idée de ce que devait être anciennement la richesse
foncière de ceVie famille. Dès le' commencement du xi*
.Hccle, les Aynards avaient consacré plusieurs paroisses
et une grande étendue de terres à la fondation du
prieuré de Domène. A cette époque et pendant plus de
deux cents ans tous leurs biens patrimoniaux furent
soumis à Tégalité du partage (i). Cependant^ malgré ce
démembrement considérable de territoire, malgré cette
cause incessante de dissolution dans la fortune de cette
famille, son ipQuence était telle encore en 1335, que
dans une ^erre qui s'éleva én^e elle et les Allemands,
et qui dura plus de dix années, toute la noblesse du
Dauphiné eut les armes à la main pour Tune ou l'au-
tre cause ^ et que le dauphin lui-même, après de
longs et inutiles efforts pour maîtriser une situation
si ^heuse à son autorité, prit parti pour les Aynards.
[Falhonnais ; Vqhbé Brizard).
Par suite de l'investiture de 965, dont nous parle^
rons plus loin avec détail, il y eut dans cette famille
deux, sortes de propriétés distinctes, l'alléu et le fief.
L'alleu des Aynards, souvent mentionné dans les
(I) Ce n'est que depuis 1500 environ que la maison de Mon-
leynard commença à soumettre ses propriétés au droit d'aînesse et
de masculinité. Ce changement se manifeste dans tous les testa-
ments À i»artir de cette époque. Tous , jusqu'au xri* siècle, portait
invariablement suj^stitutlon graduelle et peipétuelle au profit des
mâles à l'exclusion desiîlles. Dans ces testaments et les autres, actes
publics, les membres de cette famille décédés sont qualifiés djs bon-
ne^ d'heureuse mémoire , qualification propre aux familles com-
t4ç8 et aux seigneurs indépendants.
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DE llOWSTBTlIiRD;
efaàrte^, a conservé son indépendance jusqu'au milieu
clu 1^:111^ siècle; c'est depuis lors seulement, et parfeffet
de plusieurs échanges avantageux, qu'ils consentirent
à devenir vassaux des dauphins et à leur rendre
hommage. La position qu'ils tenaient de leur fief ne
futpeut*4tre pas étrangère à la médiatikation de leurs
terres allodiales. Prmcipaux feudataires de Téglisè de
Grenoble^ ils durentétrebngtempsopposés 4 la ^li-
tique envahissante de la' maison d'Albon ; politique
si fatale à la puissance temporelle des évéques, et si
t propice à Télévation de plusieurs Ëimiltes. Cette fidél-
ité des . Aynard^ envers Téglise qui avait affranchi
le pays du joug des infidèles est du moins l'unique
cause qui les a éloignés de toute participation au
Aottvel et puissant état formé par les dauphins, et
pebdantl^gtecbps, de toutes places à leur cour ou
dans Tordiie de leurs barons et grands feudataires.
Il existe en Dauphiné deux montagnes, appelées
Ayrhard. Celle qui a reçu la première son nom des
ancêtres de cette famille est située non loin de la rive
droite de l'Isère, à deux lieues de Grenoble. Un an-
cien château qui la surmontait servait à la fois de sé-
jour aux seigneurs et de défense au pays environnant.
Plusieurs paroisses considérables dépendaient de ce
château , et entre autres celles de Saint- Aynard, de
Biviers et de Montbonnot. (Voir les cpirtes de Cassinî^
n* 119, 120.) Il est fedt mention de ce mont Eynard,
mons Eynardus (1) dans plusieurs chartes, et notam-
ment dans une peu postérieure à l'année 1027 et dans
uùe autre du xiii^ siècle. Vers le commencement du
siècle suivant, ce château étant tombé en ruines, le
chef de la branche aînée transporta sa résidence sur
la rive gauche de l'Isère, dans un nouveau château
(1) Telle a été l'orthographe primitiye du lieu. Elle to'a toute-
fois entièrement prëvalu qu à la fin du xnr* siècle. Celle d^ Ainard
et d'Aynard a sidisisté pendant près de quatre ceints ans. Lorsque
le nom sVst composé dëfinitivyement de la réunion dejs noms du
lieu et de la famule , il s'est écrit '\ Montcdnaràl^ Montàynard ,
quelquefois Montenard, mais plus communément Montejrnard,
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BA MOHTBTIIAIID. 7
qa il fit Construire sur une montagne qui dominait
ses principales possessions sur le Drac et dans la Ma-
taisine. Ce château, distant de six lieues de l'ancien et
de quatre lieues de Grenoble, prit dès lors le nom de
Monteynard, qu'il porte encore aujourd'hui.
Nous avons parlé de l'existence des Aynards avant
et depuis la formation du Dauphiné« Cette maison
s*est honorablement soutenue depuis la cession de
cette province à la France^ soit par les services nom-
breux qu'elle a rendus dans les armes et les affairés
publiques, soit par les emplois «minents où elle a
été appelée et par ses alliances avec les prenrières
&milles du royaume*
Il est fait 'mention de cette maison dans presque
tous les ouvrages publiés depuis 2D0 ans sur la noblesse.
GuiAUard, Moréri, Pithon-Curt, laChenaye des Bois
en ont spécialement parlé. Mais n'ayant eu qu'une con^
naissance imparfaite des sources les pins nécessaires,
leurs ouvrages, en ce qui concerne cette maison, nont
servi quàétabliret perpétuer les erreurs les plusgraves
et la confusion la plus complète, dans tous les faits
antérieurs à la fin du xiv** siècle. Plus heureux que
nos devanciers, nous avons eu sous les yeux tousles ti«
très de cette famille. Le cartulaire de Domène (1), que
Valbounais qualifie de monument illustre de son an*-
cienueté , a servi de base aux sept premières généra-
tiens du présent travail. La suite est établie par une
série d'actes. originaux existant dans ses archives, et
dont de nombreuses copies ont été recueillie dans le
(1) Ce cartulaire cootient 251 chartes, dont un tiers environ
«oncement la maison de Monteynard. Les plus anciennes pour la
plupart ne sont pas datées. La première qui ait une date est de
I OiT, et la dernière de 4 23 S . L'original de ce cartulaire ( e'criture du
xiiK siècle) existait avant la révolution dans les archives du prieuré
de Saint-Denis de la Châtre à Paris, fl y en avait une copie dans
les archives du prieuré de Saint-Martin-des-Champs , une autre
dans celles de M. de Ponat, doyen du parlement de Grenoble, et
enfin iine troisième , en 1 679, dans le cabinet de M. du Bouchet,
historiographe du roi. C'est à celle-ci, existant encore aux archivés
de la famille; que se rapportent les nombreux renvois du présent
travail.
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a DB M02I7EYXIARD.
cabinet du Saint-Esprit et font aujourd'hui partie
des manuscrits de la bibliothèque royale^ .
I. Rodolphe, I« du nom, chevalier, seigneur de
DoMÈNE, de la Pierre, de Theys, vivait sous les rè-
gnes de Rodolphe II et de Conrad, rois d'Arles ou de
la Bourgogne transjuràne. Ce seigneur poss<^dait en
franc alleu tout le territoire qui environne Tancien
Hiont Eynard , et plusieurs terres situées de l'autre
edlé de l'Isère , dans la Savoie et le comlé de Mau-
rienne. Vers le milieu du x* siècle les Sarrasins
firent irruption dans la vallée de Grenoble (1), et
forcèrent les éveques à chercher un refuge à Saint-Do-
nat, où ils établirent pendant quelque temps le siège
de leur église. En 965 Tévêique Isam, secondé par
des troupes du roi Conrad et par les populations
ehrétiènnes de son diocèse, entreprit d'en chasser les
barbares. Tout ce qui se trouvait en état de portée les
armes Voulut prendre part à cette guerre sacrée, où
Ton vit accourir des princes et des grands de la Sa-
voie, de la Provence et des contrées limitrophes. Ro-
dolphe I** y prit une part glorieuse par ses exploits et
par le contingent qu'il fournit parmi ses vassaux.
Après l'entière expulsion des Sarrasins dés vallées et
des montagnes^ l'évéque Isarn, pour reconnaître les
services des princes et. des guerriers qui Tavaient se-
condé et assurer des prolecteurs puissants à son
église, leur distribua une portion du territoire re-
conquis sur les infidèles. Rodolphe reçut de levêque,
outre le château de Theys, toutes les terres situées
depuis le lieu appelé la coche de Theys jusqu'au ruis-
seau de Domène (2), pour être terius en fief de son
(l) 11 est souvent question de cette irruption des payens dans les
chartes de saint Hugues, ëvéquede Grenoble.
(3) Cette concession embrassait une superficie considérable. Sa
longueur, en suivant le cours de l'Isère , avait plus de quatre
lieues. Le Versou, Revel, Villard-Bonod , Froges étaient les prin-
cipales paroisses aui en dépendaient « Au sud-est de Doméne se
prouvaient celles de Murianette , Gière, Saint-Martin d'Hère, Vau-
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BE MOIJ'XEYNAKD.
ëvéché, ainsi que deux mas qalsam lui céda pro
filiatico (1), c est*à*dire pour passer héréditairement
dans sa famille. Cette concession est rappelée dans
une reconnaissance féodale donnée par Aynard H à
saint Hugues, évéque de Grenoble, en 1081. (CaHu-
ïaire de Véi^êché de Grenoble ^ fol. 49^ colonne 2.)
Rodolphe P' eut, entre autres enfants :
nayeys, Saint-Georges de Comiers, anciennes possessions à^i Ay-
nards. ( Vojr Ja carte du Dauphin^ dans Ij^lbonnais, t I, p. 4 2.)
Il y a cù lors de la concession du territoire de Domène une
sorte de partage qui pourrait jeter quelque jour sut l'origine de la
maison ie Monteyn^rd. Toute Tëtendue des terres, moins le bourg
et le château (à Pexception d« quelques droits sur ce dernier), fut
concédée à Rodolphe, et le château et le bourg ii4^o<^s au comte
de Genevois, et au contraire le château de Theys et presque tout
le territoire échurent à Rodolphe ; tandis que le comte n'eut que
la juridiction du lieu. Cela résulte d^un accord fait en 1390 entre
Tévéque dé Grenoble et le comte de Genéyois, qui tenait le château
de Domène sous un cens annuel de 60 livres de ciré. Ce partage n'au-
rait-il pas été fait originairement entre les membres d'une mâme fa-
mille ? La richesse foncière dfes Aynards et leurs premières allian-
ces donnent beaucoup d6 probabilité à c«tte conjecture. L'office de
vehier ( viguier ) à Domène et à Theys était tenu en fief du comte
Genevois , en A 553, par Pierre, fils de Rodolphe de Saint-Geoire,
chevalier, et on fait remonter l'iiivestiture de cet office à l'année
Hî6 , que le comte Guillaume l'accorda à Rodet de Saint-Geoire.
(Mémoire pour madame de Lannion, contre le maréchal de
Clermont-Tonnerre , 4 766, p. Wd-, histoire duDauphiné^ parle ^
président de Valbonnais, 1. 1, p. 38, 116, 4 47. Voir aussi dans
le cartulaire de Domine (n® 237) une charte où interviennent la
comtesse de Genevois et Aimon, son fils, dans une dotation faite
à ce prieuré par Hugues de Domène en H 47).
(l) M. de Salvaing de Boissieu, dans son Traité 'de Vmage des
fiefs (pp, 488 , 489), pense que ces mots pro filiatico doivent s'en-
tendre d'une adoption spirituelle , différente de la défense et de la
protection auxquelles les vidâmes et les avoués étaient obligés par
rapport aux fîefs qu'ils tenaient des églises. Cette opinion, qui laisse
sans objet et sans utilité réelle pour l'église de Grenoble, â peine
.délivrée d'une invasion , une concession de territoire eonsidér^^ble
n'a pas été partagée par M. de Valbonnais , qui a vu dans les
termes de l'hommage de 4 081 , toutes les conditions d'une' inféo-
dation à titre héréditaire , emportant Tobligation des devoirs et
du service des fiefs. Au surplus, ces biens concédés à Rodolphe I ,
ne changeaient rjien à la nature de ses. autres domaines qu'il pos^é-?
doit en franc allei|.
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10 DB MOIfTETnAllD.
I* Kodolphe, II* du nom, mentîotinë ci-après ;
a* Amulfei qui de coQcert avec sa très-illustre éj^ovoefrede-
burge (I ) et avec Rodolphe, leur fils,^ donation à la con-
grégation de Quny et au vénérable jibbé Odilon. d^un mas
appelé les Âberges , situé à Vaunaveys , dans 1 évèché de
Grenoble. Cette charte, signée de Guigues, comte d^Albon,
dut être postérieure a la fondation du prieuré de St.-Pierre
et St.-Paul de Domène; car, d'après le témoignage de saint
Hugues, évéque de Grenoble, les comtes d'Albon n'ont com-
mencé à exercer quelque autorité dans le Graisivaudan
qu'à partir de 1040, ou 1044, selon les auteurs de Vu4rt de
vérifier les dates. (Voir le président de Valbonnais et le
cartulaire de Domène, charte n^ 27) .On juge par l'ordre
des temps qu'ArAlfe et Fredeburge ont laissé plusieurs en-
fants ci-après sommés :
A. Rodolphe. Il vivait au milieu du xi« siècle 'et laissa
deux fils :
' a. Rodolphe, | témoins, en «081, 'à une charte de
b. Hugues , ) ^e Pons Aynard, leur cousin ;
B. Pons, n signa, avec ses frères Rodolphe et Ajnard ,
une charte d'Aynard I^i*^ vers l'an 1 040. (C^r^uZ. de
Domène n9 ùi). On juge par Tordre des temps que
Pons eut pour fils: •
Vualard, qualifié seigneur de Domène, qui eut deux
fils:
I. Vualard. H souscrivit après Pons Ajmard ,
vers 1 090, un accord fait entre Hugues, prieur
de Domène, et Girbert Vualeran, touchant le
mouUn de la Ferrière ( ii« ao« )• H eut pour
fils:
Vualard le jeune. Il donna au prieuré de
Domène, pour le repos de son âme et de
celles de tous les parents de son sang,
( consanguineorum meorum ) la moitié
d'un alleu qu'avait acquis à Thcys son
aïeul Vualara l'ancien (major), seigneur
de Domène. Cette charte fut souscrite
par Aynard et sa femme, par Vuandal-
(1) Là charte est ainsi signée : S. dondtii Arnulû et ejus iUus^
trissimœ conjugis Fridehurgis et fitii eorum Rodtufi,*. o. P^uigo^
nis comitis. Cette qualification de très-illustre indique dans Frede-
bnrgela veuve d'un comte. D'après l'ordre des temps, elle pouvait
être nièce de Fredebnrge, femme de Guigues H, comte d'Aibon.
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DE MOKTSYUARDi H
fred, et son fU» Aloïs^ et par Vintbert ,
.oncle du donateur (no 479);
II . Vuitbert. 11 dozuia Fautre moitié du ttiénie
alltu aux moines de Doraène (np* 179, 430).
Sa femme et son fils, non nommes dans la
charte, la ratifièrent ;
C. Aynard, qni eut pour fils :
Humbert, TÎTaçt en 105 S. Il avait contribué par
.un dpQ a la fondation du .prieuré de Dioméne ;
I). Gautier de Bomène pôuyait être frère d' Aynard. Il
viyait vers 1 050 et laissa deux fils :
a. Boson , dit Boson-Gautier, Tirant en 1 078 , père,
par PétronUUy son épouse, d'un fils :
Gautier. Celuî-ci approuva avec sa mère un
don fait par leUr père à Hugues, prieur de
Domène , de sa part des dîmes de la paroisse
de St,-Laurent du Versou (no 443);
b. Rodolphe;
£. Euphémie, mariée à Guillaume Morard, Ce dernier,
après la mort de sa femme, fit donation au prieuré de
Domèae d*une partie d^s dîmes de la paroisse de St.^
Laurent du Versou , avec l'approbation de ses frères
Boson fX Rodolphe. Elle en avait eu deux fils :
Ilb confirmèrent avec leur
onde Gautier de Domène
la idonation faite par leur
père {CartuL de. Vomène
n»« 4 41,146).
II. Rodolphe^ II** du nom, chevalier, seigneur de
PoMENB, ^e Monteynard^ de la Pierre, de Theys> na-
quit vers le milieu du x<> siècle. Il succéda à son
père vers 990, dans les dernières années de Tépisco-
pat d'Isarn^ et partagea ses domaines entre ses en-
fants ycrs 1025. Deux ans après il concourut avec ses
fils, Aynard 1er, Guigties etÂtenuife,à la fondation du
prieuré de Domène, et mourut avant \0h%: (CartuL
de Domène y n* 1 . Pour récompenser leis services
d'un de ses clitévalierâ nommé Etienne Gers , il lui
avait fait don d'un mas considérable situé dans ta pa<^
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12 DE M01fTEt»i^RD.
roisse de Sarint-Jean. Celup-ci, avec l'approbation de
ses fifs (1), fit don de ce mas (pour en jouir après sa
mort) aux religieux de Domène, vers Fan 1070, pour
le repos de son âme et de celle de son seigneur le sei-
gneur Rodolphe senîoris mei domihi Rodulfi (2), et
de celle de Magne, épouse du donateur (n*" 132). Ro-
dolphe II a laissé entre autres enfants :
1» Aynàrd, I«' da nom, dont l'article viendra:
2^ Rodolphe, ëvéque de Gap* Vers 1045 il souscrivit la charte
de la vente faite par un clerc nommé Pons à St.-Odilon ,
abbé de Quny, de ce qu'il possédait dans l'église de Saint-
André, {Gallia cht'istiana,t, I, col. 4 A 5);
5*» Guignes dé Domine , chevalier , marié avec Guillelme de
Die, fîlle de Pons, comte de tHe. U concourut, en 1037 ,
avec ses frères Aynard I®*" et Atenulfe, à la fondation du
prieuré de Domène. Parmi les dons qu'il fit à ce monastère
(1) Voici leurs noms : Aynard ( nommé quelquefois Aynard-
Étienne), Rostaiûg, chevalier, Guillaume, prêtre; Nantelme, père
de Richerand ; Atenulfe , chevalier, père de Pons et Hugues par
Theza, sa femme, sœur de Toloroée^ épouse de Gauthier de Saint-
Baudile, et Pierre. (Voir le cartulaire de Domène ^ n<» 112, 418,
119, 132, 154, 135, 157). Il était nécessaire de distinguer les
enfants d'Etienne Gers, non-seulement parce que la reconnaissance
lui avait fait adopter pour eux les noms portés par la famille de
Rodolphe, mais surtout parce qu'à raison des propriétés qui leur
avaient été concédées , on les- voit souvent intervenir dans les
chartes de la maison de Mpnteynar^ , et quelquefois mâme con-
tester des donations faites par celle-ci au prieuré de Domène , ce
qui pourrait induire à lès croire issus de la même souche,
(2) La qualité de dominuSf placée devant le nom de baptême ,
équivalait à celle de messire ou monseigneur donnée aux ecclésias-
tiques revêtus de dignités et aux laïcs promus à la chevalerie.
Dans- les 12«, 45«.et 14" siècles, le mot dominas se mettait deox
fois pour €x!primcr les qualités d'un noble ; l'un devant son nom
de b£q;>tême , s'il était chevalier , et l'autre après son nom , pour
désigner sa seigneurie : Dominus Rohertus de Bomeriis , domi-
nas de Malaualle , etc. Le^ second dominus a remplacé le mot
senior, qui exprimait plus anciennement la. seigneurie : Dominus
Pontius et dominus Ajrnardusfratresy fiUi Aynardi senioris de
Domina Pontius de Turnone^ nepos seniorum de Domina
Pontii Aynardi et Aynardi fratris sui. (Cartulaire de Domène
no» 198, 218). La charte 179 distingua la qualité de «morde
«elle de major (ancien), données toutes dent à Vualard, seigneur
€le Domène, pour le distinguer de Vualard junior son neveu.
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D£ MO1ITBXNAI10. t Z
on remarque un curtil (I) situé préside Tlsére et du ihoulin
de<I>omtme, cession pour laquelle les religieux lui donnèrent
un cheral de la yalenr de 60 sous. H leur céda aussi un
grand mas situé à LaYars , pour tn jouir aprè$. le décès de
sa femme» Enfin étant atteint d'une maladie dont il mourut,
il fit don au couyent de Domène d'une condamine (3) située
près du bois des Moines, en présence de ses fils, d'Aynard,
son frère £t des fils de celui-ci , Pons Aynard et Rodolphe
{CartuL de Domène n®» 1,4 6, 66, 67, 68). Pon«, comte de
I Die, ayait donné au même monastère des^condamines situées
a Villettes. Gniillelme, fille de ce comte et femme, de Gui-
gnes die Domène, avait repris ces biens depuis longtemps.
Le prieur Pierre en obtint la restitution par Tentremise de
Pierre de Torane , cheyalier , fils de Guignes de Torane
(n<* f>l). GuiUelme intervint encore dans plusieurs chartes
ayec son fils aîné; Elle en ayait eu deux et deux filles :
A, Guillaume de Domène , cheyalier. Lui et sa mère fi-
rent don aux religieux de Domène de tout ce qui leur
appartenait en dîmes et cens dans réyéché de Greno-
■ ble, à Champrond et en Trièyes. L*irrévocabilité de ces
dons fut assurée par deux somtpes de 50 et d^60 sous
payées il Guillaume de Domène (n»» 4 5, 74). H fitplu*
sieurs autres libéralités à ce monastère. Gomme seigneur
(senior) de Francon et de Boson-Gautier , il approuva
les dons ({ue ceux-ci ayaient faits aii même couyent ; le
premier , de tout ce qu'il tenait de Guillaume de Do-
mène à Champrond ; le second, de la dtme de la pa-
roisse de Saint-Laurent (n<» 73^ 92, 405, 443). Le 24
mars 44 00, jour de la fête de saint Benoît, Guillaume
sentant la fin de- sa yie ,' prit l'habit religieux dans le
monastère de Domène >, auquel il fît donation de son
clos de Domène , de sa part du port de l'Isère (S), de
quatre mas , dont troi»-ay»ent &it partie de la dot de
sa mère, de toutes ses redeyances en terres et bestiaux
dans celles de ses terres de Domène qu'il ayait inféo-
dées , la moitié de ses bois contigus à ceux de Hugues-
Atenulfè, plusieurs champs et vignes situés à Alleyaïi};
(4) Mabon de laquelle dépendait un jardin.
(3) Terre . seigneuriale, champ exempt de toute contnbutioa
agraire.
(3)11 possédait le tiers de ce port qu'il ayait inféodé à unseigneur
nommé Aymon. Déjà ,,par une charte précédente, Guillaume de
Boiàéne ayait cédé cetteportioxi du port de l'Isère aux religieux de
Domène, aye<^ promesse de faire ratifier eette donation par sa sceur
GuiUç et ses ney^x. Pons Aynardet Aloïs (de Domène) s'enrcn^
dirent fidéjusseurs , et un seigneur nommé Hugues la signacomme
mari de la fille d'Aymoa. {Curtuli de Domène ^ n« 84).
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à la diapelie et à $t.-Jeaii d'Hi'l'ans. Guigues VU (III),
comte d Albon et de GràiBivaudan et la comtesse Ré-
giùe (4) sa femme » en prësence de Guillaume de Sas-
seaage et d'Aloïs deDomène, se dessaisirent en-fayeur
de ce courent (où la mète du comte avait été inhumée)
de tous les droits qu'ils pouvaient avoir sur les biens
compris dans cette cession. Elle fut approuvi^e par
Aynard II et Aynard III son fils ,' B^trix , ëpouse de
Pons Aynard, Hugues'-Atenulfe, enfin par Guille, sœur
du donateur^, et par ses fîls Guillaume, Pierre et Hu-
gues dé Martel , et Guigues de Beaumont , neveu de
'Guillaume de Domène(à}.Parmi les mas compris dans
cette donation (no 17), celui de Lavars que Guigues
avait assure aux religieux après la mort de sa femme ,
avait ëtë engagé par Guillaume de Dômènè à Guignes
de Baix pour 56 sous viennois. Ce dernier ayant voulu
s'emparer du mas , les religieux en appelèrent à Ismi-
don, évéqne de Die, et à Régine, femme du comte Gui-
gues, en 4 1 07* Le mas fui adjugé aux moines de Do-
mène, moyennant 100 sous viennois (5 marcs d'argent)
donnés à Guillaume de Domène et à Guigues de Baix»
Rodolphe de Laye , Guillaume de Sassenage et Aloïs
, de Domène furent présents à ce jugement, (fiartulaire
de Domène f n^ 18). Guillaume mourut sans posté-
rité et fut inhumé dans l'ég^liçe du prieuré de Do-
mène i
B. Pierre de Domène. H est ncmimé dans plusieurs
chalrtes et participa àVeC son frère Guillautoe à une
donation faite par GuiBelme- de Die , leuf mère , aux
religieux de Domène, après la mort de son mari (n°" 6,
I S, 1 7 , «6 , «9), On juge par Tordre de» temps qu'il
eut pour petit-fils ,
Hugues de Domène , chevalier. Étant sur le point de
partir pour là croisade préchée par saint Bernard ,
en 4447, il engagea toutes ses possessions situées
(4) Elle s'appelait Mathilde d'Angleterre, et prenait le titre de
Regitia , comme fille du roi Guillaume-le-Conquérant.
(s) Laudaverunt hoc donum dominus Ainardus etfiUus ejus
F'igo, et Hugo Atenulfusy et soror domini VtdUeuni F'uiUa
^tfiUi ejus J^uiUelm de Marteilo, Petrus et Hugô^ et V%djgo de
Beliûmonlê, ftepos domini Vuittelmi» L'abbé jBrizard ( iïtyfocre de,
ta maison de Beaumont^ in^fol. 4779, 1. 1, p« 34, et pi^uvea t.II>
pi A) met en quedrîon si Guigues de Beaumoât était neveu ou pe-
tit-fils de Guillaume, le mot nepos exprimant l'une et l'autre pa-
renté. Il nous semble qu^ifne s'applique ici qu'à celle de névcu;
car li 'Guâlanme de Ëomène avait eu des eufonts ou des petits en*
fants , il les^eût certainethent nommés avant ses neveux.
. DigitizedbyV^OOQlC
DB MOIfTSY»ÂIlD. 15
à Theys , à Tencin et à Dom^, au monastère
de ce lieu, alors gouyemé par le prieur Pons Ay-
nard» La cbnitesse de Genevois garantit la charte
avec Aimon , son fils , en présence de Pons et
d'Aynard de Revel, de Pieri-e de Voissanc, de
Guitfred de Tencin, etc. (n» 257);
C. Ouille de Domène, inarie'e avec Armin de MaruL
dont elle eut trois âls :
I nommés dans une char-
te de leur mère portant
donation au prieuré de
Domène de la part du port
de risère, appartenant
à cette dame et qu'avait
tehue d'elle Nantelme
Torenc (n»» 85, 86) ;
D. Béatrix de Domène, mariée avec Humhert de Beau-
mont, dont elle eut :
Guigues de Beaumont. En 1.106, il approuva la do-
nation faite, au prieuré de Domène, par Hugues de
Pomène, son oncle. Sa mère devait être décédéc,
«ar elle ne parait pas d^s la charte ;
4* Atenulfe , seigneur de Domène , chevalier , fondateur du
prieuré de ce nom avec son père Rodolphe et ses frères
Aynaiâi I^* et Guigues en 4 087. Il accorda aussi de grands
jN^gjâ.jce nkbnâstière.illest qualifié parent (co^/t<zti45) de
• Qujgiies II, .conite d'Albon (4) dans deux donations testa-
nentaîres faites. aux religieux de Domène, entre les mains
de saint Hugues^ évéquede Grenoble, par Guigues Garin,
chevalier, et sa femme Agnès de Morestel, sœur de Tetbert
de Moreatel , qui sousjcrivit ces chartes avec Aloïs de Do-
ittène et deux seigneurs nommés Pierre et Aynard. (Cartul.
de DomèniSy n«« 28 et »1 4> ÉUsabeth, femme d' Atenulfe,
est nommée datas une charte de eelui-ci en faveur du même
monastère (no 75). Il céda à ce couvent sa part du port de
l'Jkère, fet reçut en échange un mas sis à Pradelles et 20 sous
tieimoîs. H confirma le don fait aux religieux de Domène
par Amélie veuve de Nantelme Torenc, de ce qu'elle et son
mari avaient à Ghamprond, et souscnTit avec Aloïs de
t>omène une autre charte de Guigues d'Uriage , fils d'Ar-
hert>le-Gras (no« 82, 94, 417). Atenulfe a eu entre autre»
enfants :
A. Haguès-Atenulfe , chevalier. Un grand nombre de
. '. , f " , . I ■■ I ■ ■ I ■ 1 1 .111.
(*0 La sœur de Ce coin te, Adélaïde d'Alboa, avait épousé*
AynawUwy 80» frère.
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16 DE MONTETHARO.
cbarttis témoignent de son zèle à accroître la fondation
faite' par sa famille. ( Cartulaire de Domène, n®* 75,
95 , 14 8, 159, 1 41 , etc.). Il avait engagé pour 70 sous
à Odon d^Uriage denx condamines que son père Ate-
nulfe possédait en franc alleu depuis le partage Qu^il
avait fait des biens de sa maison avec ses frères. Hu~
gues-AtenuKe permit à Hugues I«', prieur de Doraène
de les racheter d'Odon d'Uriage, ce que Sibold et
Vuitfred, frères du seîgaeur de Domène, approuvèrent.
Sous le prieur Hugues U , Hugues- Atenulfe confirma
l'entière cession de ces deux condamines, ainsi que celle
qu'avait faite au prieur Pierre un chevalier nommé
Boson Guillaume, d'une terre qu'il tenait de lui en
fief. Cette dernière charte fut faite en présence d'Alois
( de Domène ) et d'Atenulfe , chevaliers ( no* 74, 95 )•
Hugues-Atenulfe autorisa par sa sanction nombre de
donations faites au prieuré de Domène par ses vassaux
et entre autres celle d'une dîme dans la paroisse de
Theys, donnée par Pierre et Guillaume de Moreatel,
fils de Bornon de Morestel. Q est nommé Hugues de
Domène dans un accord qu'il passa avec Pierre de
Morges et ses frères , relativement à des biens situés à
Mont- Ay mon (no' 4 71, f94). Ces dernières chartes
sont de la fin du xi* siècle. Hugues-Atenulfe mourut
sans postérité , et fut inhumé dans le prieuré de Do-
mène;
B. Sibold , nommé aussi Sibold-Atenulfe* Après la mort
de Hugues-Atenulfe, Sibold et Vuitfred n'approuvèrent
Sas toutes ses libéralités envers le couvent de Domène.
is contestèrent surtout aux religieux la possession ab-
solue des deux condamines situées dans ce territoire.
Cette contestation fut portée aux plaids devant le sei-
gneur Aynard H. Il y fut statué que les deux conda-
mines resteraient aux moines , à l'exception d'un mas
appelé le Fort, tenu par Ébrard , et en compensation
duquel les deux frères promirent de doimer une bor-
dene située à Allevard^r Aynard HI , fils du seigneur
Aynard, Robert d'Annonay, Eustache de la Pierre et
Morard de Theys furent les arbitres de cette décbion,
{Cartulaire de Domène^ n» 76);
C. Vuitfr>ed. n approuva le don fait par son frère Hu-
gues-Atenulfe aux religieux de Domène , du tiers des
églises qui avaient été établies dans Falleu de Domène
{nf* 89). Lui et son frère Sibold firent don au prieur
Arbert, en 14 47, d'une famille composée de cinq serfi
qui étaient attachés au service de leur maison, en pré-
sence du chanoine Foulques , de Morard de Theys et
d'Humbert Benoît (n® 64). U est parlé du bois de Vuit-
fred-Atenulfe dans le recensement des redeyanocs dU
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ptkntéôe 'Dùm^U€ au n<». %Ë7 du même fiftrtulairc. Il
en ayàit fait donalien à ce àiouaH^e .%n j prenant
rhabit religieur, avec rappiH>}>atiQn de Guigne» de
Doméne et de sa mère B^atrix (n^ âS4 bis). Il fut en-
terré dans le prieure de Domine ;
D. Elde^rd , bienfaitrice du prieuré de Doméne , où elle
fut inhumée. £Ue fîit mariée. deux fois. Ottmar-<Ate>
nulfe ftit «Hi «econd mari. Ses enfants furent :
Du premier lit:
4. Nantelme de Villard-Bonod. Lui, sa mère et son
fr.ère Boson abandonnèrent aux' religieux de Do-
méne ce qu'ils possédaient en Téfilise de St.^Mar-
• tin de Villàrd-Bonod* Gérsld oe Doméne , sei-
gneur dominant»et|son épouse Astrude autorisèrent
cette donation, en présence des chevaliers Aynard
le Blanc et Aloh,{Ûartulaire de Doméne iè9 i 5S.}
IVantelme de VUlard-Bonod eut pour femme une
dame nommée aussi astrude» Il en eut plusieurs
fils (n<^ S4S) et une allé (no 1 54), nommée Lucie de
Villard-Bonod ; , ,
b. Boson de Villard-Bonod. Il approuva avec sa
nièce Lucie le don que If antelme de Villard-
Bonod fit au prieuré de Doméne , pour y être
enterré , des dîmes qui lui appartenaient à Do-
méne (n« 4S4). La cnarte S45 parle des fils de
, Boson et de ceux de Nanielme, sans les nommer;
Du éeeond Ut i
c. Qdon, dit aussi Qdon-Ottmar j
d. Etienne* B fut vehier de Doméne $
e. Berlion. Lui et ses frères , après la mort de leur
mère^' cédèrent- aux 'moines de Doméne le tiers de
l^alpe ( montagne ) du Croset , en la paroisse de
St.-Jean , pour le posaiéder allodialement i ainsi
qu'Eldegarde eu avait joui par droit héréditaire,
' donation approuvée par Snbold et Vuitfred, tHmf
de ladite dame, en présence de Morard d'Avaloi^
de Pierre du Versou , etc. {Cartul, de Doméne^
no.M5);
so Geniion , mentionné dans une charte de 10^7 avec son
frère Rodolphe :
A. Bernard était fils ou gendre de Gention. Le cha-
noine Foulques, son petit-fils, £st qualifié parent d*Ay-
nard H, et Quigues-Gérald , son autre petit-fils avait
' pour vassal Atenulfe- Etienne , fils d^Étienne Gers ,
auquel Rodolphe II avait inféodé >des biens. Bernard
2
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la M WNfTftVlfAlD«
iF^eat JM^'à Ja fin do omtémé $ièt\t et laû&a trois
iiketdeiixfilks:
a. G^ral4^d9 Pomene, cheralier, possessionnë dans
les paroisses de St.-Laurent , de Yillard-Bonod et
. de Saumîères. Il parait dans un grand nombre de
chartes aYec son épouse Aairude, Il avait pour
«eigneurs dominants Aynard h*, Pons et Ayoard
n, frères, et pour neveaiL Hositaing , Boson , Bé-
raid, Torenc et Aloïs , cheTaliers.(Oirtu/air0 de
Domènct no> lao, lïjT, U»>. Il eut cinq fils:
I. Foidques, chanoine. S donna aux relîgienx
de Doméne ce qu'il possédait de dîmes dans
la paroisse de St. «Jean , avec la partie de
dtihes de Vîtiard-Bonod que tenait de lai
Nanteline de Vîllârd-Bonod ( n« «59). Par
une charte postérieure (no 1 5 S), on yoit qu'il
possédait ces dîmes par moitié avec Aynardll,
dont il est qualifié parent , . et qu'ils les don-
' nêrent ^ù prieur Hugues III de la Portf.
Foulques vivait encore dans un âge avance,
en m7 (n<>»#tj 64);
H. Guillaume (charte ïto);
Ul' Xruigue^» n^mmé aussi Guigues-Gérald. D
donna au prieur Hugues des dtmes à Saumiè-
ves» à MoQt-^iserouK , à Mouftgarcin. et oon-
firma ce que aes ohevalbn AtCnulfe-Etienne,
Nantelme Torenc , Pierre Ajnard , Boson*
Gautier elson frère Rodolphe, avaient donn^
dans les paroisses de St-Laurent et de Villard-
Bonod (no« 480, 1S7, 4SS, lâS);
IV. Boson , (n» 45);
V, A-»«« prêtre. La charte 188 porte accense-
ment d'un jardin à Theys. Bile rappelle Gé-
rald, père de A.... alors décédé» et son aîenl
Bemard.EUe parle aussidea enfants de Gérald,
et de ceux dç A.». , car il avait été marié,
maii elle ue les nomme pas ^
o. Ayiiard, chevalier. 11 fat présent avec Gérald de
de Domène , son frère aîné, â une donationfaite
au prieuré de Domène. par Aynardl^'^ et fignre
encore dans plusieurs autres .chart.ea« ( Carùiàire
de Domène^ n»* S, 145^ 198, 175.) Il eut quatre
^ I61s :
I. Humbert de Theys , chevalier. Peu arant
l'année 1081 , il donna au prieuré de Do-
mène la moitié d'un mas situé à Thejs.
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DB MOUTËTIIAIID.^ 19
Aniaard h^ tt se» &k j^ons. Âpiard , Nan-
teliiie et Rodolplie CD sMièaritiront la charte
(b* 4T<6). Humliert ar hitsë^ «htre autres eu-
iants :
âa. Adon , éhemdie^. Il éoima anx relî-
gîewcde! Boinène ce qa*^ tenait a Saint-
.Pierre en Chamj^ur^ en prësence d^-
dulard de Montorcier et d'Udulard
du i^>ttt {tfi t(^). Adbn avait alors des
eniatét» ;
bb» -UdUdani^>Hliodibert, mentionne dans la
charte pr^c^dente ;
|i.. Udi^nd , ncnttotinë dans la charte de son
Irére Quknhqrt* Il eut pour âls :
^ PoiUhUdulard , qnalifié nereti de Rodol-
phe et Hugues dieTheys (1 78) ;
m. Àodolphe dé Thè3rs ; chevalier. Sur la fin
dt aes >«in»,îl^..pi»t rûabllt rel^enx duis le
courent de Donéoe ^ auquel il donna deux
mas et tout ce qu'il possédait dans réyéche'
de JBellens (péut-^re BkUèy), du consente-
ment d'Anne, sa femme et ae> leurs fils. Cette
câiaËTf^ 'est ûtf lètAps du j^iletn* Hugues de
France. ' Elle- <Érl ôouscrite par Pons et Ay-
naïii H ârères , fat Richard d^Esmerud et
Rotlan de Theys. f Ûaftulàirt db Domène,
Qt> 216}. Rodolphe de Theys eut trois fils :
aa. Aynard de Theys ;
• yh: -Ilu|itt9 dé Tb«jf«/ t%r 8«ta téslafaicbt ,
' il^^kôtinà ttttt ' fiMJiîiëi ée* ifeiUbèif^' tft»
chteirp%kii^à^i[VëffMft^; dttteiMps^dù'
ptievr ^«ièll^iid, eti pt^ence a'A](-'
hcnrt^âe Theys et <fe Mbmrd àtU Pierre'.
i Aynard le Btumé tenidè âé. \ni èa ûet lé
r- •. httitiêtttf pttmlr Âéh dfiaéfr de iTh^s.; It
• futeétêMàD^taièfie (ii*Myr, )4a). ^
ce- Humbert 4«.ïbeys, dqnt Ip ûls ,
Aynard de Theys, vivait en 1150
(n«»4#«, S«6).7 ' • r
IV. Ukà/gtubi fle Thm, dieVaHer. 11 0t dotiltion
att eoutètti éè- Dèi^è' d>tf titrs d'ttti mas
sklié à The^*, et eh son éom -Aynard Jl, son
..seigneur, donna an mfêmm ècmysnt'la moitié
' du inas'die Y uara«ib«r^|^ sis «^fi m^tae lieu, ce
^ aui^t confirmé par Poas Aynaiodi ^n présence
a*Ayna'rd!le Blanc et d'Aloïs éù Uoméne
(nô478);'
a.
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iO BB ' ikoilTBT^AIlD.
. c. Rodolphe. D tut présent «vec son frère Aynard à
la oharte d'une donation faite aux relif^eux de Do-
' mèue^ yers 1 O70> p«r Emmène , iille d* Aynard !•'
(n«475);
..■ . d. Leodegaide» mariée à N*... seigneur de Gièrc,
qu'dle rendit père de :
I, Rostaing* neveu 4e Gérald (n» 50);
II, Nantebne de Gière , chevalier, mari à*A~
daltrudé (n^* 50^ 5l). Il en eut quatre fils :
' aa. Crnillanme d& Gière (|io 50);
bh. Rainier de Gière» marié avec Guérine
• et vivait en 4 f 4 9 (n«« 51, 56} ;
ce. Guignes de Gière (n« 80);
dd. Nantelme de Crière (no 56);
m. Gérald de Gière (n^'^SO);
' IV. Frîz<ni, chevalier, mentionné dans la même
charte } ' ♦
é.'N...». mariée à uq seigneur appelé Vuandal-
.. B» Odda, nièce d'Aynard I^, épousa un chevalier nomme
Rotlfui d^ PujrboHiM». EUe vivait en 4 058 , et avait
^ , donné . un mas situé a Pra|lell«8 pour la dotation d%i
^ .prieuré de Dom.ène ;
(4 ) y«a94al£r94in.terri6tit ^-éqptemvuentdans le» chartes des sei^
gll^i;S(d^ Démène; et obmme qn trouve son fila Aloïs avec le surnom
4e J)o9iène et qcudifié nevisn de' Gérald (n*> 445), on a dû recher-
cher Torigine de cette pavçnté* La -ehàrte 458 décide oette qucs--
tion,. (ji^raid et Aynard y interviennent comme frères, et Vnan-
àniiîred. y paraît ;san6 cette qualité* Son fils Aloî%«,était alors marié,
et le fils de ce 4emier approuve .avee^ui la charte de leur père et
aïeul Vuandalfred. Celui<^$i avait souscrit, vers 4070, une charte
de Guigues de Domène et de GuiUeljpae de Die, son ^>ouse. Il vécut,
jusque vers la fin du ôn2ièmè siècle , et laissa cinq fils :
4* Aloïs de Domène,, chevalier, (ypir les chartes 48, 50, 58,
,, /M«4, 96^ 147, 457, I45,.48T)h Jl-paratt avoir été le seul de sa
. , rrr fafpîlle qu^ ait porté la n«^ 4e Domine. U eut trois fils :
» A. ilfu^es.Alou n fat religieux à Domène dn temps des
I . •( I Iporievrs Gnâehard et Pierre de Gleclns (n® 9S4).
"' 6;^^|yantier<-Cancard (n* 848) ;
'Ç. Oitigues Aloïs, marie avec Jf^nès^et ^èrc de deux
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me JIONTEYNÀRIT. 31
III. Aynard de Donène^ I**" du noi», chevalier, sei-
gneur 4e Domène, Je Moalcynard, de la PierFe, de
Tbeis, de Saint-Georges-de-Comiers^de Saint-Jean-
d'Heraos, de Saint-Clément , de Mont- Ay mon, elc,
naquit vers la fin du x^. siècle» A cel^e époque la valke
de Graisivaudan et les aMtres parties du Daupbiaé
étaient couvertes de$ ruines de Tinvasion des infi-
dèles. Les couvents surtout avaient excité le zèle
dévastateur et lavidité des barbares. Presque tous
avaient été saccagés et détruits. Après avoir donné les
soins les plus urgents aux contrées reconquises^ les
prélats et les grands durent sopgej à rétablir les mo-
nuo^ents du culte et les asil/es religieux. Les^ Ay-
nards furent les premiers à donner cet exe«apie(l).
Aynard de Domène et ses frères Guigues et Atetiulfe,
avec le concours de leur père Rodolphe, voulant lais-
ser uu monumeat durable de leur piété et le don-
ner pour exemple à leurs descendants ainsi qu^aux
étrangers peur T avenir (2) , foudèrent sur. leur terri-
loiTO de Domène le prieuré de ce nom, vers Tan 1027.
La congrégation naissante de Cluny (ordre de Saiut-
Benoit ), dont saint Odiloo était cbef (â)^ florissait dès
lors dans toute 1^ chrétienté. Les Aynards avaient •
offert aux religieux de cet ordre un asile généreux dans
leurs terres. Ils les avaient comblés de biens et les
avaient établis dans les églises qfui dépendaient de
(4 ) C'est ce qui a donne lieu aans doute à la qualité de premier
chrétien 4u Dauphiné (^vie leurs descendants prennent dans quel-
ques actes.
(%) Ce sont les termes de la charte 1 95 du cartulaire de Domène,
qui rappelle cette fondation.
(s) $.-Odilon fut abbé de Cluny depuis 994 jusqu'au f"" jan-
vier 1(^49, date de sa mort.
a. Pons Alois, i lis approuvèrent un don fait par
> leurs père et mère an prieuré de
b. Hugues Aloïs. î Domène ( no» 241 , 248 ) j
2» Boson , ) mentionnés dans une charte d^AynardI«r et^è^.
S*» Rodolphe, ) ses frères Atemdfeet Guignes^ vers 1978 (u"57') j*
4° Vuandalfred(n°as);
5** Guigues. Des deux derniers vivaient en H 1 9.
3*
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22 DE MCWTEYNARO/
leurs domaines. Ce fut pour leur former un établisse-
sèment plus vaste et plus convenable qu' Aynard P' Gi
construire luirroéme les édifices de ce nouveau mo-
nastère, en rhonneur des apôtres Pierre et Paul. Les
trois frères , jaloux de donner à cette fondation un
caractère de grandeur en rapport avec leur naissance
et leur fortune, affectèrent des biens considérables
au prieuré, et lui soumirent leurs égKses de Saint-
Georges-de-Comiers, de Saint-Clément, de Saint-Jean-
d'Hénins , ainsi que la chapelle de Saint-André-de-
Gastel, avec toutes leurs dîmes et dépendances. L'église
de ce prieuré fut solennellement consacrée vers Tan
1058 (1) par Léger, archevêque de Yienne, Ebon^
archevêque de Taren taise, Vuinèman , archevêque
d'Embrun, et Artaud^ évéque de Grenoble. Les trois
frères, et Elisabeth, épouse d'AynardP% présents à
cette consécration , déclarèrent que jamais ils ne
céderaient à aucune autre église ni à qui que ce lut
aucune des choses qu'ils avaient données et de celles
qu'ils donnaient encore à Tordre dé Cluny , pour le
prieuré de Domène , pas même les honneurs ecclé-
siastiques qui leur étaient dus dans les églises cédées.
* Us ajoutèrent alors à leurs dons précédents les cessions
qui suivent, savoir : toute la terre depuis le prieuré jus-
qu'à risère, avec la forêt qui en dépendait, leurs droits
sur ce fleuve, deux moulins et un battoir, onze mas,
neuf vignes , divers curtils ( métairies ), borderies ,
champs j prés, cens et dîmes situés â Domène , Froges,
Theys, Montgarcin, Monlfollet, la Mure, Vaunaveys,
Grolles, Gière, Pradelles, Meyrieu, Saint-Ferreol,
dans le pays de Ghampsaur^ dans la Mataisine à Gra-
ponod, à Allevard, à Saint- Martin , à Mauconseil, à
Mont-Aymon> ainsi que d'atitres 'possessions spéci-
(<) Vuineman était monté sur le siège d'Embrun en «057.
Elisabeth, seconde femme d'Aynard I^S dut mourir au plus tard
. \firs 4 0èo, car Adélaïde, la troisième, avait un fils déjà en âge de
signer les Chartres en 1 078 « Ces deux circonstances font concorder
la consécration avec l'année 1098 environ, pnisqu'Élisabeth y fut
présente.
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^«69 , au-delà dés içtyières de la Drôme %i de fbèpe^
Il est fait lAenlioD daps cette charte (carUdaire 4»
jbomène û"* 1 ) d'un inaa dootié par Odda* niàce
dtt aeigneur Aynard^ etépoMse deRptlaHv cheyalier^
cl dé f^^ieurs vasmiu^ 4e la famille^ H «ntre auti^
d'Éticnnç Geps%, d'Arderic et de Bainfer» oheiraHera,
ainsi qae d'une donatioii faite pfit Huinbert, fils d'At^
oard.; Aynard l*' de DgraèDe mourut eu 1080| daUaU
dotiredu prie^ré^(Hi9Suivaut^usaged^telQps,ils'<étatt
retiré et avait {irisThabit reli^i^ip iB|v^ntdeiiioi^nr« La
trandation de s0a^orps,au«}ia|pitrei ofi il fat iahui|}é>
,se,fit solennel leiarnt la. vciili» dePâqttiBaparS. Huguet»
ràceiQii^Qt.éUi éf4qqe deX^reacjbie (i).U avait 4lé
marié troi<i.fois«JPVaène| fiapivemièm f^Hioie, eattippi-
méê avec lui .et avec^ fr^Si Rodobhe^ Gei)ti0iit
Guigu^s €tt AteAUlfe dâas Taçte d'une doùaiipn^u'tb
fireol aMx moÎDe» dd Clun^f , et à ^iqtOdilon,^ l'an 1027,
sous le règne de Rodolphe ïll:^ r<Â d» )a BourgQgfia
transjarape (eh. n* 61). On la voit encore approuver
avec Aynârd 1«* une autre dphâtioù faîtfe aux Inê-*
mes religieux ( ii* tÔS) piar un fifeiètietti^ nottïmé
Eld^n, par sa mère ^nàstasié etpar înqtîitâ, sœur du
d^ateur, pour le rachat de ràmé dé Bbrtiob, d'un
mas. ^itpé 4ins îevécfaé de QrenQhlé, ai^ jieu vuU
gamipeat appelé Monteynacd (moms Éynankui). Ay-
nard épousa en secondes noces, H'^ers iùS^ySlisabethj
qui signa deui chattes de èen mm du tenupa de saint
Odîfon, abbé de Olttny, Tuile en ftt,veut de l'ërifee de
Saint-Georges, et l'autre pour le prieuré de Domène
(«!»• 62, 65); Il eut pour trqlsî^rtie fetttbe, vers J060, DeV^SS. .751:
Adélaïde. d'Albqn. fille de GûïgUes lé Vieti^ comte ;;-*î5;Vïa:
dlàlboB, et d'Adélaïde 4e Suze, (Vqlr le^ chartes 2, «s^-pj;--;;.. -
60, «», 19a du cartuldê Domène.) AynardP' n'avait «'i-Jï^Sî^*^*;:.
origtnaîrerâént cédé à ce cô'iiyeftt <jtf une partie dew«dett« '
(4) G0 dut être .iiin fait r0|narqw?()>l^ ^t mo^vé pai; do. hantes
«ODodéraéons , que TarriTëeà Doi|ièx|^ 4^ |S« B^a^pM^ érèœieâfi
QrenMe et pnnce du paya, poiùr présidçr. aux obsèques du s^
gheuf deDomène ,* la veille aë là plus gfatide àolenilitë de TE-
gUse, aJoM que sa prësenee à Qrendble dev^t Hit tiHtceaMlre.
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24 ne icôiy^ëyraud.
ses bien» de M6nt- Aymon. 'Vers la 'fin de sa tie^ par
un(< chji^Tte (li'' 193) où il est qualifié prenciier fonda--
leur et édificaiéur du prieuré de Doiâëne, Toùteiity
-y dit- il, aeeroitré ce monastère cir ajouter à ses
premiers bienfaits des bienfaits plui grands, il donna
aux religieux la totalité dé ses possessions de Mont-
Aymoh.'C^tte donation devait éti^ considérable, car
Îuoiqult en eét fait souscrire la charte par son épouse
délalde et par ses fils Pons, Aynard^ Rodolphe et
Pieite, ce ne fut qu^près une longue opposition
(apr^ la mort d*Âynard I** et de Pons) qu-Aynard II
conselitit à fe ratifier entre le» mains de S. Hugues, évé-
que de Grenoble, di» temps du prieur GéofTroi, en pré^
sence des ^^hanoines iF'oulmies et Guignes de Lancey.
Adélaïde, reuve d' Aynard 1^^ appi^ouvà^ le 8 des calen-
des de Janrier 1081, une donation faite aux religieux
de Domëne' par Pons^ son fils aine. Aynard P' laissa
sii^fils et quatre fitlés: .
4« PoBfi hf du nom, qui a continué la Brfmche atnëe ;
2» Ajmard 0 , dît le Vieux , auteur de la Bxahchb db Mon-
TBTBf KD , rapportée ci-après ; .
3<> LantelBiiD ou Nantelme. Il fîit présent aved ses frères Pon»»
A^rnard et Rodolphe à une donation faite Ters Tan 4 078 ,
par leur père et son épouse Adélaïde , aux religieux de
Boiliène^ et paratt encore da&i direrses chactes de oe prieuré
(n****, «ft/il4, 170);
4* Sd&ed. Lui et 868 frères Aytiard II et hsolEâm^^xm^mt^
rent une ckarte d^Ismidon de laChaipabre; leur nereu» en &-
veur du prieuré de Doméne ;
S» Rodolphe, énoncé 6h du seigneur Aynard de Domène, et
frère de Pons Aynârd , dans la charte d'un don qu'il fit
(étan^ sur le point de mourir) aux religieux de Domène ,
d'une vigne située prés du cimetière St^Làurei^t et d'une
rederance sur. deux mas sis dans' le cimetière 5ti- Jean , et
encore dans le don qu'il )ear fit d'une autre vigne signée
au Versou (n^"* 80^ 983). Il laissa un fils :
*. Pons. Celui-ci, après avoir contesté longtemps le don
fait par son père de la vigne du Verscm , £uiit par en
aocoSder la confirmation entre les mâîns dm prieur' Ar-
bert, vers Fan 1116.
8^ Pierre, né 4'Adélaïde, troisième femme d* Aynard I*^ . H
souscrivit; ^ux cUartes de son père et de sa mère.en faveur
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DE MONTETNARD. 25
Aes religieux dç Domène, \à dernière d'environ Tan I07#,
par laquelle Aynard 1** leur abandonna tout cç qui lui ap-
partenaU dans Talleu do château de DomÀne» en présence
• de Grerald et Aynard frères , et d^Aloïs ( de Domine) che*
yatiers (n» a);
7* Amaldrade , mariée à lamidon de la Cluimbre, en farcie,
Elle en eut plusieurs fils qui avec Aynard EL « leur onde ,
approuvèrent la donation d'une manse que leur mère fit
anx religieux de Domène , et qn'elle tenait par droit hété»
, ditaire dans la paroisse de Samte-Marie ( n^ 1 4 9Î )< Leui!»
noms sont : ,
A, Amblard de la Chambre ;
d. Hostaing deU ChamlM^;
C Ismidon de la Chambre, ILfit don aux moines de Dn^
mène d'ui^ cens et d'une mesure de mid.à prendre dans
^ paroisse dé ViUard-Bonod ( n«« 341 , 34S );
D. rï««.. de la Chanibre, pr^v^ de Maurietine ;
£. Arbert^ surnommé Sodet. Ces den^ deraiexs, Après
. la mport deleur frère Ismidon ^ con^rinèrent le don
qu^il avait fait à IVglise de Domène;
9<» Aimeldie , épouse de Nantelme de Tournons dpnt eUe eut
trois fils.: '
A. Pons de Tournon , qualifié neveu du seigneur Pon^
Aynard de Domène. Il . dpnina vers II 20 au couveni
de Boraène tout ce qui lui appartenait du chef de sa
mère cbms la dlme de Theys , et en reeoBnaissance le
prieur Arbert lui. fit don de son propre judefroi ( n*
348 ),, cesision confirmée par ladite Aimeldie ;
B. Aynard de Tournon » C Sibold-Atenulfe s'obl^ea à
C* Guigues de Tournon. t leur faire ratifier la donation
' de leur frère I^ons ;
9** .Emmène. Cette dame avait donné une grande vigne située
a Theys aux religieux de Domène , peu avant la dédicace
de leur monastère ters 4 0^8 , don qu'elle confirma vers 4 070,-
avec Jean, son mari , qui en souscrivit la charte ainsi qu' Ay-
nard I«'et Pons, son ms, Aynard etHodoIphe, frères, etc.
( Camdaù'e de Domène, n*» 4 75) ;
40. . Ouille. Elle approuva la donation faite par sa sœur
Amaldrade aux rdigieux de Domène.
IV. PonsÂtNARD^ !•' du nom (1), chevalier, seigneur
(4) Pons paratt être le premier qui fit du nom d' Aynard le nom
propre de la famille : ...... Ego Pontius cognomento AYTHÂvatns
(charte, n<» #3} .
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(ktDoiBène,de la Pierre» deGière, de Mont^Aymon^elCy
contribua beaucoup par ses libéralités à la richesse et à
l'agrandîssettieul du raonaslère de Doniène* Le jour
de la translation dû corps de son. père, hit et son'fils
Guigues déposèrent «ur l'autei de Saint-Pierre, en
présence de saint Hugues, évéque de Grenoble, une
charte portant approbation et ratification de toutes les
acquisitions de aimes que les religieux de Domèoe
«vaientiaites dans rétenaue de leurs terres. L*évéque
Hugues, Pons Aynard et Béatrix, son épou!se^ Gui-
gues leur fils et Elisabeth^ leur fille, Aynard H, frère
de Pons et son fils Aynard souscrivirent cette charte^
et après BVtt leurs vassaux et parents. Guilkuii^e de
Dotnène, Rodolphe, Eldebert. Nantçltne du Charop^
Alols de Domène, etc. lie prieur tiugues, en recon-
naissance d'nn si grand bienfait (ce sont les termes de
l'acte) ^ fit présent à Pons Aynard d'un.chevsl magni-
fique. {Cartulaire de Domène n<* 77). Pons se dit fils
d'Aynard de Domène dans une charte du 6 des ides
dWoT)re 1081 (n* 197^ portant donation au même
prieuré d^an grand mas avec tputes ses dépendances
sijué dans la vallée d'AIIevard, au lieu de Villard-le-
Prêtre, ainsi que d'un champ entre Téglise et la rivière
tenu par Arnoul de Theys. Béatrix, femme de Pons,
Aynard et Rodolphe, ses frères, Rodolphe et Hugues,
sesconsins^ approuvèrent cette charte par leurs signa-
tures. 1.9^ cession aux mêmes religieux de tout ce qui
appartenait à Pons Aynard dans les églises d^Allevard
fut lobjèt d'une charte subséquente (n"" 78)., Ils ob^n-
rent aussi de lui et de son frère Aynard rabandon de
tous leurs droits dans le port de Tlsère (n"* 83). Rotlan
de Puyboson, cousin de Pons Aynard et chevalier
renommé par sa valeur, et Poqs, cpmte de Die, avaient
(ait conjointement une donation au même prreuré,
savoir, le comte d^ 12 ^^t^rées de terrei^çt Rotlan
de trois parts qu'il avait par droit héréditaire dans les
églises ae Sainte-Marie et de Saint-Jean-^ d'Hérans.
Rotlan, fils de ce chevalier^ confirma, cette donation,
cl Pons Ayuard en souscrivit la charte, avec ^antelme
de Gigors et Pons de Torane (n"* 3, 4 et h). Pons
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i^E jioifXAYaÀiu). '27
l*' niourat TQis la fin du oiuième sièele^ oa au com-
mencement idu dounème. On voit par le cartnlaife
desaÎBt Hugues qu'iUvait reçu en fief de Poiis-Claude,
le de GrenoUej.i6 mas d^xis lesquels son fràre
rd n ayait pas eu départ. Après sa mort» ip de.ces
itaieni tenus de Bëatrix, sa veuve, par Telbert
de MoresteU et trois par Bodolpiie et Boso», jols de
Gautier de Doinène. {Falbonmis^ ù 11^ p* 338 ,* . copie
cdUatioimée sur t original. aux atchipes Hu palais
épiscopal à Gnsfioble^ le Sjotn^ier 1766^ ou çai^inet
du Saint-Esprit). Il laissa trois fibet.une fille :
i<» Guigiies, se^ïieur de Doméne. H fut présent yen 44SO
aTeo Amëd^ Il , comte de SaToie , A^ard III , oo-sei-
gnettr de fibmène el; Hugues^BertFaiid de Ghâteaimeuf, à la
cession cRie Ouignes Ascher^ che^^alieir, fit à Arbert, priietir
d«-Domene (4) d'un fief titu^sitrla frontière de SaToie.
{CàrUâkûPe dm Démène , n^ 'SSI .)CKi%aès vëcut jugqaes Ters
4 4a0s
2» 'Pons II, qni suit;
S<* Raymond ;
4« :É3i«abeth.
V. Pons'Atiiiian^,H* du nom, seigneur de Dotnène,
fut présent ayec ses frères Guignes et Raymond ,
Bëàtrix, leur mère, Âynard II, leur oncle, el Aynard
le Jaunc^ fils de ce dernier, leur cousin, au don que
leur père fit au couvent de J>omàoe d*uu«CQndamine à
Allevard, d'un demi^mas a TJheys> de la moitié d^
Cban^rond ^t d*.une vigme dont r-autre moitié appar*.
tenait à leur oncle, Aynard le Vjeux. ]Les témoins qui
paraissent . à cette i^rie sont Berllon de Moireno,
Nantelme du Gbai)|p, Hugues^ Atenulfe et Alpîs. Le
jour de la pi^rt de Pons P% ses fils el« Béatrix, l/eur
mèi*e, du conseil de leurs hommes e]t de leurs parents
(Guiiiattme-Hugu^% Alenulfe^Naptelme du Champ (2),,
-■ r '■ ■ — M ■ .^«,. ... ■■■, ti. I ■■ ■ !> ■' ■■ ; ■,"■■.■ VM' ' ' ■ '^ "
(4) Arbert était dëjà |«ieur en 4447 ( charu 64).
(5) Nantialme du Ch^mp, dont la Teure épaosa en secondes
noces GuîguesEgnà, cberalier, était oncle de Hugue8-4^rnulfe,.i]pi
tenait eu fief le mocdit^ de.Trefibrel de Pons Aynard. et de Giûl-
lau«)^e de J>qinéfie^ yeps 1.0 9«. Après ]a mortde.UugMos^Afaulfe
aux obsède;} dù^el assista . Alois 4^ Ôoméofi » l^isabet^b , sa
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28 DÉ MONTËYKARO. .
Pierre,. Aynard, Foulques, charioine, et Aloïs), rccon-
mirent et confirnièrent tous les dons qaHl avait faits au
prieuré de Doinène« Po^s Aynard, Raymond, et Gui-
. gués de Domène^ leur' frère ainé^ paraissent oonMe
fëoioins dans une pharte de Guignes l'V^ d^||nin
de l^iennois ei comte d^Alboh, donnée vers 1 rffi èti
feveur d'Ulrîc, prieur de ]>)mèn€ , par laquelle ce
prince lui fît une donation de dîmes et promit de
proléger Vt de défendre son monastère (ch. n«» 12
et 1 3)i Pons II succéda à son frère Guigues vers 1 1 30,
e( nvourut avant 1140. II eut entre autres enfants :
' ^
I' Goigues, dont Fartîde suit^j
a« RAymond Bérenger. H est qualifié frère de Pon«A}rnai«d ,
piieur de Doméne, dans uife ' charte. ( n^ i^M bis) par la-
. qùeUe Jtfartiii de Fniges, prêtre dé l'ëglise de Moi^trecole', et
iNantelmedeMAarieniie, reçurent TUgérement de ce (iri
et des religieux un champ appelé Laiterel pour 60. sous d'in-
'vestiture et un cens annuel de S setiers de froment. Aaj-
mond Bérenger parait comme témoin dans cette charte.
Vins tard il approuya la doniation de biens, paternels que
' Gùigues de Domène, son. frère atné, ayait faite , par son
testament à Exilles, en fayeur des religieux de Dmaéne ;
30 Pons Aynard, prieur de Doméne en «440 et U47. Il fut
inluimë dans ce monastère, au tombeau de ses ancêtres.
y h Guignes ]>B DoMÈNB, chevalier,, seigneur en
partie de Ebuiène, avait succédé à son père en 1140.
Ce seigneur ne dut point rester; étranger à la guerre
queGuigùes Y, comté d*Albon et dauphin de Vien-
nois, entreprit, en 1153, contre Hiimbert Uv comte
de Savoie. Ces deux pritices cédant aux prières de
Httguesy archevécme de Vienne, firent ht paix pour
alier 8e réunir à i armée tfue Fempereur Frédéric I"
hissait naarcher vers les Alpes pour conquérir Tltalie.
Guigues de Domène accompagna le dauphin dans
cette expédition avec une suite nombreuse de cheva^
mère, consentit à l'abandon du moulin aux religieux de Domène 1
Guillaume de Domène et sa mère Guille codèrent leur droit scî -
gneurial moyennant 88 sous, et Arbert Mistral, gendfe du défont, .
en reçut 4 K pour la cession des siens. H paratt que Hugues- Arnulfe
n'tut pas de postérité. (CariuL de Domène, n» Y7, 810).
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Dfi- MOIftBTllAftD. ?9 -
liers et d'boiames de guerre leyëspatuni ses vassaQx.
Il se trouva au couronnement de Frédéric P' à Rome
le 1S juin 1155. Il avait assisté la même année, à Ri-*
Toli, à la donation que Berthold de Zeringhen fit au
dauphic^ Guigtie^ de ses' droits ^ur le comté de
Vienne, en présence de r^mpcfreûr. {Falbonnais t.
I, p. 339.) Guignes de Domène tomba malade à son
retour et mourut à Exilles la même année. Voici
substantiellement comme cet éyén-ement est rappelé
dans le cartalaire de Domène (n"* 246): « Du temps
« de Pierre de Gletsins^ prieur dé Domène, un très-
ce noble cJbçvalier (nobilissimus m/fe^), Guigùes de
fc Domène» fi^s du seigneur Pons Aynard> étant en
« Italie à la cour de Tempereur, fut atteint de mala^
<( die, et sentant sa fin prochaine, il se fit transporter
« au château d'Exilles. Là^.il fit venir ks cheva-
« liers de sa $uite, savoir : Gui deChâteauneufv son
c< cousin, Gârin de Gière, un savant homme .nommé
« Guillaume Leuz^ Mathieu dé la Pierre^ sou écuyer,
« et plusieurs autres qu'il serait lon^ d^éntimérer
K II prit rhabit de moine de Cluny, et pei^r le salut
« de son âme il donna (au prieuré; quelque chose de
« son hérédité^ savoir, toute sa portion de la conda-
« mine de Domène, le champ qu'il avait acheté de
« Richard le Sourd, et près du Versou le champ de
« RossIUqu. Sa fille, éppuse de Rodolphe de Fauer**
« gny; son éppuse, i^mmëe AMdUiny.ei leaeig»iur
a Raymond oéreDger^ sou frère» tous ce^K^ènfiçà
tt qui il appartenait de confirmer cette donatiou b
« firent à Domène (1) en présence de Pierre, prifeur,
c( d'Ayipon, prieur claustral, et des chevaliers dé ce
d lieu : Guignes et Gui de Châteauneuf> Gérald de
« Lancey (2) , Odon-Ottmar» Hugues-Atenuifé, Guil-
(I) Chorîer aidait pensé que'Gmgâes de Doménè avait' assisté a
la diète de RooMUle, Cest.une erreur, car cette diète tie fîit tenue
par Vempereur Frédéxic qu.'ea II M y'.e^est^-diire troi^aus après la
mort du seigneur de Doinène. (^rt de vérifier Ui dates, édition
in-8«, t. vn, p. 5W).] ; . ,
(3) G^rald de Lan^c^ey éleva depuis des prétentions sur la dime
de Lancey et de Villa rd-Bonod» et sur les biens de Kichatd le
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aO DB MOirretirAtti).
K Irtame dii Ve'rsoU, etc., etc. » Gulgucà (leDomène
II'» laissé qu'une fille : '
Él^onore de Doro«ne, mariée avec. Rodolphe, baron de F&u*-
^'^'«r > père de :
Goîllainne , baron de Fandgny, qui n'eut qu'âne fiHe :
Marguerite, dame de Faucigny , épouse deTbomas h^^
eomte de Sopfitie ^ mariage dont est desœhdue la' roy akf
maiyon de Sardaigne. {uih de vMfkt^Jâs date*).
SEiGNÉURS DE MONTEYNiUy).
IV. Aynakd, II* dci nom, surnommé le Vieux (1)^
chevalier, seigneur de Monteynard^ de Ttièys, de la
Pierre, ce-seignetnr de Dômène, secotid flbd' Aynard ï*',
naqdtt vers iaû 1035. Aprê^ la mort dé ^oo père |îf
rendît homtnage> eti Î08 1 ^ à Mïtii Hugnes, évoque de
Grenoble, et reconnut tenir de lui en fief les '^terres
' que Tétéque Isarh avateiTt données à Rodofphe, son
^amAiHàbêo'ego Amatâus perepfUcùpam Gralia-
nopolitanmm omne» hàges et hatnîcw (H) a cocha
qiuS'VoeaUir de Theys usque ctd nifitam quœ ijoca-
tur de Domina. Et habeo duos mansos quos dédit
episcoptis Izatnm Hodulfo a\^d meo pro fiîîatico,
\\ est tait mentkm dans ce dénombrement d'un mas
que tenait de lui Atels de Domène et qui provenait
éé la^onMion de l'altéd de Lanèey . (Cbj!7ie coîtatidnnéé
sur toriginai tm» nrchwes du palais épiscopal à
Grenùbïoi le 9 jam^ierllM^ au cabinet du Saint-
Esprit). Aynard U et Pons Aynard, son frère, firent
doiide rëgtise de Sainte^^Marie de 'n^eys et d'un mas
situé prè& de cette église ali prieuré de Domène, con-
struit par leur père. Aynard ajouta partîcufièrement à
ce dOA celui de h maison de Rùdolphè^ avec fih curtil
Soard doBn<À par Gu^es de Don&ène. Mais il 8*en désista en
14(10 , en présence de Gnillami^ewdii Yettoa^ d^Arbertdt RtTèl ,
de Guillaume de tA&Và , etc« ( Car$^^ dà Dùmème', rfi %11), ■
{%) II porWt ce surnom mdnM da vitatit^eson père ( n*" f 53).
(t) CarpèUiif*^ âefépécht' de GrenohU, p.. 49, »« î, M. de
Boissieu cite celte cbarte , et explique les mots./e^s.et hqtaUuy
par la iMute , mogrenneet ba«wi j(Mftgi«.(7)wfW de ¥ usagé des fiefs
p* «M, *«9.)
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(ferme) et 1» raanse d'Adalric. Pons , «i fcmnie Bën*
tm > Aynàvd II et son épousa Fecène (veuve nde
HoBtan de Yoreppe)> et ses fils Arfaert et Aynard sou-
seriVirent «elle charte. (Cmrt. de Dùtnèney »• 198.)
Trob frères nommés Humbert^ Pierre et Biernard,
ayant donné aux religieux de Domène la moitié de
régltse de la Ferrière^ Ayn%rd II et son frère Poos,
ocunme seigneurs dominants, approuvèrent oelte.do^
nalioin (n*^ 21 1); Il n'en fut pas de même de celle que,
Pcms de TettrnM et ses frères avaient faite sans son
autorisation au même monastère. Aynard le- Vieux
s'aUrîbtta le eens desehoses cédées, prétendant cpt'el^
les d^ndaiétH <le son fief. Il fallut la médiation de
Morard dé Theys, de Guigues de Clia:tiers et de.
B<^rt d'Annona; pour tétiÉiner ce débat* Le droit
d'Aynatd le Vieux fut reconiiui mais il s'en désista
pour un amortissement fixé à 20 sons (n*" 219)* ISous^
le prieui^ Arbert, Ay^nard le Vieux mt chargé par
Hugues, évéque (k Gi^encS>le, de Pexécution d'une sen-
tence que' ce prélat avait, rendue ebtre Torenc^.fils de
Ifantelme Torenç et di-Amélie , et les religieux Je Do-
mène, relatiTcfment aux drpits que Torenc prétendait
avoir sur une partie du pôlrt de risère,et il reçut pour
otage, -de la part de ce dernier, Eustache de la Pki^re.
Le chanoine Foulques et Humbert Benoh forent pré-*
sents à œtté décision (n^ àS)« Les noms de Pons et
d'Aynard^ son frèce, se voient au baa de*la chaiîte d'un
don que Rodolphe de Thoys^ chevalier, fit au prieui^
Hugues der Fiance i en .prenant Thabit religieux au
couvent de Doimène, où il finit ses jouis (ti* 216). Un
chevalier appelé Aynard le Blanc de Gbâteaoneuf (1)
avait engagé au même prieur la 8* partie de ta "dime
: -^ -., — .-^-j . ' .-'■• . .'f —
(♦) A^ard de Çhâteauneuf, «hevaHer» nommé plus, coiûmu-
nlîtiitinf AfDarà lé Blan<; » tenait par oiielque alKaice à la iuaison
de Moivteynard, doiit on le Toit souscrire nombre de chartes.- Il eut
des enfants de deui^ femmes^ Batoir» de la première^ dont le Bom
est ignore, Pierre , Kidiolaa, Aynard, Boson, Hostaîog, chanoine
de G^nohle, ^vlknt en HOT et Fretop ; et de Belleza de 6ri-
fUkon y la seoondeL, sowir d'ËngHbert de Brignon et d'Elisabeth d«
Brigaoni épousa d^Ardçpc de Viaay, il laissa un fils, OKyier-En-
gilb«rt.
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33 D£ nonTKiJUAZÙ.
<le Tl^^, arec le çonsentemeni de Pons A^nardf
TjoA seigneui:, Étâhl totaiié nuilade, Aynard le Bbac
avait cédé êntièremeiii celte partie de dîme, aux
religieiix de D^mêaef aVeç lie coDdefttefnent de Ro-
dolphe de Theys, fehevalier^ de qtti il Fa tenait Mais
après la mort de Rodolphe de Theys, Anne^ sa veuve,
et seifils Ayn^rd, HMgaes et Humperl reprirent cette
dlihe. Un accord tftt'ik firent avee les veligieiix n'avait
point terminé c^^e eonteaftation, qui se reniouv^la^ips
le prieur Arbert. Elte fujt ^fin portée à un plaid
tenu par Ay dard II et son fife. Il y fut décidé que les
religieux rcsteTaièntén possiïwiondft la^diûie^ à moins
que les fils d'Aynard le Blanc, op HogUes el Hqiih.
bert de Theys ne leur rendissent ttmlés les sommas
qu'ils avaient payées et dont le racolant Tut fixé à 2Ô0
isous. EustacheetÀynard le Vieuxfufreniks garants
de Texécuiion de cotte décision (170). Ayoard II parait
em^rë dans tiii grand nombre de chartes fivec son
frère Pons. Après la mqrt de Fëcène, son épouse,
Iwm d^ Voreppe, rié du premier mariage de celle-ci
avec Roslan de Vore^, confirma^* en 1107, les dona-
tions quecette dame avait faites au prieuré de Do-
mène, et y àjpùla uneméuàîrie située près. fie Véglise
de Saiâte^Mariè , Jans le mandement du châteaiu de
Voreppe^ce qù approuvèrent. autre Isarn,:fils d'Arbert,
(sans OQUte aussi çle. la maison de Voreppe). Arbert,
fils d'Aynard le Viqux, AynardetNaptetme(no» 32,3?,
43). Aynard U a eu^ entre autres enfants :
1« Arbert. Lui et aote frère Aynard approuvèrent le don
' ^a' Aynard 11^ leur père, et son frère Pons, aymient fait «ut
.reli^euiç de Domène de ce qui )6nr apparteaait de régUse
c t de ralieu de St- Jean de Tencin . Arbert est rappelé comine
dëfunt dans une charte par laquelle son père et don frère
Aynard confirmèrent TaSandon du 4 S<^ deladtme de Theys
fait par Nantdme de Vatces, charte siniée par Aynard de
Vatces', AintoiQ de Çampon et Mari ( Mârips) de Domène
( n- y», <;75) ;.
s^ Aytiard lH qui a continué la postérité |
* 5 Menoie , mari^ 4** avec lïantelm'e d'Avahh; a* avec.Gë-
rald , chevaliçr. Il y a dans le cartuljttre de Domène une
charte du commencement du tïi* siècle f n'* 4 68) , par la-
quelle Menciê, fiUe d'Aynard, donne à ce monastère la €«
partie de la dtme de IVglise de Sainte-Marie de Theys. ^é-
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DB mouteynard. 3*3
raid, second mari de Mencie , qui approuva ce don» reçut
une belle mule pour lacruelle il avait voulu donner 950 sou»
de Poitiers au prieur. U reçut en outre 1 00 sous valentinois,
mais il les donna immédiatement à Pierre, prieur d'Ayalon ,
pour acheter un alleu à son monastère. Cette charte fut sous-
crite par Arbert de Morges , Guignes d^Ascher et Boson
des Molettes ( n« 4 68).
V. Atitard, IIP du nom, dit le Jeune, seigneur de
Monleynard, de Theys, de Domène, de la Pierre, etc.,
pariut dans plusieurs chartes d'Aynard le Vieux, son
père, depuis 1081, et lui succéda vers 1110. Il avait
approuvé avec lui et son frère Arbert une donation
faite aux religieux de Domène pour le repos de Tâme
d'Ismidon de la Chambre^ par Amaldrade^ sa mère, et
ses autres fils. {Cartul. de Domène, n"" 243). Lorsque
son frère aine, Arbert, mourut^ AynarJ le Vieux aban-
donna à ces religieux, pour la sépulture de son fils et
les prières pour le repos de son ame» une partie de sa
condamine de Domène, ainsi que ses droits sur toutes
les dimes qu'ils pouvaient tenir soit de lui , soit de ses
vassaux et de ses chevaliers.* Ce don fut fait dans
Téglise de Sainle-Marie-de-Theys, en présence du
pneur Hugues (111). Aynard le Jeune Tapprouya, et la
charte en fut signée par Romcstaug d'Avalon, Hum-
berl Benoit et Rodolphe Bernard (1). Pierre Agar,
(1) Ces vassaux de la maison Monteynard appartenaient aux
plus nobles feunilles. Celle d'ÀTalon tenait des Aynards des
cens et dimes à Theys , Froges , aux Adrets et à Montfollet. Ro-
mestang d^Avalon , cheyalier , dont le frère Charles ayait e'të in-
huma à Domène était fils de Guillaume d'^Avalon, vivant en 1069,
avec Elmanda^ sa femme ; et Guillaume avait pour frères et sœurs :
4<* Vualon , marié avant 4048 avec Teuda et père de Dalmas de
Montreculéy chevalier, surnommé Bonfils, et de Aotbold, aussi che-
valier» le premier père d^Ardenc , qui confirma au prieur Arhert
une donation faite par son père ; S^ Romestang , marié â Vual-
drade, et père de trois fils, Pierre, inhumé à Domène, Bor-
non et Vuilis ; 3« Torenc, chevalier, époux deSufficie , remariée
â Odon d'Uriage , et père de Guieues , inhumé à Domène avant
1009, deNantelme Torenc ou deThorenc, feudataire de Guille
Ajmard, épouse d'Armin de Martel, et père de Torenc et de Fal-
con , vivants vers 4 i 00 ; et enfin de Torenc, qui approuva un don
fait par ses père et mère, Torenc et Suffîcie, au prieuré de.Do-
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34 DE MOIVTEYNAliD.
chevalier, céda aux religieux de Domène et au prieur
Benoit des dîmes à Allevard situées dans le territoire
d'Aynard le Jeune (a<»» 81 , 202). Ayuard le Jeune
i>Ai.i>(«»: , a laissé de son mariage avec Livie d Alinges trois fils
e cueulei à la croii /» i.
d'or. et une nue :
40 Aynard , mort sans postérité;
3** Lantelme !•' dont Tartide suit;
S*> Sofired Aynard, marie avec Vernechia , dont il eut un
ûls :
Sofired Aynard « vivant en f 4 70 ;
k^ Aynarde , mariée à Guigues II , seigneur de Sassenage ,
qui fit un testament en I f 90.
VI. Lantelme Atitâio), V* du nom, seigneur de
Monteynard, de Theys, de Domène, de la Pierre,
etc., approuva avec ses frères Aynard et Soffred une
donation que feu Ismidon de la Chambre, petit-fils
d' Aynard !•' avait faite au prieuré de Domène (cA. 24 1).
Lantelme Aynard , ses nls , ses frères et son neveu
concoururent à la fondation de la chartreuse de
Saint-Hugon, vers 11^0. Une charte de Fan 1173
donne les noms des fondateurs dans Tordre qui suit :
Hugues de Hautvillar^ Soffred Aynard, Vernechia, sa
femme et leur fils Soffred^ Lantelme Aynard et ses
fils Aynard, Arbert et Pierre, Béatrix , comtesse de
Genève et Guigues de Châteauneuf, Edeline de Bon-
villar et Jourdain d'Aiguebelle, son mari, Yellenchia de
Morestel et ses fils Aimeri, Humbert, Pierre et Ber-
mond; Hugues et Guiliermin de la Rochette et Hu*
gues« fils de ce dernier , Ismidon d*Aix ^ maître du
mène en 4069 ; ♦• Vuilis , père de Vualon le Roux; 5* Tanta-
fîUe, dont on ne connatt pas le mari, mais qui eut trois fils, Guil-
laume , Boson , marie à Vicmc , et Romestang-Frambert ; 6» N....
qui fut mère de Richard de Theys, neveu de Yualon ; T et N....
mère d^Eustache de la Pierre , qualifie aussi neveu de Vualon.
( Cartul, de Domène, n«» 45, 47, 85, 84, 85, 86, »i, «55, lOD,
161, 185, 186, 187, 195, 392.)
Hiunbert Benott, chevalier, tenait ses ûeh des Aynards â Lan-
cey et àTencin. Il avait un fils nomme Pons, et un frère, appelé
Ajmard, dëcëdë avant le même Humbert Benott (n«"197, 165,
297, 254 }♦
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DE MONTfiTMÂRD. 35
Temple (1), etc. (Chambre des comptes de Gre-
noble^ copie collationnée fe 10 mars 1724, au ca^
binet du Saint-Esprit). Lantelme P' eut trois fils et
une fiUe :
3*» Pierre I«» qui suit ;
4* Aynarde, mariëe l<* avec Aymar, seigneur de Bressieu ;
S** avec Odon y seigneur de Totwnon. Le 1 4 des calendes
de dik^mbre 4 498 ( 88 novembre), Aynarde, veuve
d'Aymar de Bressieu, avec le conseil d'Aynard, archevé-
3ue de Vienne, d^Odon de Toumon, son second mari, et
es chevaliers et prud'hommes de la cour de Bressieu,
fit avec Albert de la Tour du Pin le traita suivant. Al-
bert dut avoir pendant 8 ans la tutelle d'Aymar de Bres-
. sieu , fils d*Aynarde, et lorsque celui-ci serait en âgé vi-
ril, il devait ëpouser la fille d'Albert, laquelle aurait 8000
sous de dot (s). En cas de mort d'Aymar, sa sœur devait
épouser Albert, fils du seigneur de la Tour du Pin. Par
ce traite, fait au château de Bressieu, et auquel fut pré-
sent Falcon Aynard, tous les biens du mineur, excepte
le château de Montmurat, furent remis à Albert de la
Tour, moyemnant 40,000 sous qu'il donna pour payer les
dettes urgentes de feu Aymar de Bressieu , et 800 sous de
cens annuel qu'il assura à Aynarde , pendant tout le
temps qu'il administrerait les biens de son fils mineur.
Aymar de Sassenage, Boiiiface de Miribel , Guillaume de
Oennont, Ismîdon de Bocsotel, Aymar de Vallin fu-
rent les cautions d'Albert de la Tour , et le comte de Sa-
voie fut garant des deux parties. ( KalbonnaiSyX., I,p. 4 8d.)
VII. Pierre âynard, I" du nom, seigneur de Mon-
teynard, de Theys, de la Pierre, de Domène, de Mont-
Aymon,, etc.^ est nommé dans la charte de 1173
avec son père Lantelme et les autres fondateurs de ta
chartreuse de Saint-Hugon. Il vivait encore en
1224, suivant Un acte où il intervint comme média*
leur pour Âymar^ seigneur de Bressieu, son neveu.
Pierre !•' fut père de Guignes qui suit.
ym. Guignes Ath ard, dit Guigonet, seigneur de
■ ; 1 -**-
(4) Ce grand-maître des Templiers n'a pas été connu des hislo*-
riens de cet ordre ni des auteurs de VArt de vérifier les dates.
(2) C'est-à-dire S50 marcs d'argent.
3.
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36 DE MOJMTfiYMARD.
Monteynard , de Theys , de Mont - Aymon , etc.^
épousa Jordane. Sur la fin de ses jours il se retira au
monastère de Domène, où il prit Thabit religieux, et
où il fut enterré. Il fit son testament en 1231, et avec
le consentement de sa femme et de Pierre, son fils
aîné, il fit don à ce monastère de 4 sesterées de terres
arables et de 3 sesterées de prés à Mont-Aymon, pa-
robse de Saint- Agnès, arec une autre pièce de terre
dans la paroisse de la Borgée près Saint-Jean de Mau-
rienne. Cette charte fut signée par l'évéque de Gre-
noble et par Pierre Aynard, qui suit. (CartuL de Do-
mène, n** 249). Guigues avait eu deux .fils et une
fille:
l<* Pierre , n« du nom , dont on va parler ;
3 ** Guigues Aynard , mentionné avec son frère dans un hom-
mage rendu à Févéque de Grenoble le S février 1246, pour
des biens situés à Domène , à Theys et à la Pierre ;
3<* Aynarde , mariée avec Lantelme de Miolans , chevalier ,
avec le consentement duquel , et de leur fils Guifred , elle
céda au dauphin Guigues Y, par acte du 4 4 des calendes
.d^août IS48, tous ses droits quelcoi^ques dans les mande-
ments de Theys et de la Pierre, ainsi que les terres, vignes,
5rés, forêts, hommes, cens et usages qui lui appartenaient
epuis la coche de Theys jusqu'au cnâteau.de Domène,
. pour le prix de 4,0-00 sous et 3 fi livres monnaie viennoise.
( Archives du château de Tencin.)
m
" IX. Pierre Aynard, IP du nom, chevalier^ seigneur
de Monleynard, de Theys, de la Pierre, de Domène,
de Savel, puis de la Motte-Saint-Martin, échangea ses
terres de Theys, de la Pierre et de Domène avec le
dauphin Guigues Y, qui lui donna en retour les châ-
teau, seigneurie et mandement de Savel, pour être le
tout tenu en fief du dauphin. Guigues Aynard ,
irère de Pierre, abandonna tous ses droits sur les
biens cédés et garantit' cette cession. Pierre, évéque
de Grenoble , en lapprouvant, donna au dauphin
Finvestiture des biens que Pienie Aynard lui trans-
portait, et le reçut à foi et hommage-lige. Cet acte fut
passé aux ides de septembre 1247 (le pape Inno-
cent IV étant à Lyon), devant Guillaume^ notaire
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DE MONTEYNABD. 37
Îublic. (Ch. des comptes de Grenoble, registre coté :
ber copiarum faclum civitalis Gratianopolis tan-
gentium^ foL 299, a;erso et fol. SOI.) Anselme de
Lavai-Sâinte-Marie , chevalier, qui tenait de Pierre
Aynard une maison forte on bastide située au molard
(le Montanson et provenant de l'échange fait entre
le seigneur de Monteynard et le dauphin, fit foi
et hommage à ce prince , le 8 des. calendes de
mars 1249, à raison de ladite maison forte. {Cham-
bre des comptes de Grenoble.) Pierre Aynard,
chevalier, fut présent à Thommî^ge rendu à Amé-
dée , ' évéque de Yalence et de Die par Géraud
Adhémar, seigneur de Monteil . pour les châteaux
(le Sauzet, de Condillac et de la Cbalmette en Yalen-
tinois, par acte de la veille des nones d'avril 1280.
( Histoire de la noblesse du comté f^enaissin, par
Pilhoo-Curt, t. I, p. 79. ) En 12»3, la veille des
ides de juillet, il y eut un traité de mariage entre l'une
des filles du dauphin Humbert P' et le fils aine du
dômte de Yalentinois. Pierre Aynard fut garant de
ce traité avec Tévéque de Valence, le comte de
Genève , Humbert de Montluel , Hoger, seigneur de
Clerieu, etc. ( P^albonnais ^ t. Il, p. 26 ). Pierre Aynard
se rendit encore garant pour le dauphin Humbert et la
dauphine Anne , avec Aimar de Poitiers, le comte de
Genève et Artaud de Roussillon, d'une transaction pas-
sée entre ce prince et Humbert, seigneur de la Tour
du Pin, époux d'Anne, dauphine^ et Gaston, vicomte
de Béarn, mari de Béatrix de Savoie, relativement
aux droits de cette dernière dans les comtés de Vien-
nois et d'AIbon. (Id. p. 37). Au mois de septembre
1285, Pierre Aynard, chevalier, fit un nouvel échange
de ses domaines avec le dauphin Humbert I«^ Il
abandonna à ce prince Savel, Mayres et Ruât avec
tout ce qui lui appartenait dans ces paroisses. Il reçut
en retour les château et mandement de la Motte et
tout ce qui appartenait au dauphin dans les paroisses
de la Motte , de Jardens el d'Avelanne avec tous les
droits, domaine, haute, moytnne et basse juridiction,
usages, hommes nobles et non nobirs, etc. Il fut sli-
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38 BE M01«T£YIIARD.
Eulé eDire les parties qu'en cas d'iaégalité dans la Ta-
{ur des territoires échangés, elles se rembourseraient
mutuellement en argent, suivant l'estimation de leurs
amis communs. {Chambre des comptes de Grenoble,
registre eoté 7, foL 226). Pierre Aynard se rendit
garant avec le comte de Yâlentinois, Artaud de Rous-
sillon et François de Sassenage, d'un traité d'échange
fait entre le dauphin Humbert 1^ et Aimeri de Brian-
çon^ du château de Yarces pour celui de Bellecorabe,
le mardi (10 mai) après l'invention de la sainte croix,
1289. Le vendredi (29 juillet) après la fête de sainte
Marie-Madeleine^ même année (l)Jadauphine Anne,
assurant la transmission de ses états après sa mort et
celle de son mari flumbert de la Tour du Pin, à Jean
leur fils, adressa des lettres à Pierre Aynard, seigneur
de la Motte, ainsi qu'aux principaux seigneurs du
Dauphiné, pour qu'ils apposassent leurs sceaux à cette
charte; il en signa l'acte confirmatif en,1292, avec
Charles II, roi de Sicile ( Hist, de Daupkiné^ t. I,
p. 240 5 1. n, p, 52, col. 2). Pierre Aynard, II« du
iu>m, mourut peu après cette dernière année, lais*
sant cinq fils et une fille :
l"» Lantelme , H* du. nom,. dont rartide suit ;
S* Antoine Aynard , cheyalier. Il ftit tëmoin avec RajBimid
Aynard ( seigneur de la Motte ), Aymon de Lucinge, Ray-
mond Bërenger et Pierre., seigneur de Morges , à la dâi-
yrance faite le jeudi ( 4 janvier ) avant TEpiphanie 4 SOS,
par Guigues Allemand , seigneur de Yalbonnaîs , d'après
Tordre de Béatrix , dame de Faucigny , de la baronnie de
Faucigny a Hugues , fils du dauphin Humbert. ( F'albon-
naiSf t. n, p. 85 , col. 1) ;
(I) Ij Art de vérifier les dates , chronologie des dauphins de
Viennois, date cet acte du 9 décembre 4 SS9, le Êùsant concorder
avec la fl^te de la conception de la vierge Marie, ce qui est une ei^
reur.
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DE mouteynard. 39
3* Raymond, auteur de la branche des seigneurs db la Motte ,
DB THBUS,et DB GiArB. ^
ILe dauphin Jean U les
recommanda à son frère
Henn de Viennois (depuu
rëgent)dan8 ses testament
etcodiciUeenlSIS.Cra;-.
^ bonnais , t. II , p.4 7T) ;
6« Anne, dame deBelleaffaire. Elle fonda dans Téglise de Theus
une chapellenie à laquelle Lantelme Aynard , son neveu ,
teigneur de Theus et de Gumier» fit un lejgs en «529^.
* Seigneurs DE LA MOTTE, DE GIÈRE, éteints,
XJ^aymond Atnaad, damoiseau, puis chevalier» seigneur de
la Sloite et de Guroier» fut pnésient le vendredi 16 des ides
de juillet 1293 (17 de ce mois)» au traité par loauel Raymond,
baron de Mevouillon, soumit toutes les terres ae'penflaiites de
-$» baronnie au dauphiu Humbert I.*'., et les reprit de luieo fief.
(Falbonnais^ t. I, p. 38, col. 1. )Le 8 mai 1300 il. fut garant
avec François de Sassenage et plusieurs autres seigneurs, de
réchange des châteaux de GûrniUon et d'Entragues, fait entre
Guignes Allemand, seigneur de Yalbonnais, et Jean ^ frère
dn dauphin Hutubert I<*, et chanoine de Tëglise de Vienne. Le
9 juillet de la même année il fut encore ténaioin de l'acte où
sont relatées les causes de la reddition du château de Mérîndol
au seigneur de Mevouillon, par Bausan de Menerbe, qni tenait
ce château pour Tévêquede Vaison. Enfin Raymond Aynard
rendit hommage au dauphin Jean II le 21 avril 1307. {Fd,
1. 1^ p. 43, col. 2; t. IL pp. 104,130). 11 est qualifié chevalier
dans son testament^ daté du 8 des ides de mai 1310; ily nomme
ses trois fils et deux filles , savoir :
% ** Pierre Aynard, chevalier, seigneur de la Motte en Matai-
sine. Il est qualité noble et puissant homme dans Yatte de
foi et hommage-lige qu'ail fit le 2.3 juillet 1314 à Jean II,
dauphin de Viennois, comte d'Albon, de ses château et
mandement delà Motte. Le dauphin, en considération des
services que ce chevalier lui avait rendus et qu'il lui rendait
continueUement, lui donna, à perpétuité, sous jia réserve de
rhommage , le fief du château de Theus que tenait Raim-
baud de 1Cheus.( Chambre des comptes de Daupkiné, re-
gistre Tttulit lettre J. fol. 315.) Pierre Aynard fut témoin
â l'acte d'un échange fait le 2 février.* 51 5 entre le dauphin
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40 DE MO»T£YNARD.
X. Lantelme Athard, II* du nom, chevalier banne*
ret, seigneur de Monteynard, de Chalencon, de Jardens
(nommé aussi Jarzens), d'Avelanne {l\ etc., est nom-
mé parmi les barons qui, te 18 avril 1307^ rendirent
hommage au dauphin Jean U lors de son avènement.
(But. de Dauphiné , t. II, p. 129). Le mercredi (24
mars), veille de TAnnonciation de la vierge, 1 31 5, Lan*
telme Aynard transporta au même dauphin sa mabon
(4 ) Les terres de Jardens et d'AveUiine, situées dans la Matai-
sine , non loin de la rive droite du Drac , à S lieues de la Mur«,
sont dominées par une montagne sur laquelle Lantelme II fit con-
struire un château pour protéger ces paroisses. Ses descendants
ayant continué d'habiter ce château, on lui donna, ainsi qu'aux
terres qui en dépendaient, le nom de Montejrnard. Mais quoique
tenues en fief franc et ancien, ces terres étaient soumises à rhpm>
mage-lige, en quoi elles dîfiéraient de Tancien Mont-Eynard, près
Grenoble , possédé de temps immémorial en fane alleu par les an-
cêtres de Lantelme.
Seigneurs de la Motte, de Gière.
et Louis, seigneur d'Anthon, et fut garant avec Henri, frère
dudauphin Jean,et Aimar de Poitiers, d'un conppromis passé
le SI janTier 1 5 1 7 fc. j£ J entrele mémedauphin et Raymond
de Baux , prince d'Orangte et Anne, son épouse, reiatiYe-
ment anx droits de celle-ci à l'hérédité de Gui Dauphin,
son père. Pierre Aynard était châtelain delphinal de
St-Bonnet et de Montorcier, et l'un des conseillers du dau-
i>hin Jean H, qu'il sui-vit au voyage que ce prince fitenlta-
ie ayec l'empereur Henri VH en I SI 5. A son retour, le dau-
phin renouvela la guerre avec Amédée V, comte de Savoie.
Une trêve fut conclue entre ces princes à YiUard-Benoît le
4 0 juin I SI 4. L''nn clés articles du traité porte qu^en cas de
nouvelles contestations sur l'objet des stipulations arrêtées,
elles seraient terminées par quatre arbitres, dont Pierre
Aynard et Hugues de Comiers delà part du dauphin. Pierre
Aynard fut choisi pour l'un des exécuteurs du testament
que le même dauphin fit au château de Beauvoir le 36
. août I SI 8, puis du codicille qu'il fit au pont de Sorgues le
dimanche des Brandons (1 2 mars) que Ton comptait encore
4 SIS (^). Après la mort du roi Philippe le Long, la reine
Jeanne de Bourgogne, sa veuve, s'était retirée en Franche-
{*) La fête de Pâques tombait, en ISIS, le S3 avril. On voit par
le testament et le codicille du dauphin Jean H, que Ton ne com-
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DE ^OKTETH ARD.
41
(forte) du Chàteiet, situé«dans la plaine de Grenoble,
et reçut de lui en échange les château, territoire et
mandement de Chanoasse, en présence de Guigues,
fils du dauphin, de Gui, seigneur de TuUins, de^Fran-
çois de Sassenage, de Jean, seigneur de Saint-Quen-
tin« et de Hugues de Comiers, {Ch. des comptes de
Grenoble, registre Tituli, fol. 499). Lantelme Aynard
fut présent^ le 19 septembre 1326, à Thommageque
le comte de Yalentinois (Aimar lY) rendit au dau-
Seigneurs de la Motte ^ de Gière.
Comté. La régence du Dauphîné dëputa Ters cette princesse
Pierre A/nani, seigneur de la Motte, Gui de Grenéye et
Guigues de la Palu, pour solliciter la conclusion du mariage
de la princesse IsabeUe, fille de la reine, avec le jeune dau-
phin Guigues Vm, auquel elle avait ëtë fianci^e dés Fan-
nëe 1316. La reine confirma les conditions de ce mariage
entre les mains des ambassadeurs par lettres datées du châ-
teau de Gray le S S mars 4 S2S, et il s'accomplit solennelle-
ment à Dole, le^ mai 48S8.(^ai6on/iÂÛ. t. I, pp. SS,
277, 886; t. II. pp. 4 55, 4 75, 4 77 , 495). Pierre Aynard
mourut en 4 529. H avait fonde une messe perpétuelle au
prieuré de Boméne. Il ne laissa qu'une fiUe :
Gillette Aynard, dame delà Motte-St-Martin et de Moy-
dans. Son premier mari, Guillaume Ogier^ chevalier,
seigneur de la vallée d'Oze , rendit hommage au dau-
phin, le 2 octobre 4 580, à raison des château et man-
dement de la Motte-St-MartiUy appartenant à ladite
dame par suite de rechange fait entre messîre Pierre
Aynard, son bisaïeul, et le dauphin Humbert. (Chambre
des comptes de Dauphinéf registre Pilati^ lettre B,
fol. 4 du dernier cahier). GuiUaume Ogier étant mort
peu après son testament du 4 mai 4 556, Gillette
épousa en secondes noces Guigues de Marges^ cheva-
lier, seigneur de Ghastelard, dont; le père, appelé aussi
Guigues de Morges, avait rendu hommage au nom- de
«a belle-fille, le 4 décembre 4 537, à raison des terres
de la Motte et de Moydans. Gillette fit son testament
le 44 novembre 4 560, et institua son fils, Pierre de
mençait pas toujours Tannée à Noël dans le Dauphinéf au xi?«
siècle, commA'ontcrn M. de Valbonnais et les auteurs de V Art de
vérifier les dates. Plusieurs autres chartes , mentionnées dans le
présent travail, confirment cette observation.
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42
DE MOHTEYNARD.
pbin Guigués YlIIdans le château de Pisançon.(^ût.
de la maison de Sassenase^ p. 192). Lantelme II fut
inhume dans le prieuré de Domène. Il avait eu entre
autres enfiints :
1<> Pierre, in^ dq nom,. dont Fartiole suit ;
V* Jean Eynard , cheyalier banneret, seigneur de Ckalencon
et de Gumier. il embrassa les intérêts des comtes de Genéye
contre Tambition d^Edouard , comte de SaToie , et prit part
Seigneurs de la Motte, pe Giebe.
Morges, son héritier, à la charge de porter le nom et
les armes des Aynards ;
20 Jean Aynard, seigneur de Curnier, terre mouvante de la
baronnie de MéYomllon,et pour laquelle il rendit hommage
au dauphin Jean U, le 24 septembre 1517. {Vtdbannais^
t. n, pp« 160, I70t)é n mourut sans postérité ;
3® Lantelme, n« du nom, dont l'article suit ;
4<* Alix Aynard, mariée aTec Frai^i* de Bardoancnche ,
chevalier. Lantelme Ajnard, son frère, lui légua (1389)
son château de Remolon, à la charge de le tenir en fief de
son héritier;
9* Catherine Aynard épouse d'Aimeri d'Avcdon^ chevalier.
Fille naturelle de Raymond Aynard' :
Aynarde. Son frère Lantelme kàjh un Ug9 en 1339.
XI Lantelme Aynard, II* du nom, cbevalîer banneret, sei-
gneur de Theus, de Cumîer, de Remolon , de Montolieu , de
Robac« co-seigneur de Savel » membre du conseil de régence
du Dauphinë pendant la minorité' de Guigues YIII , puis, après
la mort de ce prince, pendant l'absence ae Humbert II {^)y ob-
tînt des lettres-patentes, le 23 octobre 1327, portant autorisa-
tion de faire construire au lieu de Savel, sur le Drac, un pont
de bateaux, et d*y percevoir des droits ; ce qui fut confirmé
pour la branche de Monteynard, héritière de celle de Gière, par
(*) Aimar m , comte de Valentinois , Amédée de Roussillon,
Agoultde Baux, et Albert deSassenage, faisaient partie du même
conseil de régence, dont Lantelme Aynard était Tun .des membres
les plus influents. ( Valbonnais^ t. Il, p. 24 1 , 243. )
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9 la victoire de Varev remportée sur ce comte par le dau-
phin Guîgues Vm, le 9 août I82(>, Aimon de GenèTe, sei-
gpeur d^ApthoQ ( petit-fils à'Amédé^ U, comte de Oene-
vpis ), dont il avait suivi la bannière, lui fit don, en récom-
pense de ses services, de la terre de la Fare-aux-Baronnies j
ce que le dauphin confirma par lettres du IS mars 1528.
(Inventaire des titres du Dauphiné , à la Bibliothèque du
Aoi. vol. coté JOcuahiné en général ^ t. I, n*^ 33 , fol. 59S.}
Le 95 juin 1 357, Edouard Yl, roi d'Angleterre, donna des
lettres datées de Stamford et portant confirmation d'un
traité passé entre Olivier d'Ingham , son sénéchal de Gas-
Seigkeurs de la Motte, de Giere. ^
lettres-patentes de Louis ^ dauphin de YieDDois,du mois
d'août 1456. {Chambre des comptes de Gfenohle). Dans le
testament de Henri, ëlu (éyéque) de Metz et régent de Dau-
Shinë, du 17 mars 1328, ce prince qualifie Lantelme Aynard
edilectus miles et ûdeUs c<fnsiUarius $uu5(yalbonnais,t. IT^
p. 327). Le l«r avril de la même année, ce prince fit donation
à Lantelme Aynard, chevalier , son bienfaiteur et serviteur
{henefààtùri et servitori)^ en récompense des grands et innom-
brables services qu'il lui avait rendus, ainsi qu'à ses prédéces-
seurs dés château ou bastide^ lieu, territoire, district et mande-
ment de Montolieu, en sa baronnie de Monta uban, avec le haut
domaine et tous les fiefs et arrière-fiefs, homnies, vassaux, etc.,
pour être tenus de lui à foi et hommage-lige: {Ch, des Comptes
de Grenoble y registre Tituli^ lettre J, fol. 704). Henri étant
mort peu de temps après, et ayant fait le dauphin Guigues VIII
son hélritier, Lantelme Aynard lui fit hommage- lige pour les
châteaux, territoires et mandements de Gurnier et de Monto-
fieu le 30 mars 1330. {Ibid, id. fol. 705). Le 4 mai 1331, sui-
vant acte passe devant Maynard, de Largentière , notaire de
l'autorité mipériale à Grenoble, Lantelme céda au dauphin ses
château et mandement de Gurnier, et reçut en échange la sei-
gneurie et paroisse de Rohac , appelée depuis Marcieu. Guî de
GroWe, Guignes de Morges, François de Theys, François de
Bardonnencbe et Soffrey Morard furent les témoins de cet
échaDge. {Copie collât, le 2 septembre 1383, à la Chambre
des comptes de Grenoble y caisse des Baronnies). En 1332,
Lantelme Ayâard fiit député, avec trois autres seigneurs du
Dauphinë, à la cour de France , pour demander au roi Philippe
de Valois Ja délivrance des terres qui avaî<mt été adjugées à
Isabelle de France, femme du dauphin Guignes VIII; dans la
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44 DE MONTEYVAED.
côgiie, et noble et puissant seigneur Jean Eynard, seigneur
de Ghalencon, stipulant par Nicolas de Rochefort, son
fonde de pouvoir. On yoit par les danses principales de ce
traite , rappelëesb dans ces lettres , que Jean Eynard avait
ëtë retenu au service du roi d'Angleterre , moyennant une
subvention annuelle de 1 00 marcs sterling (I), auquel il s'en-
gageait à fournir 40 hommes d'armes, dont six devaient
être chevaliers. En conséquence de ce traite, Jean Ejmard
avait fait hommage-lige à Edouard VI, tant à raison de la-
dite reténue que pour le château de Curnier. {Actes publics
de Rymer, ad annum 1537 ; extrait au cabinet du Saint-
(4) Le même jour, 35 juin 1557, Edouard VI ratifia un sem-
blable traité, fait par Hugues de Genève, seigneur de Varey,
pour une subvention annuelle de cinquante marcs sterling. {Bjr-
mer, édition de La Haye, 1745, t. II, 5« partie, pp 4 71, 178. )
Seigneurs de la Motte, db Gière.
succession de la reine Jeanne. Après la moit de ce mêmedau-
Shin (1333), Lantelme Aynard tut nomme membre du conseil
e re'gence pendant l'absence de Humbert II, son û'ère et son
successeur, qui était alors au royaume de Naples, où il avait
épousé Marie de Baux. Lantelme alla, au-devant de ce prince
jusqu'à Marseille, et, après son retour, il lui fit hommage-lige
pour le^ châteaux, mandements, districts et territoires deTheus^
ttontolieu , Reraolon , la paroisse de Rohac, et pour ce qu'il
possédait à Savel , exceptant l'hommage à lui dû par noble
isnard de Yaulserre, cet acte, passé le 2 janvier 1334, en pré-
sence de messire G., archevêque de Brindes, et de messire
Amblard de Beaumpnt, docteur ès-Iois, depuis principal mi-
nistre du dauphin. {Chambre des comptes de Grenoble , re-
gistre Frumentij lettre Z, fol. 106). Lantelme Aynard est
nommé le troisième (après Albert de Sassenage jet Gui d«
Grolee) parmi les principaux seigneurs présents au traite' de
paix et de délimitations de frontières, conclu entre le dauphin
Humbert II et Aimon, comte de Savoie^ le 7 novembre 1335.
{Chambre des comptes de Dauphiné, registre Pilati, fol. 6,
7 et 8, 3* cahier). Après la mort de Pierre, son frère aîné, Lan-
telme Aynard avait fait son testament le 30 mars J329. On y
remarque entre autres dispositions celles-ci. Il veut être inhuioe'
au prieure de Domène , au tombeau de sa famille, et ordonne
c{ue suivant l'usage observé pour les bannerets, on ofireà cette
église son cheval et sa bannière. Il fonde au couvent de Domène
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DE MONTeYlfAnD. 45
Esprit. ) Jean Eynard avait épousé Alix Bérenger, fille de
Rodolphe Bérenger, seigneur du Gua et de Marguerite de
Goncelin. Il laissa deux fils et une fille :
• A. Baudon Ejmard , cheyalier, seigneur de Ghalencon et
de la Fare , qui fit un échange, le 7 septembre 4355,
aTec Béatrix de Piégu, femme de Guigues Isoard. Bau-
don fut marié avec Eléonore Artaud âHAix , fille de
Guillaume Artaud , seigneur d' Aix , de Grasse , de Be)-
legarde, etc. , qui , par son testament du S mars 1 373,
fit un legs particulier à sa fille , outre la dot qu^il lui
Seigneurs de la Motte^ de Giere.
une chapelknie à la présentation de son héritier , donne son
cheval kard et une somme d'argent à Aymar Falcon, son écuyer,
et à Aynard de Boniùce, son chambrier, une robe de la livrée
de M. le prince d'Achaïe, ainsi qu'un roussin liard,*et institue
s(m héritier universel messire Pierre Aynard, chevalier, sei-
gneur deMonteynard, son cousin germain, lui substituant mes-
sire Jean Aynard, chevalier, seigneur de Ghalencon, et à celui-
ci Hugonet de Bardonnenche , son neveu. {Chambre des
comptes de Grenoble y r^istre Pilaii^ 1329-1330, lettre B,
fol. 32 du dernier cahier.) Ou voit par ce testament que Lan-,
tdme n'était pas encore marié. Le 29 août 1330, il épousa
Humilie de Bocsozel , dame de Gière , fille de Jacquemet^ m ik
seigneur de Bocsozel, de Gière et de Gallicie. Lantebne fut, ^JjJ^ ' dViJîii****it
avec Pierre, seigneur de Monteynard, son cousin , l'un des «'■■"' ^ * *»'•••
chefs du parti des Aynards dans la guerre qu'ils eurent contre
les Allemands {^), Lantelme conserva au dauphin Humbert II
un dévouement égal à Tiotérét que ce prince avait pris à la
querelle de sa famille. Il lui en donna des preuves lors du dif-
fèrent du dauphin ayec Bertrand, archev^ue de Vienne, re-
htivement à Tautorité que Humbert II prétendait dans la ville
deVienue, par suite d^un traité avec le chapitre et les habitants.
L'archevêque intéressa le pape Benoit XII à sa cause, et excom-
munia Lantelme Aynard , avec plusieurs des principaux sei-
gneurs de la province^ par lettres du 15 mai 1341. Lantelme
fut l'un des seigneurs qui se rendirent garants du traité
de transport du Dauphiné à la France. ( Pithon-Gurt,/^i5t.
de la noblesse du comté Fenaissinj X, lY, p. 539). 11 vivait
encore le 2 janvier 1347. (Falbonnais y t. I, p. 66.) 11 laissa
{*) C'était dans le château de Gière que les Aynards renfer-
maient leurs prisonniers. ( Falbonnais^ t. h', p. 1 54).
Bociobsl:
cbet éebi-
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46 DE MONTEYNARD.
aTÛt constituée. (IQ^nore ëtait sœur deO^ile Artaud,
mariée à Jean Bérenger, cheyalier , seigneur de Mor-
ges). Baudon eut pour enfants:
a. Guillaume Eynard, seigneur de Chalencon , ma'
rië avec Edeline Eynard , sa cousine , Teuye de
messire Jean de Leuzon , chevalier, co-seigneur de
Theys et de li Pierre. Guillaume avait eu d'un
premier mariage :
Jacques Eynard , seigneur de Chalencon , co-
seigneur de la Vallée de Theys et de la
Seigneurs de la Motte , de Gière.
de son mariage avec Humilie de Bocsozei Pierre y dont nous
allons parler.
Fils naturel de Lantelme Ajrnard :
Guillot, auquel son père légua une grange dans le territoire
de Grenoble^ en I5S9.
XII. Pierre Eynabd, ni" du nom, chevalier, seigneur deGière,
de Savel , de Marcieu , etc. , était fort jeune quand son père
mourut. En 1363, il eut un procès avec Guigues de Morges,
fils de Gillette Aynard, sa cousine germaine, et le 18 juin il
obtint un arrêt du parlement qui obligea les détenteurs de
biens de la maison de Bocsozei à lui payer 1,200 livres vien-
noises à r 0 rond, qui avaient été constituées en dot à sa mèxe.
Le 17 mai 1348, il rendit hommage pour ce qu'il tenait dans la
yallee et paroisse de Sa vel.(RegistreP/2a^i, 1348- 1349. fol. 12.)
Dans un autre hommage du 20 juin 1360, il est qualifié cheva-
lier. En 1370, Pierre Aynard fit le voyage de Prusse avec plu-
sieurs autres seigneurs dauphinois, qui allaient au secours de
Tordre teutonique, et se trouva à la bataille de Rudau, où le
grand-maître Winrich de Kniprode tailla en pièces 70 mille
Lithuaniens, Russes etTartares. Âson retour il servit dans les
guerres du roi Charles V contre les Anglais. Il existe à la Bi-
bliothëaue royale trois quittances des 20 mai et 1er juillet 1372,
et 16 aëcembre 1373, celte dernière, datée de Gahors, d'une
somme de 70 francs , poiu- les dépens de son voyage en cette
ville verslecomted' Armagnac^ lieutenant-général en Rouerguc.
Celle du 1er juillet 1372 est relative à une somme de 150 francs
donne'e à messire Pierre Eynard, maréchal de la compagnie
du sénéchal de Beaucaire, Les deux quittances de 1372 sont
scellées de son sceau en cire rouge, représentant : un écu vairé,
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&enéa/oyZ'e' de^ Mojiteynar^l, p. 4- y.
Sceau de Infère Ai/nard . CAevaàer,
20 mai e/ lâ decemàre i3/2 .
Sceau de Jehan Ay/uu*/^.
escuier, 4 dêce/nSre ijft3
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DE MOKTBYMABD, A^
Pierre. II fut marie àenx fois, I • avec Mar-
£erite de Tournon ; i« avec Catherine iie
uzon , fiUc et héritière de Jean de Leuzon,
chevalier, co-seigneurde They s et de la Pierre,
et d'Edeline Eynard. Cette dame, par son tes-
tament fait à Vassieu le 4 août 1420, dans
la maison de noble Didier de Varces, parde-
vant Jean David , notaire de la cour de Die,
demanda à être inhumëe dans Fëglise des frè-
res mineurs de Die. Elle assigna a sa mère,
outre une rente annuelle et viagère de SOO
florins, une somme de 400 florins une fois
payée. Dans le cas où son mari décéderait
avant ladite Edeline Eynard , sa mère, elle
Seigneurs de la Mottb, de Giere.
cvecun chef chargé d^un Uon issant. Vécu est surmonte
im casque vairé^ ayant pour cimier un lion issant. ( Ca»
hinei du St-Esprit^ voir €i-contre la planche grayée), Pierro
lyoard fut fait capitaine-général de Farrière-ban du Dauphiné
le 31 janvier 1375. Les évéques de Grenoble, par suite d'un
traité ûiit en 1280 a?ec la maison de Bocsozel , avaient quel-
qua justiciables dans Fétendue de la terre de Giëre. Mais û
UQiite de leur juridiction n'avait jamais e'të bien fixée, d'où jl
réiRilta pendant plus d'un Siiëclo des contestations toujours re-
naissantes. Elles furent eniin terminées par une sentence arbi-
Irai^ rendue en 1390, entre Aymon , éyéque de Grenoble, et
iKèleet puissant homme Pierre Eynard, chevalier, seigneur de
Gière. On voit ce dernier figurer comme arbitre avec l'arche-
vêque de Vienne, Antoine de Grolëe, Artaud d'Arces, Jean de
Conflans, chancelier de Savoie , etc. y dans une sentence qu'ils
lendirent sur le différent qui exis|ait entre François deSasae»
Qage et Gillette de la Tour, relativement au partage d'Aynard
^ Vinay. ( Falbonnais. t,I, p. 11, 32, 33, 34, 221. ) Le 2i
i'oin 1400, Pierre Aynard fut mis en possession de la terre de
Taulignan, aux droits de sa seconde femme. Par son testa-
ment du 22 mars 1404, iaitdans le couvent des frères prêcheurs
de Grenoble, devant Jean Saunier, notaire, il prescrit sa sépul*
tare au tombeau qu'il a fait ëtever dans le milieu du chœur do
l'église de Domène^ devant le grand autel \^), et demande pour
(^) n avait fait cette fondation le l^^mars 4400, ainsi que celle
d'une messe journalière et perpétuelle au grand autel de Domène,
suivie de prçcessions autour de son tombeau. (^Chambre des
comptes de ùrenohle,)
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48 DE MONTEYlfARD.
lègue à cette dame rusufruit de tous ses biens,
qui après elle retourneront à Françoise Ey-
nard, sa fille. Elle substitue à celle-ci Jacques
Eynard, seigneur de Montlaur, et ses enfants,
et à ces derniers Pierre Ejrnard , seigneur de
Marcieu , et choisît Guillaume Artaud , che-
valier^ seigneur d^Aix, et Louis Artaud, sei-
gneur de la Roche, pour exécuteurs de ses vo-
lontés. ( Copie au cabinet du Saint-Esprit. )
Jacques Eynard lui survécut et fit son testa-
ment a Avignon, en Dauphiné, le 6 avril
I4S9, devant Martin Julien et Antoine Ga-
relli, notaires de la cour de Die. Il voulut
être inhumé au tombeau des Eynards , dans
Seigneubs de la Motte, de Gière.
assister à ses obsèques 500 prêtres à chacun desquels il assi-
gne 3 gros d'argent. Il ordonne à ses héritiers d'établir la cha-
pelle fondée par son père en l'e'glise de St-Ghristophe de Ro-
bac, et leur défend d'exiger dans tout le mandement de Gière
plus de 2 gros par chaque florin d'or, à raison des lods et
ventes. II lèeue à noble Jean Naturel deux champs situés
dans la paroisse de Rohac , et k noUe Guignes Viliars , son
écuyetj en récompense des services qu'il en a reçus, les biens
et 1 hérédité de Guillaume Caniculiy acquis par lui testateur,
à la charge par Guicues et les siens d'en faire hommage et
prêter serment de fidélité à ses Léritiers. Il lègue en outre au
même Guignes ses deux meilleurs chevaux tout équipés , avec
son auberjon de mailles et son bacinet. Enfin il institue ses hé-
ritiers universels dans ses biens, châteaux, forteresses, man-
demebts et territoires,. Marguerite Ejnard, sa fille, et noble
et puissant homme Jean Ejnard, seigneur de Monteynard, par
^ales portions, de manière que dans la part de sa filie soit
comprise la dot qu'il lui avait constituée par son contrat de ma-
riage avec feu Raymond Ejnard , seigneur de Montejnard ,
subtitue à sa fille ledit Jean Ejnard et ses en&nts roâtes légi>
times, à celui-ci, Jacques Ejnard, seigneur de Ghalenoon, et k
défaut de tous ceux du nom d'Ejnard, il appelle à sa succes-
sion Antoine Albert et Henri de Sàssenage, ses petits-fils et leurs
descendants non engagés en religion. Il veut qu'on fasse inven-
taire de l'or et l'argent monna jés ou non monnavés, de sa vais-
selle soit de vermeil , soit d'argent , et qu'on les vende pour
acquitter ses legs, et donne ses perles à sa fille Marguerite^ or-
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D£ MOMTEYliÀRD. 49
le prieure de Domène, et dans le cas où il
décéderait dans un pays éloigné , il ordonna
que son corps y fût transporté. Q demanda
que tous les prêtres de Grenoble et des lieux
circonvoisins , qui pourront être convoqués ,
assistent à ses obsèques , et qu^ils aillent en
procession à rofirande, chacun avec un cierge;
que 30 cierges de cire du poids de 4 liVres cha-
Î[ue servent a son luminaire, que Ton sonne so-
ennellement les cloches , que 30 pauvres por-
tant des cierges suivent son corps, et que 30
messes soient célébrées outre celle que 1 4 prê-
tres devront dire chaque jour pendant sa
Seigneurs de la Motte ^ de Gière.
donnant qu'elle se remarie en Dauphiné par le conseil et avec le
consentement desdits Jean et Jacques ¥,jnaLTd, (Copie au cabi-
net du Sl'Esprit). Pierre Eynard vivait encore le 19 juin 1405,
époque à laquelle il reconnut devoir hommage- lige au dauphin
pour les châteaux et territoires de Savcl et de Marcien,(Chambre ^^ sawham •
des comptes de Grenoble^ terrier de la Mure, p. 66). 11 avait bureié d'argent et
épouse : 1* Alayse de Sassenage, fille de Didier de Sassenage, ^VuieietTam^Î!
chevalier, seigneiir de Montrigaud ; ^ Jeanne de Bressieu , y»"* «» couronné
fille de Sof&CT, seigneur de Bres&ieu, et de Jordane de Rous- "I|*, bihmib t
sillon. Ses enfants furent : «** 6"*»'f« »*»'•••
' ce« de Tmr.
Du premier lit ;
1« Françoise Eynard, mariée avec Aymar de Merlas, sei-
gneur d^Urtiéres, dont elle était veuve sans enfants lors du
testament de son père, qui déclara lui avoir constitué en dot
3000 florins dW, savoir, 2000 de son chef et 1000 prove-
nant de la dot de feu Alayse de Sassenage, sa mère. Pierre
Eynard lui légua en outre 1 00 florins d*or ;
Du second lit :
a» Marguerite Eynard, mariée 1* avec Raymond Eynard ,
seigneur de Monteynard, chevalier, qui testa en 1403, et
n'en eut pas d'enfants ; V* avec Gnigues Allemand, seigneur
de Champs ;
5« Humilie Ejmard, mariée, en 1373 , avec Aymar de Sas-
senage , seigneur de Saint- André en Royans , second fils de
Henri , baron de Sassenage, et de Huguette de la Tour-Vi-
nay. Sa dot fut de SOOjO florins d'or, et Raymond, seigneur
de Monteynard, fut cautibn de son paiement avec Guillaume,
seigneur de Toumon , François , baron de Sassenage, frère
d'Aymar, Hugues de la Tour, seigneur d'Illins , Falque ,
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âO B% MONTEYlfARiy.
•neii¥âtne. {1 lègue o FëgUse des frères mî-
newn Ûe Die , 41^0 -florins que lui doit noble
et puissant homme Giâllaume de Tonmon ,
seignetir de la Clneze,lrère de sa 4 ^^ femme,
et SOO florins an couTent des frères mineurs
de Grenoble ; ces deult legs pour fondation
de deux messes (juotidiennes et perpétuelles,
n fait don de 50 florins d'or à FégUse de St.
Pierre de Cfaalencon pour contribuer à l'a-
chat d'une croix d'argent et d'une chasuble
sur laqucIBe il TCut que l'on mette ses armes
et celles de Lenz<m. fl ordonne l'exécution
entière des testameflts de magnifique et puis-
sant homme Baudon Ejnard, chevalier, son
aïeulpatemel,d'£léonore Artaud, son épouse,
des deux femmes défuntes de lui testateur, et
d'Edeline Ejnard , sa belle-mère , et yeut
que le corps de cette dame et celui de Ga-
theriae de Leuzon, sa fille, son épouse, soient
tianq^rtés dan» l'ë^^ de Démène. D-folt
divers legs à plosiemrs gentilshommes atta-
chés a son service , affranchit les hommes
de Ghalencon de la corvée des hiœa&, et
pour ceux qui n'en ont pas, de la conrée
personnelle , et ordonne la vente de ses joyaux
et pierreries pour acheter des ornements à ru-
sage des chapelles fondées depuis longtemps
par ses prédécesseurs à Œalencon , et dont le
patronage appartiendra a ses héritiers. Ceux
qu'il institue et qu'il qualifie ses neveux sont
Seignedks D£ la Motte y ob Gièioî.
seigneur de Montchenu, Aynard, seigneur de Beavmont, et
plusieurs antres seigneurs laïcs et ecdésiastiques. .Elle eut
trois fils :
A. Antoine de Sa»«iage, I pj^^^ Eynard leur l,!gua ,
B. Albert ae Sas<e»MS«. j ^ ^^^^ ^J^,
seigneur de Ymay ; f
C. Henri de Sassenage , gouverneur du Dauphiné , ma-
rié, le 10 août 1411, avec Antoinette de Saluces, Il lut
tué à la baUille de Vemenil le 17 août 1424, à la fête
de SQO gentilshommes du Dauphiné.
Fils fUÊturel de Pierre Efnard.
Jean Dùnxé ( bAlard ) memtiûnné dans le ustmment de son
père.
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DB MOKTE'YiaRD.. ht
lUvyinond %^ii«rd, saigii«ur de MonUynard,
auquel il donne tou^ le» bien» qui lui appar •
tiennent dans ]fis territoires et mandements
de Theys y de la Pierre et des Adrets, et en
Tuoivcpsalii^ de ses autres biens, Jacques Ey-
nard, seigneur de Montlaur, ou au défaut de
celui-ci , Pierre Eynard , seigneur de Marcieu.
Il substitue à ce dernier Guillaume Artaud ,
chevalier, seigneur d'Aix et ses enfants, à la
charge de porter à perpëtuitë ses armes pu>
rto« ( Copie mi oihinet du Saùtt-Esprit. )
Apre» la m^Hrt de Jacques Eynatod , comme il
n'avait point d'enlanto mâles , le gou-remeur
de Dauphinë ordonna au châtelain. d'Avalon
de mettre sous la main delphinale une mai-
son forte qu'il avait en ce lieu , parce qu'il
la tenait en fief rendable , ce qnii fat exécute
le 9 & mai 1 4 30 . Jacqpys» Eynard ^^avait ea de
son second mapage qu'une fille :
Françoise Eynard. Sa mère lui légua MOO
florins. Elle ne vivait plus en 1429 ;
b. Marie Eynard , femme de Haymond, seigneur de
£az<£?u/t, chevalier du dîoc^ d'Uzés, lequel donna
quittance de la dot de sa femme â Baudon Ey-
nard, son beau-pôre, le II mai 4S88 ;
B. Pierre Eynard;
C^ Sybille Eynard, mariée, par contrat du 1 7 avril 1 334,
passé devant Brache, notaire delphinal, avec noble et
puissant homme Geoi&oi d'Agoult, damoiseau, sei-
gneur deQauriéres, delà Bftumenies-Amaads, de Val<-
drôme, du Pilhon, etc., fils de Ki^mond IV d'AgouU»
cb-seigneur de Pontmaravel et de Baurières. Elle eut
en dot 1500 florins d'or que son fils Bertrand III d'A-
gonlt reconnut lui devoir lors d'un contrat d'échange
qu'il passa le 0 avril 1374. avec Isnavd d'Agoult, son
trère. ( Titrer de la maisan d'Agoult] ;
3« Lantelme Aynard, chandne de l'église de Gap. Le S 4 no-
vembre 1 337 il fut présent à une convention par laqueUe
Guichard VI, sire de Beaujeu, se rendit homme-lige du
dauphin Guignes YIIl ( qui l'avait fait prrâonnier à la ba-
taille de Yarey, en 1 825) pour le château de Miribel, et au
transport de |Jusieurs autres châteaux et fiefs fait par le
même Guichard au dauphin , pour se libérer des sommes
qu'Edouard , comte de Savoie , avait payées pour sa ran-
çon. ( f^tdhonnais^ 1. 11^ p. 21 S, col. 4) ;
4-' Laurçnt Aynard , , mçntioni^é dans des lettres de Henri de
Villars, archevêque de Lyon, adressées aux auditeurs des
4.
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52 DB MOWTEYNAKD.
comptes de Dauphinë le 37 novembre 1547. ( ValbonnaU^
.t. I, p. 85, col. \.) j
5° Raj'mond Aynard qui eut pour fils :
Amëdëe Ejmard , marie avec Florence Bonnal^ nommée
dans le testament qu41 fit le 26 juillet IS94 avec ses
deux fils :
a. Jean Ejrnard;
b. Antoine Eynard ;
e*' Jordane Aynard, mariée avec Guillaume d'AgouU^ Q«
du noift , damoiseau , seigneur de Gurban, de Glaret et de
Saint-Genis, frère d^Isoarde d' Agonit, femmede Bertrand II
de Baux, prince d^Orange.
XI. Pierre âynard, IIP du nom, chevalier, sei-
gneur de Monteynard^ de Chanousse,de Royssas, de
la Motte-Sainl-Martin, de Jardens, d'Avelanne, etc.,
fit hommage-lige au dauphin Guignes YIII le 28 avril
1 329, pour les château et mandement de Monteynard,
trois parties de Chanousse et de son mandement et
territoire, sa maison forte de Royssas, et pour tout ce
qu'il possédait en Trièveset dans le Graisivaudan. Le
jeune dauphin Humbert, Hugues de Genève et Hum-
bert de Yillars, chevaliers, furent présents à cet hom-
mage.'(CA. des comptes deGrenoblcy reg. Pilatiy 1 329-
1330, lettre B, fol. 41 du premier cahier.) Ce fut en
1 335 que s'élevaenlre les Allemands et les Aynards cette
querelle si célèbre dans Thistolre du Dauphiné, et qui
divisa toute la noblesse de cette province. Valbonnais
dit que cette guerre durait encore en 1340, sans que
Tautorité du dauphin eût pu mettre un terme à ces hos-
tilités (1), et sans qu on en connût la cause. Humbert II
finit même par favoriser ouvertement le parti des Ay-
nards. Odebert de Chàteauneuf et Antoine de Clermont,
(I) Didier de Sassenage fut Tun des principaux seigneurs de la
cour du dauphin que ce prince employa pour négocier la paix en-
tre les Aynards et les Allemands, ce qui Toccupa longtemps» dit
Chorier, p. 208 de son Histoire de la maison de Sassenage, Pi-
thon-^urt ( t. IV, p. 540 ) dit que les troubles qu^avait excités
celte guerre, duraient encore en 1 548 , et que ce ne fut qu'à l'avè-
nement du dauphin Charles, que tous ces mouvements furent en-
tièrement apaisés par un traité du 17 juin 1550. ( Chambre des
comptes de Dauphiné , registre coté Pilatiy ad annum 1551.)
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DJÎ MONTEYNARD. 53
de ce tlernier p^rti, ayant conduit et en fer nié au châ-
teau de Gière Huml3ert de Seyssel et Rollet et Antoine
de Gressieu, du parti des Allemands, sommes par
les baiillis de Viennois et de Gra^sivaudan de leur
remettre ces prisonniers,* produisirent des lettres de
sauvegarde du dauphin qui au contraire ordon-
naient à ces baillis de leur prêter main-forte lors-
qu'ils en seraient requis. ( Histoire de Dauphinéi, 1. 1,
p. 305 , t. II. p.266 ^ Histoire de la maison de Beau-
monty 1. 1, p. 417). Il ne parait pas que Pierre Aynard
ait vu la fin de cette sanglante querelle. Il fit son tes-
tament, au château de Royssas en Trièves, le 11 mai
1340, devant André Rolland, notaire de Tautorité
impériale en la eour du dauphin. En voici les princi-
pales dispositions : Il prescrit sa sépulture au tombeau
(le ses ancêtres dans le prieuré de Domène^ auquel il
lègue 200 florins d'or pour acheter 10 florins de rente
annuelle, à la charge par les religieux de faire cons-
truire dans Téglise de ce prieuré une nouvelle cha-
pelle dédiée à saint Antoine^ et qui sera appelée la
chapelle de Montejnard, il accorde des bienfaits aux
curés et chapelains de Jardens, Royssas, Chanousse ,
la Motte-Saint'Martin et Avelanne , aux frères mi-
neurs et prêcheurs de Grenoble et de Die, et fait re-
mise perpétuelle à ses hommes de Monteynard du
droit ae main*morte qu'il avait sur leurs biens. Arch.
DE Gaubert, sa femme, (fille de N. . . , seigneur de Gau- »» g*i..iit :
bert près de Digne) fut nommée dame et administra-
trice de son hôtel et de ses enfants^ tant qu'elle restera
tn viduité. Il substitue à Lantelme^ son fils aine et
son héritier universel, Jean et Raymond , ses autres fils,
à ces derniers Jean Aynard, frère du testateur, puis
Pierre, fils du même Jean ; à Pierre Lantelme Ay-
nard, seigneur de Theus, et à celui-ci Pierre Aynard
de Gière, son fils, enfin le plus proche mâle de la race
des Aynards {de génère Ajnardorum)\ et au défaut
de mâles de son nom, il veut qire sa succession passe
à Théritier mâle de Guillaume d'AgouU, mari de Jor-
dane, sa sœur, avec défense qu'aucune femme ne ;
puisse lui succéder en ses biens. Jean Aynard, son
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54 DE U0HTEYIÎ411D.
frère, et Laoteline, soo cousin, soot choisis poij^* m-
teurset curateurs de ses enfants, etGuiguesde'Morges,
chevalier et Marquis de Montjay, damoiseau, sont
nommes exécuteurs 4e ses dernières Tolotités^ atec les
prieurs de Saint-Martin de Miseré «t de Domène.
{Uopie au cabinet du S t. ^Esprit). Ses enfants furent :
. i<^ Lantelme Eynord, seigneor de Mooteyn^rdj de Gbanoiiàser
etc. Le 3 îénier 1350 ( v. 5t. ), il fît hommage-lige en la
maison ëpiscopale de Grenoble au daaphin Charles de
France r fils du roi Jean H, étant debout , ajant les mains
jointea dans celles du prince , et le baiser de booche inter-
venant entre eux en signe de perpétuée fidâité, d'alliance
et d'amour, en présence de Henri de Villars , arche vé<pic
de Lyon. ( Ch, des comptes de Dauphîné, registre Pilotis
fS49-IS50 , fol. 56, verso ^ 4* cahier. ) Lantdme £3mard
n'eut point de ^st^té. Par son testament ftat à Oianoiuee
deyant Jean de fierrille , notaire de la cour delphinale à
Gap , le 4 août 1 361 , il choisit sa sépulture dans le prieuré
de Dioméne , lègue diverses sommes aux frères prêcheurs et
nûoeors de Gronoble pour des messes pendant dnans , fonde
une chapeUenie à p^;>étiiité en la chafWiHe du saint sépul-
cre de Chanousse^ dont il réserve le patronage et la nomi-
nation à ses héritiers de la race des Eynards, sans aue l'au-
torité de révéque de Gap puisse intervenir ; et Constitue
aux religienx de Doiliénc des rentes à Moiiteyirard et a
Montfieiirjy pour l'entvetiett .de la chapelle de Ittoittey-
nard« fondée par son père. Parmi ses, autres legs on «n re-
marque un de 30 florins d'or qu'il donne aux habitants deRo-
meyer, près de Die, pour les dédommager de ce qu'ils avaient
soiÂett dans la guerre qu'il avait eue avec eux* H institae
son héritier universel Raymond Ejjrmird, son. fnèie , «t délits
le cas où il n'aurait pas d'enfants mâles, il app^ei recueil-
lir son château de Monteynard et tout ce qu'il possède dans
lé diocèse de Grenoble et au-delà de la nviète de Drac ,
tnagnifiqve et puissant homme mesnre iHerre Eynard, che-
•v^er , seigneur de Savel , -et â recueillir son dbâtoau de
Chanop^sç , et tout cf qu'il possède à Royasas et dans le
, diocèse de Die, magnifique fet puissant homme jBaudon
Kynard, chevalier , seigneur de Chalehcdn. H renouvelle
l'exdosion formelle des femmes dans l'héritage' de ses biens,
tant qu'il existera quelqu'un du sang des Eynards, quelque
éloigpée que fût sa parenté; et au défaut. d'hoirs mâles de:8on
nom , si Guillaume de l'Espine , seigneur du Poè't, son ne-
veu, réclame sa succession , il lui impose l'obligation , pour
lui et ses descendants , de porter le nom et les aniies des
Eynards. Ce testament fut £iit en présence .de noble Çyaard
d'Oze, écuycr du seigneur de Monteyaiard ( Ch« des .comp.
de Dauphiné, registre coté secundus homagiorum Joan, JVi-
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DE mo«t3:yi^juid. 5S
coleti, fol. 89, n* 54. Copie au cabinet du Saint-Esprit. )
2** Raymon^î", 1?"^ du aôyn, qui ia continue la post^ritë j
' 3* Jtân 'Eyt>ar<f . Son père lui lëgua tous ses hlen$ de Greoo-
bto^ ainsi que les eens, domaraes, et seigneuries qui lui ap-
pRrienueat à^loL Palu , Montfleui^, l^resek^ux , Gramonl; ,
etc« Diaprés le^Toeu^de son pérp^» U dut être életé aux scieaoes
et placé dans un collège de ohAnoinea réguliers ; mais peu
après la mort de son père , le dauphin Humbert II ayant été i
no«im4 par le pape chef de la croisade contre lés Turcs en
I ft4« , il; aoeonpagtta ce prince à ?î^re|»6nt et prit part
aux 9Tantages remportés en A3ie Tannée suivante sur les in-
fidèles, n ne fut pas marié ;
..4.'* Philippine Eynard. Son pèir^ lui légua 700 florins d'or,
poids de Piémont , en i 340. Elle avait épousé noble et puis*
sant homme Marquis de tEspine^ chevalier, seigneur du
Pôét, dont «Ue était veuve lors du testament de Lai^telme
Ejnard^ son frère aîné , qui Icù légpa 1 00 ftorins d'or. Phi-
lippine^ Eynard rendit hommagfi . pour la terre, du Poët le 3
juillet 1548.
Xil. Raymond ^ynard, I*' du nom, damoiseau )
pttis chevalier, seigneur de Monteynard, de Cha-
liô'ussc, de Prébois, de Feuillans, d'Avers, de Montlaur^
de rArgentière, etc., seigneur en partie du Poêt par
substitution de Guillaume de TE^pine son neveu^
avait été destiné à Fétat ecclésiastique par le testa-
ment de son père. Mais la mort de Lantelme, son
frère âiiié, ayant ouvert à son profit la sujistitution
graduelle des biens de sa famille avant qu^ileût été
promu aux ordres sacrés, il entra dans le monde, prit
possession de ses fiefs et suivit la carrière des armes.
H s*allia deux fois : 1** avec Galburge Bérenger, fille . buemi»:
de Bertrand fiérenger, chevalier^ seigneur de Prébois, guêuies de s'prècet!
Feuillans^ Avers , etc. ; 3" avec Marguerite de Ro- oi roci>*o.t :
ciiE^oiiT, dame en partie de TArgentière, fille de i'îi^rAl'- Ïu"cm
liiessire Hqmbert de Rochefort, chevalier, seigneur Jî'^^"^;:^; 5,j!;;'5t
de Pelafol en Viennois , et d'Aliénor Allemand d'U- «"««'"•
riage, dame de rArgentière. Le père de Marguerite
de Roehefort lui avait légué 1000 florins d'or, et
constitué 3000 florins de dot. Cette dot fut payée,
du moins en partie, par François de Beaumotit, sei-
gneur de la Prette et de Pelafol, son cousinrgermaîn,
héritier de la'muison deRocheforl, suivant trois quil-
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56 1>E MONTEYNAEB.
tances que lui donoa noble et puissant homme &ay«
mond Eynard, les 5 novembre 1365^ 14 juin 1369 ei
8 février ISl^. (Hist. de la maison de Beaumont^
t. Il, p. 425). Le 14 octobre 1362, Raymond Eynard,
damoisean, fit foi et hommage*ltge au nom de Mar-
guerite de Rochefort, sa femme^ au dauphin Charles,
f)Our la moitié des château, mandement et tersitoire de
'Argenlière , au diocèse d'Embrun, en présence d'Am-
blard, seigneur de Beaumont, de Didier, co-seigneur
de Sassenage, de Pierre Eynard, seigneur de Savel^ che-
valiers^ et de Guichard de Saint-Germain, damoiseau.
(Chambre des comptes de Grenoble y registre Pilati,
1360-1368, fol. ^2, ^ersoy 2' cahier). Raymond P*"
fit foi et hommage-lige pour les terres de sa maison
entre les mains de Rodolphe de Lupé', gouvemeu .
de Dauphiné, le 25 septembre 1365 , hommage qu
contient le testament de Lantelme Eynard, son frère
aine» [Ibid. registre coté secundus homagïorum Joan,
yicoletiy fol. 89.) Raymond de Montauban lui ayant
cédé la moitié qu il possédait du château, territoire et
mandement de TArgentière pour 1200 florins, par
acte du 22 juin 1371, Raymond Eynard en reçut lin--
vestiture du gouverneur de Dauphiné (Charles de
Bouvide), et en fournit Taveaet dénombrement le 31
janvier 1373.(/(&td. registre cx)ié primus homagiorum
Joan. Nicoleti, fol. 185). A celte époque, Raymond
Eynard était promu à. la chevalerie. Siboud Allemand,
chevalier, seigneur d'Ûriage et de Revel, oncle de
Marguerite de Rochefort, avait cédé ses droite à cette
dame et à son mari, par transaction du 3 décembre
1367, passée à Grenoble devant Humbert Granet, no-
taire de la cour delphinale, en retour d'une maison
sise à Grenoble, que Raymond Eynard lui cédai avec
250 florins dW d'appoint. {Copie au cabinet du Saint-
Esprit. ) Ce dernier fit son testament à Prébois le 20
décembre 1839, devant Jacques de Lagier, notaire
publia. Il prescrit sa sépulture dans l'église du prieuré
de Domène , où son père , d*heureuse mémoire, avait
été enterré, demande que 100 prêtres assistent à ses
obsèques, et ordonne pour eux un diner splendide.
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DE MONTBYNÀRD. 57
ainsi qii*un dîner honorable pour les clercs. Il veut
qu'un cierge de cire d*un quintal (100 livres) soit placé
sur son tombeau devant le maitre-autel, et brûle à
toutes les messes jusqu'à ce qu^il soit consommé, et
ordonne que quatre de ses vassaux, vêtus de drap
blanc, portent à ses funérailles chacun un cierge de
2 livres. Il lègue 100 florins aux religieux de Domène,
à la charge par eux, dans l'année de son décès, de
faire constipuire un autel de pierre bien et honorable-
ment travaillé, sur sa tombe et sur celle de ses prédé-
cesseurs, et leur constitue une rente en argent pour la
célébration d'une messe, trois fois par semaine^ sur
cet autel, pour le repos de son âme et de ceux qui y
reposent. Il rappelle noble Galburge Bérenger, sa
première fi^mme^ et son frère Lantelme Eynard, de
bonne mémoire , et fait un legs au recteur de la cha-
pelienie fondée en leglise de Saint-Barthelemy de
Préboîs par messire Bertrand Bérenger, son beau-
père. Il substitue à son fils Raymond, Jean, son second
nls, et à ce dernier graduellement Pierre Eynard, sei-
gneur de Gière, et Jacques Eynard, fils de Guillaume
Eynard, seigneur de Chalencon. {Copie au cabinet
du Saint-Esprit.) Marguerite de Rochefort survécut
longtemps à Raymond I*". Elle fit son testament au
château de Prébois devant Martin Margaillan^ notaire,
le 13 novembre 1431, et fut inhumée dans Téglise de
Prébois, en la chapelle fondée par Bertrand Bérenger.
Raymond Eynard, son petit-nls et fils de Jean, fut
son héritier universel. (Ibid.), Raymond I*' avait eu
des enfants de ses deux femmes, savoir :
Du premier lif :
1 o Lantelme Eynard , mort sans postérité'. H ayait hérite d^une
partie des biens de sa mère. Raymond l^ son père, dans son
testament y ordonna expressément à Raymond, son second
fils, d^accomplir toutes les conditions du testament qu^ayait
fait ledit Lantelme, son fils , d^heureuse mémoire ; .
Du second Ut :
2« Raymond Eynard, seigneur de Monteynard, de Chanousse,
de Sainte-Eugénie, etc. Lui et son frère Jean furent laissés
par leur père sous la tutelle de Marguerite de Rochefort ,
leur mère. Le 30 juillet 4 591 Raymond fit foi et hommage-
lige tfntre les mains de Jacques de Mootmaur, gouverneur
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58 DE IfaVTBYlljUlD.
d« Daaphidë , à raison des cfcâtoan , Urritoiireet mitlAemmtt
de Monteynard , qu^il déclara tenir ea, ûef franc, noble et
ancien, avec juridiction hante et basse, et justice mère et
mixte impère, hommes, cens, serTices, plaids, domination ,
lods et Tentes , etc., pour les deux mas ou afibrsde Sainte-
Eugénie et de Pays, à raispn desquels il i^tait tf nn de soiTre
le dauphin en ses ehetauchées, pour la tpur de Qrejrdel, si-
tuée près de la Mure, enfin pour tout ce qu'il possédait en
Trièves et dans le Graisiraudan . Dans un dénombrement
qu'il fournit le 84 mars 1 S 96, de ce qnH tenait de son ex-
cellence delphinale , il est fait mention , indépendamment
de la terre et du château de Monteynard , confinant aux
mandements de la Motte St-Martin et de Gomiers, et à la
rivière du Drac , du lac de ManayaHas , près la Mure ,
de la tour de Breydel, du château deChanousse et du man-
deYnent de Sainte-Eugénie. ( Chamhrû des confies de Gre^
noble j registre coté priimushomagionan Pétri Paneti^i SS8 ,
fol. 45, 1 II .) n épousa' Marguerite Eynard , fille et héritière
pour moitié de Pierre Eynard, chevaEer, seigneur de Oièrc,
de Savel et die Marcieu, et de Jeanne de Bressieu. H fit son
testament à AYaIôn,le a# août «4i5, devant CI«ndé Marehi^
notaire public à Grenoble, voulut être inbunié dans le prieuré
de Domène, auquel il légua une rente annuelle et 80- florins
d'or pour être employés à la construction de la chapelle fon-
dée par sotf frère ; fit divers legs aux frères mineur» et prê-
cheurs de Grenoble, au ciiré de Ghanonsse, aitisi iju'auv^. prê-
tres de Féglisede Prébois. Aymar de Gomiers, sonécuyer, reçut
de lui 1 5 florins d'or et son cheval Morel.Il lègue ,â MargHerite
de Bochef^rt, sa mère, 1 00 florins d'or> et veut que sa sœur
Edeline, veuve de Jean de Louzon , chevalier, vive et de-
meure aved ses héritiers. Q veut que quand Marguerite Ey-
nard se sera remariée , on lui paie $00 florins d'or, dont il
fait l'objet d'un legs particulier. Dans le cas où sa femme
accoucherait d'un enfant posthume , si c'est une fille eDe re-
cevra 1 500 florins une lois payés, et ce sera Jean ¥*;^ard ,
seigneur de Montlaur, son frère,, qui sera son hérijtiel' uni-
versel. Pierre Eynard, seigneur de Gière, son beau-père, fut
chargé de l'exécution de ce testament , fait en prince de
Guillaume de Mévouillon, chevalier, seigneur de Vauduse
et de Ponet, de Tkibaud du TerraU, chanoine de St.-Georges
fnk Savoie , et de Jacques dv Tcvrail, -d'Avalon, l'un dies an-
oêftras dtt càcvaliec Bayard* ( Çopi» ou cabi/lst du Si.'Es^
prit,) Raymond Eynard mourut sans enfants ;
3<» Jean, !•' du nom, qui a continué la postérité;
4<> Edeline Eynard, mariée l<>' avec magnifique et puissant
homme Jean de Leuxon^ chevalier,, seigneur de Th£3rs et de
la Pierre ; S» après l'année 14 OS, avec inagnifique et puis-
sant homme Guillaume Eynard\ seigneur de- Ckakncon
(Voirp, 4a)î- ■
flo Ëléonore, appelée aussi Elynode Eynard. Son pàl% lui l^ua
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n^ MOMTBYNARD. Ô'ft
{000 ûotinê d'or ; MU 4tère KàyiAoïkcl 400 florins, et Jean ,
. sen atitre fr^re, to Aorins* iSle ne Tivaift plui enl 414 , ou du
moins elle n'est pas ra^^lëe dans lé testamenl de sa mère ;
0* Cathenne Ejmard , . aussi légataire de 1 0OO floi'ins dW ,
en 1589. Elle épousa 1** Etieone de JtontieUf seigneur
de Maîllane ; a© François de Hautuillar, seigpeur de Haut-
lillar en Vîvarais. Sa mère lui légua SOO florins en aug-
Meiùt de dot , et 80 florins par cusp<tôition particulière ;
70 Marie Eynard, légataire de 1000 florins d or en 1589 ;
80 Marguerite Ejrnard^ qui eut aussi 1 000 florins pour sa dot.
Enfants naturels de Raymond I«r :
I. Noble Claude Eynard, légataire en 1389 et 1495, de la
vie et de V entretien dans la maison ;
IL Pari^ l^ynard^ légataire de iO florins d'or 0» 1589.
Xin. Jean Etvàrd, P^ du nom , seigneur de Mon*
teyuard, avait eu, par le testament de son père , les
clubteau el mandement de Montlaur et tout ee qu'il
fMMsédait dans les territoires et paroisses de Royssas et
de Saint-Michel,' ainsi que dans le château du Poêt,
et par son codiciUe du 22 décembre 1389, Iç^shàleau
deFArgentière au diocèse d'Embrun* Ep 1403, il hé-
rita dé son^ frère Raymond des terres de Monteynard,
de Sainte-Eugéoie, de Chanousse, dePréboiset delà
tour de Breydd, et peu après il deTint seigneur de
Gière, de Savelet de Marcieu par succession de Pierre
Eynard» chevalier^ seigneur de Gière. Le 29 octobre
1407, il fit hommage-lige à Grenoble, entre les mains
de mefisiré Guillaume de Laire, seigneur deCornillon,
^ouTorneur de Daaphiné, pour le château de Montey-
Àard €t les autres.biens qu'il, tenait de ses aneétres,
hommage rendu dans les termes de celui du 28 juillet
1391, qui y est relaté. Dans un second hommage-lige
qu'il rendit U 30 octobre 1418,>ilénonoe, putre ces
possessions, celles qui lui étaient échuefe comme héri-
tier et succes$emr de feu ftoble et puisant homme
Pierre Eynard, chevalier, savoir : les châteaux de Gière
etde Savel. (£%. des comptes de Grenoble^ registre
tertius homagiorwn Pétri Panetii fol. 21, 173 ). Le
30 octobre 1415, par devant Guillaume Chauvet de
Vaux, notaire delphinal à Grenoble, noble el puissant
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60 DE M09TBYNARD.
homme Jean Eynard fait son testament par lequel i(
veut être inhumé en la sëpufture des nobles Eynards
dans le chapitre du prieuré de Domène , où 400
prêtres sont conviés- à ses obsèques^ leur assignant
a chacun 3 gros d Vg^i^^ ^^ un diner conveniubie. Il
veut aussi que la chapelle fondée par son père soit con-
struite, et il lègue 300 florins d'or pour en accroître la
dotation en cens et rentes; que 13 pauvres habillés de
noir et portant chacun un cierge assistent à son convoi,
et qu'on présente à Toffrande ses armes, son écu et sa
bannière. Il fait des libéralités à toutes les églises de
ses terres, aux frères prêcheurs et mineurs de Gre-
noble , à plusieurs gentilshommes attachés à son ser-
vice, entre autres nobles Guigon Yillars, son écuyer,
et Gonet de Bordelles, à chacun desquels il donne
50 florins d'or. A l'un de ses serviteurs nommé Ani^ue,
il lègue deux de ses meilleurs chevaux, avee leurs
harnais, et s'il continue à rester dans son hôtel, il veut
qu'il soit traité d'une manière somptueuse, selon son
état et sa personne, et ce, en considération dès ser-
vices qu'il lui a rendus et de ceu» qu'il en espère en-
core dans le prochain voyage qu il compte faire à l'ar-
mée du roi de France. Il répartit ses châteaux et terres
entre sesi trois fils, et s'il lui en nait postérieurement à
ce testament il veut que le premier-né entre dans la
religion de Saint-Jean de Jérusalem^ et que les autres
soient élevés aux sciences et pourvus de bénéfices. Il
fait un legs en augmentation de dot et gain de survie
^ueiw"" nié ^ Marguerite Allemand, sa femme, et Tinstitué tutrice
At fleurs'"' de ""îvt dc scs cnfauts mineurs. Enfin il renouvelle les substi.-
d'il^Dt, brôcbâate! tutions de sa famille, avec clause expresse que si à dé-
faut d'héritiers mâles de son nom^ l'un des fils, soit
de sa fille Marguerite, soit à son défaut de ses soeurs
Catherine ou Elynode Eynard^ est choisi par elles
pour son héritier, il devra prendre et porter sans nul
changement son nom et ses armes. ( Chambre des
comptes de Dauphiné^ registre coté Cartularium lit-
terarumy etc., etc., fol. 43). A l'époque où Jean Ey-
nard faisait ce testament, la nouvelle d'un grand dé-
sastre, de U perte de la bataille d'Azincourt(25 octobre
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DE MOÎiTEYNARD. 61
1415) était parvenue en Dauphiné. Toute la noblesse
en état de porter tes armes vola au secours du roi
Qiarles YI. Jean Eynard y conduisit une compagnie
de gentilshommes, laquelle fut passée en revue à
Paris le 28 décembre 1415 (1) et servait à la défense
de cette capitale sous le gouvernement du duc de
Guienne, et sous le commandement de Tannegui du
Chaste], chevalier, prévôt de Paris. {Cabinet du Saint-
Esprit^ titres scellés.) Il parait qu€ Jean Eynard
mourut dans cette guerre, car on ' ne trouve plus de
traces de lui. Lors du testament delVIarguerite de Ro-
chefort, sa mère, ce furent ses enfants qu'elle nomma
ses héritiers. Marguerite Allemand, sa veuve, présenfta
requête au conseil delphinal, en 1423, pour faire
compulser les actes relatifs. au don fait par lé dauphin,
à son mari, de Fusage de Talpe (montagne) de TArgen-
tière. Lors de son testament^ Jean Eynard avait trois
fils et une fille :
l» Raymond II, dont Particle suit;
s» Pierre Ejrnard, qui eut par le testam^ent de son père les
châteaux et mandements de^ Marcieu et de Savel. Le II
septembre 1451, étant sur le point départir pour la France
avec armes et chevaux y et d'aller au secours du roi et du
dauphin contre les Anglais^ anciens ennemis mortels du
royaume et de ses habitants , noble et puissant homme
Pierre Eynard fit son testament au lieu d'Albergiies, dans la
maison forte de noble Hepri Allemand, et Toulut être inhumé
dans le prieure de Domène , en la sépulture de ses prédé-
cesseurs, et ordonna que le jour de ses funérailles son héri-
tier, accompagné de deux ou trois gentilshommes, aille à
- ■ - '■ '
(I) Voici le rôle de cette compagnie : le seigneur de Montey-
nard , écuyer (banneret), le sire de Sassenage (Henri II, baron de
Sassenage), cheyalier bachelier , Guigon Terrail, Jean Allemand»
Pierre de Ghamprouin , Jean Hugues , Pierre le Grand , Louis de
la Baume, Elzeard de Molan et Jean Guibault, écuyers. A la suite
se trouTcnt les lettres Jes maréchaux .de France au trésorier des
guerres, Simon Haguier, pour le paiement de cette compagnie de
Jean Eynard, suffisamment montée et armée, pour servir a la dé-
fense de Paris. On trouve au même dossier {Bibliothèque royale)
une autre quittance de SIO livres tournois- pour le même service
donnée par Jean Eynard. Elle est scellée de son sceau (ayant un
lion issant pourtimier) et signée du sire de Chassenage. (Voir la
planche gravée^ p. kl.)
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M DE «OUTBYllAllO*.
l'affirand* de la messe haute et quVn y présente ses anneir.
Q' lëgua à sa mère 100 florins avec l'usufruit de tous ses
biens, et à noble HUgon de Biiançon^ son cousin-germain,
tous ses chevaux , harnais, et bagages quelcom^es, et insti-
tua son frère Raymond son héritier universel, en renbuTelant
les substitutions de sa ' fiimille. Ce testament ' fût passé de-
vant Pierre Goyon , clerc notaire en la cour de Tofficialité
de Grenoble. ( Copie au cabinet du Su-Esprit) ;
V* .Jacques Eynard , qui hérita de son père des. terres et châ-
teaux de Cnanousse, de Montlaur et de Royssas, et devient
ligueur de Chàlencon en 142^, après la mort d£ Jacques
Eynard , son cousin. En 4 4 50 il fit le voyage de Romje pour
le jubilé, et avatit de partir il fit son testament le 16 avril
devant Raymond Fabre , notaire public et secrétaire del-
phinal. 11 fit des legs considérables au couvent de Do-
mène où il choisit sa sépulture , ainsi qn aux frères mineurs
de Grenoble, et afiecta pendant sept ans les revenus de ses
terre et maison forte d'Avalon ^ au paiement de ces legs.
Après avoir institué son frère Raymond aon héritier uniter»
sel, et prévu le cas où toutes les lignes substituées vieùdraient
k faillir, il veut que sa succession passe pour moitié au dau*
phin et pour Vautre moitié aux pauvres. ( Copie «I4 cabinet
du Su^Èsprit), Jacques Eynard fut présent, le 1 6 juin 1460,
au contrat de mariage de Guillaume de Beaumonf, seigneur
de Pelafol , et d^Auton^e Allemand 4e Champs ; puis le 4 6
février 1494, à celui d'Aimon de Re^Lumont avec Girardc
€aas9iTà,{HUud^lamm$oHdeBemvnont9X.\X^^, 119, 3S7);
4* Marguerite Eynard, à laquelle son père légua 1500 florins
d'or. ]^e époUâa Antoine de Briancon, seigneur de Varces,
XIV. Raymon4 Eynaïid, II* du nom, seigneur de
Monteypard, de TArgentière, da Préboîs, de Chs^len-
con, de Chanousse, de Monilaur, puis de jVIarcieu, de
Savel, de Royssas, de Sainte-Eugénie et de Breydel,
(1) el^., épousa en premières noces, par contrat du
3 mars t^21 ( i;. st. ) passé à Gr^^çbU devapt |ean
D'Aicu: Béreoffer^ notaire delpninaK Marie d'AacBs, fille de
d'aïur, «a franc . .
canton d'or; à la co- _ '_ " '
tiee cooiponée d'ar-
de 8 pièces, bro- (l) Kaymond II avait à peine succédée son père, lorsque Louis,
chante sur le tout, j^emier comte de Valentinois et de Diois de la maison dé Poitiers,
mourut en 1419, apr<&s avoir institué son héritier universel le
dauphin, 61s du roi Charles VI. Raymond Eynard essaya alors,
mais sans -succès , de faire revivre d'^ahciennes substit;utions du
comté de Diois faites au profit de sa famille. Il n^ est, resté à ses
descendants que le souvenir de ces substitutions, rappelé par le titre
de comte de Diois que plusieurs ont porté dans leurs actes.
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Dl^ MOSTXVliARI». fis
Hugues id'Arces ) seigneur de la Bastidâde Aieyian el
fiéaUÎK de BeaumoAt de Bfontfort. EUe e&t en dot
2,0ÛÛ Aopinis d'or. Il fit foi et hommage au dauphin
à Romans, le } 2 février 14i6 pour ses châteaux, terres
et fl^andeiaeiits de Moniey nard , 1* Argentiëre; Marcieu,
SafveU Breydel, ele., tenus en fie^ francs et nobles.
{ArcJm^es de la fiïmiUé). Après ia mort d'Aynard de
Clermofit, lieulenant général au gouvernement de
Dauphiné, Raymond Eynard fut appelé à cette charge
par provisions du .2S juillet 145ô ^ mais le Toi
Chartes YU le soupçonnant dans les intérêts du dau«^
phin Lpuifi'(depais Louis XI), son fils^ alors retiré au^
près du duc de Bourgogne, le fit pemfJaoer le 28 sep-
tembre 1458. {Ch.descomp. de Dauph.^ reg. des of-
ficiers 1468, fol 299, n" 63, bÀ. 2, n' 64; (Guid.
Pc^, Deeis. ej\ 2â4 )• Le 12 août 1476, il transigea
avec Marguerhe de Sassenage , veuve d'Amblard de
Beaumonl:, et Jacques de Sassenage, son neveu, rela*
tivement à la possession du château de Montfort, dont
cette dame avait disposé en sa faveur, et que son fils
Hector conserva jusqu'en 1489 (1) quHl rentra par
d'autres arrangements flans la maison de BeauoMnt.
(Vabbé Brizardy X. I,.pp. 616, 517, t. il, pp. 340,
341). Il épousa en secondes noces Claudine BÉasirGEE, ^„*î";"';j j,
fille de Claude Bérenger, chevalier, seigneur du Gua, gue^rcde^ipiéw*
et d'Antoinette de Sassen^e. Le 10 décembre 1479.
aobteiv puissianjt ^t iUuHre homme (2) Raymond Ey-
(l) Le don de ce château à £[ector est csm&nùé par le. testa-
ment .de Raymond II du %\ tivinaex 4 AS 9. Le %% mars de cette
p4me a^n^ ':(«t non 44SS comqae l!a cru Tabbé BoÎKani) Hector
de Monternard céda ses droits s^r le tcbÉleau de. Montfort à Am-
blard de çeaumoaty moyennant A ,9|ft0 écus d'or neufr, montant de
tous les droits dotaux de Marguerite de Sassenage. (Histoire de la
maison de Beaumont, t. i, p. 536;.t« li, p. 5A<«)*
(a) Ces qualifications et celles de magnifique et dé haut et puis-
saut seigneur, ëtant communes dans tous les actes à Raymond II
et à ses descendants, comme elles Tayaient été à ses ancêtres, nous
nous abstiendrons désormais dp les rappeler. Par le même motif,
et pour ne pas multiplier les citations , nous ferons obseryer que
presque tous les titres cités dans ce travail existent, soit en origi-
naux , soit en copies ,• dans les archives de la famille. On indu-
qnera par des iieuTois ceux qui se trouvent dans d'autres dépôts.
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64 DB MOlITfiYVARD.
k
nard^ seigneur de Monteynard, reçut quittance de
magnifique et puissant homme Jacques , seigneur de
Sassenage, d'une sotnme de 500 florins, pour complé*-
ment et fin d'une obligation que ce dernier avait con-
sentie à son profit. L'acte en fut reçu par Revel, notaire
public delphinal {Archives de la famille). Raymond II
réunit sur sa tête toutes les substitutions des différentes
branches de sa maison. La succession de Catherine de
Leuzon, veuve de Jacques Eynard, seigneur de Gha«
lencon^ fit rentrer dans ses mains les co-seigneuries
de Theys, et de la Pierre, deux des plus anciennes
possessions de ses ancêtres. Accablé de vieillesse et
sentant sa fin prochaine, il fit son testament au châ-
teau de Prébois devant Guillaume Borelli^ notaire
public delphinal, le 24 février 1489 (i;. st.) voulut
être inhumé dans l'église paroissiale de saint Barthé-
lemi de ce lieu» en la chapelle de Saint- An toine^ fondée
par ses prédécesseurs, et institua ses héritiers univer-
sels ses cinq fils Lantelme, Pierre, Jacques, Hector et
François. Il en avait eu huit et sept filles, savoir :
l<> Lantelme de Monteynard « seigneur de Monteynard, de
TArgentière et de Marcieu, lieutenant-génëral au gouYer-
nementdu Dauphiné. Son père lui constitua un revenu, per-
pétuel de 500 florins, en le mariant, par contrat du S S fé-
vrier 1 462 , avec Bonne ^//ema/>£?, fille de Boniface Allemand,
seigneur d^Uriagdet de Revel. Le lendemain,par acte passé
devant Antoine, notaire delphinal , ils donnèrent quittance
d'une somme de 1 060 flor. d'oï à valoir sur les droits de cette
dame , à Aimon et Guignes Allemand , frères. Bonne Alle-
mand et Hector de Monteynard, son beau- frère, gouverneur
d'Asti, fondés de pouvoirs dudit Lantelme de Monteynard,
donnèrent deux autres quittances pour partie de la dot de
cçtte dame, aux mêmes Aimon et Guignes Allemand, co-
seignèurs d'Uriage , suivant actes passés à GrenoUe devant
Eybert, notaire, le 43 février 4 490. {v,st,) Lantelme avait
eu un fils et trois filles :-
A. François de Monteynard, mort sans postérité avant
l'année 4 505;
B. Jeanne de Montejnard, mariée avec Georges ele Loire ^
seigneur de Glandage;
G. Anne de Monteynard, mariée, jo par contrat du 4 S
■ ", juin 4 489 (v. st.), avec noble et puissant hcnnme Jean
de Poisieu , seigneur du Passage ; «• avec André tie
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DE MDHTSrBàRD. 65
. Motgeêf seigneur de la Motte. £Ue tranngea avec sa
sœur aînée , .par .acte ^assé dans le- palais épiscopal h
Grenoble, deyant Ro-voyrie, notaire ^^ le a ào<h 4 SOS,
relativement au partage des saccessions de leurs feus
père, et mère.)
D. Antonie de Monte3mard,- mariée, l^'avec le seigneur
d' Urbiniy chevalier de Sai^t-Cceorges ; a» avec Gabriel
de GroléCy seigneur de ChâteatrviUain. EUe monnit le
6 àt& calendes d'avril 4SS6.
Fils naturel de Luntelmedé MovsUfnard :
Ejrnard àeMonteyixvLTd, auteur de la Branche db la
ToUB *.
* BRANCHE DE LA TOUR.
XVÏ. Ejrnerd.ou j^imnr^E'i/lofnEyHAtiD, écity-er^ i" établit
au comté Fenaissin par suite du legs que lui fit François de
Monteynàrd, son oncle , Ze 15 mai ISiî, de tons les biens
qu'il -possédait dans le diocèse dr Avignon et dans la Tour
de ReUy au comté Fenaissin'^ biens dbnt il'put prendre pos-
session sans recourir aux héritiers de son' oncle. H eut, entre
attires enfants :
«o Jean, I«r dn nom, quisuit;
30 Polixjène de Mdnteynard. -Louis II de Mon^eynard, son
.coiisin issu de germain, ;lui fit un. legs* par son tesCament
du 7 'février 4 Sfd. Elle ne fut pas iqariée. '
XVn. Jean i)E MorrTEYNARD, !« Ju Doïn, seigneur de la
Tour, habitant de Vaison , au comte' Vcnaissia, épousa, par
coQti-atdu 14 septembre 1541, Marthe de Yinc£ns de Gausans^ m Tmcm :
fille d'Etienne de Vincens, seigneur 4e Causans» àe Brantcs, etc. , Jij^'g^ 2 ^^ ,**"jj*3
et d'Antoinette Marcd de Blain . De cér mariage est né Antoine P' croiMnlu d'«rgent,
• . ^' 2 en flancs et l'autre
qui suit : . . ^ en pointe.
XYIU; Antoine DE. MoifTKYNABD , 1er du n^m, ^'gneur de
la Tour, épousa, le 26 avril 1579, Françoise de Glarxï, fiUe j» CLâ»T:
de Jean de, Ciaret , se^neur de Sainl-Félix de Palières , et de JT.'ÏC^V* ^ *"**■
Philippine Pelet de Gombas. Il en eut deul fils et upe fille :
l<» Antoine, II« du nom, qui suit ; *
a*" N de Monteynard , chajiome de . St-Semin de
Toulouse;
s« Jeanne de Moxiteynard » abbe^se du^qnastéredcrVigno-
gonl. *
5
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66 Dï MCiWTETlIiRD.
S* Pierre ^t ffioaXeynàrà , 'ea-seignew d' Avalon , de Gonce-
lin et dç Saint-Pierre , puis Migocur de Monteynard et de
TArgentière, après la mort de Laiitelnie;>son fi^re àtn^. Il
fut chambeUan du roi Cbarlea ¥111, cju'il rarrit, en M94,
à ]a conquête du royaume de Naples, et dont il reçut une
pennoo, p^r lettrei du • aTvil 44^.. il existe à la biblio>
thièqve du voi une wrdoananoe de .Jacquet de'Beaune , ge-
nëral dea finascea eti Dauphisé, du ao mai 1508 , pour
payer à Pierre de MontaynardlaseaMB^daStU-fres tournois
à lui ordonnée pour sa pension. Le SfëYiierlS4 4 {v. st.),
il fit aoa lasUBMBt à QveDoble , devant Ifoâ Hodulfe, no-
Branche de la Todr.
XIX. AntoÎDe de HfoNTEYNABD^ Ile 'du nom, seigneur de la
Tour, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, mestre de
canp du r^iment de Savoie, âait gouverneur d'Amboiae» lors-
que, par contrat pass^ devant Hlag^aa» noMÔre à TukÂe^k
DM sieci» : 20 juillet i6a5, il épousa BUocltt w» &taviv%, Sàk de Jom
f^.ùi^" d.!;^ÎS! des Ségains, ca-seigneut de Piég«n, gouverneur % Tiiktte^et
drTetiM*' .^m! ^'^""^ ^ Saint-Martin, Il était maréebaM«-<««ip et gowcr*
pa^fa^de^'étôiil^ neur da Casai ^n 1^40^ loi^u'il passa de ee goOTcracmeit è
Sr/r; ei 3 Vote celui d'Arras, après la disgrâce de M. de SavU-Praiit. tt' y
3 *^*' mourut en 16((2. Il avait épouse en .secondes noces Marie le
L« bl4ic : Blanc, fille^de Pierre le Blanc, «eignieur du B^oe et de l'Olive,
d v^nt*. 'k\\ hor. au diocèse de Gnasaç, audi&eur-géwm d» la l^tioiMl'ikvifpoo,
ïârTetT'ÎÏJtiîi'; ^ de Camille Gautier de GiituHoi, dame de Umc. Qm ignore
aux' 2 et sd'asur, à sî Antoiue dc Moatmant a ett des enlâmts de octte seconde
d.rgï!!!! cJtSli^^^ femme. Il n'a laissé du premier Ut qu'une fille: ^
gu«ii|es. ' ' * .
Iiouiçe de Monteyûard, 'mariée, le 37 fërri^ir 4<S7, a^ec Fran-
çois' de la Kergne , seigneur de Tressan^, lieutenant colo-
nel du régiment de madame royale de Savoie.
SEIGNEURS DE LEYSSAUD.
Nous placerons ici une brancke dont parle Ont AUard, sans
(ftt'il ail pu en indi({uer la so4iche , ietqui par sa position peut
être considérée comme branche naturelle. On p'en connaît que
les quati-e générations suivantt^s :
André DE MoNTEYNABn, du lii^H 4^ ViUan-Besatt, dans ia
vallée-de Graisivaiidaii (que Qhoviar, dans son ÉM j»Uâqué
du Dauphinéj dit sans aucune preuve fils de Laurent de Mon-
teynapd, seignueur de MaHâatXépoaaa^ le 96 avril IttSa^ Jeaoae
BnoiiD: Broaed, du iicu de Champareillan, au mandement de Belle-
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«aire, «t pveaernii sa sd^nJtura d^a» k càifwjit yi'iji avait
t^méée sous «a maisoB forte d'Agio*. iSO' pnétra» et -24
pauTrès liabîUës de noir durent assister à ses c^^ké^es. Il
ordoon» qu'il fût fait u&edktrihutio& de pain, deT«» et d'au-
tre» comestibies aux paurves, etqneoelaffttréQou(velë (avec
to nteenombro de piètres) à la fin du n»Uy et Au. bout de
Taa de son décès. Il fonda^ à perpétuil^» ^tre sonFices an-
nuels au prieuré de Doméne, et um anniversaire -dans Té-
fHâde. de Jax^en$^ au mandement de Monteynard. Il institue
seat hénUevs uniYeraèld^ Lauront et Louis, ae» neveux, le
SnoifKQHS EA L'eyssavi».
combe , ainsi qu'on le voit par le teatament de cette dame du
17 mai 1B58,. Us luss^eot ieux fils et unje fille ; '
4« Qaude, dont oh va parler i " *
a« Antfikfkfi de Mjont^ynMrdt ; '' ' ■ [
S< Jeapne de Mont^ynavd; , mariée à François. <le Mariot^ du
Heti de HauteviQe, en< Savoie.
Cbude DIS MoNTEYNiUCD, seigneur de Lejssaud j épousa :
V Secapbisie B|(Gtqz \ 2*" Jeaaoe P^tqz ^ fille de rficolas bktm :
&ciQ»^ «i«iiff de Vaubowïàis, et de Gu%oane Àurawi. H fit Ji,';?;' S;.îï:' £•«
deiuL tflstamtBlsIeâSefivciet.l^ftd et^Omai 1598, et laissa de!<t"*/'«ii^«,»-
sapfemiere itaine : gv^e* et «uuinfeB de
4« Antoine, qui suit ;
a* Anne de Monteynard , mariée aVec David de Gerbaîs.
Antoine pb Montçynard^ seigneur de Lejssaud^ épousa^ le
i7 septenbre âêiO^ ËQoemQndfe Gaacin, ùliifi de Claude Giic».
Gavêin, du lieu de Sejrs^QS, et.de N- , . • dç Sasseitage* Elle ^rri^B^fncVdv-
surve'cut à Antoioe de Mo&teynwd et sftiJCBwrtaavec Aimfe'de j;,*;j^f*[J**^J^^^^
Golômbat^ en Savoie. Elle avait eu de son picndcr mari : >ur le tout.
t** Joaichîm, qui suit ;
3^ Anne de Monteynard , épouse de C^abriel^ôre/, seigneur
de Ponsonnas. ^
Joachiod DE MoNTETNARD, seicoeiir de LcjMaud, premier
consul de la tiUe dfï Gpei^obie (charge à laquelle k seule no-
bk^se était admise sùivaai Gui AUard^i épousâi^le 12 mars 1644,
Catherine Baudot^ dont il ne pamît pas. »v w e« d^ postérité. Bân^r :
5.
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es DE UONTETHMiV»
pi%.mier dans ses biens d'Ayalon, d^AlleTard elduTceuil^
et dans ce qui lui appartient au château de MonUaur ; le
second, dans les ishâteaux, terres et mandemeiits de Mon-
teynard et de l'Argentiére, avec substitution de Tun à
l'autre, *«t 'à tous âeux de Jean- Jacques, Jeur frère; enfin,
au défaut de ce dernier, il appelle à recueillir -sa succession
le plus prodie hiëritier mâle-du nom d^Eynard. On iie voit
point qu'il eût été marié ;
S** Jacques dé Monteynard. Son père lui légtia la moitié des
biens d*ATalon, d'AllcTard et de Saint-Pierre. U mourut
aussi sans postérité ;
4® Hector, I'^'^ du nom, dont l'article suit ;
5<^ François de Monteynard, seigneur de Prébois, de Feuil-
lans , d'ATérs', de Sainte-Eugénie , de Pays, de Chanousse
et de Piégu. Û transigea avec ses sdeurs Bonne , Anne et
Guiotte, et reçut 'd^dbes deux quittances de leur rerenu
TÎager les A novembre Ak^Z et- A mars r494. Le 4 $ mars 1 54 S
devant nobleAntoine de Garcin , notaire public delphinal,
François de Monteynard' fit son testament, par lequel il
voulut être enterré dans l'église de Sl:>Barthélemy de Pré-
bois,, et devant Faut^ de Stè-G^therine, iondé par ses pré-
décesseurs, n ordonne qu'il soit dit troi^ grandes messes
le jour de son enterrement ; la première au Saint-Esprit,
la seconde à la Sainte-Vierge, et la troisième pour les
morts. 11 fait aussi des libéralités aux pauvres, dont il vei^t
que S 0 soient habillés par ses héritiers, fls assisteront, 'avec
des cierges , à s«s obsèqties , et 64 personnes .convoquées
Sarmi its parents et amisj porteront ausfti d«s cierges ornés
e son écusson. Il fait des legs à la chapelle de Ste-Ga-
therine, aux*frères précheuiv de Die , aux chapeUes de Mar-
cieu , Ste- Eugénie et Ghanousse, et à la confrérie du Saint-
Sacrement à Prelmis , remet le tiers des arrérages à tous
ses débiteurs de cens , et assure a Jeanne de Chisséy sa
femme, Tiisufcuit d'une mabon qu'il avait récemment fait
construire à Savel, et les deux tiers de l'usufruit de tons ses
biens et droits quelconques^ dans les mandements de Pré-
'bois, Feuillans^ Avers, Ste-Eugëdie et Pa]^, tant qu'elle
restera en viduité..Il renouvelle la substitution gradueUe^au
dé&ut de* ses neveux , ^u profit du plus proche héritier
mâle de son nom ; et s'il n'en existait plus,' il appelle à cette
• substitution^ son neveu, noble et puissant, homme Antoine
^ de Villette, seigneur de Grest. U mourut sans postérité ;
6* Didier de Montejrnard. Son père lui constitua un revenu
annuel de SO florins d'or,' avec les droits, pendant troisans,
du château de Ghanousse ;
7<* Guillaume de' Monteynard , chanoine et iilfirmier de l'é-
glise de Notre-Dame de Grenehle, légataire de ses fràres,
* Pierre et François, en 1 51 4 , et 4 54 5 ;
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DE MONTETNÀED. 69
•* Gabriel de MontejFnard, qui fut aussi chanoine et infir-
mier, de la mé^e égli^. Il ne vivait plu» le 4 s mai 1 5 1 5, et
avait été inUumé dans l'église des frères prêcheurs de Die,
selon 8à volonté;
9<» Bonne de Moutèjmard. Gui Allard dit qu'elb fut mariée
deux fois li^ avec Angelin, dt Chissé; 2<* avec Marie- An-
dré de Morgèly seigneiir de la Motte; mais il confond peut-
être cette dernière alliance avec, celle- de sa aiéce, Anne de
MoBtêynard. {F^oir page 6S.) Elle vivait en 1 51 S ;
i 0® Anne de Monteynard , légataire de son frère François ,
en 4515;
4 4» GuioU« de Monteynard ;
430 Madelaine de Mon^teyna^d , \ religieuses au monastère
1 5* Oaudine de Monteynard , ) * de Durbons ;
4 4<>'C'itherine de Monteynard , mariée : 4° avec Jean de
Joé^audf seigneur des Polemieu ; a<* avec N seigneur
- de^Châteauvieux t dont elle était veuve en 4K$9;
450 Antoinette de Monteynard, mariée f<* avee noble et
puissant homme Guillaume de Paillette, seigneur de Crest ;
2*> avant 4 4^9 avec Dalthazard Artaud, seigneur de Vol-
^ vent.
XV. Hector de Monteynard. chevalier, seigneur
de Ghaléncon , de Montrort, de h PîerEC, de Theys,
etc.; conseiller et chambellan' du roi^ capilAÎi^e de
100 hommes' d^armes, iieutenant-générs^l an gouver-
neincnt de Dauphiné, gouverneur de la ville et du
comté d'Asti en Piémont, fiortà les ai:mes avec beau-
coup de distinction sous \es règnes de Louis XI,
Charles VIII et Louis XII. Il était écuyer de iJouis XI
en 1476, gouvemeuK' des ville, territoire et comté
d'Âsti; en 1488, et liéuteiiant-générai .en Dauphiné.
Envoyé à la tête «de quelques troupes pour réprimer
des hérétiques vaudois cantonnés dans les montagnes
de cette province, il s'acquitta de cette mission avec
humanité, ayant dû son succès à la persuasion bien
plus qu'à la force des armes. En 1494, il suivit le roi
Charles VÎm à la conquête du royaume de IVaples et
combattit Tannée suivante à la bataille de Fornoue. En
149^, Hector de Monteynard 6t partie de Tarmée que
Louis XH fit marcher on Italie pour la conquête
du Milanais. L'année suivante, il prit part, sous Hu-
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70 BE MORTBTVARD.
Ses de Beatimont, k Te&i^dition centre lesPisâns (1) -
uis XH^ voulant fe<îOnhaiire les services d'Hector
(4) L'Histoire de France de Velly, contîim^e par Gamier,
(t. XXI, p. «46 et suivantes) , £ait Mtk réât «arniu <ks moyens
^ue l«s Pîsans, autrefois aBi^ de U Finance, «niployèreiilponr faire
échouer cette expédition. « Avant »i3fe se porter é atiâuiie hostilité,
» Hvig|ues de Beaomont éépntà Jànot'd'AfhmmUé et H«etor de
» Montenart, d«ux de M» principal» omkaines^ pMnr déclarer
» aux Pisans qu'ils ens^nt à obéir aux ordres du roi, et a rentrer
» d'eux-mêmes sous le joug de leurs anciens maîtres ( les Floren-
» tins ). Les magbtrats ayant conduit en cérémonie les deux che-»
» valiers françab à l'Hôtel-de-ViUe , lerir montréMnt le pdrtrait
u de Charles VIII , auteur de leur liberté. Après leur avoir de>
» mandé s'ils reconnaissaient ce grand roi, et s'être étendus sur ses
M louanges, ils protestèrent que, devant aux Français un l>ién plus
» précieux que la vie, ils étaient résolus de s'exposer k todt pour
»> tie point se séparefT d'an pcnsrple ^ généreux. Ayant ensuite
M prouvé par des monvanent» historiques qiie Pise, pendant une
» too^oe suite die siècles » avait fait partie du ddché de MUan, ils
M demandèrent aux chevaliers si, par leuc protection, ils ne pou-
» vaient pas obtenir que le roi;voulût bien les cpmpter au nom-
» bre de ses sujets. ïï'ayant pu obtenir uile réponse ssftisfaisante
» sur cet article; ils déclarèrent qu'ils étaient prêts à subir toute»
» les conditions qu'il plairait au roi de leur imposer , pourvu
» qu'il promît de ne point les livrer à de» loups ravissants^ à des
M tyrans impitoyables , tels que les Florentins ; et au cas où fls
» ne pussent obtenir cette' dernière faVeur , ik le supjdiaîettt d«
» moms de leiir accorder un asile sur les terre» de spn obéitsanoe,
» préférant, disaient-ils , Texil , la pauvreté et Tabandon , aux
>» horreurs qui leur étaient réservées dans leur patrie. IJn spec-
» tade plus touchant encore attira' les regards des deux çheva-
1* Hers r aOD jeunes filles, vètnes de Manc, les cheveux l^ars, et
» conduites par deux' matxx^nes, entrèrent dans ^ la' salle de Tus-
» semblée, et embrassant leurs genoux, elles les conjurèrent de se
» rappeler du serment qu'ils avaient fkit en recevant l'ordre de
» chevalerie, Ae^e déclarer les défenseurs des dames et demoiselles,
» et de ne pas les livrer f^ la^hrutale insbknee de IkwrÉ ennemis.
» ArbouviUe et A^ontenart , baissant les yeux et n'ayant rien à
» répondre , voulaient se retirer j la troupe innocente , leur rc-
» montrant , que s^ils lui refusaient le secours de leqr épée, ils ne
» pouvaient an moins lui refuser celai de leurs prières ^'ies en-
» traîna devant une image de la' Ste-Vierge, où ellies se mireiit à
» chanter tant piteuêement et de.uoiàc si lamentxAles, que là
» n'y eut ni Français ni autre à qni elles n^arrachassent des
» làiTnes. Les'députés, chargés"^ de présents, revinrent au camp.
» et rencKrënt compie à l'assemblée de ce qu^ils avaient dit, vu et
» eatendu. Il étaiit difficile k des Français de vaincre un people
V qui leur opposait de pareilles armes, etc., etc. >>
En effet , malgré la persévérance de Hugues de Beaumont à
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DE .MO^TEVKARD., 7 1
de Manteynard, gouverneur d'Asii, lui Cii, don du
mair^uîflat de Cete , «t des autres biens que ce prince
avait oon&qués 9ur le jeu^e maraubde Ceve, à
raison de ses crimes éaormes. Celui-ci sut habi-
lemeat dissipiuldr son ressentiment et ses fMrojets
de veq^nce, A Mikn, au mois d'août 1501/ il
daosaiMk et obtint du gouverneur. d'Asti, une. au-
dience pour régler cks affaires d'ioiérét. Hector de
Monteynard fit plus, iirinvita à souper. Soit •qu il fût
sans crainte ou sans défiance,.à la fin du repas, et lors-
qu'on eut servi le dia^^oir ( dessert), il fit éloigner svi
gens. Le maixmis de Ceve pro&ta. de ce. moment pour
f9i93aaêineT.(Chroniquedsf^nis XJÎ,*\^t Jean d'Au*
ton 'j Histoire du cnei^alier Bûx^^d^ par Guyard de
BorviUe, p. 442)«. Hector de Monteynatd eut pour
suocesaeur dans le gouvernenfent d'Asti Lpuis 11^
mai^quis de Saluées, son beau^fr^rei, dont les provi-
sions furent expédiées le 23 novembre \hO\.{Ch.des
comptes deDauphinén caisse Saluées^ 1501^ n° 68).
Il existe à la bibliothèque royale une quittance d'Hec-
tor, du 15 août 1499, de la somme de mille livres
tournois pour sa pension pondat)t celle armée. Il avait
épousé^ ie 24 juiifet 1487 , Mfti^uerite db Mo» tfériiat, , i« Mo:,rmi.AT »
fille de Guillaume VI e*t sœur de Bonifaçe iV Paléo- guS!'
bgue, ^fqttis de Moniferrat. Elle eut ponr sa dot|»lu-
sieurs terres situées dans ce marquisat, entre autres les
co^eijnieuriesde Bariolo^ de Cerescetoet de Casorlo.
Magnmqtie et généreux seigneur Hector de Montey-
uara, chevalier, seigneur de Cbalenooïi^ conseiller et
chàmbeUan du rot, gouverneur et capitaine général
de la, province d'Astt, fit son testament à Asti devant
*—^—i*—T——— ■«—»»< I I I lll I i;— Mél— Il II II Il mmmmiémÊmtmU III
emccater les oràiits éa- roi, et la Tigumic avec laquelle il poussa les
travaux de si^ devant Pise, il s'SuUit entre les Français et les
assiégés des relations tellenient amicales, mie par la désertion de
son infanterie, qui en fut la suite, le général français fut contraint
de se retirer précipitamment à la faveur de la nuit, avec le peu
àe cayalet4ie cnii n'àràit point stii-vi cet exemple. Ce résultât, du
reste, avait été secréeement préparé par le eomte de Li^ny et
TrÎTuliie, qui, n'ayant pu empêcher cette expédition/ avaient tout
mis en œurre pjour la faire échouer..
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72 D& MOlïTBVMAllD.
Alexis Duxisy de Villeneuve, notaire publie en celle
viUe^ le ô mars 1500. Il of:donne, s'il meurt eii Dau-
phiné sa patrie, qua son corps soit réuni à ceux de
ses ancêtres; dans leur sépulture aceouturaée, et s'il
décède ailleurs, dans Tégiise principale dédiée à la
sainte Vierge. Il lègue à Marguerite de Montferrat, sa
femme, outré f usufruit de tous ses biens, S,QOO écus
doraii soleil en augment de ^oty et comme il a pour
elle la plus grande tendresse et vénération , il veut
aue seâ enfants mâles babitent avec leur mère, quils
1 honorent et 'la révèrent et suivent tous sesordres et
conseils. Il veut aussi que sa fiHe Catherine soit élevée
par sa mère, et qu'elle soit mariée par les soins et le
consentement du noble marquis de Moiitferrat et des
frères fie lui -testateur. Ehfin il dispose de tous ses
biens en faveur de ses trois fils, qu il institue âes hé-
ritiers universels par égales parts, les substituant Fur
à Tautrei et leur postérité jpar souche et non par tète,
pour conserver le nom et la dignité de la "maison. Il
avait eu trois fils et une ^le : . -
I "* Loui9,. I<r du nom, dont l'article suit ;
i** Laurent j auteur de la JBban.CBI ABMARGiBtf, mentionnée
en sou rang ; ^ *
Z^ Jean- Jacques, qui a fondé la Bt^CHB dbBbai»libu, ^i. Au-
vergne, rapportée plus loin ; •
A^ Catherine de Monteynard, dame d'Arvillars, manéeavec
Michel, comte de Gruyères^ qui, ae concert avec elle, ven-
dit une rente dnnaeUe de SÔ couronnés d*or, écus de France,
à Jacques Fei*ren , membre du grand sénat de la viUe de
Luceme, {Original sur parchemin en langue allemande^
Le comte Michel mourut en 1 570 , le dernier reieton de
l'antique race des comtes de Gruyères. Les villçs de Berne
et de Fribourg se mirent en possession' de ses territoires ,
. pour, se garantir des sommes considérable^ dont le comté de
Gruyères était grev^ à leur profit. {Géographie unit^erselie,
.par Biisching, %. XIV, p. 259.)
XVI. . Louis DE Mqntbynàru, ^^àu nom, chevalier,
seigneur de Monteynardyde Chaleneon^ de Chanousse,
de TArgentière, d Arnayon, de Piégu, de Vignalz, de
Gumianc, co-seigncur de Theys et de lii Pierre^
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DB MONTfiYNARD. 73
i^lail enfant d'henneur du roi Louis XII en 1506,
puis du roi Frafnçois !•' en t&l^*' {État des mai-
sons des rois et reines ék France ^ à la bibliothèque
du roi, manuscrit, in-fol., suppléments français, iol.
821, col. 1 , fok 93^, col. 2. ) Il accompagna ce prince
dans ses guerres dltàlie et de Flandre contre les Im-
périaux et les Espagnolsr; A la bataille de CerisoUes, en
1Ô44, combattant à Tavant-garde avec le brave Bou-
tiéres, il sauva deux fois la cornette biatlche portée
par Rubempré, et eut un cheval tué sous lui en se di-
sant jour à travers Tesca^dron de lansquenet^ impé-
riaux. Le 12 juin I549,.îl fit son testament au cnâ-
teau de Chalencon devant Barthélemi Glaudi, notaire
royal delphinal. Il y rappelle un précédent testament
quHÏ avait fait le 10 mai 1544 et un codicille le 31 oc-
tobre 1545, et les révoque. Il veut être inhumé dans
Téglise de Saint-Pierre de Chalencon, et que 120 prê-
tres lui rendent le^ honneurs funèbres ^ ordonne une
distribution de Ué auxpauvres> dont' 25, habillés de
blanc, assisteront à sa messe. Parmi les legs pieux qu'il
fit, on remarqtie celui d'une rente annuelle pour des-
servir une nouvelle chapelle qu'il voulut qu'on con-
struisit danalVglise de Chalencon. Il interdit expres-
sément tous procès entre ses enfants et toute aliénation
des biens de sa succession, qu'il soumet aux substitu-
tions établies danssa famille. II avaitépousé à Avignon,
le 19 juillet 1519, Madelaine Allemand d'âlbakoin , am«iia«o.
fille de feu Jacques Albaron , dit Allemand de Lau- ^\àiùLni\c^wM
dun de Baux , et de Marguerite de Guilhem de Castel- î» s SwI^iuTi»?
nau de Clermont-Lodère sœur du cardinal Fran-5i,jf°V' **"' *"
çois de Clermont-Lodève, légat d'Avignon, qui fut
présent au mariage de àa nièce ; cette dernière, soeurde
Clément Albaron> dit Allemand, baron de Lers, de
Moiitfrin et de Rockefort, qjii lui avait constitué en
dot 6000 livrer tournois, et des joyaux parmi Ies«
quels se trouvait une chaîne du poids de 180 ducats.
Louis de Monteynard assura à cette-dame, à titre do
douaii'e, tant quelle resterait en viduité , un revenu
(*) On lit aiUeuFs que les armes d'Albaron dp Le^'s sont ::. d'or,
au lion de gueules.
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7i, D£ M02(TRYNAR9*
anivuel de 800 florins sur les terres de la Pierre et
de TheyB. De leur nàatrU^ sont firoyenus : >
|o Fmirçéiâ, dont od Ta fNirler ;
a<» Louis^ Il« au nom, auteur àt la BaAKcBfe »i la V^ftaaB,
wiarquù àt Montfrin et de Mon^ey^utrd^ apportée ci*
50 Bakhasanl de Mootejrnatrd. Son père lui légua 700.0 tircc^
touiTioB, et ie substitua. à son frère Louis, dans les terres de
la Pierre et de Theys ;
A^ Laurei;it de Monteynard, protonotaire du St-Siëge, cha-
noine de Notre-Dame <^e "Die ;
5« Hector de.lVÏqnteynard, qui fut aussi protonota^re du St-
Siège et seigneur de Savël ;
6* Marguerite de Monteynard, rainëè , ipariëe avec François
de Sejrssel, seigneur d'Aiguebêlette ;
7« Catherine de Montejnard, ëpouse d'Aimar de R^êhemure,
seigneur de Besset, au diocèse de Mende ;.
8f Madftlaine de Monteynard, mariée : 40par contrat du S
décembre 1545, arec fterre, seigneur d^nostun, de Claye
, son et de.Merrarol) décédé le 8 aoéit 4 560, et inlinmé à
QaTeBon. Le fils atné issu de ce mariage fut ««bslâtaé a«ix
biens de la maison de Monteynajt^d^ par Louis I«r , à la
charge d'en porter le nom et les armes ; a^ par contrat du
> 50 novembre 4 568^ ^assé devant Baffin, notaire royal et
delphinal â Romans , av€c Oaodé , sdgneûr 'de Mont^
' ch^tu et de Ghâtdaunenf , chevalier de i^ordre en Roi^ en--
Aligne de. la compagnie du cottte de Suze;
9« Marie de Monteynard , | reUgieiistt au moiiastèra de
KK'' Françoise de Monteynard, ) &Lint«-Qaire d'Avignon ;
4 1« Mai^uerite de Monteynard, la jeune, fut aussi destinée à
être religieuse.. ,
XTIL François db Montkyuaiid^ seigiieu^ de Mon-
teyoard, de TAi^ùtière, de Chanouâse^ die ChaienGon,
^ICm chevalier de r&rdre dii Roi^ guidon^ puis enseigne
de U compagnie du comte de Su2e> £t à rarmée cath^Ji*
quedu midi sous cegénéral higiierredepuîs 1662 jus-
qu'en 1Ô68 contre les religionoaires. Après k candu*
sion de la paix, la secrétaire du cardinal de Bourbon
arriva à Avignon , apportent la nomination des sei-
gneurs de Sainte-JaiUeetde'Monteynard comme che-
valiers de 4'ordre du Roi. Us en reçurent le collier des
mains du comte de Suze le dimanche 23- mai 1568.
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DE MOjrrcYifAnD. /a
(Pièces fugitives pour servir à F histoire de France,
recaeillies par le marquis d*Âubftis, in-4« 1759, 1. 1^
Histoire des guerres aiinteê du oomté Fenaissin,
pp. 15, 17, 95, 241, 356). Parmi Içs affaires où II fut
cité durant cette guerre, ces mémoires rappellent celles
de rOuveze et de Vaùnéàs, les 5 et 25 juillet 1562. Il
existe à la ' ^liothèque royale cinq quittances de
François de Monteynard pour ^^ appointements
comme guidon, puis enseigne de la compagnie du
comte déSaze,des24 février, 29 septembre 1563
et 11 JOdai 1569. II avait éfiousé Louise Allemand, ALi.»iiiip:
dame de Taulignan, fille de François. AlleYnand, '""■""* '•^"*'''-
seigneur dé Taulignan^ de Giamps, etc., et de Justine
de Tournon. Il n*eat de ce mariage qu'un fils et une
fille:
4* Charles ; «[ont Taitiolé 6uit ;
V* Jeanne de Motiteyiiard, inanëéavec KitTOiiàrëAUemand,
seîeneur de Paqaiers au diocèse die Grenobie , -vieotnte de
Tiièresi^ bailli d'^pée de VieftQois.
XVin. Charles be Mostbynikd, seigneur de Mon-
teynartl, de Chalencon, de FArgentière, de Ghanoasse,
de Taulignan, etc., fut mêlé (dît Gui Allard) à des
désordres de religion, et des ennemis lui suscitèrent
Êlùsieurs affaires à la cour, pendant le règne de
[enri III. Mais Henri IV étant monté sur le trône,
écouta ses justifications» et lui donna Tordre de Saint-
Michel. Il avait épousé Hilarie db Gadagivb^ fille de ^ i»« g*0A4h« : ^
Guillaume 4^ Gadagnè, chevalier, seigneur de Bo-eDtJéSÎ'd'or.*"'*''
théon^ baron de Verdun, chevalier deaf ordres du Roi,
lieutenant-général et sénéchal du Lyonnais , et de
.Teanne de Sugny. Il mourut après Tannée 1604, ayant
eu de ce maHage :
\* dâude de Mputejiïard. U mourut jeûne, avant ton père ;
2o lioUisÊ de Monteynard, dame de Ghalenoob, mariée, le ft6
iKStobre 4 6SO, at>ec Lottis de Simiahe , seigneur de Tru-
cbeiiu; " ,
3<» Jeanne de Monteynard , àam^ de TauUgnaiJ , mariée, en
f 6.4 S, avec François de Grolèe^ alors comte, depuis marqqis
de ViriviHe, conseiller du roi en ses conseils, capitaine de
30 hommes d'armes, et gouvêrneuT de MonteKmar. '
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76 DE MOHTBTNAKD.
BRANCHE DE LA PIERRE.
Barons f ^vàs marqms- dt JHontfrin'et de Monieynard\
en Languedoc et en Dauphinë.
XVII. Louis DE MoiiTEYUAUD, ÏP du nom, co-sei-
gneur de Theys et de fci Pierre, €h'eyalier de Tordre
du Roi, second fils de Louis I , sefgnear cle Montey-
nard , elde Madelaine Alleniand^ dite Âtbaron, reçut
une donation de sa mère , le' 4 janvier 1564^ a l'occa-
sion du mariage qu'il contracta avec Charlotte de
D. B.orTi> ; Brottiit; dame de Gensac , fille de Philibert de Brot-
îr^ieîTw dbâ* fin , seigneur de Paris, de Saint-Nazaire , ef de Ga-
î«ûrtSi%«i;***.uî'^î*'^®>^*^ diocèse de Die, chevalier de l'ordre du
2 .1 3 *•.«; » 3 Roi, et de Catherine de Tholon-Sainte-JaîUe. Il était
tctci de lion couron- • i ■ • di ii i
uMi d'or. enseigne de la compagnie d hommes d armes des or-
donnance^ du roi sous les ordres du oomte de Suze,
lorsque Charles IX le nomma chevalier de son ordre,
par lettres datées du château de Boulogne, le 23 juin
1572. Louis de Monteynard avait pris part à toutes
les expéditions de ce chef des catholiques du midi^
opposé pendant longtemps.au trop fameux baixm des
Adrets, chef des religionnaires. Il fit son testament au
château de la Pierre le 7 février 1576. Il y substitue
ses enfants mâle^ les uns aux autres,- à ceux-ci les
enfants maies de François de Monteynard , son
frère, puis ceux de Gui de Monteynard, seigneur de.
Marcieu, et àjeur défaut, les enfants mâles de Claude
dé BeâumoUt, §eigneur de la Tour de Tencin, et de
Jeanne de Rochemure, sa femme^' nièce da testateur.
Quelques-unes de ces dispositions les plus essentielles
furent modifiées par un codicille quil fil le 17 jan-
vier 1581. Il révoqua et annula les deux substitutions
faites au profit de François de Monteynard, âbn firère,
et des. enfants mâles de feu Gui de Monteynard , son
cousin, et dans le cas où ses fils , Mari et Bertrand de
Monteynard, mourraient sans enfants^ il leur substitua
noble Aymar de Rochemure , seigneur die Bessct, son
neveu, noble Florentin de Claveson, fils de noble
Charles (d'Hoslun) de Clavesbn, son neveu, et le se-
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D£ MOMTETHÀRD. 77
cènd fils mâle de Claude de Beaumont , chaeun pour
un tiers. Il avait eu deux fils et uiie fille : .
I« Mari ou Marius^dont Tarticle suit ;
V .Bertrand de Monteynard. Il fut^ seigneur de Gensac , par
substitution a sa mère, portée dans le testament de Phili-
bert de'^rottin, son aïeul maternel, et fut aussi seigneur de
Rocbefoureat. n épousa, le 8 août I59S, Isabeau de Mor-
fts^ fille de Gabriel de Morges, seigneur déjà Motte-Ver-
eyer, et de Guigonne de la Colombiére? 11 en eut deux
fils:
A. Gabriel de Monteynard , seigneur de Gensac, mari^
aVec Louise d^Hostun de- la Baume , fille d^Ântoine
d*Hostun de la Baume ^ cheyalier des ordres du roi,
capitaine de 50 hommes -d'armes et sënécbal de Lyon,
et de . Diane de Gadagne de BotHëon. 11 n'eut pas
d*enfants j .
B. Bertrand de Monteynard, seigneur de Gensac, aide-
de-camp du marquise de Gesrres , commandant une di-
vision de Varm^ aux ordres du duc d'En^hien. Le h
'juillet 4 645 , il donma quittance en cette qualité au Te-
■ ceyéur-gënëral de Textraordinairé des guerres, d\uie
somme de 4 50 francs pour les frais d^un-Toyage qu'il
venait de faire à Reims, auprès du dqc d*Ën^ien, pour
le service du roi.. (Cabinet du 4$*t-j&^rtt, expédition
délivrée par M. de la Cour, le 9 septembre 4 776.) 11
s'agissait des opérations du siège de TbionviUe, où le
niarquis de Gesvres fîit tué, à l'assaut' du 4 août sui*-
Tânt,par l'explosion d'une mine. {Chronologie kistori-
r militaire, par Pinard, t. YI, p. ^47.) Oa ignore si
de Gensac périt dans, la même action, mais: il iie
■ reparaît plus dans les actes de famille";
3* Jeanne de Monteynard, mariée iyec Alexandre Allemand
de Paqiùers, vicomte de Trîèvcs.
XYIU. Mari pu Marius de Mojkteyvajud., co-sei-
gêneur de Théys et de la Pierre., puis àeigneur de Mou-
teynard, après la mort dé Charles, son cbuèin-germaÎB,
deviut baron de Montfrin, en Languedoc', pair sub-
9titiition portée aux testaments d^Anne et Marguerite
d*ÂrpÀjoti, sœurs, ses cousines^ des 2âmài 1592 et 13
octobre 1598, fut cbetaliet* de l'ordre du Roi (1) , et
(1) Il a celte qualité dans le contrat de mariage de son fîls atné,
en 1606.
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78 DE lUMITSTHABD. .
capitaine d'uae cotn|Àgnie de cheTao4éMr&, qui fit
montre à Sassenage, le 7 naai^ 159S. itservilairee
distinction' les rois Henn III et Henri IV, et reçut
de ces princes les témoignages d'estime et de confiance
Iqs piq». honorables (t). 11 avait épousé au château de
Cba^teUrd, par contrat dvi 28 juillet 1682, reçu par
^7ir*éIÎ!liSé'tfK. '^*®*' notaire, Joachine Coï o&Ca[AsvBi4ABJ)^ fille de
rnut XT'^euief"' Louis Cot, co-seigueuF de Chasteiard et du Ghainp, et
de Jeanne Rabot d^tlinâ. Ils firent leurs testaments,
savoir : Joachine Cot, le 7 novembre 1B18, devant
Bret, uot^ire royal et defphiiia), et de Marius de Mon-
tçyqard,. au château de Moatfrin^ devant Trinquier,
Botaifc royal, le là jianvi^ 1628* Il fut inhumé en
l'église paroissiale de MiMitfirÎD, au tombeau des barons
de Montfrin, ses prédécesseurs, dans une chapelle
v
(4) Oa. eonforvi) «nQ.letU^ <|ue i^^nri m lui (U;rii/it de Blois le
85 j«A:fi«r 4iVI^ »*apr«» U ûi^ trag^iiie des Cîui«e9„ et deux lettres
d^ |(ennIV de$ 19 i|MLrs..lâ9ii et 6 sepitembire |Jiaa<vX«a première,
rQldtiT^^U iT^mtaUâAion d'Alphoosed^Qrnsmà» depais, marëchal
<k lSx9AO^t.fif>Vomfi Iweut/enafttrg^ïiéraleiiD^uphbe, injénte une mcn-
ûovk patrticulUre. Nous. k( r^pporteroiis. textuelkment ici : « Mon-
» sieqr d^ U Piwie» U.v^leuf et lç& mcritei du seiffioicur Alphonse
u ^*0jÇ9AWit tmon lî^ute^|il^t•:^é4eraIfiIl.Da^phin^, le rendent si re-
M coiwMindablé ^t ta^it i)(jrn»4 et d4Mç4 4e fcçiix qui font congnu et
» pratiqué» c««»me « iai^ U plupart dA mu noblesse de mondit
» pajf« appuis c^*il est étably ç» çeste^ charge, qu'il n^est pas në-
» t;e6sair«iQAmt«Bai>^ qii'i( f\ en retourne, de hur recommander le
» respect et VohéJgfwsMf qw luy es^ dueu Véanmoiitôi Toulant que
i) l'esUvie et la çojosidëf ation en laquelle je le. tiens soit cong^neae
)) de tous, je ne Tai point touIu laisser retourner sans les aduertîr,
), en gênerai, comme je vous fais en particulier, que c'est en quoy
j» TOUS me pouuez autant' faire congnoiçtre Tostre fid^itë et aïffeo
» tion que de le reconenoistre et Im rendre enr toutes les oocaaions
» qui se pjidsenteroat aaresoaTant poMr nroa «eryice toitte Tostre
« assÎA^asee auec VhQn,)|>eur et rererence qi|e tous sçaTCt (^vâ. la/
)) est due. 'Ce que je receurayà b<>n et agréable service, dont tous
» devez attendre d'être bien rccongneu de moy, que Vous expért-
» mentcreztou jour» pour bon roy et maistre bien «£lectioiméw Sinr
« ce, je prie Diev, moBsieur dfi la. Pierre ^ ^^«9 consens» ^ bpl
» sainte garde^^ Esçript au camp devant C^artres^ le %%*: j^ouv de
>» mars < 591 .• » Signé Hbnrt; et plus bas : ForgeU
La lettredu même prince, datée de Lyon, le 6 septembre 4 595,
invite M» de la Pi^re. à rassembler de suite sa.qexnpagiûe de gens
à cheval, et à la rendre la plus forte qu'ail pourra, afin qu'elll^ s.oit
prête à marcher au premier ordre qu'il allait lui adresser.
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DE MOirrETNABD. 79
(piî fut dédiée, en 1840, à sainte Redenipta. Leurs
eniànts furent :
i« FrançoU, ffi"^ du «om, dont Tartidk suit :
a» Gui-Balthasard, auteur 4^ U BsàiWHiz dob. C«4»l3tLARD,
rapportée ci- après ;
50 Claude de Mpfit^iM^d, ba{4is4 &» \a chapeUf^dq la Pierre
le 35 novembre 1590. Il fut reçu cheyaEej; d^ $t^an de
Jérusalein ai} prieure de St-QiUes, en f<608 (1). Sa mère le
substitua à ses frères GuîvBahhazavd et Jean, et à son nereu
Hector, pour le cas où il pourrait quitter Tordre de lHilalte
et se marier. Sob {>ère lui I^ua une pension annuelle j
4« Jean de Monteynard, seigneur de Lusson. Il fut nommé
successiTcment gentilhomme de ki. ohambre du duo d^Or-
léans, le 5 jàiyfi<«r 1 eai , l^eutenant-eoXonel du régiment de
Koure» infanterie» le ail janvier i 63 7, e( lieutenant d^ roi
de la place ,de Savillan, en Piémont le 30 mars 4 643. 1)
avait ^ousé, par contrat passé à Montpellier , le 21 mars
-4641, Susanne^te Rivière , fille de feu Alexandi*» de Rivière,
cons^all^r du roi » auditeur en la cour des aides de Monli-
pellier , et de damq Pierre de Nicolas, Il fit son teatameot
devant Durot, notaire à Valiguiéres , en Languedoc, le 1 9
septembre 1668. Il donne le tiers de ses bieiis à sa femme,
avee Tusufrait des deax autres tiers, qui reviendront après
ell^ à sçs n,€tveux JeaQ et André de Monteynard, eu à rûn
d'eux, au dbpix de cette dame. i\ fait mention de sept
antres testaments qu'il avait précédemment faits et qu'il
révoque ^ et voulut être inbumé dans l'église paroissiale de
Montfrin. Q vivait eneorele I*' j^âlet 1669, ^qa« à la-
quelle lui et son neveu, Hector de Monteynard, furent
maintenus ,dana ^ur noblesse, par jugement de 'M.i de
Beson$ , intendant de {janguedoc. (Pièces fugitives pour
sentir à VBiatoir& d» France, publiées par le marqnis
dfAubais, Jugçm$jm mr Ui noblesse àfi Laugmdo^yVL^
partie, p..3i6, ci^ çri^al sur parçlti^mm au^ archives 4e
la faipillf-) . \ «
Marguerite de Monteynard de Lusson. EUe^fut légi-
timée far lettres p^Mnies du roij enregistrées e» la
^mr 4f« çqmp^ 49 Bâontp^Uier. Hec%or di^ Mqm$9^
*' >>' ■" ■ ^" ■■■■ M ■■•■'■ ■ i ■ ■' ■■ ' ' ' M '■' >- "' "" '■■■' ■
(1) Voir se» quartiers dans 1q t. 11^ p. 309 de» registres de Pof-
dre ^ Msàifi ,, la«^^ de Proi^emofR , à la bibliothèque d^ l'iïi^se-
val. Ses nreu,ves tjE;^Um.oulales avaient ^té faites par les commaoy
deurs de Barras et de Saint-Sauveur et le chevalier de la Menar-
die le 3à juin 1607.
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d^aïur au lion d'or.
80 DE MOKTBYKiRD.
nard^ marquU.de Mûnifrin , Udfit un legs eu recon"
naissance de l'intérêt qu'elle portait a sa maison^ par
son codicille du 20 âOi^M686.
5» Clémence de Mpnteynard , mariée, le 24 août 1618, avec
Loais Langon, seigneur de Langon, au diocèse de Vienne.
Son père lui légua 5000 livres ;
6o Susanne de Monteynard , religieuse en Fabbaye de Ver-
^ thon,, du vivant de sa mère, puis en Tabbaye deSte-Glaire
de Grenoble ;
70 Jeanne de Monteynard, religieuse « en l'Abbaye des Ayes.
XIX. François de MonTEYiîABPfbarop de Mont-
frin, épousa, par contrat passé devant JMenard et Cha-
montin, notaires royaux en la ville de Nismes, le 16
mGoiioiii. septembre 1606, Mat*guerite db Gondin, fille de feu
Jean de Gondin, seigneur de Carsan.et de Boisseron,
baron d'Aramon^.et de Valïabrègue's , et de dame
Claude de Buis. Marguerite de Gondin , veuve de
Fraiiçois de Monteynard, fit son testament devaat
Monteil, notaire royal à INismes^le 20 décembre. 16 14,
et voulut être iiiKumée au tombeau du baron de Mont-
frin, son mari. Elle institua son héritier universel,
son fils unique ^ Hector de Monteynard , dont nous
allons parler, et .laissa Tadministration de ses biens à
dame Claude de Buis, sa ipère, jusqua ce que ledit
Hectoir ait atteint l'âge de 25 ans ou se soit marié.
XX. Hector de Montiçyn^rd, U^ du nom^ seigneur
d^ Monteynard , baron, puis marquis de Montfrin y
seigneur de la Pierre, de Theys , de Feuillans, de
Vers , de Chanousse , de l'Argentière, de Chalencon,
de Meynes , de Tbeziers, de Vaisse , de Lusson, etc.,
conseiller du roi en ses conseils, mal*échal de camp,
sénéchal de Beaucaire et de 2sîsmes, fut fait capitaine
dans le régiment de Languedo<^, infanterie, Iprs desoni
rétablissement, le 8 juillet 1636. L année suivante^ il
fut blessé à la prise des retranchements de Letfcate, et
à la déroute de I armée espagnole. Hector de Mon-
teynard, après avoir fait plusieurs campagnes avec ce
même régiment, se retira en Languedoc , où il rendit
d'importants services à la couronne durant la minorité
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DÉ MONTBYNARD. 81
de Louis XIV et les troubles de la Fronde. Il* fut
nomiBé séuëchal de Nismes et de Beaucaire le 17
août 1651. L'année suivante ^ pdr lettres patentes du
mois; de mars, enregistrées au parlement ae Toulouse
le 17 septeinbre 1658^. et en la cour des comptes de
Montpellier le 2Z novembre 1660 (1), sa baronnie de
Montfrin, unie aux terres et seigneuries de Meynes,
Theziers, Bassorgues et Volpilièrè, fut érigée en /war-
quisaty et il iut piromUau grade de maréchal de camp,
par brevet du 4 mai de la même année. ( Chronologie
historique militaire, par Pinard» t. VI, p. 360). Hec-
W fut maHé deui fois : V par contrat passe au châ-
teau de Varennes, en Beaujolais, le 29 novembre (ma-
riage célébré le^ décembre) 1638, avec Françoise db
NiGu-VARBMirtKS, ifille de François de Nagu, marquis »« Ni«ii s
de Varennes, baron de Marzé, chevalier des ordres «"iJeiSigl^r**'
du roi y maréchal de camp , conseiller d'état et
gouverneuF d^Âiguesmortes , et d'Eléonore du Blé
dUxeîfes ; 2^ par contrat passé au château de St-Pri-
vat, devant Jacques Boumet, notaire royal de là ville
deMontfrin, le 14 avril 1653, ^vec Christine-Margue-
rite DE LÀ GoRCE, veuve de Henri de Faret, seigneur „ ^^ g«»c«:
de Saint-Privati et fille de feu niessire Pierre de la jT^f^r^^^lJ; ;,J,.'*"
Gorce, seigneur de la Roàue-Saint-Laurcnt,.et autres
places, et. de dai^ie Paude du Peloux de Gourdan.
Marguerite de la Gorce mourut à Montfrin le 27 no-
vembre 1684, après avoir testée dès le 31 mars 1665,
en faveur de son mari. Hector de Monteynard ne lui
sorvéiBUtque deux ans, et n^ourut à Montpellier le 7
janvier 1687. Il savait fait son testament le 2 mai 1679,
et un codicille ' le 20 août 1^86. Il établit, mais au
profit de ses descendants seulement, une substitu-
tion graduelle et perpétuelle de se? biens, appelant les
mâles de préférence, et par ordre de primogéniture -,
au défaut de tous les mâles, ses filles et leurs enfants
mâles toujours préférés , et dans le même ordre de
successibilité ^ enfin au défaut dé tous ses descendants
(I ) Tablettes historiques^ généalogiques • et chronologiques ,
par Ckaaot de Nantigny, t. IV, p. 410; Dict. des Gaules et de la
France, par Expilly, t. IV, p. 779.
6
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82 M uaaMWkM.
màkft et remise», il appelle le seigneur de la Qorce,
son beaa*frère , à recueillir cette. subslîtiilicHi (iX Sea
enfants furent ;
Du premier iii :
I" Madelaine de Montéynard, née le * octobre *1 6 9j», mariée
le 6 septembre «657, &ypc Màre-Astoine Perraekohyhttron
de SenoMiiy au dioc^e de Maçon. Elle mourut eu I7a9,
dans sa mais6n de Ghâteauneuf » au corat^ Vcnaîssûi ^
9* Françoist-d^menee de Montaynard» manëe„ le 1 6 février
4 664 y ayec Roland II de Poudras^ comte de Ghâteautifrs ,
capitaine de cheTau-légers dans le régiment d*£pemou^ fils
de Roland de Fondras, l^^ du nom, cheTaKer, seigneur de
Cbâteautiers, et de Lucrèce de Sève j
Du second Ut : *
s* François, II* du nom, qui a continue lapojstéritë ;
4° Joseph de Monteynard, cheTalier de Montfirin, baptÎBé le
16 novembre 4664. U fut reçu clieyalier de Tordre de
Malte, page du grand^maftre, le 6 novembre «6^76; S obtint
uae oommissioB, le 10 acvùt «668 , pour lever 4Bt prendre
le c<MnmaBde»ent d'une compa^ie de dragoiM, comman*
. dément qui lui fut confirmé par Louis XlV dans un bravet
du 34 août 4 689 , portant remise en sa faveur du droit de
lods et ventes. H servait au camp de FouviUe sons le mar-
qua de Boufflen, colonel général des dnigcnt, le 9 ottbbre
4 684 • n fit son testament devant GouUonib , mot^ire royal
de la ville de Montûîn, le 4«r septembre 4 71 9. Il voulut être
înbumé en la chapelle des seigneurs de Montfrin , ses pré-
décesseurs. €e fut François de Montejmard, aon neveu, qui
fut aon héritier universol j
50 Madelaine de Mpniejmard^ | religieuses ursulines à Ta-
6<^ Christine de Montejnard , \ rascon;
7'' Marte de Montejrnard, religieuise nrsiiline à Nbmes.
XXI. François nB MonTfiYiiiB% II* du nom^r che-
valier^ seigneur de Mouleynard, manfuis de Monlfrin,
baron de la Pierre-, etc., né au château de Montfrin
le 8 juillet 1660, succéda à son père dans la charge
(4) Le marquis de Montfrin n'appelle point à cette substitution
la branche de Ghastelard , parce qu^il était en prpcès avec elle
pour la baronnie de la Pierre et la terre de Lussoq, dont il re-
vendiouait la possession. Ce différent fut apaisé plui tard par
une alliance entre les deux branches.
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DE HUmitLYKXKU, 83
de sëQécbal de Beaucaire et de Niâmes en 1687. Il
i^pousa, pbr contrat jptmé devant Viot et Gmiëet, no-
taires, le 21 février 1699, Louise dç Louet deNo6A< p",J"a"MJÎ**\Y"J
HET DE CiLLVisso^> fille de Jeao-Louis de Louet de 5"/"*",^™*/i* 7„*J
Nogaret de Murât, marquis de Calvisson, baron desnn''''2iù'd'.rgeBr!
états de Langtiedoe^lieutenant-génëral au gouverne- ^nebéd«""nop7J."
ment de cette province, et de Madelatne de Tlsle de
Marivaux. Le marquis de Montirin fit son testament
le 1*^ mars 1726 devant Combes, notaire royal de la
ville de Montfrin. En instituant son fils 'aîné survi-
vapt, Joseph de Monteynard, son héritier universel,
il défend que rien ne soit vendu ni aliéné des terres
de Monteynard^ Montfrin, Meynes.et Théziers, afin
qu'elles passent intactes et sans aucune espèce de dis-
traction à rainé de ses descendants mâles. Ce fidéi-
commis n^est établi quVnufaveur de sa branche. Au
défaiit de postérité 9ial.e de Joseph, il substitue celle
de FraBçoiâ> son second fils; et daps le cas où les deux
frères n'auraient plus de descendants; mâles, il veut
que les biens de sa branche passent aux filles de Jo-
seph ; à leur défaut^ aux filles de François, et au dé-
&at de ^eiles^'ci aux filles de lui, testateur, pour être
également partagés entre elles, sans égard au droit
d'aînesse, et de manière à ce que chacune puisse dis^
poser de sa part à son. gré. Il mourut le. 12 juillet
1728, et fut inhumé en Téglise paroissiale de Montirin^
dans la chapelle de sa fiimille. Par le testament olo^
graphe que sa yeaye fil à Avignon le 23 mars 1740,
elle voulut que son cwrps fut tran^)orté à Montfrin et
inhumé près de son mari. Ce testament fut ouvert le
13 juin suivant^ le lendemain de son décès. De leur
mariage sont issus : *
|o JeJan-Louis de Monteynard, ne à Nismes le 31 décembre
1699, mort en 1706;
9^ Joseph, 4ui a continue la postérité;
S* François, chcTalier de Monteynard , ne le S 9 juin 4 706 ,
chevajier Ae Tordre de Malte, capitaine an régiment Royal,
caTalerie ,' ayec lequel il fit la fameuse retraite de Prague
en 4749;
*• Anne -Louise de Monteynard, mariée , par contrat du 95
6.
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84 DE MONTEYNAnO.
janvier 47S9 (la célântetion aTaitprëcëdëà AVignoiilc 14
janTier) avec messire Josqih-Ignace du Blanc ^ marqub de
Brantes, qui fut depuis gouTemeur d^Etrechaux et capitaine
des portes du palais apostolique à Avign'on, Gis de Pierre
du Blanc , marquis de Brantes, gouTenkenr-seigneur de
la Roque-sur-Pemes, et de Susanne de GambiSflesquek as-
sistèrent leur fils a)i contrat. Elle mourut le 19 juin 1749;
5« Anne-Bathilde de Monteynard, religieuse au courent des
danres de St.'-Laurent d^ Avignon ;
6<» Françoise de Montéynard, mademoiselle de Montfrin, nce
le 4 9 février IT08.
' XXII. Joseph DE MoHTETfîARD, comte tilulaire de
Diois par anciemie substitution, marquis de Mont-
irin en Languedoc, comte -de Soutemon en Forez,
baron de la. Pierre en Dauphiné, seigneur de Meynes,
de Théziers, de Sainl-Gepmain, de Noiieu, de Saint*
Julien et autres lidux^ conseiller du roi en ses conseils,
sénéchal de Beaucaire et de Nismes, naquit à Avignon
le 1 3 février 1703, et mourut vers la fin du mois d'oc-
tobre 1793. Il avait épousé, l"* par contrat du 9 juio
1732, reçu par Chrétien^ notaire à Aubais, Diane-
di.rKn.tfTb 'u*ct Henriette de Bàsghi d'Aubàis, morte le 18 mars 1755,
de «bk. mig jg Charles, des comtes de Baschi^ marquis 'd*Aa-
bais, baron duCayla, etc., et de dame Diane de Rozel^
2" par contrat du 24 novembre 1767, Eliennétte ng
d..u^è'3^*îiid'é.BouRa ns Saiht-Polgub , fille de Juste-Henri du
K^entf effclmÈlJ Bourg, ihBrquis de Bozas, comte de Saint-'Polgue, en
Forez, et de dama Fi^nçoise-Henriette de la Roche-
Aymond, dame de Barmont. Ses entants furent ;
Du premier lit :
|o François, UI^ da nom, dont on vi jparler ;
S<^ Jacques-Hector de Monteynard, comte de Soatejnon, mort
■ june ;
3*> Joseph-Rajrmônd de Monteynard , reçu cheYalier de IW-
dre de Malte de minorité;
4« Françoise-Marie de Monteynard, née le ad aynl 1 754, ma-
riée, le 94 juillet 1 75 S» à Louis-François, marquis de Mott-
tejrnard, son cousin, dont elle recueillit tous les biens qa^eDe
légua à sonneyeu, Hector-Joseph» par son testament du If
mai I808'« Elle mourut le S aVnl 1809 ;
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Dt MONTEYIVAIID. 86
X° Susannc-Françoise de Monteynard.
Du second lit :
«o Juste-Henri de Monteynard; reçu chevalier de l'ordre- de
Malte le IS avril f774, mort ad mois de mars 1835;
7<> Joseph-Ignace de Monteynard , reçu chevalier du même
ordre le <7 avril 1774, mort le 8 novembre I8SS ;
^ Heniiette de Monteynard, mariée, le 4 «'décembre 4 788,.
avec Philippe* Angélique, comte ^eLaurencindeBeaufort ;
9<* Louise de Monteynard.
XXIII. François, IIP du ncMfn,. comte de Montey-
?JARD, né ail château de Montfrîn le 28 août 11^5,
entra fort jeune au service avec te grade d enseigne
dans le régiment d'Agenois. Il passa de ce corps sous-
lieutenant dans te régiment du Roi, infanterie, puis
de celui-ci , cornette de la seconde compagnie des
mousquetaires , avec commission de mestre de camp
de cavalerie du 20 mars 1757. Au commencement de
Tannée- suivante , il commandait sur les côtes de Pi-
cardie un détachement de mousquetaires qu'il ramena
à Versailles, le projet d'une descente en Ap^leterre-
n ayant pas eu ae suite. Il reçut alors 'des leltrrs de
service dans son igradc de colonel pour Tarpaée d'Alle-
magne. Il y arriva le jour même de. la bataille de
Crewelt (23 juin 1758 ), à laquelle il pri* part, et fit
ensuite av«c l'armée la retraite sur Cologne. Le comte
de Monteynard devint enseigne de la même comp-
gnte des mousquetaires le 10 février 1769.. Le 29
mars suivant, il eut l'honneur d'être présenté au roi et
de monter dans les carrosses de S. M. 5 fut créé che-
valier' de Tordre de Saint-Loui^ le 10 septembre 17 60,
el fut nom nié, le 4 'juin suivait i, colonel dans le corps
des grenadiers de France. Il commanda ensuite le ré-
giment provincial de^Ch&lons-sur*Sâône,et'fut promu
aux grades de brigadier d'infanterie le 20 mars 17^8,
et de maréchal-de-camp le l*"^ mars 1780. Jl était
lieutenant-général au gouvernement de la province
de. Bourgogne, et gouv<!rneur des ville et citadelle de
Chàlons-sur- Saône, lorsque le roi le nomma , le 24
décembre 1771 , son ministre plénipotentiaire près
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86 DE MONTETNARD.
rëlectear de Cologne. II est mort à Lugano,en Suisse,
le 9 mai 1798. Il avait épousé, par contrat du IS
d' °Vî'T."iiMe J*^*** 1756, Henriette*Lonise-MadeIaine DE Biscm,
iie"2*îl." ' née le 20 mat 1744, présentée le 20 septembre 1767,
fille de François, comte de Daschi^Saint-Estère, che-
valier des ordres du roi, conseiller-d*étatd*épee, ci-
devant ambassadeur de France près la couf de Portu-
gal, puis à Venise V et de Cbanotltv Victoire le Nor^
mand. De ce mariage sont issus :
l<* Louis-FraiEioois-Rajniiood de Montejmabd , reçu efcevaHcr
de Malte de minorité en f 774» mort jeune en 4 7S4 ;
a** Hector-Joseph, dontVartide suit;
S* Jowpii-Raymond, dieyalier de Tordre de Malte;
4* Amëdëe de Monteynard, ) morts jeunes , chevaliers de
s<* Emmanuel de Montejnard, ( Malte at mtnorîté.
XXIV. Heclor-Josepb , marquis de MomrBTirAio,
chef des nom et armes de sa maison^ est ne le 16
mars 1770. Il commença à servir , en 1785 , dans le
corps 4es carabiniers, eut llionneur d'être présenté au
roi, et de monter dans les carrosses de S. M. , le 2S
mars 1 789, et fut breveté capitaine de cavalerie le 26
avril de la ro^e année.* Emigré avec lès princes
français, il a fait sous leurs ordres la campagne de
1792. Lors de la restauration (1814), il a reçu le bre-
vet de colonel pour tenir rang du 4 jdin 1810 , et la
croix de Tordre de Saint-Louis. Il a été nommé suc*
cessivement màrécbal de • amp le 2 avril 1817 , gen-
tilhomme de la chambre du roi le 20 novembre 1820,
et paie de France le 5 novembre 1827. Ua cessé de
siéger à la chambre des pairs, depuis les événements
de 1830. Il a épousé, par contrat du 17 août 1810,
M D>.»-BtÉsi: Clémentine -Henriette -Philippine m Da^uz-BaÉzÉ,
d^^.Ve^'J^'^'^éT. fille de Henri-Evrard, marquis de Dreux -Bréaé,
îïi[.^'e?^po1n"[e pair et grand-maitre des cérémonies de France, che-
kS'di.î^iird*.^;^*^'^"^ ^^* ordres du' roi ^ maréchal des campa et
armées., etc. , et de dame Adélaide-Anne-Philippine
de Custine. De ce mariage sont issus :
1' Henri-Raymond, dont Farticle suit;
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DK MOnTETlfAnD. 87
s* Amëdëe-At^nulfe, vicomte de Monteynard, ne' le A juillet
1815 ;
S* Paul-Chârles de Monleynard, né le 7 décembre*! 84 9;
4« Marie-Hectorine de Monteynard, née le S S avril 4 815, dé-
cédée le S septembre l««S;
5« Marie-Elisabeth de Montejnard, aëe le 7 décembre 181»»
déc^ée le % juillet 1856.
XXV. Hçnri-Raymond,comteDEMoiiTETiirARD, pé
à Airigoon le 14 juin 1811^ est entré dans la maison
des pages du roi Charles X le 27 janyier 1827 , et a
été nommé mige dauphin, le 25 aoiit 1828. IITut
nommé sous-lieutenant dans les chasseurs de la garde
royale le 29 septembre 1829. Lors de là retraite de
son réginient, congédié à Dreux le 6 août 1830, après
avoir pris part aux événements des jours précédents',
il a continué de sa personne à escorter le roi jusqu'à
son embarquement à Cherboui^, et en témoignage de
la satisfaction de sa conduite, b. M. Ta nommé, che-
valier de la Légion d*Honneur. Il a épousé ^u châ-
teau de'Fourqueux*, près Saint-Germaln-on-Laye, le
12 septembre 1832, Marie- Anrie-Ântoinette le Cornu ^ " co..»
OB BiuviÈaB^ décedée au même château, le I2dé-^dw^à s coMje
cembre 1838. Elle était fille de feu BenjamiurPierré- guXi d'if"*' **"
Aimé-Théodore le Cornu, comte de Balivière, ancien
officier supérieur de cavalerie, et dé dame Elisa^Fran-
çoîse BoUvar() de Fourqueux. Il a eu de ce mariage
quatre enfants : *
I* Hector Frani^oiA-Rodolphe de Monteynard, né a Four-
queux le SS septembre 1838;
9* Marie^ofe{lli*<Hector de Monteynard , se à Teiiciii le t7
juillet 1855, décédé à FtMirqueux le S juin 4 857 ;
%• Marie-Humbert de BloUtejrnftrd , ué à Fpui^uenx le 45
février 1857.
4*> Louis-Albert de Monteynard, né à Fourqueux le l«r dé-
cembre 1858.
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ALtKMAVD
à
88 DE MOMTEYlfAKO.
BRANCHE DE CHASTELARD, éteinte.
XIX. Gui-Balthazard db Monteyitailo, co-seigneur
de Theys et de la Pierre , second fils de Marius, sei-
gneur de Monteynard , hérita des terres du Champ
et de Chastelard du chef de Joachine Cot, sa mère.
Il fut aussi seigneur de Prébois par acquisition. Il
épousa , par contrat, du 15 juin 1628, passé devant
Genevel, notaire, en présence de Claude de Monté^f-
nard, chevalier de Tordre de Saint-Jean de Jérusalem,
et de J^n de Mbnteynard , seigneur de Lusson , ses
1«"p/6o. ft*èi'6S ) Anne Allemand , fille de messire Alexandre
Allemand, seigneur de Paquiers et de la Cluse, vicomte
de Trièves , conseiller du roi en ses > conseils , bailli
d'épée du Viennois et plat pays de Dauphiné, etde
dame Jeanne de Monteynard de Chalencoq. Gui Bal-
thazard fit son testament olographe le 24 juillet 1£44,
reçu par Jacques Froment, notaire à Grenoble. Il inr-
stitua sa femme son héritière universelle, à la ehàrgo
de transmettre son hérédité à celui de leurs enfants
qu'elle choisirait -, et dans le cas où elle mourrait inr-
testai^ il appela successivement ses deux fils et leurs
enfants maies ^ par ordre de primogéniture , leur
substitHiant son frère, Jean de IVIonteynard , seigneur ^
de Lusson y et au défaut de Jean» ou dé ses enfonts
mâles, il appela Hector de Monteynard, son neveu,
baron de Montfrin, lui substituant, en cas de mort
sans enfants mâles^ Gabriel de Monteynard, seigneur
de Gensac, son cousin*germain. Nonobstant ces sub-
stitutions, il voulut que les filles fussent dotées selon
leur condition et le rang de leur maison. Il vivait en-
core le 5 juin 1649 , et laissa deux fils et deux filles :
4» Jean, H® du nom, qui suit;
20 André de Monteynard, seigneur de Chastelard. Lui, son
frère aîné et ses deux sœurs eurent chacun un legs par le
testament de leur père. Il mourut sans postérité -,
3" Charlotte de Monteynard, mariée avec Mathieu du Mou-
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Dfi MOliTSYlVÀAD. 89
lin, s«icneur de la Bonneliére, capitaine au régiment de
Lyonnais; .
4<* Gaspàrde de Monteynard, mariée, le 6 mars 4 663, avec
Jean du Vache, baron de Châteauneuf , seigneur de TAl-
benc et de Vatilieu , président en la cour des comptes de
Daopbiné.
XX. Jean .o£ MoNTEYJfA^B, Uv du oom, seigneur
da Champ fl), de Chastelard et de Prébois, co-sei-
gneur de Theys et de la Pierre , baptisé le 7 février
1629^ fut émancipé le 16 mai 1654 par son père,-qui
rinveslît en même temps de tous les droits qu'il pou-
Yait prétendre en lsi succession de feu dame Anne
Allemand, sa mère. Il fut. marié deux fois : 1*" par
contrat du 27 janvier 1665,. passé devant Maillet, no-
taire à Grenoble^ avec Isabeau Pourroy, fille de noble po„„o, :
Isaae Pourroy, conseiller du roi, contrôleur-général JÙ°.uieÀ \r\Y!nî
desfinanceâ en DaUphiné , et de Florence Marnais : *'•«»;; ch«r|« de 5
-i en 16^9, avec Virginie d âhcbs^ a laquelle, par son '^'^^'^^j^^^,
testament du 29 juillet 1702, reçu par Don, notaire à d'a.ur ° lu" franc
Grenoble, il légua l'usufruit d'une somme de 48,000 ^•"'**" ' "
livres jusqu'à la majorité des enfants qu'il avait eus de
cette dame , ainsi qu'une maison pour sa. résidence
tant qu'elle vivrait en viduité. Par ce même testament,
il établit entre ses enfants du premier et du second
lit une substitution graduelle et perpétuelle ; d'abord
au profit des mâles, ensuite des filles et de leurs en-
fiuits mâles, au dé&at desquels il appelle François de
Monteynard, marquis de Môntfrih, son cousin et ses
enfants et descendants mâles par ordre de primogéni-
tve. Jean de Monteynard fit un codicille réglemen-
taire le 7 décembre 1707 ; mais comme dans lés trois
^s qui suivirent il lui survint deux enfants de sqn
second mariage, il fit de nouvelles dispositions codi-
cillaires le 8 avril . 1710, devant Jourdan, notaire
i^yal du Oiamp fixa le legs partageable par égales
parts entre les enfants de ce second lit,' et ajouta un
revenu aUx legs qu'il nvait faits à Virginie d'Arces. Il
avait eu
(0 n fît foi et hommage pour cette terre en la chambre des
comptes de Grenoble le % avril < «SO.
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90 DE MOUTBYMiKD.
Du ff€pmr EU ..*
1* Louis- Joseph, dont Tarticle suit ;
%* François de Montejnard, reUgieux de l'olMcrTance de St.-
Franoob ;
l» Laurent de Monteimard, \ _^ -. ;*.,«^
*• Joseph de Monteynard, } "*'*'*• J'"""" '
5* Anne de Monteynard , mariëe aree Humbert Moi et de
Saurchenu, seigneur deTalhoBdiaU. EDe moumt «ns ca*
fantsen 4 740;
%" Anne de Monteynard, la jeune , religieuse au monastcrs
de Montfleury ;
7« Qémence de Monteynard, religieux au cou'vent des Ayes ;
Du second lit : •
%" Gabriel-Justin de Monteynard,, mort au berceau ;
9* François-de Montejnard, oui fut reçu chevalier de Toidrc
de St.-Lazare en |7S5 (4). D fut commandant de bataillon
au r^iment Royal des. Vaisseaux, et oherilier de l'ord^de
Sfc-Lonis. fl mourut sans postent^;
10"* Jean-Baptiste de Monteynard , capitaine ou rdgiatnt
Royal des Vaisseaux, mort. aussi sans postëtit^:
f 4.« Qaude-FVtmçois de Montèjrnard, mort jeune;
44«> Marie de Monteynârd , épouse do CSiaiies - Fr&neois tk
Coigmn, baron de St.-Maroel en Savoie ;
4 5* Louise-Marie de Monteynard, baptisa k S nonvmbR 4 TM,
mariée, en 4 7ft6 , an^ Jacques de lUt^igUêse , scsgncmr d«
Veynes au diocèse de Qap, mort en 4 7«t ;
hé*" Jeanne-Barbe de Monteynard, manée 4* avec N.... dt
f^aujany; 3** avec Etienne ^u Cerf^ seigneur de Croae.
XXI. Loub- Joseph dm Mostsymard, seigneur de
Giastelard, du Champ, d^Avers^ du MoUrd , co-sei-
gneur de Theys, de la Pierre, des Adrets, etc., suc-
céda à son père en 1711. Il fut président en la cham-
bre des comptes de Grenoble, où il fit hommage au roi
pour ses terres, le 9 avril 1726. Il avait épousé, le 13
I L. Bârir août 1712, Claudine du Paat de là Bàtub, dame de
la Bâtie, au bailliage de Briançon. Us firent leur testa-
ment mutuel devant Moreau , notaire royal à Théys ,
le à août 1725. Louis-Joseph de Monteynard mourut
(I) iCiat de la France, annëe 17tf, p. V%,
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DE tfOUTBYllABD. SI
en 1727, et fut inhumé daus l'église du Champ. Sa
veuve se remaria avec Claude^François de Guérin ,
comte de Tencin, mort en. 17 59. Elle avait eu de $on
premier mari :
i* Lcmis-FraBçois qui suit ;
]• François de Monteynard, mort ecclésiastique ;
3* Anne de Montejnardy qui fit àon testament le 9 août 1740,
en faisant profession dans Tabbaye de» Ayes. Au mois de
ioîn 1766, elle fut nomme'e abbesse de Fabbaye royale de
Vemaison, ordre dé Ctteaux, au diocèse de Valence ;
4** ]\Iarguerite de Monteynard, nëe en I7S4, religieuse aux
UTsulines' de Grenoble. Au mois de mars -1779 elle fut
nommée abbesse de Fabbaye de St.-Paul de Beaurepaire,
ordre de Oteaux y au diôcàe de Vienne, puis au mois de
juillet suivant à Tabbaye de St^-Pierre, ordre de Saint Be-
noh, au diooèse de Lyon ;
S» Jeanne-rMarie âé Montejmard , née le il 7 inin 1797, ma-
rias, au mois de fé-mer 4 748, ayee Antoine de Guérin ,
comte de Tencin , ( neveu du cardinal de Tencin. ministre
d'ëtat et arcbevéque de Lyon), gouyemeur de Die, cheva-
Uer de Tordre de Saint-Louis, morte à Grenoble le 37 avril
«771.
XXn. Louis-François, marquis db Monteynard,
lieutenant-général des armées du roi , grand-croix de
Tordre de Saint-Louis , ministre secrétaire d'état au
département de la guerre, gouverneur-général de Tile
de Corse, etc., naquit au château de la Pierre le 13
mai 1713. Il fut seigneur de Chastelard, du Champ,
de la Pierre , d'Avers, du Molard, et co-seigneur de
Theys et de Préhois (1). Entré fort jeune au service,
il fut nommé lieutenant au régiment Royal des Vais-
seaux lê 12 janvier 1728, et , lé 5 novembre suivant,
il eut commission pour y lever une compagnie. Il s^er-
vît à Tarmée du "Rhin et au siège de Philisbourg en
1734, puis à larmée de Bavière en 1740, en qualité
d'aide-maréchal général des logis surnuméraire dé
cette armée. Enfermé dans 1 an Iz , avec le comte do
^g^i^*^ ^t compris dans la capitulation de cette place
(23 janvier 1742), il rentra en France avec le régi-
(1) n fit hommage pour toutes ces terres en la chambre dei-
comptes de Grenoble le 4 8 juin 1765.
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92 DE IfOSTEYHAKD.
ment lioyal des Vaisseaux, ne pouvant servir pend«int
un an. Le marquis de Monteynard fut nommé, le
!•' septembre 1743,. aide-major général des logis de
larmée d'Italie sous les ordres de l'infant D. Philippe,
due de Parme. En 1744 il se trouva au passage du
Var, à la prise des retranchement^ de Montalban, et à
celle des villes de Yillefranche et de Nice. Le 1 1 mai,
le roi lui donna le régiment d'Agenais, dont le colonel,
le marquis de Malause, avait été tué sur les retran-
chements de Montalban. Il réunit ce commandement
au grade d^aide-tnajor général des logis de Tarmée,
et se distingua d'une manière particulière durant
toute cette campagne. Après le passage des Alpes , le
prince de Conty voulant attaquer les retranchements
de la vallée de Sture, en Piémont, donna au marquis
de Monteynard le commandement de 8 compagnies
de grenadiers, formant Fàvant-gàrde d'une colonne
de 6 bataillons, qui marcha sur ces retranchements
par les cols de l'Eyssalette et de Guypiçres, au sommet
de la montagne qu^ sépare la vallée de Sture de .celle
de Muyres. Le marquis de Moateynard s'avance au
pied d*un rocher qui dominait le retranchement en-
nemi, défendu par quelques bataillons piémontais, et
pendjant la nuit (18 juillet), il gravit ce rocher avec le
plu^ grand sang-froid. Dès que le jour parut, les
Piémontais, le voyant maître de ce poste, prirent la
fuite et abandonnèrent le retranchement. Ge mouve-
ment fut suivi de Tatlaque et de la prise du château
Dauphin , et du siège et de la réduction de Démon t.
Le marquis de Monteynard servit ensuite au siège de
Coni, et combattit, le 30 décembre^ à la bataille gagnée
sur le roi de Sardaigne , sous Ips murs de cette place.
Au mois de janvier 1745^ il fut chargé par l'infant de
reconnaître les chemins praticables pour pénétrer
dans le Milanais par l'état de Gènes, et de prendre les
dispositions pour la marche de l'arinée, qui devait se
réunir à Tarmée espagnole , commandée par le comte
de Gages. Après la jonction des deux armées, le mar-
quis de Monteynard concourut à la prise d'Aqui, de
èarravalle, et des ville et château de Torlone. La part
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DE HONTEYWARD, 93
biillanle qu'il prit au combat de tlivaroiine (27 sep-
tembre) fixa le choix que le mairéchai de Mallebois
fit dé lui pour en porter au roi la nouvelle. Arrivé à
Versailles le & octobre, il fut déclaré brigadier avec
brevet à prendre taug du 1*' mai précédent. Au mois
d'avril 1746, le maréchal de Maillebois voulant mar^
cher au secours de la ville de Valence^ assiégée par les
Piémontais , et couvrir la gauche de sa marche^ déta^
cha le marquis de Mùnteyuard pour aller prendre à
Savonne cinq bataillons français et des troupes que la
république de Gènes devait fournir, et de là se porter
dans la rtiontagne qui verse sur la Bormida^ occ^pée
en forces par les Piémontais. A la tête de ses trou-
pes, M. de Monteynard chassa Tennemi de poste
en poste, et ayant acculé 7 compagnies de grenadiers
dans une grande maison isolée, appelée les Bains
d'Aqui, il la prit par escalade^ et força ces 7 compa-
gnies à se renure à discrétion. Deux jours après, il tra-
versa la Bormida, s'empara de la ville d^Aqui le 4 mai,
et bientôt après du château, dont la garnison se rendit
prisonnière de guerre. Après la bataille de Plaisance,
l'armée combinée de France et d'Espagne dut repasser
le Pô> et prendre position sur la rive droite de ce
fleuve ; le marquis de Monteynard fut embarqué le
8 août avec trois bataillons^ six compagnies de grena-r
diers et 300 chevaux. Après avoir balayé la rive opposée
des troupes légères autrichiennes qui la défendaient, et
avoir protégé la tête du pont qu on jetait derrière lui,
il eut ordre de marcher avec son djétachement, renforcé
de 1200 chevaux espagnols, au village de Parpanèse,
à' 4 lieues en remontant le fleuve, où le roi de Sar*
daigne faisait jeter un pont. Bepoussé dans une pre-^
mière attaque, le marqub de Monteynard revint à la
charge, emporta le village de vive force, et mit le feu
à 35 bateaux du pont du roi de^Sardaigne, malgré les
efforts redoublés de l'artillepie piémontaise qui le car
nonnait de l'autre côté du fleuve. Cette action brillante,
dans laquelle le marquis de Monteynard fit 6^00 pri«
sonniers>'eut pour efiet d'empêcher le roi de Sarclai-
srne d'attaquer les derrières de l'armée franco-espa-
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'94 DB MONTBYSAmD.
-Çnole, tandis aue Farinée autrichieaae Taltaq^aU de
•front, ie 10 aovâf sur le ruisseau le Tidon où eUe fut
battue. Après la sanglante et malheureuse attaque du
et>l de TAssiette^ où périt le comte de BelIe-^Isle, frère
du maréchal (19 juillet 1747), le marquis de Montey-
nard fit l'arrière-^arde de la retraite, sous les ordres
du comte de Mailly, et resta jusqu'à minuit $ur ie
terrain où Ton avait été battu, sans que les Piémon-
tais osassent sortir de leurs retranchements, d'où ils
avaient repoussé les Français avec tant de pertes. Il
fut créé maréchal •'de-cantp le 10 mai 1748. En 1756
il fut Tun des cinq généraux qui accompagnèrent, le
maréchal de Richelieu à la conquête de file de Mi-
nbrque. Il montra la plus grande valeur à Tassant du
fort Saint-Philippe ; et après la réduction de Mahon ,
le roi le nomma cammandeur de l'ordre de Saint-Louis
par provisions du 23 juillet 17i46. IL fut maréchal-
général des logis de l'armée qui s'assembla au mob
d'août 1757, en Basse-Alsace, sous les ordre» du
même maréchal. Cette armée marcha 4att8 laHesse,
puis à Hanovre, où celle du maréchal d'EsU«e&lui fut
mcorporée. Le marquis de Monteynard prit pavi aux
opérations qui consommèrent la ruine du duc de Otat-
berland et la conqoéce de l'éleetorat de Hanovre. U
continua à servir l'année suivante à la même armée ,
sous les ordres de S. Ai le comte de Clermont, oMame
maréchal-général des logis et niarécbal-de*carap, et
comiMttit à Crewelt le 23 juin. Elevé, par promotk>n
relaie , au grade de Ueutenant<*général aes armées
roi le 10 février 1769, il se trouva> le 1?' août, à la
bataille de Minden. (Voir pour plus de détails la
Chronologie historique mililairûy t. V, pp. 632, 633,
634, et les Fastes militaires, par M. de la ForieUe ,
in- 12, 1779, t- 1, pp. 318, 314, 315, 316, 317, 318). En
1762, le marquis de Monteynard fut employé dans la
réserve commandée par le prince de Coudé, et donné
à ce prince oomtne liéutenant<HgénéniI de confiance ,
ayant la faculté de désigner et choisir les oi&ciersgé<-
néraux employés sous ses propres ordres. 11 prit une
part active à toutes les opérations de cette r^rve, à
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I>£ MONTKYNARD. 95
8«iiiurch6& M vantes ^t hardies, et aux glorieux com-
bats de Groningtteet.de Johannisberg, les 25 et 30
août* ia paix entre la France et l'Angleterre ayant
été signée le 3. novembre, et Tarmée française étant
rentrée en France, le marquis de Monteynard fat
nommé commandant en chet sur le Bas-Rhin avec 18
bataillons et 12 escadrons^ outre quelques corps de
troupes et plusieurs génmux dont les lettres de ser-
vice étaient à ses ordres. La paix entre Timpératrice-
reine et le roi de Prusse n'était pas encore signée. Un
corps de troupes prussiennes voulait profiter de la
glace qui pouyrait le Rhin et la Meuse pour traverser
ces fleuve^ et se jeter dans les Pays-Bas autrichi^s.
Ce mouvement» s'il eût réussi, eût rallumé le feu de
la^uerre et éloigné l'œuvre si désirée de la pacifica-
tion générale. Le marquis de Monteynard se porta au-
devant de ces troupes, et sans tirer un seul coup de
fusil, il arrêta leur m^ircbe. Une convention conclue
avec le chef de ce corps (janvier 17 B3), mit à l'abri de
toute invasion les ducbés de Clèves,.de Gueldre et de
Bei^« Cette convention, ratifiée par Louis XY et pr
le grand Frédéric, fut regardée comme un événement
aussi heureux pour les co9JQnctures (1) qu'honorable
pour rbabileté elle sangrfroid du marquis de Montey*
nard« Il en reçut les félicitations les plus flatteuses de
rimpératrice-reine, de 1 electeui>palatin et du prince
Charles de Lorraine, gouverneur des Pays-Bas. Le
traité de Paris ayant terminé cette guerre, qui tenait
depuis sept ans toute l'EAirope en armes, le marquis, de
Monteynard ramena en France^ au mois d'avril, les
tixiupes et l'artillerie. A son arrivée à Versailles,
au mois.de mai, le roi lui donna le commandement
des troupes en Provence. {Fasites militaires, t. H, pp.
319, 320«) Depuis il fut appelé successivement au
gouvernement de Sarrelôuis et au gouvernement gé*
néralde l'île de Corse le 3 juillet 1772. Le 4 janvier
de Tannée précédente il avait été nommé ministre
aeofëtaîre d'état au département de la guerre. Soft
(1) Là paix fut ftigii^ à Paris le 4 0 février 4 769.
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96 D£ MONTEYMARD.
administration fut marquée par des vues sages, des
réformes urgentes et une' sollicitude pleine de zèle et
d'humanité pour le soldat. Ce fut M. de Montey-
nard oui institua les chevrons avec augmentation
graduelle de paie, ainsi que les plaques de vété-
rance (1), sortes de récompenses à la fois utites et ho-
norifiques qui donnèrent un nouveau prix au métier
des armes, et attachèrent à leurs drapeaux une foute
de vieux soldats propres à former ceux qui entraient
dans la carrière. Louis XV avait conçu la plus haute
estime pour le marquis de Monteynard ^ il admirait
son désintéressement et sa droiture, ses intentions
élevées et son zèle pour le bien dç Tétat. Cependant
ce prince n'eut pas la force de résister à une cabale
puissante qui s*était formée à là cour contre son mi-
nistre 9 il liii demanda sa démission qui fut donnée
le 28 janvier 1774. On ne peut attribuer qu'à la dé-
faveur où il était tombé dans sa retraite, roubli in-
concevable où furent laissés ses longs et glorieux
services dans la promotion du 13 juin 1783 , où sur
dix maréchaux de France nommés, six étaient lieu-
tenants-généraux moins anciens que lui. La nomina-
tion de M. de Monteynard au gouvernement de la
Corse se rapporte à des circonstances qui sont un té-
moignage de la haute estime qu'on avait pour ce gé-
néral, même dans les pays étrangers. Après la réunion
de cette iJe à la France, Louis XV lui accorda des
états particulier^. A Tune de leurs premières séances,
ces états demandèrent que la Corse fût érigée en gou-
vernement militaire, et supplièrent le roi de leur
(4) Cette plaque ëtaît décernëe aux militairen ayant 24 ans de
service. Elle consistait en deux petites ëpëes de cuiyre posées en
sautoir sur un fond de drap rouge, aussi borde de cuivre. Cette
plaque, déforme ovale, se portait sur la poitrine. Les hcHnmes qui
en étaient décorés la recevaient solennellement sous les armes , et
on leur en expédiait le brevet avec mention du traitement qui y était
attaché. Des mesures d'économie ont fait supprimer ce traitement
après la retraite du marquis de Monteynard; mais les militaires
qui avaient obtenu la plaque de vétérance continuèrent a la por-
ter sous la république et sous Tempire. Quelques-uns , parmi les
invalides, la portaient encore sous la restauration.
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DB MqNTEYMAttD. 97
accorder le marquisde IVIpnteynardpour gouverneur.
Le roi daigna se rendre aux. vœux qu ils exprimaient,
et dont il est fait une honorable mention dans les
provisions de ce gouvernement-, le sceau en est en-
fermé dans une belle boite d'argent, sur laquelle sont
gravées les armes de France , et au revers cette in-
scripûon : Jnsignaniunus^ virtus ipe:tuil, ex.optavit
Corsicoy, rex dediùlLàQ marquis de,Monteynard.^vait
été créé grand'crotx de Tordre de Saint<-Louis le 21
février 1779. Il est mort A Paris^ au mois de mai 1791,
frustré par le» décrets de l'Assemblée nationale du
la majeure partie de ses pensions et traitements* D'A-
près ses deriiières intentions, il devait être porté sans
faste à la sépulture commune,* mais au départ du
convoi, les pauvres auxquels il faisait de grandes cha-
rités et le pfeuple du. voisinage s'attroupèrent et an-
noncèrent la volonté que son corps fût reçu dans les
caveaux de Téglise des JacoMns ( aujourd'hui Saint-
Thomas- d'Aquin), et déposé au-dessous du lieu où il
avait coutume de se placer pour assister aux offices.
On ne voulut pas s'y opposer, et c'est là que sont de-
meurées ses cendnes. Il avait épousé, par contrat du
24 juiUet 1753, passé devant Baumet, notaire royal
de la ville de Montfriii, Françoise-Marie de Moist^tev- ^. ..""..J^^,"""* '
NÂRD, fille de Joseph de Monteynard , marquis de"^ "'
Montfrin, comte de Souternon, sénéchal deBeaucaire
et de Nismes, «t.de Diane-Henriette de Baschi d'Au-
bais. Le marquis de Monteynard, n'ayant pas eu
d'enfants, institua sa feiiime légataire univers^clle, et
celle-ci transmit, en 1808, sa succession et celle de
son mari à sou neveu, Hector- Joseph, marquis de
Monteynard (Voir p. 84).
^ BRANCHE DE MARQEU . éteinte.
{ • ■ ■ .
XVt. Laurent de MoNTEYMÀiiD, chevalier, seigneur
4c Marcieu^ de Savcl^ d'Avalon, de Monlcrel, de Gon-
celin, puis des terres, châteaux et mandements de
Prébois, Feuillans, Avesnes, Sainte -Eugénie, et de
7
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s 8 DE MONTEYRAIIO.
Pays , par \e testament de Krànçois de, Moateynaril ^
son oncle, du 15 mai 1513, était le second Gis d'Hec-
tor de Moiiteynard, gouverneur d^Asti, et de Abi^ue-»
rite de Montferrat. Il porta les armes dèssa plus ten-
dre jeunesse, et se Ironva, en 1521, à la défense de
Mézières contre Tarmée de Charly Quint, sous les
ordres d'Anne de Montmorency qui fut depuis con-
nétable de France et qui donna à Laurent de Montey-
nard la lieutenance de sa compagnie de 100 hommes
. des ordonnances. Celui-ci était échansoadu noi Fran-
cis !•% en 1523 {Etat des maisons des rois et reines
de FrancCy manuscrit in-fol., à la btbiiothèquedu roi,
Ifol. 931, cot. 1 . ) Représenté par noble Antoine Gar-
cih^, châtelain de Monteynard , Laurent acquit du roi
François I^', dauphin, par acte passé à Lyon le A se|>^
teqibre 1 537, devant D(A*tin, notaire et tabeUion royal
tous les droits de juridiction et de justice que le roi
avait dans les lieux de Prébois, FeuiUans,Saihle-EM-
§énie. Avers, Pays et Cogulet. Il est rappelé comme
défunt dans le testament de son frère Louis du 12
1.1 Tâti. i^^'^ 1549. Il avait épousé, en 1524, Catherine de Ta-
r»r.i, «Por rt d'irur, LAîiTT, damc dc la Grangc, deWouaiUy et de la Fei-rière ^
L'.uM'rioJ'.'^'''"' fille unique et héritière de Guillaume de Tdaru, sei*-
gneur des mêmes lieux, et de Louise deLevis^Cousan.
De ce mariage sont issus .
1« Gtii-Balthazardy !«■' du nom; qui suit ;
V* Hcotor de Montcynard ;
5" Philippe de Motiteynard 5
4*» François de Monteynard , chevalier de l'ordre de Malte,
tue en 1 557, dans un combat naval contre les harbaresqucs.
( Itîartfrolose des cheualievs de Smnt- Jean de Jérusalenè^
par le p^re de Grousscncourt, in-fol., t. II, p. 46 );
5*» Qaudine de Monteynard, religieuse à Montfleury.
XVII. Gui-Balthazard de-Montethard, V^ du nom,
seignetiT de Marcieu, de Savel> de Goncelin, d*Ava-
ion,êtc.,che▼aUerde^ordredu Roi, ë|>ousa,:e» 1558^9
warè^u^Iïîndê H. Joachime de Guiffrey , fiUe uni<iue de Guigoes de
ï'uDi?i(r.aM;vfc^^^^ seigneur de Boutièrcset du Tou-
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DE uonmrfihAv. 99
Tct, chcvaliçr de l'ordre du Boi, lieutenant -général
en Piémont^ et commandant Tarmée du roi Fran-
çois I**, aQ*delà des monts en 1543 > et de Gasparde
de Berlioz. Gut-Balthazard P' mournt en 1679, lai -
stnt de ce mariage :
f*^ Gui-Baltbazard, II« du nom, dont Tarticle suit ;
9* Jean de Monteynard ;
S* Lucrèce de Monteynard, épouse de Gaspard <ie^âro/iat, sei-
gneur de Polemieu et de Polienas , çouremeur de Moirenc»
et lieutenant de la compagnie d*Ifonime» d*armes de Lau-
rent de Maugiron ; .
4« Diane de Monteynard, épouse, en 1 9 98 , d'Ôctafien Eméde
Sainir^ulien , seigneur du Uerest et du $<dier, second pré-
sident au parlement de Dauphiné, fils de Barthélémy Emé
de Saint-Julien, conseiller du roi en tous ses conseils , pré-
sident au parlement de Grenoble, et d'ÉIéonore dePélision;
s* Claudine de Monteynard, épouse de Michel de Chissé^ ba-
ron de la Marcousse.
XVIIL Gui-Ballhazard ns Montbtuàbjd , IP du
nom^ l>aron de Marcieu et d^Arvillard, seigneur du
Touvet, de Bout*«'Tes, de Goncelin, de Saint-Jean
d'A^aton , de la Tour d^Entremonts .et des Molettes,
fut chargé, sous les règnes de H^^nri IV et Louis Xllf ,
de diverses missions importantes» Après la prise de
Morestel, par Alfonse d'Ornano, le 11 août 1595, ce
fat lut jqui en fit raser les fortifications, en exécution
de la trêve conclue entre le duc de Savoie , par l'en-
tremise du premier président du parlement de Gre-
noble, et M. de Sillery, ambassadeur de France en
Suisse. D existe à la bibliothèque royale une quit-
tance donnée par Gui-Baltbazard de Mobteynard, ba-
ron de Marcieu, le 15 septembre. 16 18, d*une somme
de 1200 livres à lui wdonnée par le roi, pour les frais
da voyage quHl venait de faire en Piémont , par le
commandement du maréchal de Lesdiguières, pour
le service de sa majesté. ( Oripr. 9k parch. ) II avait jua»:
épousé Anne Fléaud , fille de Gaspard Fléard , prési- •JÛ"Vc7aîiLT»„**i!r
cfent au parlement de Grenoble, et .de, Virginie Bon l*|jiî'°J.;;î;,' *'"'•"
de Mévouillon. Il eut pour fille unique et héritière : ' " '
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100 DE MOITTETirARD.
VirginU dç Monteynard^ daine de Marcieu , de Boutières et
dû TouYet, mariée, en 1 6SS, avec Ennemond Emé deSaint-
Julien, son cousin-;germain, dont les enfants, en recoeillant
les biens de cette branche , ont ajouté à leur nom celui d&
Marcieu, et induement delui de Monteynard,
BRANCHE DE BEAULIEU;
En Auvergne , éteinte.
XVI « Jean-Jacques deMoktbymard^ troisième fib
d'Hector de Monteynardy et de Marguerite de Moot-
ferrât , eut , dans le partage des biens de sa famille,
ceux qu'avait apportés sa mère dans le marquisat de
Moniferrat. François de Monteynard, seigneur de
Prébois, son tuteur, acquit en son nom et au nom de
ses frères Louis et Laurent, les château et territoire
de Beaulieu en Auvergne, de Gabriel de Grolée, che-
valier , seigneur de Châteauvillard et de Gaspard du
Chariol , chevalier, seigneur de la maison forte du
Ghariol, par acte du 4 mai 1507, passé dans la sacrislie
deFéglise de Grenoble, en présence de Dre^on, no-
taire public. Jean-Jacques tut légataire de son autre
oûcle, Pierre de Monteynard (1511), d'une renteavec
sa nourriture et son entretien , et celui de deuxehe--
vaux dans telle de ses seigneuries qu'il voudrait
habiter. Jean - Jacques de Monteynard combattit à
la bataille de Marignan en 1551. ( Le père Hilarion
de Coste. ) Il transigea avec ses frères l^ouis et Lau-
rent le 27 janvier 1517 (i;. st.)* Il fut l'un des gen-
tilshommes qui en 1521 concoururent sous le cheva-«
lier Bayard à la glorieuse défense de Mézières contre
Tarmée de Temperéur Charles Quint. Il suivit Bayard
dans les guerres d'Italie , et fit montre à Cassano, lé
24 octobre 1523, parmi les 100 lances de sa compa-
gnie des ordonnances. {HisU de la maison de Beeui^
mont, 1. 1, pp. 28I7349 ; t. II , p. 436. ). H ne vivait
plus lors du testament de son frère, Louis de Mon-
tMc.oL teynard, du 12 juin 1549. Il avait épousé Maximi-
ti'«r,"î u^Mci on-lienne de Murol, de laquelle il eut :
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DE MOISTEYKAnD. 101
1« Jean, i;*r du nom, qui suit;
2o Jacques de Monteynard^ tl donna une procuration à sa
mére'le Sf aoét 4 5é6 ;
3<^ Anne de Monteynard, femme du sei^eur d'Auterat,
Xyil. Jean i^£ M^wt^ynatid, I*^ du nom^ seigneur »■ ta sovuk»:
de Beaulieu, épousa Jacauelinc de la Souchèrç^ iciî^ce !Î?oS!d*irchIïg**d«
<Iu cardinal «l'ÔDde de la Souchère, abbé de Clair- LX"p.^"e 'l
veaux, mort à Rome en 1571. Lui, son. frèiTç JU.çq^f^St*^'""''^''*'"''"**
de Monteynairds e^ l«ur mère, trajosigèreni, Iç \ uiaï
ï5é7/aTec François, seigneur de MoiiieyQard^VQui^
Balthazard de Monteynard, seigneur de 'Marcîeu«
Cet acte, reou par Bossignol et Bernard, notaires
royaux et delphinau;x , rappelle nommément les sub-
stitutions testamentaires de 1344, 1361, lâS9, 140^
1415, 1427, 1431, 1489, 1500, 1506, 1511 et l^il
Jean de Monteynard a laissé de SQn mariage :
4 ^ Jean, II" du nom, qui suit;
2** Louise de Monteynard, mariëe , par contrat passé à Non-
nette, le 90 février 4591 , avec François du Praty seigneur
de Bousde, fils d^ Antoine-Paul du Prat, seigneur deBdusde,
e( de Perronnellé de Saillans. ( Jffist» des grands qjffi, de
la couronnp, t. Tf, p. 458. ) '
XVUL Jean de Mohtbtnard^ II* du nom, seigneur,
de BeauUeu, mourut sans postérité. Par son testa-
ment^ fait au château de Montfrin le 14 novembre
1634, il institua son héritier universel Hector de
Monteynard , baron de Montfrin , son cousin issu de
germain.
ADDITIONS ET CORRECTIONS.
Page 4 7, ligne 6, Eldegard, lisez Eldegarde,
Page *0, Kgne 4" : A partir de Lantelme II et pendant plusieurs
générations les chefs de la branche aînée se qualifiaient seigneurs
des Monts Ejrnards, ainsi qu'on le voit dans une très-ancienne
généalogie, à demi détruite de vétusté.
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f02 DE MONTEYUARD.
Page 47, sceau n<* I delà planche gravée, SO reaiet 16 décem-
bre 4S7a, lisez i ao mai et l<^ juillet 1 373.
Page 55, en margfs. m Gaubbut, ajoute» : d'or, à trois bandes
d'azur.
Page 56, ligne 56, décembre i 850 ; transposition de chifires , il
faut lire décembre 1389.
Page 67, à la marge. Bàcoot, ajoutez : de sable, au cherron d'or,
accompagne de 5 molettes d'éperon du même.
Page 75, lignes, 4 7, 4 8 et 49 , article S" à supprimer, étant ré-
pète, mais à sa place, p. 77.
Page 83 ,' François II de Monteynard, marquis de Montfrin, a
commandé Farrière-ban de la noblesse du Langaedoc dans les
guerres de Louis XIV, comme sénéchal de Nismes et de Beau-
caire. ( Gui Allard» ) .
Page 86, ligue 5, Henriette -Louise-Madelaine de Bascbi, lisez:
Henriette-Lucie-Madelaioe deBaschî. Il faut rétablir ainsi Tordre
des enfants issus de ce mariage :
4» Hector-Joseph, dont l'article suit ;
30 Louis-François Raymond , ) _^ ^ a ». i*
S'Gui-Rodolphe-AmAîëe, «orts en W 4ge . cheT»ber»
«• Albert-Maurice-Emmannel, I <** '^'^" ^« minonte.
Page 87, il faut rétabfir ainsi les deux articles suivants :
4» Marie-HectoriDc de Monteynard, née le 35 avril 4 84 5, de-
cédée le 5 septembre 4 855^ lisez ; décédée le 3 juillet 4856 ;
5° Marie-Elisabeth de Monteynard , née le 7 décembre 484»,
décédée le 3 juillet 4 856, lisez . décédée le 3 septembre 4 855-
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DEMORETONDE GHABRILLAN9
Seigneurs de la. Palitd , de Pierrelattb , de Tauli-
GNAN, DeChATEAXJ»EUF-DE-MazEKC, DE LA BasTIE-
ROLAITD y DE ChABRILLAIÏ , DE SaiHT - GeRVAIS ,
D OuRCHES , DE ViRONlîB , DE PoNBT, DE ChOMÉANE,
DE D1ED-LB-F1T, DE VbSC, de CoMPS, DE LA MoTTE-
Chabrillan, du Mein, DE Boisson, DE Saint-Jean-
LE - Cen TENiER 9 etc.j murquis et comtes de Gha-
BRiiLAZf, en Dauphiné et en p^warais.
Armbs : d'azur, i. tme tour crénelée de cinq
pièces, sommée de trois donjons, chacun
crénelé de trois pièces, le tout d'argent,
maçonné de sable; à la patte d'ours d'or,
mouvant du quartier senestre de la
pointe, et touchant la porte de la tour.
I/ëcu somme d'ane couronne fleuronnëe
a toque de sueules à houppe d*or, supporte
par deux lions couronnés de la même
couronne, et environné d'un manteau de
pair de France à couronne de comte pair.
Devise : Autesqdbbrar^qobdoblar (i).
(<) Plutôt rompre que ployer.
1
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t2 D£ MORETON DE GHÀBRILLAN.
« Le sentiment général de la province de Dauphiné
» donne place à la maison de MORETON parmi les
V maisons de Tancienne chevalerie de cette province.
» Ce sentiment est justifié par les monuments publics
» et par les titres domestiques. » (Preuves de cour,
dressées au cabinet du Saint-Esprit en 1765. j
Les ancêtres de cette famille ont porté originaire-
ment le nom de Guigues (dans les actes en latin Guigo,
Guigonis), nom que les comtes* d'Albon, premiers
dauphins de Viennois , ont illustré-en le portant tous
jusquà leur extinction en 1162^ et qui, par une coïn-
cidence singulière, s'est perpétué dans la maison de
Guigues avec le château à 3 iours\ que portaient ces
comtes (1). Le nom de Moreton (dans les actes en latin
Moretiy MoretOy Moretonis) est aussi fort ancien dans
cette famille. On voit par le cartulaire de Saint-Hugues,
évêque de Grenoble (fol. 92), qu'en Tannée 1 108, Gui-
gues de Beaumont vendit à l'église de Grenoble et à
celle de Saint-André, une terre qui confinait à l'occi-
dent à la terre des fils de Gerald Moreti (Chambre des
comptes de Grenoble ). Ce dernier nom était-il, dans
l'origine , un de ces sobriquets généralement adoptés
un siècle avant les noms de terres, ou bien vient-il
d^une de ces substitutions si fréquentes dans tous les
pays qui,comme le Dauphiné, suivaient la loi romaine ?
'Cette question remonte à d^s temps si éloignés qu^'elle
ne peut être posée que comme simple-conjecture. Tout
ce qu'on sait , c'est que la tradition attribue aux Mo-
reton d'Angleterre une origine commune avec les
More ton de Dauphiné.(2). •
(l) Sur d*an€i«ns quartiers produits pour Tordre de Malte, k
château des Guigues de Moreton est absolument semblable (sauf
la patte d'^onrs) au château des Giiîgues d'Alboti , dauphins de
Viennois, grave t. VI, p. 736 de V Histoire des grands officiers
de la couronne* ■ On ne consigne ici cette observation que pour
leç découvertes ultérieures qu'on pourrait faire dans les cartulaî-
res du Dauphiné mr cette ancienne famille.
(s) Cette tradition s'est conservée ainsi dans la famille. Au beio-
ment où Guillaume, duc de Normandie, entreprit Finvasion de
r Angleterre^ il fut accompagné par un cadet de la maison de
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DE MORETON OK CHABRlLLÀlf. 3
Il y a une observatbB à faire sur ces deux noms si
anciens dans cette maison. C'est que celui de Guigues,
d'abord nom de baptême, comme ceux d'Âdhémar,
d'Artaud, de Bérenger et tant d'autres, est devenu,
comme ceux-ci surnom héréditaire^ joint au prénom ou
nom patronymique , avec la terminaison génitive de
Gui^o en Guigonis dans les actes en latin, pour in-
diquer la filiation ou la souche (fils ou descendant
de Guigues). Le nom de Mqjretiy MoreU}^ Moretonis^
devenu nom de famille, celui de Guigues a continué
à être porté, puis il a été quitté , ensuite repris, soit
comme prénom , soit comme surnom. Dans ces der-
niers temps, des membres de la favûlle y ont renoncé
Moreton de Daapfainé, qui se joignit aux cheraliers prorençaux et
daaphinois qui «aivkent lafortuiiedueQxiquërant,etsa postante
existe encore es Angleterre.
On voit, en efiet, dans V Europe au moyen âge, de Henri Hallam
( traduction française de Dudouit etBorghefs, Paris, in«8*, I8S8,
t. II, p. 67), Robert et Roger de Moreton^ ccMnpafpions deGiiil-
laume, et fib d'un chevalier provençal, noini^ë Gorbet, employés
par ce prince dans d^importantes négociations ayec lord Àrunde],
çitéB. comme témoignage de la politique tenue par Guillaume en-
vers les cheyaliers qu'il' distinguait, et auxquels il accordait des
fayeurs et des terres. Selon EUdlamyla dotation de Robert de Moore-
ton, dont il ënumère toutes les terres, fiit une des plus considérables,
et il appuie son témoignage de celui de Dugdale dans son Baro-
nage^ p. S.9.
Orderic Vital confirme ces faits dans son Histoire eeclésiasUque^
où, au livre IV, année 1 074 , (édition de 4 S40, imprimée chez Jules
Renoaard, yol. H, p. SftO, 32 1) il rappelle Gorbet et ses deux
fils comme s'étantparticuliérementillustrésàla conquête, parmi les
princitiaux' qui suiyirent le duc Guillaume ; et John BuAe, dans
son Peerage and Baronetage of England, cité plusieurs familles
illustres descendues de Roger de Moreton précité, comme les
Herbert of Pembroke et les Finch of Winchelaea.
Le même tuteur (Barke) fait mention des Moreton. G>rbet de
Shropshire (représentés aujourd'hui par sir Andrew Moreton Gor-
bet) établissant leur filiation depuis Robert de Moreton, compagnon
de Guillaume. (édition de Londres, 48S4, t. I, p. 887, 988); des
. Moreton, lords Dueie, dont le nom est Reynols, et qui ont pris le
nom de Moreton of Tortworth par succession des Moreton of En-
gleton, dont ils ont épousé rhéritièreeiil7 00 (i<2.,p. 396) f des com-
tes de Moreton ofEngleton de Stafibrdshire {id.^'p, 396) -, enfin des
lords Moreton en Ecosse, dont le nom est Douglas (/£? .t.II,p. 194).
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4 UE MORETON D£ CHABRILLAN.
par acle authentique-, d'autres ont continué à le porter
comme surnom (et c'est ainsi qu'il s est perpétué dans
la branche ainée) *, d'autres enfin comme prénom. Le
nom de Moreton^ qui a prévalu seul pendant plusieurs
siècles, a été donne très-anciennement à un fief situé
entre Pierrelatte et Saînt-Paul-Trois-Châteaux, près
de cette dernière ville (1), fief distinct de la terre de
Moreton, près Donzère, anciennement appelëe le^
Granges-Gontardes^comni^une de Chartrousas (Drome),
et qui passa par alliance de la maison de MoretoD
dans celle de Pelet , au commencement du XVII* siè-
cle (2).
Sous les règnes de saint Louis, de Philippe -le-Hardi
et de Philippe-le-Bel, la maison de Guignes de Mo-
reton occupait une position distinguée dans plusieurs
provinces limitrophes. Elle avait de riches possessions
près du Pont-Saint-Esprit, à Châteauneuf-de-Mazenc,
dans le territoire de Montélimar et sur le Rhône, et
faisait nombre parmi les principales familles des dio-
cèses deSaint-PauUTrois-Châteaux,de Die et de Va-
lence. La terre deChabrillan, qui fut pendant 400 ans
son principal domaine et qu'elle possède encore au-
jourd'hui,lui est venue par échange, en 1450, du dau-
Ehin (depuis Louis XI) auquel elle céda ses droits sur
îs ville, château et territoire de Pierrelatte , que ses
auteurs possédaient en majeure partie. Dans la suite
ce patrimoine s'est accru de plusieurs belles terres, et
des distinctions nombreuses ont ajouté à l'avantage
de l'ancienneté, le lustre des services et des plus nobles
alliances.
Il y a eu comme un usage établi dans celte famille
de vouer, à chaque génération, un ou plusieurs che-
valiers à la défense de là Religion. Les annales de
l'ordre de Malte et les historiens attribueift à ces che-
(1) Cet ancien fief deMoreton appartient actuellement à M. de
Serre de Mon teil .
(2) Cette terre de Moreten-les-Donzére est passée de MM. de
Narbonne'-Pelet-Fritzlar à M. de la Baume, qui la possède au-
jourd'hui avec le chât«au de' Chartrousas.
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DE MOREIO» ÙE CBABRlLLAlî. . 5
valiers beaucoup de faits honorables. La plupart sont .
parvenus aux premières dignités, et deux ont été portés
comme candidats au magistère.
On ne trouve sur la maison de Moreton qu'une
notice fort incomplète dans le Dictionnaire de lano-
&fe55e de la Chenaye des Bois. Celle que nous donnons
est établie sur les preuves faites par cette maison pour
les honneurs de la cour et l'ordre de Saint-Lazare, sur
an travail curieux contenant l'histoire de cette famille,
jusqu'au 12 août 1518, travail dressé par Jean de
iarsains (1) « secrétaire de hault et puissant seigneur
» messire François de Morettoi) , seigneur de Chabril*
»Ian » enfin surlestitresoriginaux mêmes qui ont servi
à ces difiérentes preuves et qui existent encore dans les
archives de MM. de Chabrillan. Nous ayons indiqué
par des renvois les sources où nous avons*puisé quel- •
ques autres détails essentiels qui n'ont point été men-
tionnés dans ces preuves. -
L Guillaume de Moreton, P' du nom , chevalier,
seigneur de la Palud, de Saint- Paul^ etc., vivait
en 1250 ( État politique du Dauphiné^ par Chorier,
t. III, p. Z9&\ Preu\f€S de cottr ), Jean de Jarsains
rappelle son mariage avec Meinette de Montoison,
fille de feu messire Gonin de Mon toison, chevalier^ o. moitouo. : *
seigneur de Marsaune, près de Montelimar, et sœur ï;f"'j*^y';^'J''^-
deGodefroi de Montoison, seigneur de Marsanne et jp'*^^'^«»p«"«"'**
d'Anisin. 'Guillaume I" vécut jusque vers 1270, et
laissa, entre autres enfants :
(l)Ce trayail curieux a été connu du marquis d^Aubaîs (Voir
ses notes sur les guerres du comté F'enaissin, pages 353, S S 5).
Cest un gros livre contenant la g<?nëalogie et l'inventaire des prin-
cipaux titres de la maison de More tcm -Chabrillan. Ce livre» ëcrit
et signe par Jean de Jarsains, et relie en bois recouvert de basane
tannée, existe en original dans les archives de la famille. Il com>
mence à 4 250 et finit à 1 51 S. Il fut continue depuis cette époque
jusqu'au 1 9 octobre 1 6S| par les chefs de la famille. Une copie de
toale la partie généalogique a été faite vers la fin du I7« siècle,
et se trouve dans le fonds de d'Hozîer, à la Bibliothèque du roi.
Jean de Jarsains avait fait quelques erreurs dans les premières filia-
tions. Elles ont^été corrigées dans un travail plus considérable>
dressé par d'Hozier, et dans les PreMi'e5 de cour.
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6 DE ISORBTON DE CHÀBKILLÀN. .
4* Pierre, !«' du nom, donlTarticle suit ;
3^ Hugues de Moreton, dont on ignore la destinée (l);
S^ Guillaume Moreti^ clerc de Fëglise de Die. La veille de»
ides d'août (SI juillet) 4 294, il fut témoin d'une sentence
arbitrale rendue par Raimond de Baux, piince d'Orange ,
«ntre Jean, ëyéque de Valence et de Die, et le chapitre
et Puniversité de cette dernière ville. {Mémoires pour F his-
toire de Dauphiné, par le président de Valbonnais, ëdit.
de 1711, p. 4S0.)
U. Pierre GmcvESyalias Morbton,!*' du nom, da*
moiseau, seigneur de la Palad,de Saint-Sauveùr, etc.,
acquit, par acte du 12 octobre 1306, de Ricand de
Vhlefde la Isla), chevalier, et d'autre Ricaud de Plsle,
son fils, tout ce qui leur appartenait en hommes, hô*
■ ■ ■ . Il I I ■ '■ I I à . .
(4) Jean de Jarsains s*est trompe en confondant ce prehiieï* Hu-
gues avec un autre de même nom, son petit-neveu, lequel fit son
testament en 4 574. A Tëpoque où vivait le prenner Hugues, il
s'est forme, a Châteauneuf et dans les environs, une branche à
lacnielle appartenaient sans douteles sujets que nous allons nommer :
Noble Gerand Moreti, mentionna pour des biens confrontant
aux siens dans une reconnaissance donnée à Grodefroi Moreti le
4S mars 4544.
Sazie, femme de Guîllanme Guigonis, donne l'aveu de sa mai-
son de Châteauneuf, confrontant à celle de noble messire Pierre
Moreti, chevalier, le aà janvier 1 357.
Pierre iP/oreti, fils de feu Guillaume Moreti, nomm^ dans une
reconnaissance donnée au même Gt>defroi le 6 mai 4 SSO. (Ce Guil-
laume n'étant point lappelé avec la qualilié de chevalier ou celle
de messire (dominus) qui Texprimait, est nécessairement distinct
de Guillaume II qui a continué la filiation de la maison de Cha-
briUan).
Eracle Guignes, mari^ avec Antonie ou Antoinette Jteinaud,
fille de Jean Reinaud^ du lieu d'Alixau , au diocèse de Valence,
mariage rap|>elé dans une quittance en diminution de dot don-
née par Mai^eritede Pracomtal> mère d'Antonie Reinaud^ à no-
ble Rostaing de Pracomtal, son frère, le 29 octobre 4440.
Nobl^ Barthelemi Guignes, mentionné, en 4 424 , dans un acte
de Rostaing de Pracomtal, époux de Marguerite de la Bastie-Roland.
Noble âniUemette Moretiy mariée, le 4 5 octobre 4 389, avec
Berard de ^erarcf, seigneur de Porchères, fils de Louis de Berard
et d'Hélix de Ghiteauvieux.
Ajmaud Guignes, du lieu de Saozet, vivant le 24 mai 4598.
Pierre Moreton, écuyer, qui servit sous Antoine de Levis,
écuyer banneret, suivant le rôle d'une revue de sa compagnie
faite à Viviers le 44 décembre ^**$. (Cabinet du Si. Esprit, Mé-
langes, vol. %,foL 72.)
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DE MORETON DE CHÀBRILLÀM. . 7
tels , vignes , prés , pâturages , bois , ceos , domaine ,
moulins, chasses^ etc., dans les château, territoire et
mandement de Taulignan (1), moyennant la somme
de 100 livres couronnées de Provence. Cet acte fut
passé près de Téglise du prieuré de Notre-Dame-
d*Aygu, hors des murs de Montélimar, devant Durand
Valausan, notaire de Tautorité impériale et de celle de
noble homme messire Geraud Adhémar, seigneur de
Monteil. Pierre P' est nommé dans un acte du 3 1 octo-
bre 1325, par lequel nobilis Guillelmus Guigonis,
dictus MoRBTO, j^/iW PetrîGviGoms^alias Moreto de
Castrojiovo (Châteauneuf-de-iVlazenc^ représenté par
Pierre de Vivants, acquit d* André Arnaud de Val-
réas (de Valriaco)^ la moitié, par indivis, d un bien
situé à Taulignan, en présence de Pierre Arnaud de
Vairéas. Pierre 1" mourut peu après cette époque dans
un âge avancé, laissant-, entre autres enfants :
1« GaiUamiie, II* du nom, dont nous parlerons ci-aprés;
•«• Hugues de Moreton , cheyalier du Valentînois, tuë à la
bataille de Varey , gagnée en 4 525 par le dauphin Gui-
gnes VIII, contre Edouai^, comte de Savoie. (Voir à la
Bibliothèque de Grenoble le Dictionnaire généalogique ^
historique , etc. deDaùphiné, par Gui Allard, manuscrit en
deux Tolumes in-fol., t. Il, au mot Morbton, où cet au-
teur dit avoir dresse la généalogie de la maison de Moreton
de ChabriUan depuis 4 250) ;
3» Pierre Guigues, a/i/u Moreti, qualifié noble et puissant
homme et chevalier de ChâteauneuMe-Mazenc dans des
reconnaissances féodales ^'U reçut en 4S37, 4 858 et 4 54S.
Il eut quatre fils :
A* Godefroi Guignes, aUas Moreton, chevalier co<^sei-
gneur de Châteauneuf-de-<Mazenc. U suivit de bonne
heure et avec succès la carrière des armes, car il était
déjà promu k la chevalerie en 4 347. Le 4 mars de
cette année, Hugues Rijpert , damoiseau, seigneur du
Puy «Saint-Martin, rendant hommage à Gaucher Ad-
(4; On ignore si cette charte est la première qui soit relative â
la possession de Taulignan. Tout ce qu on sait c'est que les armes
de Moi^on furent p^cées au dessus de la porte d^entrée de la
ville^ù dles existaient encore sous le règne de Louis XV.
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HORETON DE CHABEILLÀir.
hëmar, seigneur de la Garde, fut assista comme tc^nioin
par Godefiroi Moreton, cheralier, Rostaiog de Pra-
comtal, jarisconsultè, et Guillaume de Pracomial, aussi
chevalier (4). Il est qualifie haut et puissant seigneur ,
magnifique et puissant homme et cheyalier dans des
reconnaissances qu'il reçut de ses emphyt^otes de Châ-
leauneuf-de-Mazenc les iS, 29 et 50 décembre 4 549 ,
4, 28 et 27 janvier, et 7, 40 et 2 4 fevrier de la même
année, 6 mai et 25 juiUet 1550, et 44 septembre
4 551 (2). Il avait ëpousé Menjone de la Gorce, alias
deSalavas, fille de noble Hugues de laGorce, aUas de
Salavas, et d^ Alise d'Auriol* En 4 549 il rendit hom-
mage au comte de Forez au nom de sa femme et d'Er-
messinde de la Gorce, sa sœur, pour les châteaux^
terres et seigneuries d'Auriol et de Revinant, situ^ au
éiocése de Vienne (5) et, le 4 0 août de la même année,
suivant acte passe à Châteauneuf-de-Mazenc , en pré-
sence de Pons Alpays de Sabran, de Bertrand Burgon-
dion de Salavas, de messire Barthelemi d^Aleyrac et de
Mathieu d'Aleyrac, clerc, il reconnaît avoir reçu de
son beau-père, et de Pierre et Raymond de la Gorce,
ses beaux-frères, la somme de 700 livres pour la dot de
Menjone de la Gorce, sa femme. On le trouve encore
nommé et qualifié noble et puissant homme, messire Go-
defroi Moreti , chevalier , dans une reconnaissance
d'emphytfaéoses qu'il reçut le 25 août 4 555 de plusieurs
de ses tenanciers des lieux de Roynac et de Chante-
merle, dépendant de Ghâteauneuf-de-Mazenc , suivant
acte passé devant Geofiroi Dominici, notaire public de
Tautorité impériale et de celle du comte de Valentinois
et de Diois. On ne voit plus d'actes postérieurs dans
lesmiels Godefroi Moreton soit intervenu. Menjone
de la Gorce lui survécut longtemps. Par le testament
qu'elle fit à Châteauneuf-de-Mazenc le 24 décembre
4587, eUe voulut éti^ inhumée dans le cimetière de
l'église du couvent des frères mineurs de Montelimar »
en la sépulture de messire Roland, seigneur de la Bas-
tie, son premier mari. Elle fit plusieurs fondations
(4) Cet acte de foi et hommage en latin, passé au château de
Montelimar devant Pierre Gumberti» notaire, est rapporté tex-
tuellement dans Y Histoire de la noblesse du comté f^enaissin, par
Pithon-Curt , t. m, p. 68.
(2) Registre terrier de récriture du temps, intitulé sur la cou-
verture : Recongnoissances ancienes de ChdteauneuJ en faveur
de noble Godefror de Moretton, conservé en original dans les
archives de la iamille.
(5) Chambre des comptes de Paris, régisse 492, fol. 5|^ 4 45 ,
registre 495, fol. 64.
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DE DE MO&ETON DE CUÀBEILLÂIT. <7
pieuses, çti comme die n'ayait pas eu d'enfants de
Godefroi Moreton, elle légua à Claire et Catherine,
filles de noble Pierre Moretide Châteauneuf, la moi-
tié de tout ce qu'elle pouyait prétendre dans les succes-
sions de feu messire Pierre Morcti et de feu messire
Grodeiroi Morcti, son mari, de Hugues Moreti et d'autre
CPierre Moreti, chanoine, tant à raison de sa dot que
•0r les legs a elle faits par les sus-nômmés. Elle légua
en outre aoo florins d'or à noble Béatrix, femme du-
dit noble Pierre Moreti, pareille somme à Geraud de
laGorce, chevalier, nereu de la testatrice, et «0 flo-
rins d'or à Geraud de Mirabel, scipfûeur de Laupie, et
institua son héritier universel noble Geraud, seigneur
de la Bastie-Roland. Ce testament fut reçu par Ros-
taing Vulturis, potaire public de rautqrité impériale..
M enjone de la Gorce ne vivait plus le 3 juillet \ 406, date
d'un acte où elle est qualifiée noble et puissante dame j
B. Gonet Guignes, alias Moreti. Il dut mourir sans en-
fants avant le testament de son frère Hugues, puisqu'il
n'y est pas nommé. H est rappelé dans un acte du
4 0 novembre IS89,|}ont nous parlerons plus bas;
C. Hugues Moreti. On n'a d'autre acte de lui que le tcsU-
ment qu'il fit à Châteauneuf-de-Mazenc, devant Pierre
VidturiSy le i septembre A 574. H légua 60 florins d'or à
noble dame Menjone de la Grorce, sa belle-sœur, donna
à noble Greraud, seigneur de la Bastie-Roland, la 5«
partie des actions qu'il avîût à la Tour, située dans le
territoire de Montboucher, et nomma ses héritiers no-
bles Raymond et Pierre Moreti, ses cousins. Ce'testa-
ment fut fait en présence de Guillaume Raynaud ,
prieur d'Alanson et de François de Sales, clerc ;
D. Pierre Moreti, chanoine de Die et de Mende. Il est
rappelé comme défunt dans un acte du A 0 août 4 540,
qui fait voir que lors de son testament il avait fait un
legs de 1 00 florins d'or à noble dame Menjone de la»
Gorce, femme de noble et puissant homme messire Go-
defroi Moreti, chevalier;
40 Guigonne Guigues, mariée avec noble N... Arnaud de
Valréas, Elle eut un fils : Pierre Arnaud de Valréas (de
Varriaco) habitant du lieu de Sauzet, au diocèse de Va-
lence, qui, par acte du 10 novembre 158», passé à Château-
neuf-du-Rliône, céda à noble Raymond Guigues, aliq^
Moreti, son cousin, tout ce qu'il pouvait prétendre sur les
biens et héritages de noble seigneur Pierre Guigues, alias
Moreti, chevalier, et demeSsire Godefroi Guigues^ aliasMo"
reti, aussi chevalier, et GônetGuigues, alias Moreti, l'un et
l'autre fils dudit noble Pierre.
III. Guillaume Guigues, aHas Moretow et Morjbti
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10 DE. MORETOM Dfi CBAB&ILLAN.
II* du nom , chevalier , seigneur de la Palud, co^ei-
gneur de Tàulignan , acquit q^elques biens fonds ,
situés dans le territoire de Tàulignan , par acte du
7 janvier 1324 (^. st.)^ passé devant Hugues Bolgrelli,
notaire public de l'autorité impériale , le même qui
reçut Tacte d'acquisition du 31 octobre 132^ men-
tionné sur le degré précédent» U est qualilfe nobilis
dominus {\)GuiUelmus GuigonisààSïiï actede cession
3ue lui fit> le 12 novembre 1331 , Pons de Vivants^
'un jardin rélevant en fief franc de la seigneurie de
Tàulignan et du domaine de magnifique et puissaot
homme Amédée de Poitiers, seigneur supérieur dudit
lieu de Tàulignan , pour le prix de 10 fiorind de Pié-
mont, acte passé sous^la forteresse de Tàulignan,
devant Bertrand Guérin , notaire public de Tautorité
impériale. Il est qualifié noble homme et puissant sei-
Êneur, chevalier, dans Tacte d^une trànsactioa passée
i 3 janvier 1340 {v. st.)y entre magnifiques et puis-
sants hommes Géraudet Lambert Adhémar, seigneurs
de Monteil (Montelimar) , au diocèse de- Valence,
touchant Tadministration de la justice de ce lieu; acte
où furent présents' avec lui Amédée de Poitiers, Gau-
cher Adhémar et Bertrand de Tàulignan , aussi che-
valiers^ Guignes Adhémar, chanoine de Valence, frère
de Géraud , Rostaing et Pons de Pracomtal , frères ,
Guillaume de Passemar (JPassamariî) ^ etc. Vers la
même époque Guillaume II épousa Doyenne, nommée
aussi Decaue^Doyenesse et Deganesse de Piereblatte,
dViur'"è'î"i!2dii ^*°^® ®° partie de Pierrelatte, fille d'Azemaret de
<*'or. ' Pierrelatte , chevalier. Cette dame est nommée avec
lui dans un acte de biens mouvants du domaine et de
la seigneurie dudit Guillaume Moreti^ du 25 fé-
Trier 1346 {y. ^^).EIle était veuve lorsque^ par acte
du 30 novembre 1347, agissant pour elle et pour ses
enfants, elle acquit d'Antoine de Bipert , une terre
située dans le territoire de Tàulignan, proche Crest,
{\)Domiruis devant un nom de baptême signifiait metsire ou
monseigneur^ c^est-à-dire chevalier.
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DB MORBTON DS CBABRILLÂN. 11
coofrontant avec la terre dé^Raybaud de Rostaing,
chevalier, et tenue en fief franc pour messîre Amédée *
de Poitiers y ainsi qufs deux maisons situées dans le
château de Taulignan, avec^tous leurs droits et dépen-
dances; ledit acte, passé devant Arnaud de Montbrison^
notaire public, Ait confirmé le même jour dans rhôtel
de feu messire Guillaume Moreti , chevalier, en pré-
sence duditRaybaud de Rostaing^ de Bertrand Man-
got et de Rostaing Faramond, notaire.Decane de Pier*
relatte vivait encore le 18 novembre 1361. Elle avait
eu de Guillaume II :
4* Raymond, I«'du nom, dont Tarticle suit ;
S<^ Pierre Guignes , aUas Moreti, de Chàteauneuf-de-Mazenc.
Le 9 septembre 1 89^ , il fit nne obligation de la somme de
97 flonns d'or , au profit de noble Giraud cTe Bologne, sei-
gneur d'Alanson, à raison de pareille somme que ce dernier
ayait payëe pour lui dans le temps qu'il avait été pris et mis
dans les prisons du seigneur de Gngnan, parles gens de sa
garnison , et ce pour sa rançon, suivant acte devant Pierre
Barasc, notaire, en présence de nobles bommes Pieire Fayn,
Aimar de Puygros, fils de noble Qaueberde Clansayes, et
Bernard de Grignan. Il avait épousé, avant le 1 0 juin I S69 ,
noble Bëatrix de Roynac^ laquelle fut héritière de grands
.biens situés au Poet » à Sarasse et à Roynac. Elle éuit fille
de Jean de Royiiae, du lieu d'Andran, près Montelimar, et
' .bailli de Qéon, lequel était héritier de noble Jarenton'Hu-
gués de Savasse ^ suivant une quittance que Pierre Guignes
donna ponr quelques meubles de ce dernier , le 29 novem>
bre 1401. Beatrîxfnt légataire de 200 florins d'or, en 4 887,
par le testament de noble dame Menjone de la Gorce, veuve
de Godefjx>i Horeti, chevalier. Pierre Gaigues ftt'son testa- -
ment en 4404, et mourut avant le 27 février de cette année
(v, #«,). Béatrix testa en 4 44 7, et voulut être inhuméief dans
Te^lise de Notre-Dame-de-Marthole à Châteauneuf-de-
Mazenc. Bs laissèrent trois enfants :
A. Martin Moreti, damoiseau de Châteauneuf-de-Mazenc,
marié par contrat du «7 février 4 404 (r. iU) pas^é de-
vant Jean Dupuy , clerc , notaire public de l'autorité de
Tévêque de Viviers, en présence de noble Giraud de
Mirabel, seigneur de Laupie , avec noble Marie de
Mixubnontt du diocèse d'Uzès, habitant au château de
Banes en Yivarais , à laquelle magnifique et puissante
dame Hélisde Beaufort , comtesse de Valentinois, dont
elle était demoiselle, donna 200 écus d'or. Le 24 avnl
4 440, Martin Moreti consentit une obligation au pro-
fit de .noble Giraud de Bolpgne, seigneur d'Alanson. 11
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12 DE MOBETO» DE CBÀBRILLAN.
neviTait plus en I4S0, date du testament de Marie de
* Maulmont, laqueUe voulut être inhumée dans l'église de
Notre-Dame-âe-Marthole , et nomma exécuteurs de
ses dernières volontés Jean Girot ,' religieux de Tordre
de St. -Jean de Jérusalem , et Pierre Olivier. De leur
mariage étaient provenus :
a. Martin Moreton qui fut tué à la bataille de Ver-
neuil, le 7 août 1434, servant à rarriére-ban de
Dauphiné, commandé par Henri de Sassenage.
[Dictionnaire historique et généalogique de Dau-
phinéf par Gui AllaftI, t. II, au mot F'erneuil) ;
b. Jean Moreton, légataire de Pierre Guigues , son
aïeiil; en 1404, et institué héritier de Béatrix de
Boynac , son aïeule , en 4 44 7. 11 mourut avant k
S S août 4 444, jour au<}uel noble Guichard de Ro-
biac céda à noble Antoine Moreton, co-seign«urde
«Pierrelatte, tout ce qu'il pouvait prétendre dans
leâ successions dudit Jean Moreti, dit le petit Mo-
reton, de Martin, son père^ et de Pierre, père de
Martin ;
c. Marguerite Moreton, légataire de Béatrix deRoj-
nac , son aïeule, en 4 44 7 ;
B. Claire Moret^ Menjone de la Gorcelui légua, ainsi qu'à
noble Catherine, sa sœur, en 4 587, la moitié de tout
ses droits dans l'héritage de messire Pierre Moreti , de
feu Godefroi Moreti, son mari, et de noble Hygues
Moreti et Pierre Moreti, chanoine. Claire mourut sans
alliance avant le 8 juillet 4 100 ;
C. Catherine Moreti, qui fut mariée suivant le même acte
de 4406 ;
8o Béatâx Guignes, aUas Moreti, mariée» par contrat passé
àTauEgnan le 4 8 novembre 4564 , devant Guillaume Fnl-
.conis , de Dieu- le-Fit, notaire public de l'autq^té impériale,
avec noble homme messire Raymond de Chavanony dit de
Traînas^ chevalier , seigneur de Truinas ^an diocèse de Die.
Sa mère et noble Raymond Guignes, son frère , lui consti-
tuèrent en dot la somme de 600 florins d'or, en présence de
Dalmas de Vesc, de Jordan d^rre , etc.
IV. Raymond Guigubs, alias Mobeti et Mobetov,
P' du nom, seigneur de la Palud et co-seigneur de
Pîerrelalte au diocèse de Saint-Paul-Troîs-Châteaux,
était majeur de 18 ans lorsqu'il assista au contrat de
mariage de sa sœur en 1361. Le 10 novembre 1389 il
reçutia donation que lui fit noble Pierre Arnaud deVal-
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DE MORETON DE CHABRlLLàlT. 13
réas, son cousin, habitant de Sauzet, de tous les droits
et actions qu'il pouvait avoir sur Thérédité de Pierre
Guigucs^ alias Moreti^ (rèré de la mère du donateur,
et sur celles de feus Godefroi et Gonet Guigués dits
Moreti, ses fils, à raison de la dot de Guigonn^, mère
dudit Pierre Arnaud. Le 6 janvier 1391 (v. sl)j
Ravmond Guigues , alias Moreton , consentit une
obligation de 65 florins de bon or,valant24sous chacun,
au profit de noble Giraud, seigneur de la Bastie-Rol-
land. L'acte en fut passé à Taulignan devant Jean
Bernard , notaire de Tautorité impériale, en présence
de nobles Hector, bâtard du Cheylar, de Guillaume de
Bernard, capitaine de Châteauneuf-de-Mazenc^ d'Ar-
mand de Vesc et de Jean Fabri , châtelain de Tauli-
gnan. Raymond P' consentit une autre obligation le
23 février 1392 (v. 5t.), au profit de Simon deCas-
sanhes. Il acquit par échange tout ce que noble homme
Pons, seigneur de Beaumont, possédait dans les châ-
teau, lieu et territoire de Pierrelatle, soit tours, hdtéis,
juridiction, domaines, lods, hommes, hommages^ ter-
res, bois, métairies, cens, services, etc., ainsi que
renonce un accord passé le 2â septembre 1396 devant
Pa^al Cluzel , notaire public de lautorité de Tévéque
dç Viviers, en présence de noble Jean de Planzolles.
dit de Mérindôl; c^ échange fut définitivement efiec-
tué le 4 septembre 1397, jour auquel, en retour,
Raymond transporta au seigneur.de Beaumont tout
ce qu^l possédait dans les lieu, terri(oire,^mandement
et cUstrict dé la Palud, au diocèse de Saint-Paul-Trois-
Châteaux, avec 120 écus d'or d'appoint, suivant acte
pas'sé devant Pons de Nuce^ de Viviers^ notaire public
de l'autorité apostolique. Le 14 depterobre même an-
tïée, noble Raymond Moreti de Taulignan^ obtint la
ralification de cet échange de noble et puissant homme
Pierre d'Uzès, seigneur dommant de Pierrelatte, celui-
ci représenté par son tuteur noble Raymond de Bar-
jac, seigneur du.BousqUet; et , par cet acte , reçu par
Pierre Pages, nouire public de fautorité royale, Ray-
mond'sengagea envers le seigneur d'Uzès, duquel le
château de Pierrelatte était tenu eu fief franc et noble
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14 DB MOKETOl^ DE CHÂBRILLÀN.
à la même reconnaissance que ses prédécesseurs avaient
fiiite, savoir, de i'alberge de 50 chevaliers (eguitarui-
bus) par an, dans ledit château, et de ne point Tatiéner
à des personnes prohibées par le droit. Raymond t'
avait. épousé, avant le 23 février 1^92 (i;. st.)^ noble
Agnès D^AuDiGiÈR , dame en partie de^ l'île de Formi-
gtères^ sur le Rhône , avec laquelle il vendit à noble
Janrelme de la Porte, du Bourg-Saint-^Andéol, une
terre située dans le territoire de Saint-Just , par acte
du 29 mars 1397 (v. sù)Ciçiie dame , par acte du
1 5 avril 1 398^ engagea ses biens à la garantie du paie-
ment de 50 francs d'or que son tnarî devait à Pons
-d*Dzès, pour les tods-de ^acquisition du château de
Pierrelatte. Le 15 mai suivant, Raymond I*" et Agnès
d'Audigier passèrent une obligation au profit de noble
Bermond de Barjac , cô-seigneur de Lussan; et, par
acte du 7 juin suivant , Raymond reconnut devoir à
noble Guillaume d'Hostun, capitaine et châtelain de
Châteauneuf-de-Mazenc , une somme de 110 francs
d'or, à raison de l'investiture à lui faite par le dauphin
de Viennois^ des succession^ de noble messire Gode-
froi Moreti,chevalier^ et noble Gonet M oreti, scm frère*
Le 18 novembre de la même année 1398, Ray^nond
et Pierre Moreti, comme héritiers de messire Pierre
Moreti et de ses fils, les mêmes Godefroi et Gonet^
transigèrent avec les frères mineurs deCrest, parla
médiation d'Aimar Berlion et d'Antoine d'Hostun,
arUtres choisis par les parties^ Agnès d'Audigier fit
son testament à Bourg-Saint-Andéol ^ le 18 novem-
bre 1399, devant Hugues de Chays, notaire public de
l'autorité épiscopaleenVivarai^y et demanda à être in-
humée dans le cloître de l'égli^ de Saint-Andéol> en
la sépulture de sa famille. Elle institua Antoine et
Pierreses fils, ses héritbp^les substituant l'iUn à Tautre,
et à ceux-ci leurs sœurs* enfin à ces dernières^ noble
Raymond d'Audigier et nobles Piecre et Jean Gilles.
Lel^'décembre suivant noble^aymond^Moréti, co-sei-
gneiiir de Pierrelatte, céda pour dettx ^ns à noble Gî-
raud de Bologne, ca»seigneur^'Alansoa, tous lès firoits
qu il percevait dans* les lieux de Taulrgaan et de Sfoot-
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DE MORETON DE CHABRILLAIT. 16
brison. Agnès d*Audigier vivait encore le 8 juin 1405.
Ce jour , par acte passé au château do Pierrelattè,
devant Guillaume Ymbert^ clerc notaire public de Tau-
torité apostolique, elle transporta à noble Jancelme de
la Porte, père de noble Pierre de la Porte^ mari de
Guillemette Moreton , sa fille, un péage sur le sel qui
passait par l'ile de Formigières» sur le Rhône, à la
charge de le tenir d'elle en fief franc, sous son domaine
direct, et ce pour paiement de 80 francs d'or, qu'elle
et son mari avaient constitués à leur fille. Raymond,
devenu veufavant le 16 novembre 1412, épousa en se-
condes noces noble Aleysette Lioubàte, qualifiée dame
deChalençonpar Jean de Jarsains. Elle était veuve de
noble Mathieu de Laye. Par le testament quelle fit le
24 août 1424, devant François Gras, clerc du lieu de
Ghâteauneuf-surrle-Rhône, elle voulut être inhumée,
selon le lieu de son^ décès, soit dans l'église paroissiale
de Chalençon^ au diocèse de Viviers, en la chapelle de
Sainte-Marguerite^ fondée par ses prédécesseurs, soit
à Beauchâtel , dans Téglise de Saint-Laurent^ chapelle
de Sainte-Croix , et dans le cas où elle décéderait à
Châteauneuf-de-Mazenc ou à Pierrelattè , dans l'église
dudit Pierrelattè; et comme elle n avait pas eu d'en-
fants *de ses deux mariages, elle institua ses héritiers
les fils de son mari, laissant à celui*ci l'usufruit de ses
biens. Rayn^Qnd I^ avait eu d'Agnès Audîgier les
enfants qui suivent :
4* Antoise, I«r du nom, qui a condDué la branche atnée et
dont l'article $uit ;
S^ Pierre, II« du nom, auteur de-la branche des seigneurs des
Gbar gbs-Gontàrdbs ; *.
"" Sl&IGNEUnS DES GR ANGES-GOIVTAIlBES.
y. Pierre Moreton, II* du nom, damoiseau^ co-sei**
gneur de Pierrelattè, porla les armes dès sa plus tendre
jeunesse, et s'attacha à la personne du dauphin (depuis
CharlesVII), qui l'honora de sa faveur et de son amitié
(Gui Allard). Il fut tué par Amieu de Bar jac, vers
l'an 1429, saivant les lettres patentes que le roi envoya
LieOKtTK'
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16 DB MOKBTON DE CHiLBRILLAN.
«
Z'* Deganesse Guîgonis, alias Moreton , mari^ avec Louis
d'jiudigier, auquel elle fit un legs de 1 00 florins d*or par le
testamenf qu^eUe fit le 7 septembre 1 590 à Bourg-Saint-
Andéol, devant Hugues de Cnays, notaire public de l'auto-
rite de Tévéque de Viviers. Gimme elle -n'avait point d'en-
fants, elle institua son père son héritier universel. Elle voulut
être inhumée dans le cimetière delVglise'de Saint-Andëol ,
en la tombe de Giraud d'Audigier. Ce testament fut fait en
l'hôtel de Pierre d'Audigier^ en présence de Jean d'Audi-
gier et de Raymond de Toumon, sacristain de Fégjise de
Saint- Andëol ^
4<> Guillemette Moreton, mariée, pat contrat passé à Bourg
Saint-Andéol, le 11 novembre 1 599, devant le même Hugues
de 'jChays, notaire^ avec noble Pierre de la Porte, fils de
noble Jancelme de la Porte, de Bourg-Saint-Andéol. Elle
eut en dot 600 francs d'or. Les témoins de ce contrat furent :
noble Guillaume de Baijac, chevalier, co-seigneur deBoorg-
Saint-Andéol, noble Raymond de Barjac, son fils, nobles
Pierre Aliney, Alzias de Saint-Paul, Louis de Chames, Jean
et Raymond d'Audigier, etc ;
* Seigneurs des Granges-Gohtardes.
•
cette année au comte de Villars^ pour se saisir de la
personne et des biens du meurtrier. Voici en quels
termes Jean de Jarsains rapporte les circonstances de
cet événement : « Les deux frères (Antoine et Pierre
» Moreton) , seigneurs de Pierrelàte d'une part, et le
» noble Amyeu de Barjac, seigneur de Sainct-Remeze
» avecque ses frères d*auitre part, hurént débatet grosse
» iioyse ensemble, en telle manière que lesdits seigneurs
» de Pierrelate tenoyent une armée de 200 hommes ,
» comme il apart aux informacions d'ung* gros procès
» entre le Pape et ledit noble Anthoyne Moreton, sei-
» gneur de Pierrelate; et ceulx de Sainct-Remeze ,
« d'aultre part, avoyentleur armée et se fayson guerre
)> tous les jours. Je n ay jamays sceu trouvé escripture
» qui face mancion pourquoi vint débat, toutesfoys ils
u mirent tant la guerre qui en y but beaucop de tués^
» tant d'ung costé que d'aultre ^ entre lesquieulx fut le
» noble Pierre de Moreton , seigneur de Pierrelate ,
» frère de noble Antoyne, seigneur dudit jieu dePier-
» relate, et n'ay jamays sceu trouvé par escripl le lieu
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DB MORBTOZf DE CHABRILLAK» 17
iS* Catherine Moreton, mariée, par contra^ da I ft noirem-
bre 1412, avec noble Arnaud JÊudoard, fil» de aoble Ray*
mond Audoard, du lieu de Marsanne , au diocèse de Va~
lence. Son père lui constitua pour dot la viguerie de Sauzet
avec 600 florins d'or. Ce contrat fut passe devant Girenton
Gras, notairepublic de Montelimar,^ en présence de nobles
Francis de Cleon (de Clwo), Jean de Berenger, Maximii}
de Saint-Gai^ etc. Elle est nommée dans une quittance crue
son mari donna k Antoine Moreton, son frère, le S 5 dé-
cembre iUl 4 5.
l
Sbig9Evb5 DBS Grajigbs-Goiitirdes.
» OÙ il fut tué. Après la mort dudit noble Pierre More-
» top, les noveiles vindrent encourt à cause oui estoit
» eongnu , et quant le roi Charles le sceut, il bailla à
)) son cousin le conte de Yilars et auchenechaldeBeau-
)) cayre, mandement pour prendre le corps et les biens
» dudit seigneur de Sainct-Remeze, pour en fayre
» incontinent justice, lequel roons. le cbnte de Yilars
)) bailla sa commission pour Vexequter à plusieurs sei-
» gaeurs du Dalphiné , entre lesquieulx le noble Au-
» thoyne Cornillane en estoit, aussy en estoit le noble
» Odoart de Marsane, comme il apart par la commis-
» sion. Quant ledit seigneur de Sainct-Remezeoytdire
» que le roy avoit donné commission de le prasdre ,
» il vint par devers M. le conte de Yilars , luy priant
» qui fit son apoinctement, lequel M. leconte^ du eoo-
)) sentement dudit noble Anthoyne Morejlon^seigneur
» de Pierrelate, fit Tapoinctemenl; (vers 1434) en la
» manière qui s'ensuyt. Et premièrement a ordonné
» ledit M* le conte, que ledit seigneur de Saincl-Re-
» mezeferaapourter les os dudit noble Pierre Moreton
» à ses despans , de là où ils sont jusques à la plus pvo-
)) cbéne ville de Pierrelate, et quand les os du deffunt
» seront là, ledit de Sainct-Remeze sera tenu de maindei}
)) à tous les parans dudit deffunt qui luy viegnent fayre
. » compaignie , et doit ledit.de Sainct-RjBineze fayre
» accompaygncr les os par 60 pre&tres faysant Tpffice à
)) tel cas apertenant^ It^m. dessus lesdils os dudit def<>- i
^) funt aura ung drap d'or armoyé des armes dudit
.j deflPuntjet aura 24 torches alumées, et en un tel estât
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18
DE MORETON DE GHABaiLLÂN.
V. Antoine MoaxTi, alias Morbtoit , I*' du nom ,
co-seigneur de Pîerrelatte, puis seigneur de Chabril-
lan, qualifié noble et puissant homme^ eomme le
furent depuis tous ses descendants, fut institué héri-
tier universel de sa mère en 1S99^ pour les biens
qa^elle avait à Antissac et au port d'Erieu. II épousa
en premières noces^ par contrat du 8 novembre 1403,
passé à la Tourette, devant Antoine Foaigier, no-
taire publie de l'autorité du comte de Yalentinois,
Bonne DE Maillan,(1) fille et héritière universelle de
Di MAiitA» ir^^^ feu noble Pons de MaHlan de Viviers et de noble Gui-
î Hur, à*3 XtTI^» gonnette de Benefici , alors remariée à noble Durand
d'argent ; au 2 dt
gueulea au lion d^oi, ■ ^
(1 ) Le nom de cette ùcsnauK est éetit ladiffëremweot de Ma-
lian, de Malkan et de Maillon.
GOJITARB :
Seigneurs des Graitges-Gontjlrdes.
*
» yront jusqu'à f église de Pietrelate, là où ledit def-
i> funt sera enterré. Item, touslesquieulx 60 prestres
» doivent dire messe , et ledit dé Sai^ct-Remeze leur
»-doit donner à chacun deux gros, et à dînera toute
)) la compaygnie. Item , M. de Joyeuse doit pourter
» le deul et doit ofiFrir une torche armoyée des armes
» dudit de^unf. Item, ledit Barjac doit fonder en la
» chapelle en laquelle sera enterré ledit defifunt, deux
)> messes la semaine, et pour icelles donner de pencion
» tous les ans perpétuellement, trèze florins. Item^
» ledit Barjac, seignear de Sainct-Remeze , doit re-
(f mettre une partie de la seigneurie de Pierrelate^ de-
« là il est conseigneur> au noble Anthoyne Moreton et
» à son nepveu Bèirmond. » Parmi les choses dont
Amieu de Barjatï dût se dessaisir au profit de la fiimille
du défunt, se trouvait aussi une tour dite de la Gim-
panne, qu' Amieu avait acquise du seigneur de Saint-
Pauiet Pierre Moreton avait épousé Dauphine Goir-
TiRDj fille et hériti^ dé noMe Antojne Gbntard, de
Donzère , au diocèse de Saint-^Paul-Trois-Ghâteaux.
Cette dame fit son testament le 28 juin 1437^ devant
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OK MORETO» DE CHÂBRTLLÂlf. 19
de la Chalm. Le contrat fut passé en présence de
nobles Pirmin de Lambert, de Bourg- Sain t-Andëol ,
de Pierre de Benefici, de Privas, de Pierre de Raco,
de Châteauneuf-sur-le-Rhône, de Jfean Gilles et de
Mondon de la Chalm {de Calma). Bonne de Maillan
fit son testament à Châteauneuf, au diocèse de Saint*
Paul-Trois-Châteaux, devant Pierre Amelbe, prêlre ,
notaire public de^ l'autorité de l'évéque de Vi^ers , le
23 mai 14 10, et voulut, soit qu'elle mouj^ût dans Fem-
pire, soit qu'elle décédât en France, que son corps
fut inhumé dans le cimetière de Saint-Vincent de Vi-
viers, au tombeau de son père et de sa famille. Elle fit
SsiGHECUS ncs GaAVGBS*GoirTAll8ES.
BAyniond Fabri , notaire du lieu du Serre, puis un
codicille le 9 novembre suivant devant Martin Portier,
notaire impérial et royd à Bourg-Saint-AndéoL Par
ses dernières dispositions elle changea le lieu de sa sé-
pulture qu'elle avait désignée dans l'église du Serre ,
en la chapelle des Gontards, ses, prédécesseurs, et
voulut que son corps fût inhumé dans l'église Sain t-»
Jean de Pier relatte, en la chapelle Sainte-Marie , qui
appartenait à son beau-frère noble Antoine Moreton.
Ellîl révoqua une donation de ses bienâ qu'elle avait
précédemipient faite à ndble Raymond d^ Saint-Just ,
et institua son héritier universel son fils qui suit.
VI. Bermond Mokfton , co-seigneur de Pierrelatte
et seigneur des Granges*Gon tardes, succéda à son père
vers 1439. En 1443, le bâtard de Valentinois s'étant
emparé de la ville de €hftteauneuf-de Mazenc , où
Bermonddemeurait, il en confia la garde à ce seigneur.
Trois mois après , le seiraeur de Saint-Vallier ayant
repris cette ville , menaçait de faire mourir Bermond
Moreton , et se saisit de ses terres. Sur la requête de
Bermond au dauphin Louis , ce prince ordonna à Ses
officiers, par lettres du 7 février 1447 fi'. st,); d'in-
former sur cette affaire; et après une enquête, il fut
remis en possession de ses biens de Châteanneuf-de-
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20 D£ MOBETON DE CRABRILLAN.
un legs de 100 florins d*or à noble Guigonnelte, sa
roère, femme de noble Durand de la Ghalm, et uo de
pareille somme à Anne sa fille (de la testatrice),au'eUe
avait eue de son mariage avec noble Eustache ae Fa-
van; légua également 100 florins d'or à son mari, et
institua noble Deganesse Moreton, sa fille , son héri-
tière universelle, ce qu elle confirma par un codicille
du 12 octobre de la même année. Nobles Antoine et
Pierre Moreton acquirent, par acte du 22 août 1413,
passé devant Sobeyrani , notaire impérial à la Garde-
Adhémar, de noble Jean de Bressac, de Bourg-Saint-
Andéol, deux parties de ses biens situés dans le terri-
Seigneurs des GEiNGES-GomriRDES.
Mazenc, par lettres patentes du 11 mai 1449. Des
l'année 1446, il avait passé un acte avec nobles Etienne
et Isnard Moreton , ses cousiAs-germains^ touchant la
cohabitation^t la communauté de vie et dMntérets de
toute leur fiimi)le dans le château de Pierrelatte. Ber-
mond transigea, lell septembre 1449, avec noble An-
toine de Moreton, son oncle, sur le partage des biens
qu'ils possédaient indivis; ils convinrent queleshiens de
Pierrelatte et dé Châteauneuf^le-Mazenc demeure-*
raient à Antoine, et que Bermond aurait pour ^a fkrt
tous ceux qu'ils possédaient dans les lieux, juridictions
et mandementsae Beaucbastel,Pierregourde, le Caylar,
Rochemaure, Chalençon, Gaianson^ Solonhac^ de
Bourg-Saint- Andéol et de Saint-Marcel d'Ardêche,
enfin tous les autres à eux appartenants dans le
royaume de France, tant ep deçà qu^au delà du Rhône
et dans les lieux et mandements de Taulignan, Mont-
brisbn et Pontaujard. Bermond fit son testament à
Beauchastel de vaut André d'Aoust, notaire de la Youlte,
le 15 août 1451 , par lequel il prescrivit sa sépulture
danslegUse de Saint-Laurent de Pierregourde^au tom-
beau et en la chapelle de ses prédécesseurs, par eux
fondée en ladite église, voulant qu'on tint exactement
la main à cette fondation, telle qu elle avait été faite par
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DIS IIOHETON DE GHABfilLLÀN. 21
toîre et la juridiction de Pierrelatte, sous le domaine
et la seigneurie de noble Raymond Moreti, leur père,
pour en jouir jusqu'au renàboursement de 37 Rorihs
dor que leur devait ledit dé Bressac. Antoine parait
dans divers actes des 9 juin 1422 , 24 août 1424 ,
21 février 1425 (^. st.), 9 juin. 1426, 14 Octobre
et 7 novembre 1433, 18 août et 11 novembre 1434 et
7 juin 1435. Le 26 juillet de Tannée suivante, repré-
senté par Jean d'Âudigier , scm fondé de pouvoirs , il*
acquit de noble Amieu (Amédée) de Barjac , frère din
noble Gonon dé Barjac, et tous deux fils de messire
Raymond de Barjac, chevalier, quelques biens situés
Skigneurs des Gaanges-Goktaedes.
Teu Guillaume deHauteville^chevalier.Ilinstitua noble
Claude Mekes^ (qu'il avait épousée par contrat passé
(levant Pierre Chapuis, notaire d'ÏJrre, le 5 septem-
L>re 1441),tutrice de ses enfants, dont tes nomssuivent:
1<* Charles, qui a continué la postérité ;
2^ Antoine de Moreton, auquel son père légua 200 francs.
Il avait été destiné à l'église, mais lorsqu'il fut majeur, iX
prit le parti des armes. Dans une montre du 20 octobre 1 490
il est^povté comme l'un des 50 hommes d^armes commis à la
gfird« de la yiile de Saint-Malo. {Cabinet du Saint-Es'
prit, *voL 277 des Sceaux, fol. 200, A.) .
5» Louise de Moreton, I , . , , , , ,
f leur père leur légua à chacune
4<> Antoinette de Moreton^ \ 400 florins payables lors de
5» Dauphine de Mweton, \ !««" mariages ;
t^ N... de Moreton, née aprâ le testament de son père.
VII. Cbarles de Moreton, seigneur des Granges-
Gontardes et de Sauzet , héritier universel de son père
en 1451 , puis de sa mère, par le testament qu'elle fit
le 20 juillet 1480^ devant Pbilippon, notaire, transigea
par acte du 20 mars 1495 , passé devant Michel , no-
taire, avec noble Geoffroi de la Chapelle et noble
François Mërès ^ à raison de 600 florins d or, restant
de la dot de noble Claude Mérès , mère dudit Charles
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22 DE MORfiTON DE CHAB&lJLLAlT.
dans \e territoire tle Pierrelatte > à raison d*une obli-
gation . qu'il lui avait faite pour une chapellenie y
ordoniaoe par 1^ comte de Yilliirs , lors 4e la mort
de Pierre More ton ^ et pour dépenses faites à Toc*
casion du procès qu'il avait eu contre ledit de Bar-
jac j tant à Avignon qu'à Montpellieir^ Antoine 1*' in*
tervini dans d'autres actes des 9 novembre 1437^
17 août 1438 et 25 décembre 1443. Guich^rd de Ro-
biac lui céda, le 23 août 1444, tous jçs droits qu^l
avait dans tes biens de feus nobles Pierre Moreti ,
Martin Moreti, sop fils, et Jean, dit Ie!*petit Moreton,
fils de ce dernier. On conserve encore plusieurs actes
Seigiteurs des Granges-Gontardes.
deMoreton> Celui-ci fit son testament devant Pierre
Nogîer , prêtre, notaire et secrétaire de Tévéque de
Viviers, le 30 juin 1504. Il avait épousé noble Isabeau
svuy : Syney, qui lui survécut,' et dont il eut> entre autres
enfants : • •
Vin. François de Morbtoiv, seigneur des Granges-
Gontardcs, de Sauzet, etc., héritjier universel de son
père en 1504. Il fut capitaine du Pont de Sorgues, et
nt son testament devant Maurice Martin> notaire à
Saint-Paul-Trois^Cbâteaux, le 17 septembre 1544.
Ses enfants furent :
I ** Jean, î*^ du nom, dont Tarljcle suit ;
S« Guillaume de Moreton, seigneur de Sauzet, marié avec Lu-
crèce Lcuirens, qui lui survécut et se' remaria avec noble
Jean d'Arlempde. De ce mariage sont provenus :
A. Guillaume de Moreton» prévôt de l'église de Saint-
Paul.Trois-Châteaux ;
B. Jean de Moreton» seigneur de Sauzet, eoseigneur des
Grattges-Gontardes, nommé «vec sa sœur liache^ 'dtns
une requête du ai avril 1573, présentu^e au vice-séné-
chal de Valentinois et XHois par noble. Jean Albert,
sieur de Moiltlehuc, pourlèur nommer un tuteur à cause
de Fabsence du royaume de noble Pierre de Borne ^
sei^eur de JLigonnez, jusqu'alors cbai|{é de leur tutelle»
Jean a laissé une fille :
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DB MOREXOlff BE CHABRILLAK. ^l]
relitîfs à Antoine Moréton, des 13 juto et 35 jan-
vier 144&(»'. su), 17 juillet 1447 et 1 1 septembre 1449.
Il avait éponsé en secondes noces, par contrat du 8 oe-
tobc&14][7, passé dei^nt Raymond Boisson, notaire,îlo-
We AJayseFLAUDRiif , fille denoble Pons Flandrln (1), ^^J.'-^Tti 'tu..
d'or, •ceompagni*
(I) C«ttB famille a donné deux çai;dinaux, Pierre Flaadrin, **« 5 rote. «r«r|eni.
ÛCYé à cette dignité en IS7I, mort a Avignon en 1381^ et Gui
Flandrin, vivant en 4403. (Voir les notes de Baluze, à la suite de
son ouvrage iaftitiilë F'Uœ papantm uii*€inonetuium ^in-A^, t. I,
p. ifis, i%%Z^ $%UDi€t. de Mareri, té V. p. iSi).
SbiGNEDHS DBS GR4IIGBS-*GonTiLaDBS.
Marguerite de Moreton, mariée, par contrat passé a
Donzère devant Guérin» notaire delphinal, le 4 5
déceml>re 1594, avec Antoine d'Alauzier^ fils de
Pierre d'Alauzier, «t de Catherine de Borne, Fran-
• çoise de Moreton, tante de Marguerite, lui donna
500 écus dW, ovtre 445S ëçua mb tiers d'or
qu'elle avait eus en dot. Elle fit son testament
olographe déposé chez Giraudi , notaire à Boléne,
le as mars 4615, et comme elle n'avkit pas^ d'en-
fants, elle institua son héritier lîneri Ripent, k la
. charge de porter !• nom et les armes d jUauzier.
(Pithon-Gurt. Histoire de la Noblesse du eemté
Kenaissin, t. III.)
C. Françoise de Moreton. t „ . .
^ , - _ ,, / elles vivaient en 4 591 ;
D. isabeau de Moreton, )
E* Madelaine de Moreton, mariée avec Bernard de Bolo-
gne^ seigneur de Sallent et de Geilion. Elle vivait le 99
septembre 4 593 ;
F. Rachel de Moreton s
3» Mathieu de Moreton, prévôt de l'église de SaintrPaul-Trois-
Châteauxen 4540. {Gallia Christiana, t. I, col. 756.)
A" Françoise de Moreton, mariée, par contrat du 46 octobre
4531, avec noble N... <ie Limdun, seigneur d'AramOn^
5« Elisabeth de Moreton, mariée avec Claude de Hautuilar,
qui, le S août 4 545, donna quittance de 500 écus à Jean de
Moreton, son beau-frère. De ce mariage est née, entre au-
tres enfants :
Claudine de Hautvilar, mariée à François de ^f^rj, sei-
gneur de Liviers, frère de Jean de Mars de Liviers^
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24 DE MORBTOir DE CH4BR1LLAM.
seigneur de Poreherolles^ Antoine I" fit son testament
le 27 juin 1446. l\ institua ses héritiers universels
ses fils Etienne et Isnard, et comme Bermond More-
ton , son neveu , avait été substitué par lui d^ns tous
ses biens de Pierrelatte, il voulut quHl ne pût plus rien
demander sur sa succession. II déclare qu'ayant reçu
de M. de Foix et de M. le cardinal de Foix une
somme de 360 florins (ce que, dit-il, Louis de Poitiers,
Guillaume, bâtard de Poitiers, M. Tévéque de Viviers
et M. Fabbé de Foix peuvent attester), il veut que
noble Isnard , son fils , ait la moitié de cette somme.
Le 7 juin 1447 il donna procuration à noble Etienne
Seigneurs des Gkàuges-Gontaâdes
chevalier de Tordre dç Malte en 1571 et depuis grand-
prieur de Saint-Gilles.
IX. Jean oeMoiubi'ov, P''du nom, seigneur desGran-
ges-Gontardes, co-seigneur de Sauzet, institué héri-
tier universel de son père en 1544 , est dit succédant
aux biens et hoirie de feu noble Bermond deMoreton,
dans une expédition du testament de ce dernier, faite
le §9 mars 1549. II avait épousé, par contrat du 18 jan-
vier 1544, passé devant Antoine Rayuaud, notaire à
ueutei i la Salnt-Marcelin , noble Lionnette de la Porte de l Ar-
ïroi/d'ôr.*'' "taudière, fille de Guignes de la Porte, chevalier,
seigneur de FArtaudière, et de Guigonne de ^alvaing
de Boissieux. Lionnette de la Porte fit son testament
en 1580, devant Jacques Sablon, notaire à Donzère,
puis un codicille le 24 février 1584, devant Pierre
Aubert, notaire au même lieu. Jean de Moreton en
' avait eu :
i « Jean, II* du nom , qui suit ;
S* François^ de Moreton^ mariée, par contrat du 5 mars 4 576,
passé devant Jaomes Sablon, notaire à Montelimar, avec
noble François de aoruis, seigneur de Palières ;
l^ Marguerite de Moreton» à laquelle sa mère fit un legs
en 1584.
X. Jean de Moreton, II* du nom, seigneur des
OB UA PokTI *!
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DE MORBTOlf DB CHABRiLLAM. 25
Moreton , son fils , pour remettre entre les mains du
cardinal de Foix, vicaire et légat apostolique , en qui
il avait toujours eu de la confiance de même qu en
ceux de sa maison, toutes les causes qu'il avait pen-
dantes au consistoire du comté Yenaissin. Louis,
dauphin de Viennois et comte de Yalentinois (depuis
Louis XI) payant voulu réunira son domaineles château
et seigneurie de Pierrelatte, qui était une des clefs du
pays , fit proposer audit noble Antoine Moreton , de
SsiGUBUBS-DES G&AN6£S-GoKTAEJ»ES.
Granges-Gontardes, institué héritier universel de sa
mère en 1580, épousa, par contrat du 17 juin 1584,
passé devant Sablon^ notaire à Montelimar, Martiane ^ ^^
DE Vesc , fille de Guillaume de Vesc, seigneur duP*[*^J'j'«?jj^jt'ï'j»j
Teil, de Saint-Montan, etc., et de Jeanne d'UrreoLeidon' "**
d'Ourches. Jean de Moreton et Jean de Banne, sei-
gneur de la Bastie , mari de Jeanne de Vesc, furent
institués héritiers d'Alain de Pracomtal , seigneur de
Château- Sablier,fils de Jacques de Pracomtal, seigneur
de Château- Sablier, et d'autre Jeanne de Vesc^ tante
de Martiane, par testament et codicille des 28 dé*
cembre 1592 et 10 juin 1600. Laurent de Vesc, sei-
gneur duTeil, beau- frère de Jean de Moreton, finsti-
tua son héritier, par le testament qu'il fit devant Jac-^
ques Guérin,' notaire à Donzère, le 28 mai 1596.
Jean II n'a laissé qu'une fille :
Martiane .de Moreton, dama des Granges -Gon tardes ^ qui
fiitmariëej par contrat du 15 noyembre 1603, où elle fut
assistée par Qpble Jacques de Moreton, seigneur de Chabril-
lan, avec noble Vital Pelet, fils de noble Louis Pelet, baron
de Gombas et de Montmirat, chevalier de Tordre du Roi,
gentilhomme ordinaire de la chambre , et de Georgette de
Barthélémy de Grammond. Martiane de Moreton et Vital
Pelet transigèrent avec PauldeRipert le k janvier 4 dSS, sui-
vant acte reçu par Roger, notaire à Boléne. Elle fit son tes-
tament le 44 octobre 1624. Les marquis et comtes deNar-
bonne-Pelet, descendus de ce mariage, se qualifiaient sei-
gneurs de Moretoriy en Dauphiné, (nom*qu'ils avaient donne
à la terre seigneuriale des Granges-Gontardes),en vertu de
la substitution portée au contrat de 1605.
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26 DE MORETOn DB CBABAILULS.
réehanger contre les château, forteresse et seigneurie
de Cbabrilbn. Le traité de cet ëckaiige fut fait le
6 mai 1460, et souscrit par Etienne Moveton^ enTab*
sence de son père. Celui-^ci, jam termes. des stipiih-
tioDS, cède au prince tout ce qui lui appartenait dans
les châieati, ville et mandement de Pierreiatle , ayec
juridiction haute et basse, mère et mixte impère,
hommages soUes, non nobles et ru8ti£[ues , tant liges
que de fidélité, les cens et rerenus quelconques , ks
bois, étangs, lacs, rivières, forets, chasses, garennes,
fours, moulins, péages, gabelles, corvées, servitudes
tant d'hommes que d'animaux, et bonheurs dépen-
dants de ladite seigneurie. En retour, et sous la.pro-
messepar le dauphin de nroportionner par une somme
d aident Timportance de la possession quUl transmettait
à Antoine Morelon, à celle transmise au prince, il lui
céda les lieu, ville, château et mandement de Cha-
brillan (deCaprillano)^ au diocèse de Valence (1) avec
({ } Le but politiqoe de L^uis XI, eti concédant une terre de loa
domaine delphinal en échange de Pierrelatte, était de faire cons-
truire prés de cette irille une forteresse qui couvrît la frontière de
cette partie de ses états.
Chabrillan est situé sur une hauteur à itne petite distuoe de
la rÎTe |;auche de la Dr6me> i cinq quarts de lieue G. S. O. de
Crest, a lieues E. S. E. de Livron et de Loriol, 8 lieues et deaz
tiers N. E. de Montelimar, et S lieueé et demie de Die. Cette terre
avait eu pour premiers possesseurs des seigneurs de son nom, dont
la famille était divisée en deux branches au commencement do
A S* siècle. L'héritière de la branche atnée , Polie de Chabrillan^
iille d^Aj^nard et nièce d*Amé dmCkabriltan, épousa François df
Beaumonty chevalier, seigneur de la Frette. Celni-ci vendit , ven
1 S60, à Aimar de Poitiers, comte de Valentinois, tous les droits
qu'il tenait de sa femme sur les châteaux d'Autichamp, de Cha-
brillan , de Saillant, de Crest et de Roche de Grane, pour la
somme de 1100 florins d*or de Piémont. {Histoire de la maison
de Beaumonty par Tabbé Brizard.)
Jean et Sébastien de Chabrillan, derniers rejetons de la branche
cadette, moururent sans enfants après Tannée 1546. Cette pre-
mière maison de Chabrillan, qui n'avait pas eu d'autre nom que
celui de cette terre, portait un écu d'Or, au buste de chèfre eoupi
de sable, (Voir le Dict, hist. et généal. de Gui Allard, à la biblw-
thèque de Grenoble, manuscrit in-folio, t. I, au mot CHABia-
lau).
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DE MORfiTOU DE CHÂBRILLÂIf. 27
juridiction haute, moyenne et basse, mère et mixte
impère, hommages, cens, revenus, maisons, terres ,
vignes, prés^ étangs, lacs, rivières, cours d^eau^ forets,
chasses, garennes,' fours, moulins, tâches, ohventions,
pensions^ péages, gabelles, eorvées, servitudes et autres
droits et honneurs, avec pouvoir de créer des juges
ordinaires, châtelains et autres officiers, pour la charge
et juridiction dudit mandement, sauf la suzeraineté
(fupenarv'eo/e) et les ressort et connaissance des causes,
appellations et nulUtés, lesquelles seraient portées de*
vaut le sénéchal de Yalentinois, et de là au souverain
consistoire delphinal de Grenoble, et sous la réserve
des hommages nobles de Chabrillan, que le prince
retint pour lui, ladite terre cédée à Antoine Moreton
pour être tenue en fief franc et noble du Dauphiné.
Cet acte fut passé à Alixan , devant Antoine Boiland ,
de Beâufort,. clerc, notaire impéirial et delphinal à Bo-^
mans, en prépuce du chancelier du. u^uphin, de
Louis de Laval, gouverneur de Dauphxné, de Jean
de Girard, archevêque d'Embrun, et de plusieurs
seigneurs et jurisconsultes. (Chambre des comptes de
Grenoble^ registre coté : Tertius libeT alienationum
ab anno 1467, n^ 25, foL 15.) Antoine Moreton.ratifia
cetéchangeparactedu 12 maide la même année 1450,
passé devant Ribotti, de Pierrelatte, clerc, notaire pu-
Uic de Tautorité de Tévéque de Viviers ^ et$ toujours
dans la même année, par acte reçu par Gérard de
Royssa?} notaire à Puygros, il confirma les libertés et
coutumes de Chabrillan.il fit un dernier testament
au château de Chabrillan, le 20 mars 1452, devant
Jacques Eschaffin, clerc, notaire delphinal au lieu
de Crest-Arnaud, par lequel il prescrivit sa sépul-
ture dans Téglise du prieuré de Saint-Pierre de Cha-*
brillan. Le 25 mars 1454 (u. st.)y noble et puissant
homme Antoine Moreton fit donation à son fils Etienne
des lieu et château de Chabrillan, avec tous les biens
qu'il possédait dans les lieux, châteaux et mandements
de Balmesetd'Atond,et près de la rivière deRoubion,
en faveur de son procham mariage. Il mourut avant
le 30 mars 1459, dans un âge avancé. Ses en&nts
furent :
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28 D£ MORBTON DE CHÀBRILLAN.
Du premier lit :
i ^ Deganesse Moreton^ héritière de Bonne de Maillan, sa mère.
Elle épousa , par contrat du 24 février 1425 (i;. st.), passe'
devant Aoger Sobeyran , notaire publié de ^autorité impé-
riale à la Garde-Adhémar» noble Eymar de Brotin , sei-
gneur de . Pariset et de Rochefourchat. Ces époux sont
rappelés dans un ac(e du 15 mars 1476, par lequel noble
Guillaume d'Arlempde, seigneur de G)ncoule8 et co-seigneur
du Teii , au diocèse de Viviers, fils de noble François d'Ar-
lempde et d'Antoinette de Brotin, reconnut avoir reçu de
noble Ëynard de Moreton, seigneur de Chabrillan, la sonune
de 400 florins, pour reste de la dot de noble Deganesse Mo-
reton, son aïeule ;
Du second lit : ,
a** Etienne Moreton del^ierrelatte , damoiseau , seigneur de
Chabrillan. Le 14 juin 1451, il fit une obligation au profit
de noble et puissant homme Guillaume, bâtard de Poitiers,
seigneur de Soyans ; puis une autre , le S août 4 452, en fa-
veur de noble homme François de Poitiers,- seigneur d'A-
lond. Il épousa, peu après le 25 mars 1454, damoiselle Mar-
guerite de la Marette, fille de feu noble Antoine, dit Geren-
ton de la Marette , seigneur de la Marette, au diocèse de
Viviers. Par le testament qu'il fit à Crest, dans le couvent des
Frères-Mineurs, hs 50 mars 1459, devant Jacques Escha0in,
clerc, notaire delphinal , il voulut être inhumé dans l'église
du prieuré de St. -Pierre de Chabrillan, en la tombe de son
pA-e. Prévoyant le cas où il n'aurait pas d'enfants, il insti-
tua son frère Eynard son héritier universel, lui substituant
noble Antoine Flandrin, seigneur de Porcherolles, et à celui-
ci noble Jean Audoard , fils de noble Arnaud Audoard de
Marsanne, à la charge par lui de porter son nom et-ses'armes.
Marguerite de la Marette fit aussi son testament le 15 avril
de la même année 4 459, Ï31e voulut être inhumée dans le
•même lieu que son nari, l'institua son héritier universel; et
si elle n'en' avait pas d'enfants, elle lui substitua noble Pons,
seigneur de la^arette, et noble Philibert de la Marette, se&
frères. Etienne Moreton survécut à Marguerite delà Marette,
et se remaria avec noble Bonne ^/oÏ5 (4), fille de noble Jean
Aloïs, seigneur de Vassieux et de Caumont, et de Cécile
(4) Très- ancienne famille qui a subsisté jusqu'au XVII* siècle.
Il est fait mention de ses premiers titres dans la généalogie de
Moutbtnard, imprimée dans ce volume, pages 20 et 24 . La ramille
Aloïs, seigneurs d'Hercules, co-seigneurs de Theys, qui adonné des
présidents au parlement de Grenoble et des mattres des requêtes,
n'a pas la même origine. Elle porte : D^argent, au chevron de si-
nople ; au chef d'azur y chargé d'une eroisette d'or.
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DE MOllETOM DE CHABRILLAN. 29
d^Urre. Le S4 avril 1 465, suivant acte reçu par Qaude Cha-
puis, notaire à Grest- Arnaud, il reconnut devoir 120 ëcusde
bon or et de bon poids à noble et puissant homme Robert
. de Gramont, bailli du pays de Gevaudàn, habitant du lieu
de Crest- Arnaud , au diocèse de Die, ainsi qu*à noble dame
Qaude de Chasteillard^ son ëpouse. Etienne vivaij: encore le
40 juillet 4 466 , et mourut sans postérité avant le 5 fé-
vrier 4 470 ( v. st.). Sa tombe se voyait dans Téglise du
prieuré de Chabrillan ;
•S* Eynard, qui a continué la descendance^
4<* Béatrix Moreton, légataire d'Aleysette Liourate, son aïeule,
le 24 août 4494 ;
5* Agnès Moreton, à laquelle son père légua 4 000 florins d^or
en 4446. Elle épousa, en 4456, noble Jean Chabert, de
Châteaudouble, habitant de Coubonne. Leur fils, noble
Etienne Chabert, comme donataire de ladite Agnès, recon>
nut, le 42 octobre 4 495, avoir reçu de noble Isnard More-
ton, seigneur de Chabrillan, en divers paiements, la dot qui
. avait été constituée à ladite Agnès.
VI. Eynard ou Ainard , appelé aussi Isnard Moreton,
seigneur de Chabrillan après sou frère Etienne, épousa
en 1470, noble Claretle Aloi?, fille de noble Jean Aloïs, ^,^,,
et sœur de Bonne Aloïs et de noble Louis Aloïs, sei-j^^j^yMmci^^^
gneurde Vassieux. Eynard rendit hommage au dau-bie trêcbeur ««u-
phin en 1470, pour les château, terre et seig|aeurie dev^' dw!" bru-
Chabrillan. Le .5 février, que Ton comptait encore 1470**""*
(i^. st,)y il passa que obligation au profit de noble et
puissant homme François de Poitiers, seigneur d'AIond.
Le 14 février 1473 (if. sU)^ il passa un accord avec
noble homme Eynier du Puy, seigneur de la Boche ,
son parent, il fit un premier testament devant Jacques
Gerente, notaire public, le 22 septembre 1483, voulut
être inhumé dans l'église du prieuré de Saint-Pierre
de Chabrillan, sépulture de sa famille, fit plusieurs
fondations pieuses et des legs à nobles Eynard et
Eycnar Audoard, frères, du lieu de Marsanne, ses
coiisins,et nomma exécuteurs de ses dernières volontés,
noble Antoine d'Urre, dit de Cornillon, seigneur du
Puy-Saint-Martin, et le curé et le châtelain de Cha-
brillan. Il confirma et étendit les dispositionsde ce tes-
tament par le dernier qu ilfit le 13 juillet 1497, devant
Clément Barrier, nolftire public à Crest, en présence
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30 DE HORBTON DE GHABEILLAN.
du même Antoine d^Urre, seigneur du Puy- Saint-
Martin, et de Louis Âiols, seigneur de Vassieux. Il
mourut peu après. Clarette Âlois, sa veuve, fonda à
cette occasion, par acte du 16 décembre 1499, passé
devant lé même notaire, une chapelle en Fhonneur de
saint* Jean-Baptiste, dans l'église du prieuré de Cha-
brillan, à la nomination de ses fils et de leurs succes-
seurs portant le nom et les armes de Moreton. Le 6 oc-
tobre 151 l,ellefit.son te9tamettt,dont furent exécuteurs
Claude d'Urre, seigneur du Puy-Saint-Martin, et Ar-
naud Audoard de Marsanne, puis un codicille le
21 août 1017. EUefiit inhumée près de son mari, dans
Téglise du prieuréde Saint-Pierre de Ghabrilian. Leurs
enfants furent (i) :
4* Fraaçoi», dont rafftkle suit;
S* CUade de Moretoa de Chabrillan, aa(|uel son père légua set
biens situés à Châteauneuf-de-Mazenc, â Saint-Gervab et
ceux situés au delà du Roulnon. Sa mère le substitua â son
frère ataé dans les droits de patronnage de la chapelle de
Saiat-Jean-Baptistey fotidéB par eUe en 1 499, devant le tom-
beau d'Ejnard, soa père. Il at son testament le a 7 août 1 8 1 0,
par lequel il ordonna sa sépulture dans la grande église de
Parme, et institua son frère aîné son héritier ;
S« Simonette de Morefoa de GhabriUan, i légataires de leur
. A* Antoinette de Moreton de Chabrillan, ( p^ en lltS ;
8« Sibylle de Moreton de Chabrillan qui était mariée,en I SOt,
arec noble Ponson du Gros, seigneur du Cros, de la ville
de Montelimar.
JPîls ntaurel dErnard.
Albert de Moreton, bâtard de Chabrillan, iégaiaire de je»
pèrcy en 148l(, de 100 écaedor et de revenus ^uilitvaU
coutume de levet^ sur les Ueu^ ienement et territoire de
Cbdlemuteuf-de-Mazenc. E y nord lui fit encore don «ie f 00
fiorins ïtor en 1 407. il fit son testament le S8 mai 1 6S8,
choisit sa s^uUare dans VégUse de Saint^Pierre de Cha-
brillan^ et institua Franqois de Mareton^ son frhre^ son
héritier»
(1) Pithon-Curt, dans son Hist^ de la JVoblesse du comté /^»
wuUssin^ t. ni, p. S7A, cite comme fille d'Isnard de Moreton, sei-
gneur de Chabrillan, Marguerite de Moreton, mariée avec Aj -
mar d'Urre^ co-seîgneur d*Urre, taais aucub titre ne fait men-
tion de cette dame, qui n'est nommée Jaas aucun des devx testa-
■nentj d'Isnard.
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DE IIOBETON DE CHÀBR1LL4N. 31
VU. François de Mobeton, seigneur de Chabrillan ,
co-seigneur deChâteauneaf-de-Mazenc et de la Bastie-
Roland , épousa, en 1506, Dauphine de Seytb.es, fille
de noble Olivier de Seytres, seigneur de Caumont et ^^^■•^'Î'V ^
de Verquières, et de Jeanne de Galiens des Issarts. g^"^^^ îiiijt'il
François de Moreton fit hommage au roi dauphin, s e^iiUti ««•<••«
pour la seigneurie de Chabrillan , le 1 4 décembre 1 54 1 . t cmt. *^ *"
Le 30 août 1551, par acte passé au château, de Cha-
brillan, devant Yitai Brunel, notaire delphinal à Crest-
Arnaud, messire François de Moreton fit donation à
Sébastien ,*son fils, d'unesomme de 4000 livres payables
après soi^ décès; savoir : 450 livres par son héritier
des biens de Châteauneuf-de-Mazenc et de la Bastie-
Roland, et 3550 livres par son héritier de la terre et
seigneurie de Chabrillan , pour tous ses droits pater-
nels seulement et sans préjudice de ceux qui lui
viendront de sa mère (1), François de Moreton fit son
testament au château de Chabrillan, le 37 août 1555,
devant Claude Terras, notaire royal et delphinal. Il
demanda à être inhumé dans leglise du prieuré de
Saint-Pierre de Chabrillan, en la chapelle de Saint-
Jean-Baptiste« Parmi les legs qu'il fit, on en remarque
un de 15 écus d'or au soleil, de pension annuelle, ;^
François de Moreton, son fils, chevalier de 'Rhodes ,
et comme il était prisonnier entre les mains des Turcs,
son père lui légua, outre cette pension, 500 écus d'or
au soleil pour le paiement de sa rançon. Il fit un co-
dicille au même château le 28 septembre 1558, devant
Claude Terras, notaire, et mourutavant le l*'aoûtl563.
Il avait eu de son mariage :
I* Charles de Moreton, seigneur de Chabrillan, homme d^ar-
mes de la compagnie du chevalier Bayard (S) sous lequel il
(f ) Une lettre du roi Henri II, dat^ de^ FontaîneUean le 9o
décembre i SS8, et adressée à son «më le seigneur de Chabrillan,
par laquelle S. M« lui mande de se trourer aux ëtats de Dauphine
arec les autres gentilshommes de la province, parait se rapporter
à François de Moreton.
{i) Son nom est inscrit parmi ceux qui eurent Fhonneur de
combattre sous ce héros, sur le monument élevé à sa mémoire
place Saint-André de Grenoble, sous le règtie de Louis XVIIl.
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32 DE MORETON DE CHABRILLAN.
fit ses premières armes dans Fezpëdition du Milanais. H est
cite avec le brave Boutières et plusieurs autres seigneurs du
Dauphiné parmi ceux qui, par leur courage , contribuèrent
particulièrement au gain de la bataille de Cerisolles, sous
François !•' , en IA44 (l). Charles de More ton épousa
avant le 3S août 1551, Agnès cfu Puy^ fille de measire Ho-
noré du Puy, seigneur de la Roche, de Rochefort et de
Hauteville, et de Pyronne de ClaTeson. Il fît son testament
le SI décembre 1561, en faveur de son frère Sébastien,
conformément aux substitutions établies dans la famille, et
fut inhumé dans l'église du prieuré de Ghabrilian. Q avait
eu cinq filles : *
-A, Hélène de Moreton de Ghabrilian, héritière de son
père, mariée avec noble César de Brianqon^ seigneur
de Celerin. Elle mourut sans enfants ;
B. Louise de Moreton deChabrillan , mariée, par contrat
du 20 janvier 1582, avec Charles de Latier deBayane,
seigneur d'Orcinas et de Souspiere, alors maréchal des
logis de la compagnie d'hommes d'^arroes de M. de Man-
giron, depuis capitaine et sergent-major du régiment
de Livarot, fils de Louis de Latier, seigneur de Bayane,
et d'Alix deBrotin (2). ËUevivaît encore le 20 juin 4 620 ;
C. Eynarde de Moreton de Chabrillan, mariée à noble
Pierre de Chaboud, de la Côte-Saint- André ;
D. Ragonde de Moreton de Chabrillan, qui fut abbesse
de Saint- André de Ramiéres, au diocèse de Vaîson
(pricipauté d'Orange), après Gaire de Moreton, sa
tante ;
E. Jeanne de Moreton de Chabrillan, mariée avec Uum-
bert, seigneur de Chapelier ;
2* Christophe de Moreton de Chabrillan, reçu chevalier de
Tordre de Saint-Jean de Jérusalem le 5 mai 4 5S5 (s).
5» Emard, alias Morard de Moreton de Chabrillan, mort
jeune;
n)Voir VHiitoive de Dauphiné par Chorier, seconde partie,
p. »7, eiV Annuaire du département de la Drame de l'an XI II,
p. 160.
(2) Quartiers des chevaliers de Saint- Jean de Jérusalem, Lan-
gue de Provence, t. H. fol. 162, à la Bibliothèque de l'Arsenal.
(5) Pièces fugitives, du marquis d'Aubais, Uh partie, p. 176.
Cette version paraît préférable à celle de l'abbé de Vertot qui in-
dique la réception de Christophe en la même année que celle de
François et dans un ordre qui tend à faire supposer que François
était atné, tandis que Christophe est né 9 ou 4 o ans avant hii.
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^xMpîte ^ ScîntJcanda Jër«salein an prieuré de Saîitt^U-
1^ ^ f ^« (♦ ); Fait 'prisolknier par les Turca à Tentneptise
de f&fCo^ eir i 8S2, il resta 4 4 ans en esclavage* Après $a dé^
.Hmuiee» qu'il n^obtkit qu'après les plus gfttnâes difficultés^ k
«9ttl0 de ta répotftUon de râleur au'u s'était acquise^ il s'éleva
fftoeetsftvemênt aux premières cnat^es de Tordre, dans les^
' * mÊ0ki8 il-dèptki^a nue haute «apai;itë tinie à Qoe grande valeur.
^IbtsueeesstTément commandeur de Montpellier ou de Lau-
«'•s hatCf eit'dé Bordeaux, |^^^ra) des galères et bailli de Mano»»
que« E« ^9fté^ ïe commandeunr de Chabrillan dé rendit au
' camp de Ttifmée caibc^q^te à AVMôn. N^inm^ gouver»
neto^ de Carpentras au m<ps d^avrtl de cette année, il d^oa
'' '*' «ne tentative des religionnaires potir -surprendre Mourraoi-
>■ itàn (â). h'éêàt de pa», proclamé sbr lé pont du IVhÔne le
* ■ «7 «oilt-etltt prise récente de S gidères dé'fd Ileligion. o« se
' trcmytasnl; aoo chevatters, rappelèrent à Malte le comman-
deltr de CJ^rillan. Jean rÊvéque de la Gassière/ maré-
' <(âUilr*dje r^rdre, appelé an magistère dans un âge avancé,
' .■ - «#th-^S79^ «VaJit «tt la doalenr de Voir sous son gouvernement
»-•• ■ pteie^ii^prilieeiB s'attribuer, à Texemple du pape, lé droit de
; ■ nommer «tut grands prieurés de leurs états. L'împossibi-
•IS^é de remédier à cet abus autreittent que par d'inutiles re-
^ ' -éMlttlraiibe^ fut taxée de ^^eaise. La Otssière ne laissa pas
w" léngtfttpli ses ennemis dans cette opinion. Mais les mesures
}' éisfa^l^tpk^ifai'ià prit pour mettre nnfrein à la licence et aux
' d^liedPdreRs d*un grand nombre de chevaliers, furent le signal
V' *^ 4ttxÊÊi vé^tt Offerte (iS8r). Romégas (Mathurin de Les*.
^ • -ébs»), mettA bomme de ffuerre^ taiais esprit brouillon et mau -
'- wit-piMitîqiie^ se mit à la tête des èonjûrés , qui déposèrent
lsi'Cafi\9ièjre, et nomt^reirt K<Anégas lieutetiant-généràl pen>^
' ^lit la vacance du magistère. Chabrillan, général des g9-
'^ KèrUtétsât éloigné de Malte au moment où cette révolution
'' ' ' -iltQttilidts ^afecomplîr. Deux jours aprè^, il rentre dans le port
f'w -jMre^.Isrtâteiraâers qui l'avaient suivi. A peine est-il informé
' >> 4e|éréA«mènts qn'u se- tend au château Saint- Ange , où Ton
«««q(t enfermé le grand-^maitre, et presse instamment ce prince
'. ^èÉdènter Fo&e qu'il hii lait de le rétabUr dans son auto-
^nfaf'Ji la tâte de ai^dO hommes, tant des troupes qu^il avait
;/f»*Wi<P <# .gilérerqoe dW gwmd a»mbre de ehevaliers et de
gens de bien qui djstestaiefllt cettç sédition. Mais le généreux
ibrs des chevaliers.de Saint-Jean de Jérusalem* langue
1. 11^ fol. 239.
des guerres du comté f^enaissin, de Provence ^ etc. ,
iîSf(|é Pérussis, publiée dans les Pièces /ugitiyes du marquis
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34 DS M0ft£l*Olf 1» GHABSIXLAJr.
ne^fd , «ennUd â ceM» fvtwte d« dévdiie|itetii , ri^^ondit
. .qu'il àimecail mieax unir ses jo^rs en ^rtsoja qjine desouffirir
■ que ses reli^^x , qu'il regardait toujours comme ses ei^uts,
. j > ea yiussea^ aux mains pofir sa cause personnelle et qu'il at-
'tendait son vétablissemeiit de Vautoritë du souveraiii pontife,
chef suprême de la Religibn(f )» LaCassière^ appelé à Rome,
. y. fut reeuà la t^te de 800 chevaliers comme eu triomphe.
Comblé de marques «l'honneur et rétabli dani» son autorité,
il était sur le poifit de son départ pour Malte l0|:sque la moit
le surprit à Rome le 2 1 décembre 1 5 8 1 . On dut s'occcçej; aus-
sitôt de Télection de son successeur. Le roi Henri. III avait
cru voir dans la déposition de la Gassière une ipjure faite au
nom français, et s''en était plaint hautement. Le pape, jpooi-
donner satisfaction au roi , nomma tnÀs sujets u^nçais , et
voulut que Félection se fit à Malte et non à Rome* Lies pro-
posés par Grégoire XIII furent Jean-François de Panisse,
grand-prieur de Saint-Gilles , François de M(n:^ton-Cha-
brillan, bailli de Manosque, et Hugues de Loubens-Verdalle,
grand-commandeur» u Le pape penchait beaucoi^ pour
» Panisse, non-seulement parce qu'il était pacifique et pieux,
» mais encore parce qu'il était Avlgnonnais^ agréa^e au roi
» Henri HI et suspect aux ministres du roi d'Espagne. Mais,
» pour tenir la chose secrète , le pape donna un bref p«r
» lequel il déclarait l'élection nuUe si elle ne |orahiit sur
» l'un des trois, et entendait que Panisse fût élu, m^ne du
» j,our de la date de ce bref. Pa^i^se s'étant tena tr^inquille,
M et Verdalle ayant su le mystère, ne manqua pas d'en pro-
)> ûter. n se prévalut de la modestie de l'un et de FUbsence
» de l'autre (Moreton) , et ût tant par ses men^ qUr'il fut
V élu grand-mattre. » (Fa.ntoTdi,Ilùtoire kafienne dUcamUé
Venaissin et d'Avignon^ t. I, p. 457; Pithon-Curt, His-
toire de la noblesse du comté V^iuàssin^ t. I, p.'S24.;) (S).
6<* Blanche de Moreton de Chabrifitm , mariée avec Raymôàd
d'ArçeSy chevalier, seigneur de Burlet, geatilh^QUnf «nrdi-
•fiàire de la chambre du roi, enseigne de la conipagnie de 50
hommes d'armes des ordonnances sous la chai^ge du che-
valier 'de Routières. Il fit son testament en 1 865^ et mourut
sans postérité ;
7« Glaire Ou Oarette de l^oreton de Ghahiîllan > légataire de
Oarette Aloïs , son aïeuk , le 6 octobre 1811. £lle était en
1885 religieuse, et fnt depuis f U>esse du moimitère de Saint-
André de Ramières ;
(!]) Histoire de V ordre de Saint- Jean deJérusalenky J^ TaUié
de Vèrtot,t, VII, pp. I&7, 4 88, 159 ; Martyrologe des ùhev€tUers
de Saint-Jean de Jérusalem , par le P. de Goussencourt, t. If,
p. 358.
(.2) D'Hozier , dans son travail, cite encore comme updes lii»de
François, Ennemonddc Moreton de Ghabrillan, qui vivaitex^l 855.
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M uotLMTcm DB iàiAniixâfr. 35
f 0 Miracle d€ Moreton de Chabrilian, J "^'**^ J**"*"*
TIQ. SébastieB db Moustov db Chabsillait, die-
niier, seigneur de Chabrilian , de Ckiteauneuf-de*
Mazenc, de la Bastle-Roland , de Cernon et d« la
Borde-Grapin en Brie, né a{H*ès l'ann^ 1518, succéda
à Chartes , son frère aîné, dans tous les U:ens de sa
maison en vertu des substitutions et fidéicommîa
contenus aux testaments de ses prédécesseurs. Il fut
chevalier de Tordre du Roi, gentilhomme ordinaire
de la chambre et capitaine des gardes de la porle
de S. M. Ce seigneur servit avec beaucoup de distine-
tion dans les guerres de son temps et fut fort aimé dies
rms Henri II et Charles IX.Il fut aabord capitaine (gou-
verneur) des ville et château de Provins > par provision
diti^24 novembre 1549. Il était aussi écuyer de Diane
de Poitiers, duchesse de Yalentinois, lors d'une dona-
tion que lui fit François de Moreton, seigneur de<}bA-
briMan, son père, le 31 août 1351, en contemplation
à*nn mariage que cette duchesse voulait lui faire con-
tracter, projet qui n'eut point de suite. Il fut fait liau-^
Wnant des gardes de la porte, après la mort du sei-
gneur du Motet,arrivée lel2 octobre 1653,et il a cette
qualité dtas des lettres de Henri II du 19 avfU 1&59.
t^ roi Charles IX, à son avènement (10 juillet de la
même année), le nomma Tun des 100 gentilshommes
de sa maison. C'est avec cette qualité qu'il se maria
le 1*^ août 1563, par contrat pasàé devant Mathurin
Rossart, tabellion juré de la prévôté et châtellenie de
Bi^> avec Louise bu Mouiiin, fille de Jacques du ^ doMovui :
MoùUn, éeoyer, seigneur de Brys, de Cernon, de U î^* th.rl|!ikl' d\i?J
Borde^îrapin, de Varette, etc., échanson ordinaire du «^"»*« '"•'«•"^
roi, ettle Marguerite Hébert, Elle eut en dot la terre
^ seignenvie d'Eaubonue, mouvante en fief de la
terre de Montmorency. Le roi Charles IX prenant en
considératiot) les bons et agréables services que Sébas-
tien de Moreton de Chabrilian lui avait rendus au fait
des guerres, le retint en l'état de gentilhomme ordi-
>>Mre de sa chambre le 5 juin 156Q. Étant sur le point
de partir pour l'afniée du roi et considérant les grands
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36 DK llOMItasi 9fL OêJOMhlJLK.
troubles qui agitaient lerofautne de Fmntei SélMuden
fit son testament au château de Chabrillan, le 24 no-
veitibre de lamémé année 1 568, devant Terras, notûre
royal et delphiiiaL Après la mort de Charles IX, le roi
Henri III Tbonora du collier de son ordre et le nomma
capitaine des gardes de la porte. Il a cette qualité et
celle de chevalier de Tordre dans des lettres du duc
de Mayenne, lieutenant-général de larinée du roi en
Dauphiné^ du 30 août 1581, portant commission audit
Sébastien de Moreton, de faire procéder à la démolition
des murailles des lieux de Saint-Paul^Troîs-Châteaux^
Saint-Restituit et Talette, et de les mettre en tel état
que les perturbateurs du repos public ne pussent s'en
empainer et s en servir au préjudice du roi^ commis*
siott) dit ce prince, qu'il ne pouvait confier à une per-
scane plus affectionnée au service de S. M. et qui
aimât tant le bonheur de ses sujets. Les instructions
portent que le seigneur de ChabriUan pourra se faire
assister^ dans Texécution de ces ordres, par des per-
sonnes à Son choix, auxqikelles il eut pouvoir de déli-
vrer des lettres sur ce nécessaires. Sébastien de Moreton
fut gouverneur de Provins et de Château^Gaillard^et
capitaine de 100 hommes d'artnes (Dictionnaire des
Gaulas et de la Ffance, t. Il, p. 160). Lui et sa femme
firent leur testament mutuel au château de Chabrillan,
le 6 août 1586 (l),devant GuiilaumeTerras,notaire.Ib
voulurent être inhumés dans la chapelle do l'élise
de Saint-^Julien de ChabriUaa, à droite, via-à-viad^s.
fonts baptism$uj^> et que 12 prêtres vêtus de drap noir
assistassent à leur convoi, portant chacun une loreht
avec les armoiries du seigneur de Chabrillan. U eatru^
p^ comme défunt le 6 février 1592. Louise du Moidw
fit un dernier testament le 27 Octobre 1613^ aiour«t
Je 22 mars 1619, et fut inhuinée le lendi^main dans
(I) Les ancêtres de Seliastien d« Moreton se qualiâaient noBles
'et puissants hommes, magnifiques et puissaMS seigneurs. Haas ses
«ctdè U est qualifie kaut etpmsUsakit UtigMur , q«i«1tt^ qU^A W-
trouve dans tons ceux pass^ par ses descendants.
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l*iégHM collégiale de StinN&iaveuf de Crest. De leur
laariagè sont provenus :
l« f raQÇoi9 de Moreton de Chftbrillaii, M le 7 janvier 1 967»
n fut instîtqë héritier universel de son père en 1 568, et mou •
rut ayant Tannëe 1 586 ;
8o JaçqUeSj qui a continue la postérité ;
8* Charles da Morttoii d« Chahrillai) , né le ai i^r» ilkjî,
(frère jumeau de Jacques), mort jeune ;
a« Leuise de Moreton de Chabril)aa , née le 91 juillet IM8 ,
juaiiëe I" par contrat 4» 9 juillet |((8& arec Franfois-An-
loine de Clemont, baron de la Roche-Montoison, seigneur
de Vaunayeys, de la Roche-Baudin , de Fëlines , de G^igors,
de Beaufort et autres lieux (ft>ére de la connétable de Mont-
morency) , gentilhomme ordinaire de la chambre dn roi ,
mestra d^ camp d'un régiment d'inf^ntarie , mort sans en-
.lantSy à liboume, le 8f mai 1586 , d'un coup de carabine
qu'il ayait reçu daos la tranchée devant cette place ; S** par
contrat du S9 juîUet 1 887, passé devant Jean Mord, notaire,
avec noble Hercule de Thùlon de Sainte^aiUe , seigneur
de la Lavple , cot>8dgnenr d^ VtB9o))res , fils de Jean du
Xholon de Sainte-JaiUe , sekpeur des mêmes lieux , et de
fleurie du Puy-Montbrun. Elle eut en dot 31,000 livres^
5* Blanche de Moreton de Ghal^rUlan » à laquelle s^s père, et
mère lignèrent également une dot de 81,000 livres, et en
outre , comme à sa sœur , une somme de 500 écus d*or au
soleil.
Vtp Jftoques PE Mo^BTO» n^ ÇaàXTOitJJkVj qheyaUert
seigneur ae CbabrillaD^ de Ppoet» de Roche, d'Our*
chesi de Choméane, de la Motte, de Saiot-Genrais^etc,
né le 21 mars 1571, entr^ fort j^une d^n^ la carrier^
des armes et y obtint ua avaQcemeni rapide. Le roi
Henri IV, dont il avait embrassé la cause avec chaleur,
lui écrivit cette lettre à Topcasion de la réinst^llatipa
de M. d'Ornano dans la lieutenance-générale du pau-
phiné : «Mous'', de Chabrillan, le seigr. Alphonse d'Or*
» nano a si hieo mérité de tout mon pais de Dauphiné,
)» pour ravoir gouverné soubz mon auctorité iavec
» tout le seing, honneur et prudence qui si pouvoit
» désirer» qu^ je suis bien ^sseuré que si en retournant
» naîntenant continuer sa charge qu'il y sera reeueiliy
autant de contentement que Tacddent qui lu^
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»*Dau
àta
4m S «trilM #«r.
» Mhflit èeniièrMMiit(l)^ plniict elr^prené mesmcs
^ de ceulx de la noblesse qui lay enttaiijoiirs moastfé
9 affectioii fiarticulière , comme de sa part il s'en re*
» yanche en tous les offices qu'il leur peult rendre,
» n'ayant manqué de me tesmoigner la bonne âssis-
» tance qu'il en a tous jours receue , et entre autres
» de TOUS à qui je n'ay pas voulu taire que je vous en
» sçay très-bon gré , et par mcsme moyen tous dire
» que vous ne me pouvez mieulx confirmer en la bonne
» oppinion que j'en ay prinse, que continuant de Pas-
Y sister et vous tenir près de Iny, rendant tous jonrs
> llionneur et respect que vous scavez estre deu à la
» dignité qu'il tient en laditte province et àsa personne
> plaine de vertu et de mérite; de qaoy je vous tiens
» pour assez adverty, qui me gardera m vous en dire
» aussi davantage, sinon pour vous asseurer que ce
n faisant, vous ressentirez les fruicts de la bonne vo-
» lunté d'un bon roy et maître bien affectionné, tA
9 que vous me congnoistrez tous jours. Sur ce je prie
• Dieu, Mons^'. de Cbabrillan, vous avoir efi sa saincte
» garde. Escriptaucamp devant Chartres, ce xn^ jour
» de mars 1591. Signé Heurt, et plus bas Forget. »
Ledit seigneur de Chabrillan fut nommé mestre de
camp de 8 compagnies de lOObommesde pied chacune,
de nouvelle levée, par commission de M. d'Ornano,
datée de Romans le 25 juillet 1592, en récompense
de sa valeur et de son expérience au fait des armes.
Jacques de Moreton s'allia, par contrat passé à Saint-
Gervais,le 17 janvier 1595, devant Bernardin Brisset,
notaire royal et delphinal à Montélimar, avècGuigonne
D'UaaB, dame d'Ourches, de Saint-Gervais et de la
Motte, fille de haut et poissant seigneur messire Ros-
taing dTJrre, dit Berlion, chevalier, seigneur d'Oor-
ches,de Ponet,de Saint-Gervais,de laMotte-Oialençon,
de Saint- Vincent, de Yéronne, etc., cbevaKer de
(1) Nomme fientenant-gënéral en Daraphiiië en 1589, ap»és k
mort de Lamnent de Mangiron, il fut fût priBcmider jfKt le onc die
Ncmoars, chef des Ugiieiin, le f s vrA l M«.
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Votére au Roi, {^tilboaule ordinaire de h elMRM>re,
eotanel des bandes de Daupfainé, et de dame Laarence
de Simiane de Gôrdes. Guigonne d^Urre recul de sa
mère 30,000 livres en faveur de ce mariage. Jacques
de Moreton fit son testament le 26 octobre 1613, et
fut inhumé le 8 novembre 1614 dans Téglise collé-
gialejde Saint'Sauveur de Crest, conformément à ses
dernières volontés. Par acte du 17 août 1626^. passé
auch&teaude Ghabrillan, devant Poncet, notaire royal,
Guigonne d'Urreajppela Antoine de Moreton, seigneur
de Chabrillan, son fils aine , à recueillir la succession
de Jacques d'Urre, son frère, décédé intestat en 1621^
à Toulouse, en revenant du camp de Montauban,
snccession à laquelle cette dame se trouvait appelée
en vertu d'une substitution portée dans le testament de
Roslaing d'Urre, du 29 août 1577. Du mariage de
Jacques de Moreton et de Guigonne d'Urre, il est pro-
venu une nombreuse postérité , savoir :
I* Antoine^ XI* du nom, qui a continue la branche aioée, dite
des Marquis db CHABRiLtAir, dont nous aUons donner la
suite ;
9* Georges de Moreton deChabrillan, né le t9 octobre f600.
Son père lui lëgua les biens de Cfaâteauneufnle-Mazenc. Il
mourut sans postérité ayant Tannée 4 63 S;
3<> Laurent de Moreton de GhabrillaB, né le 48 juiv- 1609,
mort jeune ;
6* Charles, qui a donné origine à la branghb db la Mottb-
Chabrillan, rapportée plus loin ;
5» Bertrand de Moreton de Chabrillan, né le SI jùiri 460». Il
fit ses preuves de noblesse le 16 avril * 621 , pour être reçu
chevaher de l'ordre de Saint- Jean de Jérusalem, devant les
commissaires à ce députés; Jean-Pierre de Ruynat, comman-
deur de Valence, et Charles de Marcel-Qpochain, chevaliers
du même ordre. Il fut grand- prieur de Saint-Gilles, après
avoirété commandeur d'EschiroUes le 3 mai 4 658, puis par
permutation d'Avignon le 4 juiUet 4664, de Saint-Aukire
en Rooergue et de Marseille. Après la mort du grand-mat^
tre Nicolas Cotoner (4 680), il obtint pour le magistère des
voix <pi'il donna volontairement en faveur du grand-
maître Caraffa (4). Il mourut à Malte en 4 68S ;
(I) PrmiTes d'Antdine-Apollinaire de Moreton de Ch^^briUlA,,
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40 DB liOUM^eV BE GIlA9lllI.Liir.
f *. Imùs éà Hoi^eton^^de GhiânMlffay tetgaeur de SaittlNGerrik
et da V^ronne, xné le 6 mar» #64^, destina à Téglise, H ût
son testameat le 14 janyier 1666, en faveur de son neveu,
Joseph, seigneur de Ghabrillan' ;
7** Charlotte de Moreton de Chabiillan, n^e le 30 mai 1 597,
religieuse puis abbç^e du couvent de Saint-André-de-lla-
' mieres;
8« Anue dé Moreton de Chabrillan, nëe le S 8 juin 1808, ma-<
fiée, ^ar oôntrat du 4 mai 4615, avec haut et puissant sei*
gneur messire Fabie» de Gelas de Leberon , chevalier ,
seigneur d'Upie, de Barcelonne, de Mont^Savignac ^ de
Beau mont *
•<» Marguerite de Moreton de Ghabrillan, nëe le 29 août IK^t^
religieuse à Saint- Andrë-de-Ramières ;
4 0<^ Catherine de Moreton de Ghabrillan, nëe le 7 février 4 606 ,
mariée, par contrat du 4 8 août 4 625, avec Alexandre de
Sibeud, seigneur de Saint-Ferr^ol, alors gouverneur pour
lo roi de la yille et citadelle de Romans, depuis gouvemeiir
de Die, fils d'Hercule de S9>eud; seigneur de Saint-Ferrër^f
gouverneur de Die, et de Susanne de Giraud, dan^e de
Divajeu ;
44^ Gasparde de Moreton de Ghabrillan, nëe le 6 février 4608,
religieuse à Saint* Andrë-de-Ramiéres ;
«2^ Jeanne de Moreton de Oh^rillan, née le 8 septembre 464 0,
religieuse ea Tabbayte de Ymnaison ;
|8<* Laurence de Moreton de Ghabrillan, mariée, le 19 mars
. 46S9, avec messire Gabriel Dangerèjt, seigoeiir du Main,
frère de Marie Dangerès , alliée le même ymr a Charles de
Mçreton de Ghabrillan, frère de Laurence.
Fille naturelle de Jacques :
MM'guerite de Moreton, à laquelle son père légua 4 900
livres Ze 26 noifenthre 4 643.
On trouve^ vers le même temps, une W^iiguerite de
Moreton qui fut mariée, le 3 octobre 4653, avec
Jacques de JVarbonne^ seigneur de Lunas et de
Valjoyeuse , gentilhomme de la chambre du duc
d'Orléans, fîls de Jean de INfarbonne, baron de
Faugères, et d'Antoinette du Caylar.
son péfit-neveu, du 27 novembre 4 725. Le tableau de ses huit
quartiers (de Moreton-Ghabrillan, de Seytres-Gaumont; du Mou-
Im, Hébert, d'Urre, Fain, de Slmiane et Alleman), se trouve dans
le 2* volume, fol« 230 des Quartiers des chevaliers de Saint- Jean
de Jérusalem^ langue de Provence, à la bibliothèque de PArse-
«lal. Voir aussi k ifoHUmre de Dauphinéèt Qui Aikrd, p. ttO.
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DB XORSTOn Dl CHAimXLLAR. 4l
MARQWS DE CHABRILLAN.
X. Antoine de Moreton de Chabrillan, IP du nom,
ofaeTalier, seigneur de Chabrillan, de Saint^Gervais,
de Chom^ane^ d'Ourches, de Poneti deVéronne,
de Saint-Paul, de Bas-Lambres, gentilhoglme ordi-
naire de la chambre du roi (1) syndic de la noblesse
de la province de Daupbiné, naquit le 18 mars 1596.
Il fut institué héritier universel par le testament de son
père en 1613, et s'allia, par contr(tt passé à Grenoble
le 6 février 1628» devant Piçrre MourGn^ notaire royal
delpbinal, avec Isabeaq db Cbafoïuy, fille unique de dw?'T"r^q«
6m nokie Laurent de Cbanonay, seigneur d'Eybens et J^J^ÏHIâ*.".*"'^**
de Bresson , avocat-général au parlement de Grefioble,
et de dame Gasparde Expilly, alors remariée à noble
Claude de Fassion , seigneup: de Brion» conseiller du
foi en ses eonseilg , avocat<-général au parlement de
Dauphiné. Isabeau de Ghaponay se constitua en dot
90,000 livres. Elle mourut avant te 22 octobre 1664.
Antoine II fit son testament le 25 février 1667, et vivait
encore le 7 juillet 1668, époque à laquelle il produisit
devant M. de Gué, intendant de Dauphiné, Lyon-
nais, etc., sestitresde noblesse et justifiade sa filiation
depuis Raymond, son 5* aïeul, vivant en 1399. f Cabi-
net du Saint- Esprit^ Dauphiné^ uol. lo^foh 197,^)1!
avait eu d« son mariage :
40 CUude 4e MoretGo de Cbabrillan^ ne le 4*' mars IÇSO,
* m^t jeune;
1* Laurent de M^reton deChabiiïlaD, «eîgnear dX>Qrches^ né
le 6 ftTril 4681, Domn^, le 80 mai <I6SS, capitaine d'une
coii!ipe^nie dans le régiment de la Marcoosse, cavalerie. Il
fut ta« au «ëge de Pavie 3
5^ {Jacques de Moreton de Cb^abriUan, â
B^leâS juillet 4 633, L f
4» Antoine de Moreton de Chabrillan, f ^^^^ .-«„* 1*,,- «An*.
lyà le 4 «îptembre 4 655, ^ ^"^ avffnt leur père,
4* ûas^rd de Moreton de ChabriUan, 1
n^ le 82 septembre 4636, |
(4)11 est ainsi qtialifié dam ploiûurs actes, dés le 31 juin 4 6S4 «
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42 Dl^ MORBrair DB CHAHKILEÂir*
t^ Joseph, <|iii a continué la posUritë ;
7« Autre Gaspard de Moreton de Chabnllan, né le S S férrier
46S9, tnort a Grenoble en 4 640;
%** François de Moreton de OmbriUan, cheyàHer, sei^Miir de
la Pojpe, lié le i 6 février 1 640, capitaine de caTalerie dans
le régiment de la Reine, mort des blessures qu^il reçut à la
batame de Sintzheimle 16 juin 4 674;
0<* Louis de Moreton de ChabriUan, capitaine de cayalerie,
tué au service du roi en Italie *
I0« Autre Louis de Moreton de Chabnllan, né Iç 1^ octobre
1 644, prieur d^Ourches *
4 f <» Autre Qaude de Moreton de Chabrillan, né le 4 3 décembre
4 645. n fit ses preuves pour l'ordre de Malte, au grande
prieuré de Saint-Gilles^ les 3S octobre et 34 décembre 4 6«é,
devant César de ViUeneuve^Beauregard, Gommandenv de
Paliès, et Jean de Monts de Savasse, chevaliers du même
ordre, et y fut reçu le 4 4 janvier 4 666. En 1688 il était
bailli de Saint-Paul, Depuis il fut grand^eroix et général
des galères de la Religion, commandeur de'RenneviUe, en-
suit» par permuutioii, en 4690, conHaandeur de la C«|peBe-
Livron en Quercy et du temple de Bordeaux. Le pape
Alexandre YIII lui avait aussi donné le commandement de
ses galères (4). Il était connu sous le noip de baiUi d» Cha-
briÛam;
(4) On trouve un précis de ses campagnes dans Tacte dé ccmsé-
«•ation qu'il fit, le 6 janvier 4 702, à l'église Notre-Dame-de-
l'Osier, en Dauphiné, de son étendard de bataille qu'il porta
solennellement dans cette église à la tête de 500 hoinmesqui Ta*
vaient suivi dans ses expéditions. Ce fut lui-même qui en dressa le
procês-verbal, dont voici la teneur : a D. O. M. Le jour des rois
i> de l'année 4 702, l'illustrissime et vénérable frère seigncorClaodc
» de Moreton de Cbabrillan, chevalier, bailli, grand-croix de
n l'ordre de Saint* Jean de Jérusalem, commandeur des comman-
» derics du Temple de Bourdeaux, de la Chapelle de Livron en
» Quercy, ci-devant général des galères de Malte et de celles de
» notre saint-père le pape Alexandre VIII, est venu ici pour ofl&ir
» et présenter à cette église son grand étendard de bataille , en
» mémoire et reconnaissance de la protection et des grâces que
» Notre Seigneur Jésus-Christ a répandues sur Ihi par rinterces-
» »iou de la très-sainte Vierge, sa glorieuse mère, en laquelle il a
M eu toute sa vie une parfaite confiance et une singulière dévotion,
» et particulièrement sous le titre de Notre-Dame-de-rOsiêr, dont
» il fit , à cet effet , représenter le miracle sur ledit étendard de
» bataille qui lui a servi pendant le temps de son généralat et
» commandement des galères de Make et du l^e, «fin d'^tenir
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OE KORBTOlf DB Ca^EROXAU. 4ti
li^Isabeau dt Moreton de Chabrillan, aée le SO décembre
I6i8, mariëe avec Pierre-Louîs de F'ejrnes, seignenr dudit
' fieà , de Pray el^ de Hsle-AdsBi; etc. , eofiiseiller ao paiiément
de Dauphiné (i);
» de cette paissante prote<^rièe la Tietoire sur les leirès ennemie»
» du nom chrétien, à la plus grande gloire de son saint et illustre
» ordre^ à Tarantage de la rëpublicnie de Venise, aux armes de
» lacfaelle il unit celles cm'û aVait l'honnenr de eofnmander aui
» fiiéges &t}ganti et përiÛeiix de Naples {N^poli) et Malroisie dana
» le royaume de la MoréCi et à ceux de la Vallone, de la Cannin^
» en Dalmatie, en Tannée 1 690, places qui furent conquises mal-
» gré mille périls et difficultés qni semblaient s'j opposer, tant 11
» canse de leur situation avantageuse qui , jusqu'alors, les avait
1^' readves imprenables, que par le grand nombre et la fierté
» étonnante des Turcs qui les défendaient; ce qui en fit attribuer
T» tout le succès à Notre>Dame-de-lX)sîer, sous Tétendard de la-
i> quelle combattait ledit seigneur général, aussi bien que Fépou-
B Tûate et la -crainte croyable qu'il porta l'année suivante jus-
» qa'aox p<Mrtes de G>n8tantinople, capitale de l'empire ottoman,
» où il fut défier, uni aux mêmes forces , les armées navales du
» grand seigneur, dont les Turcs furent obligés de sortir toutes
» leurs troupes pour les jeter incessamment dans les ties et foite-
» lesses de Ténédos, Mételin, Cbio et autres plaèes dont ils icrai*-
» gnirent qu'on' ne fit les sièges ; précaution qui les en mit à oou-
» vert et qui leur servit à leur ùlre éviter la destruction et la
» déroute de leur armée navale qu'on avait dessein de combattre»
» et qui fut le fruit de cette campagne.
x> Ledit seigneur bailli prie instamment la sainte Vierge, n^èire
9 de Dieu, Notre-DameniM^Osier, de lui accorder la continua-
9 tîon de sa puissante protection auprès de son fils , pendant le
D cours de sa vie, etdele maintenir toujours dans sa sainteet digne
» grâce.
» F'îdimus steUam ejus in OrienUy €t vemnau cum muner^ms
9 adosrare Dominum,
» Signé a Toriginal, le bailli db Chabrillak. )>
Cet étendard de soie, très vieux et*très usé, existe encore dana
le chœur de l'église de Notre-Dame-de-FOsier. (Voir le Péleri-
nage à Notre-Dame-de-FOsier, Gi*fenobIe, 1837, chez Baratier
frères et fils, imprimeurs de l'évêché, pp. «7, 9t, 99 et lOd.)
(i) Elle est peut-âtre la même qu'Isabeau de Moreton de Cha-
brillan que cite l'abbé Robert de Briançon, dans son Etat de la
Pro^nce, tome H, pp. 28, 29, comme ayant épousé, en 1 ©#7,
Françtôs d^ Etienne^ seignenr de Kousset, fils de Gabriel d'Etienne,
seigneur de Montfuron, en Provence, président à mortier au par*-
lement d'Aix, et de Philippe de Rousset, dame de Rousset et de
Prnniéres, en Dauphîné.
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44 D8 MORÉtON DB CHABRILLÀIT.
4 9» Giiigonne de Moreton de O^abriUan, née k ai juUkt 1 6S9 ;
iA** Aon« ^ l^loreton de GhiibriiUii, «é^ b 4 MptembM lesâ,
morte sans alliance ;
1 5* Gasparde de Moreton de Ghabrillan, née le 22 septembre
46S6;
|«o Marie de Movetoa de ChabrîUfttt, n^ le l** aeèft iBk%.
XL Joseph deMorbton dsCbabriixa^, chevalier,
maniais de ChftbriUan, seigneur de Saint^Gervaîs, de
Ponet, d'Oarches, de Ris^Lambres, deChoméane^ de
Fourches, de Saint^I^aul, de la Raye, de Yéroone^ da
Mas» etc.^ syndic de la noblesse de fa province de Dau-
phiné, naquit le 11 novembre 1637. Le 30 décem*
bre 1661 it (ut nomme pour exercer la ehni^e de
commis de la noblesse aux états de Dauphiné, ponr
cause d*absence de son père , charge pour laquelle il
prêta serment entre les mains de TéviSquede Grenoble,
il porta les armes sous le due de Beaufort> au siégvde
Gigefy, en 1664 , et fut nommé ensuite cornette deli
compagnie mestre de camp du régiment de la Reine. H
épousa,par contrat passé àLyon^le 20 novembre 1668,
devant Groisette, notaire royal et apostolique de ladite
vilie^ Antoinette de Yigby, fille de haut et puissant
r Je"rtir«. Scigncur messlre Gaspard de Vichy, comte de Champ-
r<md , seigneur de Cheveniiet , de Trezettea » de
Rosne, etc., chevalier de l'ordre du Roi, gentilhomme
ordinaire de la chambre, maréchal de camp et gou-
verneur pour S. M. des ville et citadelle du Pont-
Saint-Esprit, etde £eu dame Hilaire d'Albon de Saint-
Forgeux. Au mois d'octobre 1674, il obtint du roi
des lettres patentes portant érection en dignité de
marquisat de Chabrillan^ des terres de Chabrillan et
de Choméane^ sur les considérants les plus honorables
pour ses services et lancienneté de sa famille (1), les*
(1/ La tenear de ces lettres patentes est imprimée à la fia de
cette généalogie. Il en est ûiit mention dans le Dictionnaire Jes
Gauler et de la France, t. II, p, 460, dan» les Tablettes histo-
riques et chronologiques, par Chaaot de Nantigny, t. IV^p» 19$^
et dans le Tableau historique de la JYoblessfy par Waroqnier» t«
ÏI, p. u».
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DE MORETON DE CHABRILLAN. 45
dites lettres enregistrées au parlement de GceupUe,
le 18 juillet 1676) à la chambnd des comptée le 27 des*
dits mo et an , et au bureau des finaneed le 1 6 jan-
vier 1677. Le marquis de Chabrillan fut nommé lieu-
tenant de roi au département de Yaientinois^ Dlois ,
Saint -Paul -Trois -Châteaux et des Baronniès le
25 avril 1692 , et prêta serment pour cette charge au
mois de mai suivant (Cabinet du Saim^-Esprit ^
Mélanges^ toU 287, fol. 561). 11 reçut cinq lettres de
Louis XIV, datées dea 2 décembre 1692, 10 juin et
13 juillet 1694^14 septembre 1696, et 19 février 1697,
au iujet des fondions de sa charge et du commande*
me»t dans son département. Il fit son testament au
château de Saint-Gervais, le 30 oetobre 1695, devant
Imbert, notaire royal héréditaire à Chàteauneuf-de-*
Mazeno , par lequel il demanda à être inhumé dans
réglis« paroissiale de Saint-Gervais, s'il n'en était paa
éloigné de plus de huit lieues lors de son décès. Ge
testament en annulle un précédent qu'il avait fait devant
Vitet, notaire à Saint-Gervais^ le 20 juin 1685» et en
rapMUe deux , savoir : le testament d'Antoinette de
Vicny, du 5 juin 1678, et celui fait au profit de liii^ ,
testateur, par Gasparde d'ËxpiUy^ présidente de Brios,
le %% octoore 1665. Il vivait encore en 1698, et laissa
cinq fils et deux filles :
I* Aâtoiiie, III^ da nom, dont on va parler j
S^ Bertrand de Moreton de Chabrillan, ne à Lyon le 7 mai
1471 . Il ht admis pag« du grand-ma)ti^ db Tordte de
Nbhe le IS octobre lOSa. Ses pfcaves forent faites fta
frabd-pricurë d^Aiivergne k S iuulet «das^ etyeçaei le 20
mars 4486. Il fiit commandeur de Salins len 4695, de Saint-
t'anl-les-Komans, par permutation, le 33 join 1696, deSal-
teonsens en ¥Vanche.Gomtë tel de Lobis dfans 1^ Maréhe *'
S* Bertrand- Joseph de Moreton de Chabrillan, baptise le %A
aoi^t I67>. U lut ausâi admis )page du grand-iHattre de l'or-
dre (h Malte le i septembre l684« Ses preaves furent faites
tu grand-prieuré d Auvergne le 88 octobre suivant, et re<*
çues le ao mars 1687. Il fut nommé capitaine dan» le régi-
ment da Koi, puis colonel du régiment de Chabrillan ,
infanterie. Il périt i U tite de ee régiment qui fut entière-
ment d^ti^it à la bataitte d'H«ofaei»dt en 4 704. {JÊkêùù^
de h Milice Fran^tMe, par le P. Daniel, I. il» p^ 489») ,
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4$ DE MOftETOH DE CSÂBRILLAN.
ê^t&màé àeMoTeton de C&abiillaii, dît d'abord fahbé de
CkahriUan. H fait ensuite dievaHer de l'ordre de Malte et
capitaipe de greiiadiers dans le irëginient de Giudiriilaii, Il
fut toé à la bataille d'ELocbsbedt ;
4<* D^mivique-Aiitpîne de Mozetea de CSbabrillan , baptM le
S7 octobre 1 676 , inscrit le 31' mai 1 679 oonime chevalier
de minoritë de Tordre de Malte. Ses preuves furent faites
au grand-prieui^ d'AuYergne le 28 octobre 1684. Il fut
aussi capitaine au riment de ChabrillaBy etp^rit avec ses
frères Bertrand- Joseph et Qaude à ^bataille d^fioelisfeSBdt;
6^ Anne-Marie de Moreton de Chahriilan ;
7<* Louise-Françoise de Moreton de ChabrîHan , l^gàtàii« de
de 80^000 Hyres le 30 octobre 4696. EUe- épousa, le SO.bmî
I698y messire Etienne d'Jliguebelle, comte de Mont^acdin.
' XII. Antoine db Moreïon de CHÀBRiLLiUr , ID? du
nom, marquis de Chabrillan , seigneur dé Choméane,
de Saint-Gervais, d'Ourches, de Véronne, dePonel,
de Bas-Lambres , et autres places , né le 7 août 1669,
fiut reçu page de la grande écurie du roi le 1 6 août 1 68 ô.
Il obtint, le 20 août 1688^ une commission de capitaine
d^une compagnie de cavalerie, incorporée depuis dans
le régiinent duRoi> et fut nommé, le 7 octobre 169ê,
lieutenant de roi en Dauphiné , au département de
Valentinoià, Diois, Saint^Paul-Trois^hâteàux et des
Baronnies. Il reçut quatre lettres du roi , les 27 octo-
bre 1702, 22 mars 1703, 7 mai et 24 octobre^ 1*760, à
Toccasion de ses fonctions et du commandement dans
soib département. Le 28 juillet 1706, il (ut commandé
par le duc de la Feuillade, gouverneur de Dau|^iné>
pour une expéditign secrète , ayant sous ses ordres le
2^ bataillon du régiment de Sourches. Le roL lui donna
deux commissions, Tune le 10 janvier 1721, pour
^x»mmander à Montélimar, tant aux habitants qa^aux
troupes; Fautre du 9 octobre de la même année^ éten-
dant son cominandement sur toute la ligne du Rhône,
Queue dlsère, jusqu'au Pont-Saint-Esprit^durant l'af-
freuse contagion qui désolait la Provence et le Dau-
phiné. Le marquis de Chabrillan (ut revétu«(pour cette
mission , d^ tou^ les pouvoir? civils et mikiaîres dans
retendue des pays soumis à. son oommandement^ Il fit
sotr téstaiœnt le 19 décembre 1747^. Il avait épousé ,
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D£ MOUKTON D£ CHABIL1U.AK. 47
contmt dB 30 mai lOBS, passé devant Claude Au-
, àoiftire royal à Grenoble^ Antoinette de Gftot&E-^ db gioUi :
ViamtLB, sœur^e «a maréchale de Ttfilard, et filleîlTtfpWÎK'**
de feu hant et puissant seigneur Charles de Grolée,
comte de VinvtUe, seigneur de Taulignan, Chatonnaj,
Beaurepaire et autres places^ gouverneur oour le roi
des vitte et citadelle de Montélimar, etae haute et
puissante dame Catherine de Dorgeoise de la Tivolière,
dame de Voiron et de Tile d'Âbeaux* De ce mariage
sont provenus :
1^ G^r-Fra^çois, a/ÎAi François-César, dont Particle sait;
%* Antoine*- Apollinaire de Moreton de ChabrUlany né le S
jmllet 1 707, reçu chevalier de Tordre de Malte de minorité
le 'S 5 janvier f 709. Ses preuves furent faites le 37 novembre
4726. En 4 75a il était capitaine des gardes de S. A. S. le
prince de Gonty et premier écujer de ce prince, grand^-
eroix de'l^ordre de Malte et bailli du Temple. Il mourut à
Paris en 4 7SS, alors bailli de Manosque ;
3° Joseph-Toussaint de Moreton, chevalier de Ghabrillan de
Saint-Gervais, reçu en 4 74 4 chevalier de l'ordre de Malte
de minorité, successivement commandeur, mestre de camp
^e cavalerie , cc^onel d''un régiment de grenadiers royaux,
créé brigadier de dragons le 4 0 février -4759 ,.mort i
Montélimar en 4 768 3
4^ Louis de Moreton, chevalier de ChabriUao de Ponet, né 1«
40 août 4 742. U fut admis de minorité dans l'ordre de
Malte en 474 3, ^t reçu page du grand-mattre 1» 49 janvier
4 727. Il était commandeur de Saint-Luce en 4 776 , et de
Gap-Francès en 4 779, et bailli. Il avait commencé à servir,
• dés Tâge de 4 4 ans, dans la compagnie des cadets gentils"
hommes, d'où il était passé lieutenant dans,Ro7al-Vaisseaux,
,en 4728. Il fut nommé successivement capitaine au ré»*
ment de Flandres le 4«' novembre 4 7SS, et capitaine de
grenadiers le 45 juillet 4 747, breveté lientenant'-'colonel en
4746, commandant de bataillon Je 2 février 4 75 S, puis ma-
jor commandant pour le roi la ville et citadelle de MontéU-
mar en 4T64. Û mourut à Montélimar en 4 787 ;
' -S* Atme-Josèphe de Moreton de Chabrillan, mariée, le 25
janvier 4 ras, avec Jacques d^UiUàre , marquis de^ Joviao»
vioomte de Mêlas, etc., commandant pour le roi en Viva*
râis ;
«• Marie-Qaude de Moreton de 1
7-DSeUede Moreton aer**i«^^^^«»^"«^'^«^*ï-y*^°-
ChadniHan,
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4t DIB MOaBTON JDB CBA«aiI<|;«iK.
XUI. César-Frii^pçoi» Cumossas Mobkw pb Cka.*
BMLi.««, Bi8t<|m$ de"C^îàwUbià,%èî|fiei|i' éerSaiot-
'GefvMS^ tl^Oatthfesyde V^ôntte^ de0iBu-k-^Fii4 de
Vd^^ (te Cèmipâi de Tmittjis, ddPMèl, déBàs^Lan-
bréideI4ng€y(i)^c., mar^kaldô camp^/diéTiilÎOT
da IWdi^ de Sàint-Lauis, naquit )e $2 cut^t i70t.
Ëntt'é da^s les mcMaâquQtaires en «ITl?^ S otiHnt , le
20 Cévrier 17 J9» une commission Je capitaine réformé
à la suite du régiment du Roi, cavalerie, et fit avec
ce corps la campagne d'Espagne* Il fut depuis capitaine
au régiment de Turcnoej cavalerie. Le 27 février 1 722,
il prit le commandement d'une compagnie dans le
régiment de Gramont, cavalerie, il la commandaîc au
camp de la Meuse en 1727; le tO décembre de cette
année, il reçut la commission de la lieutenance de roi
du château de Saint-André de Villeneuve d'Avignon.
Il fit les campagnes de 1733, 1734 et 17 3.^ en Allema-
^ne^ et se trouva aux sièges de Kelilet de Philîshourg.
à raltaque des lignes d^Eflingen etàraffairedeClausen.
Le marquis de Ghabrillan fut nomme mestre de camp
du régimentde cavalerie de la Tour qui prit sou nom
le t6 avril 1738, et le commanda dans la guerre qui
éclata, en 1740, après la mort de rempcreur Charles IV»
pour réieclion de son successeur, L année suivante il
se trouva à la prise de Prague, puis en 1742 au com-
bat de Sahay et au raviiaîlleraent de Frauenberg ^ à h
fin de cette même année il prît part à la belle retraite
de Prague, sous le maréchal de Belle-Isle. En 1743
il combattit à Deltingen et fut employé à l'armée qui
couvrit les sièges deMenin, d'Ypres et de Furnes. Le
marquis de Cbahrillan se distingua à Fontenoy (2) et se
trouva au siège et à la prise de Tournay, et à ceui
■*■ [ ■.„•.., , ; ■ ■ ■ • ; ' .' ., ,..'',, ", "... ^^:> '..«!' f f*'" 1
, (4) Plii8teunacl«k dé lui solitfiçom^Ckiét^^oiitiiàJj^Nge^^
ayant reeueilli la successiùii de (la tunfi ^ b npiiipri^pi iln Tim
(2) Voltaite, dans son Poème de Fontenoy, rappelle la part qa'U
j^it à cette joura^ gloiietise par ces deux Yen :
Cuernen, tfue ChabnUan ayec Brancas ralUe,
Que iFAtiglàh imim^ v0irt payer rotre Tie l ^
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DB MORkTÔH Dis CHÀIIRILLAK. 49
iFOudenarde, de Dendermondè et d'Ath en 1745. Le
1«>- tnars de cette année il fut pl*omii au grade de bri-
gadier, de cayalerie. Employé à l'armée du vùi par
iottres du 1'' mai 1746^ il fut détaché le 1*^ juin pour
aller servir au Mans, 'sous le prince de G>nty. Ayant
ensuite rejoint Tarmée du roi, il combattit à la bataille
de Raucoux le 11 octobre, sous le maréchal de Saxe.
Pendant les années 1747 et 1748, le marquis de
Cbabrillan fut employé sur les côtes du pays d'Au-
nis et du Poitou. Il fut créé maréchal de camp le
10 mai 1748 (t). Le marquis de Chabrillan fit ses
preuves de cour et eut Thonneur de monter dans les
<arlrosses du roi le 12 janvier 1767.11 mourut à Mon-
lélimar le 27 septembre 1776, et fut inhumé dans
Téglise des Becoilets. Il avait épousé, [<> par contrat
du 4 juillet 1729, passé devant Villaret, notaire à Alais,
( mariage béni le lendemain ) Marguerite^Chàrlotte de ^. ^^ p^., .
LA. Fake , morte de la petite vérole à Montpellier le J^»"^» *j,* **J,^iJ*
21 mai 1730, et inhumée dans Téglise Nôtre-Dame , «i» gu«uiM.'
fille de haut et puissant seigneur. François, marquis
de la Fare, vicomte de Montclar, lieutenant de roi
en Gévaudan^ gouverneur d*Agde^ et de dame Marie
de la Fare-Laugère. Elle avait fait son testament le 19
précédent , devant Antoine Bellonnet , notaire royal ^
2''par contrat du l*"' février 1738, passé devant Joseph
Fournerie, notaire public apostolique à Carpentras,
Marie-Catherine-Louise d'Astcaud de Murs, décédée b«aito*dd :
le 19 décembre 175Ô, fille de haut et puissant seigneur tl^^mZ* (rJr!''au
Jean-Baptiste-François d'Astuaud, marquis de Murs, irlim'",te^?4r!*
baron de Romany , seigneur de Séderon,de Lioux et
autres places, et de dame EUéonore de Castagnière de
ChâteauneufjfilledePierre-AntoînedeCastagnière(2)^
marquis de Châteauneuf et de Marolles , conseiller
d'état, ambassadeur de France à Constantinople , en
Hollande , etc. Les enfants du marqub de Chabrillan
furent^
(1) Chronologie historique militaire, par Pinard, t. VII,
p. S96.
(s) Ce nom est aussi orthographié Castagner et Castanière,
4
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Ot) D£ MORETON DE CHÀBRILLAN.
* Du premier Ut :
4* Marie* Antoinette de Moreion de Chabrillan , née k Mont-
pellier le S 5 ayril 1 750, morte le 50 mai suiyant ;
Du second Ut :
S* Joseph-Dominique, dont Tarticle snît;
50 François Guignés de Moreton de ChabriHan , né en 4745,
cheyalier de Malte de minoritë, mort en bas âge ;
k^ Louise-Catherine de Moreton de Chabrillan , nëe le S sep-
tembre 4744, mariée par contrat passé devant Andraut,
notaire à Montélimar , le 8 mai 4 768, ayec Flodoard-Éléo-
nore, comte de Balfy. EUle survécut à son mari et mourut
sans enfants à Grenoble le 8 avril 4 839 ;
5o Françoise de Moreton de Chabrillan , née le 50 mai 4 74 S,
mariée par contrat passé devant le même notaire, le S S
janvier 4 765^ ayec Joseph-François-Régis-Camille de Serre^
Stadnier, marquis de Gras , grand-bailli d^épée du Vira-
rais , morte sans enfants a Bourg-Saint-Andéol le 20 mai
I84S;
6« Jacqueline de Moreton de Chabrillan , née le 4 octobre
4 748^ mariée par contrat passé devant le même notaire , le
5 7 juin 4 765, avec Pierre-Paul-Antoine de Gras^ marquis
de Preigne, morte à Tarascon le 8 octobre 4 809, laissant des
enfants ;
7* Autre Françoise de Morecon de Chabrillan, née le %k sep-
tembre 4 740, mariée par contrat du 44 mars 4 779, reçu au
Tertre , notaire à Paris , avec Louis-Angéliqne-Marie de
Remigny, marquis de Joux. Elle est décédée veuve et sans
enfants, à Tarascon, le 38 septembre 4 835.
XIV. Joseph^Domioique Guigues de MoEfiroH de
Chabrillan, marquis de Chabrillan, seigneur de Saint-
Gervais, d'Ourches, de Véronne, Poiiet, Bas-Lanabres,
Choméane, Dieu-le-Fit, Yesc, Comps» Traînas , etc.;
né le ^ août 1744, fut nommé à vingt ans colonel com-
mandant du régiment de Conty (1), infanterie, qui
prit le nom de Barrois en 1776, à ta mort du prince
de Conty, et successivement chevalier de I ordre de
Saint -Louis en 1778, brigadier d'infanterie te
l""" mars 1780, chevalier commandeur de Tordre de
Saint*Lazare le 16 juillet 1783. Il avait été nommé
(i) État militaire de France^ année 4 773, p. 297.
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DE HOEBTOII DE GHÀBRILLAN. 51
premier écujer de madame lai comtesse d'Âitob^
en 1773. Il fut promu au grade de maréchal de camp
Iti 1" janvier 1784. Le marquis de Chabrillan est
mort à Saint-Vallery (Somme), le 9 mars 1793. Il avait
épousé, par contrat passé devant Hocque de Cerville,
notaire au cbâtelet de Paris, le 18 novembre 1766,
Innocente- Agiaé de Vigiterot du Pixssis- Richelieu do pi.MiB.Eir.n.
D Aiguillon , décédée au château d'Aiguillon le ée«ri«ié""«« i «t 4
13 juin 1776, fille d'Emmanuel-Armand de Vignerot J?;;* J^";*'/;^?';;
liu Plessis-Richelieu, duc d'Aiguillon, pair de France, Jj 5^'5v*''i,"à l
comte de Condomois, marquis de Montcornet, cheva* che-ron. de ga«uiei,
... . , .',.* '*ii ^ avec UD Umbeld^asur
lier des ordres du roi ^ lieutenant*general des armées, qui cm du p/émm.
commandant en chef en Bretagne^ puis ministre des *^**''**"*
affaires étrangères et de la guerre, et de Louise-
Félicité de Bréhan, comtesse de Plélo, dame du pa-
lais de la reine Marie Leczinska. De ce mariage sont
iisus :
!• Hippolyte-Cësar, dont Tarticle suit ;
a* Hector Gaîgues de Moreton de Chabrillan , mort en bas
Z^ Pierre-Charles-Fortuné, auteur de la sbAhdb bràvcbb db
Chibrii.la!i, rapportée ci-après ;
4« Louis- Armand-Gasimir-François-Marie Guigues de Mo-
reton de Cliabrillan , né au mois d'ayril 1776, chevalier de
Malte de otinorité» décédé a Paris le 9 septembre 1779.
XV. Hippolyte-César Guioues dx Mowetow de Cha-
brillan, marquis de Chabrillan , né à Paris le 6 no-
vembre 1767, entra à l'école militaire des chevau-lé-
gers. Il en sortit pour passer officier au corps des
carabiniers, où il fut fait capitaine en 1786. Le 3 no-
vembre de Tannée précédente il avait eu l'honneur de
monter dans les carrosses du roi et de chasser avec
S. M. Il fut nommé premier écuyer de madame la
comtesse d'Artob, en survivance xlu marquis de Cha-
brillan , son père. La révolution le força de quitter la
France et de cnercher un asile en Espagne. Se rendant
de Barcelonne en Angleterre, il fut fait prisonnier,
le 22 décembre 1794, ainsi aue madame la marquise
Je Caumont-la-Force , sa belle-mère , madame de
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èî Dfe MORETOK DE CHAtiRlLLÀ^.
Chabrillan , son épouse, et ses deux enfants en bas
âge, par la frégate /a Minerve, et conduit et incarcéré
à Toulon. Il fut sauvé, par les généraux Bizanet et
Bonaparte, du massacre des prisons qui eut lieu dans
cette ville le 11 mars 1795 (1). Transféré à Grasse ,
il est resté prisonnier jusqu'au 18 mars 1797, époque
à laquelle un arrêté de l'administration centrale des
Basses-Alpes, séant à Digne, le rendit à ta liberté ainsi
que sa famille. Après la restauration^ Louis XYIII le
créa chevalier de Tordre de Saint-Louis le 11 octo-
bre 1814. Il fut nommé gentilhomme d'bonneur de
Monsieur^ frère du roi, en janvier 1815, puis le 15 no-
vembre suivant, chef d'escadrons, pour prendre rang
du 31 décembre 1797, et fut promu au grade de lieu-
tenant-colonel le 29 juillet 1816. Le marquis de Cha-
brillan a été député de la Drôme en 1815, 1816 et
1824, et président du collège départemental de U
Drôme, par ordonnances royales des 24 décembre 1 823
et 5 novembre 1827. Le roi Charles X le nomma
gentilhomme de sa chambre le 26 octobre 1824. Il
est décédé à Paris le 16 octobre 1835. Le marquis
de Chabrillan avait épousé en cette ville , paroisse
de Saiiit-Sulpice, le 18 février 1784 ( le contrat passé
les 8 et 16 du même mois, devant Boulard et son
collègue, notaires au châtelet). An toinette -Françoise-
mc.i-oht Marie Nonpar de Caumowt-la-Force, née le 1" juil-
dw* rriéoi»tnit 1®1 1771 , dame pour accompagner Madame^ corn-
ue'ii"é.*"«m*ÎTt *^**® ^^ Provence, fille de Bertrand Non par, marquis
eoaraimé* d« gueu- de Caumout-la-Forcc, gentilhomme de. la chambre
de Monsieur^ et d*Adélaïde-Luce-Madelaine de Ga-
lard de Béarn-Brassac. La marquise de Chabrillan
(l ) On trouve des détails sur cet ëvénement dans le Mémorial
de Sainte-Hélèrus , édit. de 1825 , t. I, p. 195; dans la F^ie de
Napoléon Bonaparte, par Waltcr Scott, édit, in-IS, ISST, t. V,
p. 64 , et dans la Biographie des premières années de Napoléon
Bonaparte, par M. le baron de G>ston, 2 vol. in-8, 1859, t. I,
chap. W , pièces just^ficatii^es. Voir aussi le Moniteur des S 8
nivôse, fc', 9 et 10 germinal an III (l 7 janvier, SI, 92 et 50 mars
J795\no«H8, 181, 489, 490 et 408.
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DE^ :9»lORETOIC DE CHÀBRfLLAlC. 6^
a été présentée le3^ février 1786. De cq mariage sont
issus : V
4* AIphonse-Louis-Isidore-G^ar-Hippolyte Gnigues de Mo-
reton. de Giiabrillan, Xké à Bayonne le 33 décembre 4 790.
n entra él^ve a Fécole de Saint-Cyr le 4 0 mars 4 809, et fut
nommé, le 4 4 août 4 84 0, sous-lîeutenant au premier régi-
ment de carabiniers. Il est mort à Doroghobusz , en Russie ,
daps les premiers jours de septembre 4 84 3 , des blessuret
qu'il avait reçues le 37 août précédent à la bataille de
Wiasma ;
3** Amédée Luc-Victor Guignes de Moreton de Chabrillàn ,
né à Saint -Sébastien en 4 793, mort à Barcelonne , en 4 794 ;
5<^ Alfrcd-Phîlibert-Victor, dont l'article suit ;
f^ Joséphine-Marie-Zoé Guignes de Moreton de Ghabrillan,
née a Paris le 49 août 1 788, mariée le 6 mai 184 8 (le con-
trat passé les 5 et 1 0 devant Péan de Saint-Gilles, notaire),
avec Antoine- Joseph Godart , comte de Belbeuf, chevalier
de Tordre de S^int^Jean de Jérusalem, major dé la légion
départementale de la Seine -Inférienre, n**'75;
5** Aglaé-Marie-Éléonore Guigues de Moreton de Chabrillan ,
née à Grasse (Var) le 9 prairial an IV (28 mai 1 796), morte
■à Saint-Maunce d' Agaune, en Valais^ le 3 9 janvier 1 798 ;
6<^ Fortunée-Louise-Innocente-Mal vina Guigues de Moreton
de Chabrillan, née à Paris le 36 décembre 1804, mariée le
30 avril 4 8^1 (le contrat passé le 38 devant Péan de Saint >
Gilles), avec Auguste-Victor, comte de Mas in de Boujr, alors
officier supérieur des gardes' du corps de Monsieur , depuis
officier aupérieur des gardes du corps du roi , et jusqu'en
4 830 lieutenant-colonel du 4« régiment de cuirassiers;
7» Louise «Marie Guigues de Moreton de Chabrillan , née à
Paris le;. 4^' septembre 4 806, niorfe le 37 juin 4807;
8*» Aimée-Sophie-Léontine Guigues de Morieton d^ Chabril-
lan, née à Paris le 8 février 4809.
XVI. Alfred-Philiberl-Victor Guigues de Moreton
BE Chabrillaw, marquis de Chabrillan, pair de France,
né à Pans le 4 octobre 1800, a épousé, le 28 avril 1823
(le contrat passé le 24, devant Péan de Saint-Gilles),
Marie-Madelaine-Charlotte-Pauline de la Croix de
Ghevrieres de Saiwt-V allier, née à Saint-V allier le "'cMf.iàâM' "
7 nivôse an XU (29, décembre 1803), fille de Jean fil^'^.lAV'l^ii;
Denis-René delà Croix de Chevrières, comte de Saint- ««^^"dr,,^..?.;^
Vallier, pair de France , crand-croix de Tordre de la *'l'"»* ^^ * «"^«îv
Réunion , grand* omcier de la Legion-d Honneur, etc.,
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54 DB MORBTON I](E GHABEILLAN.
et de dame Marie-Loube de Mazenod. Le DUtrquis de
Chabrillan est pair de France depuis le 13 mars 1824,
en vertu de Tordonnance royale du 23 décem-
bre 1823 (1). Les lettres patentes d'institution de son
majorât sont datées de Saint-Cloud le 4 juin 1827,
De ce mariage sont issus :
!• Louîs-Hippolyte-Ren^ Guigues de Moreton de Chabrillan ,
né à Paris le 1 9 noyembre 1 824 ;
9** Paiil-François Guigues de Moreton de Chabrillan^ né à
Paris le 36 mars 1826 ;
9« Louise-Françoise-Eulalie Guigues de Moreton de Chabril-
lan, née à Saint-Vallier le 22 octobre 1827 ;
4* Marîe-Fortune'e-Marguerite Guigues de Moreton de Cha-
brillan^ née à Saint-Vallier le 50 septembre I8S7.
SECOPtDE BRANCHE DE CHABRILLAN.
COMTES DB CHABRiLLAIf.
XV. Piei're-Charles-Fortunë Gt7|GUfi$ de Morcton
DB Chabrillan, comte de Chabrillan^ né à Paris le
13 juillet 1771, fils puiné de Joseph-Dominique, mar-
3uis de Chabrillan , et d'Innocente-Aglaé de Yignerot
u Plessis-Richelieu d'Aiguillon , f\^t reçu chevalier
de Malte de minorité le 6 septembre 1771» et fut
commandeur de Ballisy sans avoir fait de vœux (2). Il
entra surnuméraire dans les chevau-légers de la garde
du roi le 20 août 1784. Reformé le 1" octobre 1787,
il passa sous-lieutenant dans les carabiniers le 19
août 1789, et donna sa démission le l""' juillet 1791.
11 avait eu Fbonneur de monter dans les carrosses du
roi le 17 février 1789. Le 1" avril 18U , il fut fait
lieutenant en premier dans la garde nationale a cheval
(I) Bulletin des lois, 48S3, 7« sërie, t. XVII, p» 468, bulletin
H0 647,
(s) En se mariant, il renonça à cette commanderie» laquelle ap-
partenait au grand-mattre , et ëtaît administrée par un chevalier
non profés au choix de S. A. E. Mais il obtint de porter U croix de
dévotion de Tordre.
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DE MK>aBTON DE CHABRILLAN. 5â.
de Paris (mobilisée), 4"" escadron, 2* compagaie. Après
la restauration^il fut nommé successivement sous-heu*-
tenant aux chevau-légers de la garde du roi avec rang
de major (lieutenant-colonel), le 5 juillet 1815, colo-
Del de cavalerie et chevalier de l'ordre de Saint-Louis
le 24 août suivant. Le comte de Gbabrillan est décédé
le !•' septembre 1817, à Grenoble, où il était en gar-
nison avec la légion de la Drôme (n* 24 ) qu'il avait
formée (1). La reconnaissance et 1 affection des offi-
ciers, sous officiers et soldats de cette légion (tous ou
presque tous compatriotes de leur chef), lui élevèrent,
dans le cimetière aela ville de Grenoble, un monument
en pierre, sur lequel on lit :
La légion (U U Drame
à s<M premier colonel^
M. Péerre^Charles^ForOM^Guigues de Moreton ,
comte de Chahriliarif
. décédé h Grenoble le i^* septembre I SI 7.
U avait épousé à Paris, par contrat passé devant
Péande Saînt-Gilles , notaire, les à et 10 avril 1791, coomni» :
et 7 brumaif e an IX, Cbarlotte-Robertine Codstaïd , î:;,";;^::;;.^:;'-:
née à File Saint-Dominsue (Haïti), habitation Dttvi-^l?'""*^'*'''."'^"'''
n • % » à^ • 1 -n "*"' en pointe »ur-
vier-ttourgogne, paroisse de la Croix-des^Bouquets , jomant un croiwdiUi
canton doPort-au-Prince, le 11 janvier 1770, décédée "*'"*
à Paris le 1 1 pluviôse an IX*, fille de Gui^Pierre Cous*
^d, aneîea capitaine de dragons, depuis maréchal de
c^mp, chevalier de Pordre de Saint-Louis, commandant
pour le roila partie sud de File Saint--Domingue, décédé
auPort-au-Prinçele 14avril 1793,et d*Anne-Laurence
Duvivier-Bourgogne, décédée le 14 décembre 1786, et
sœur puînée de Sophie-Guillelmine Gmstard, mariée
aHélion, marquis deBarbançois, et décédée au château
de Villegongis (Indre) le 28 février 1 826. Le comte de
Chabrillan avait eu de son mariage denit fils :
(i) Sa nominatioD au commandement de cette lë^on d^par-^
tementale d'infanterie est du i 8 octobre 1815.
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5(> DE MORETQN DE CHABAIIXAK,
40 Charles-Fortun^^-Jules-Guigiies, qui soit ;
2* Adalbert'Josepb-Fortunë Guigues de Morcton de CHai-
brillan , mort le S 3 nivôse an ix, six jours après sa nais-
sance.
XYI. Charles-Fortuné-JuIeS'Gaigues de Moilbton
DE Châbhillan, comte de Chabrillan,néà Fontain&rr
biçau le 9 frimaire an Y, fit partie de la garde natianale
à clieval de Paris (mobilisée) , même compagnie que
soji pèrcy le 1^' avril 1814. Il entra chevau-^Iéger sur-»-.
numéraire des 12 de la garde da roi, avec brevet
de lieutenant de cavalerie^ le l'^' juillet 1814 et
passa sous-lieutenant dans les hussards de la garde
royale le 10 octobre 1815. II y fut fait lieutenant en
second le 23 janvier 1821, lieutenant en premier le
12 mars 1823, capitaine en second le 30 avril 1826,
et adjudant-major capitaine le 28 janvier 1827. Il a
été licencié par Tordonnance du 1 1 août 1 830, reconnu
chef dVscadrons en solde de congé le même jour. Il a
épousé à Paris, le 27 février 1826 ( contrat passé de-
m %k TotiwPi»: vantTourin et Péan de Saint-Gilles le 26), Joséphine-
dw. àTtour'à S PhilisrCharlotte dé la. Tour-ou-Pin de Gouverk et
^ç3I. JlTSV; DE LA Charge, née à Paris le 8 prairial an XUI, fille
;L;r«' r.î«éïdeRené-»Louis-Victor, marquis delaTour-du-Pin de
»c.«,ueid'ordepro.(5QQyeruçt jg la Charcc • lieutenant-colonel au corps
hl ; aux 2 et 3 d or, in» • . . « i ■ i ■ X^
- - - v„ur, royal d etat-r major, ancien membre de la chambre des
' députés , officier de l'ordre royal de la Légion-d'Hon-
neur, et de dame Honorine-Camille-Athéna'isGrimaldi,
princesse de Monaco. De ce mariage sou tissus :
1« Hîppolyte-Camille-Fortuné-Guigues àe. Moreton de Cha-
brillan, né à Fontainebleau le II septembre 1 8S8 ;
S* Lonis-Robert-Fortuné-^uigues de Moreton de Chàbrillan,
né à Paris le 6 janvier I 853.
au dauphin d'
crêlé et oreille
guenlct.
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DE MORBTOIf DE CHAlIRlLLilf . ^7
BRANCHE DE LA MOTTE-CHABRILLAN,
Seigneurs dit Mein, barons de CraiUiiixan-
X. Charles de Mqrëton de Charrillan, chevalier,
seigneur de la Motte-Cha^brillan et autres lieux , fils
puîné de Jacques de MoretQn de Chabriilan, seigneur
de Chabriilan, et deGuigonne d*Urre, naquit à Crest
le 2 juin 1607, et fut baptisé le 19 août suivant, il est
qualifié capitaine d'une compagnie de gens de pied
au régiment de Montoison dans une procuration qu'il
donna le 26 septembre 1628, et commandait un régi-
ment de son nom en 1632, suivant une commission
accordée par le roi« le 18 août de cette année, au baron
de Yiriville , pour commander une compagnie de
100 hommes de pied au régiment de la Motte-Cha-
brillau. Il épousa, par contrat ^xx2^ mars 1639,passé ,
devant Fayn, notaire royal héréditaire à Suint-Gervais, D*««t«b :
Marie Dangerès, âame du Mein, deBruzon, di^ man-M^dH*!!!**'^*"'*"
dément d'Alègre , de Saint-Jean-le-Centenier. en "Vi-
varais , fille de feu messire Guillaume Dangerès, sei-
gneur des mêmes lieux, et d'Anne de Hauteforc de
Lestrange. Charles de Moreton fit son testament le
2 septembre 1667. Marie Dangerès, sa veuve^ fit le
sien àVilleneuve-de-Berg, le 2 septembre 1680, devant
Terrasse, notaire. Elle voulut être inhumée dans l'église
paroissiale de Sainl-Jean-le-Centenier. Elle fit un co-
dicille le 30 des mêmes mois et an , et vivait encore
en 1683. De leur mariage sont provenus :
i « Gabriel, qui suit ;
2^ Laurent) auteur de la branche des Comtes de Moretont-
Ghabrillam, rapportée ci-après ;
S» Annet- Gabriel de Moreton de Chabriilan , né en «643,
baptisé â Félines le 24 novembre 1647, mort en bas âge;
XI. Gabriel nE Moreton de jChabrillak, -chevalier,
seigneur de la Motte-Chabrillan,du Mein, de Bruzon
et autres places, né le 3 février 1640, haptisé à Félines
le 24 novembre 1647 , fut maintenu dans sa noblesse
I iir«*.
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58 DE MORETON DE CHABRILLAN.
par jugement de M. du Gué, intendant de Dauphiné,
du 9 août 1668, et par M. de Besons, intendant de
Languedoc, le 14 février 1671, Il épousa, par contrat
du 16 août 1689^ passé devant Georges Châtaignier,
notaire royal à Saint-Sorlin-de-Serriëres , Anne ut
DB FiT.ViLiitM: Fa Y DE ViLLiBRs^ fille dc noble Pierre de Fay de Yil-
îrô/"dor"'."u âîf liers, écuyer, seigneur du Port, de Serrières, etc., et
Jupc°fo«h;p dî'/un ^® ^*"™® Pierrette de TEspinasse. Elle testa devant
Chalendar^ notaire à Serrières, le 16 septembre 1706.
Gabriel de More ton fit son testament à Félines , le 21
janvier 1721, devant P. Chomel, notaire royal, et fut
inhumé le surlendemain dans Téglise paroissiale du
même lieu. Il avait eu d'Anne de Fay de Villiers :
l<* Jo8q>h-Zacharie de Moreton de Ckabrîllan , ne en f6«l,
mort en 4099 ;
2^ Charles-Gabriel, dont l'article sait ;
3*> André-Oabriel de Moreton de Chabrîllan , ne le S jan-
vier 1 704 , reçu chanoine au chapitre de St.-Picrre é$
Vienne le 90 jutUet 47S4^
A** Marie-Anne de Moreton de Chabrillan, religieuse aa cou
vent de Ste.-Golombe de Vienne ;
5<* Dorothée de Moreton de GhabrîUan, religieuse ursofioe â
Vienne ;
6<» Louise-Marguerite de Moreton de Chabrillan , mar^, k
9 novembre 1710, avec Alexandre-François de Jaomit-
mont, seigneur de L'Horme et du Mouchet en Forez, dont
postérité ;
7*" Qaudine de Moreton, morte en bas âge.
Xn. Charles-Gabriel de Moreton de Chabrillav^
chevalier, seigneur duMein, de la Motte-Cbabril-
lan, etc., né au château du Mein, le 2â janvier 16H9^
épousa, par contrat passé devant Fontaine , notaire ,
à Sain t-V allier, le 25 novembre 1736, Marie-Anne-
DiSitan-GouMU: Nlcolc DE SaINTE- CoLOMBE DE L AuBÉPIIT, néc Ic 7 SCp-
écarteié .ax 1 et i tembre 1721, fille de François-Benoît de Sainte-
d'or. aux 2 et 5 d'or, Colotnbe^marqiHS de l Aubepin,seigneur de Saint-jQst-
^jiueiour •«"•"■ jj^.p^ndue, de Fourneau, etcv, et de dame Diane
d'Izcran .Charles-Gabriel fit son testament le 6 mars 1 762,
devant Boriol , notaire au bourg de Serrières, où il
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DB MOBETON DE CHABRILLAN. 59
moinit le 11 avril suivant, et fat inhumé dans la
chapelle de Notre-Dame de Téglise de Saint-Sorlin du
mène lieu. Sa veuve fit le sien au château du Mein ,
devant le même notaire, le ^7 novembre de la même
année. Elle mourut le 8 décembre suivant, et fut en-
terrée dans Téglise de Félines, caveau'de la chapelle du
Mein. Leurs enfants furent :
%^ daude-Harie de Moretotl de Ghabrillan, mort à Tâge de
3 ans;
«• BcDott-Marie, dont on va parler ;
V^ Autre Oande-Marie deMoreton de ChahriOany ne en 1749.
E lut nommé cornette dans la compagnie de Volney, régi-
ment de Ghabrifian, le S4 septembre 1757. Il mourut de la
petke vérole en la même année ;
4* Charles- Alexandre de Moreton de Chabrfllan , né à Tour-
ron le 4 novembre 1 747, chevalier de l'ordre de Malte le n
janvier 4 774, commandeur de Sales et de Monseugny. Entré
au service en qualité de garde de la marine le I e' octobre
4764, il suivit cette carrière jusqu'en 1787 , époque à la-
ouelle il se retira avec le grade de major de vaisseau. H est
décédé le 18 juillet 4 823. 11 avait épousé, en 1793 , José-
phine Lambert, morte à" Félines le 7 mars 4884. De leur
nariage sont issus :
A. Charles-Alexandre de Moreton de Chabrillan , né à
Félines le 7 janvier 4 797. Entr^ au service dans la ma-
rine le 4 ^^ mars 4 8 4 3, il fut nommé aspirant de 2® classe
sur le vaisseau le Trident le 4 5 mai 4 845. LJN^encîé le
40 mai 4 844, il entra en 4 84 6 comme sous -officier
dans le 4« régiment d'infanterie de la garde royale ,
passa au service de la Hollande en 4 84 9 , et fut tué le
4 8 octobre 4 824 dans une aâaire à Macassar, tle de Cé^
lèbes ;
B. Eugène-Alexandre de Moreton de Chabrillan , né à
Félines le 4 septembre 4 804. Entré au service le 9 no-
vembre 4 820 dans le 5* régiment de dragons, avec le-
quel il fit la campagne d^Espagne en 4 825, il j fut
nommé successivement sous-lieutenant le 28 octobre
4827, et lieutenant le 5 février 4 852. Mis en non acti-
vité par ordonnance royale du 4 4 février 4 856, il s^est
retiré à Félines;
C. Joséphine de Moreton de Chabrillan , née à Félines le
32 octobre 4 794 , mariée au mois de septembre 4 853, â
N.... Boudin;
p. Alexandrine-Charlotte de Moreton de Chabrillan, née
à Félines le 4 9 juin 4 798, mariée, le 24 décembre 4 824,
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€0 DE MORETOM DE CHA.BRILLAN.
à N.*.* Béringery morte à Saint-Étienne le !• mavs
4 82 9, laissant quatre enfants ;
£• Laurette-Colombe de Moreton de Chabrillan , née à
Félines le S S septembre 4 803;
50 Diane-Marie de Moreton de Ghabrillan,née le 4 8 mars 1 759,
reçue chanoinesse au chapitre noble de Leigneux le 3t>
mars 4 750. Elle ût ses yœux le 29 août 4 784, et mourut à
à Qermont-Ferrand au mois de janVier 4 84 4 ;
6** Marie-Henriette de Moretoi^ de Chabrillan , reçue , le 4
juin 4 764 , chanoinesse au même chapitre de Leigneux, où
elle ^t morte en 4 785;
7* Marie-Hîlaire de Moreton de Chabrillan du Mein, reçue
aussi chanoinesse au chapitre royal de I^eigneux le 9 jan-
vier 4 760, morte en SuLtse en 4 797 ;
8<' Marie-Hëléne de Moreton de ChabriHan-Dangerés, chanoi-
nesse au inéme chapitre, mariée, au mob d'août. 4 774, avec
Ignace de la FayoUe de Mars, de Joux, paroisse de Tence
en Velay, morte en 4 794 , laissant postérité ;
9" Marie- Anne de Moreton de Chabrillan, morte en bas âge.
•
XIII. Benoit-Marie, baron de Moreton de Cha-
brillan, seigneur du Mein, de Bruzon, etc., maréchal
de camp, né à Tournon le 12 octobre 174f>, iutnommé
successivement garde du corps du roi, compagnie de
Luxembourg, le 3 octobre 1763, sons-lieutenant au
régiment Royal-IiOrraine, cavalerie, le 16 avril 1767,
exempt des gardes du corps 3e Monsieur^ frère du
roi, compagnie de Levis, le 1" avril 1771, enseigne,
puis second lieutenant en 1774, mestre de camp de
cavalerie le 2 février 1779, chevalier de Tordre de
Saint-Louis le 18 octobre 1781, et maréchal de camp
au mois de janvier 1815, pour prendre rang du 2 fé-
vrier 1794. Il a fait son testament devant Graillât,
notaire à Tournon, te 12 juillet 1824^ et mourut dans
la même ville le 24 décembre vivant. Il avait eu de
son mariage, contracté le 23 mai 1778, devant les
conseillers du roi notaires au châtelet de Paris, avec
PI Lo««.AT : Antoinette-Charlotte de Lonlay de Yillepail, 6IIe de
^reT"de'i.bie,*'ît^^""'^™™*"^*^' dc Loulav, baron de Villepail, sei-
ttMflcttr de lyiidegneur de Saint-Cyr, de Montchavoust, etc., écuyrr
eavalcadour de î^ouis XV, et de dame Louise-Renéc'
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Dfe MO&£TON DE CHABRTLLAN. 6t
Pulcherie .de Gauné de Cazeau , trois fils et deux
filles :
4 ^ Henri-Marie, qui stiit ;
%*" Charles-Alexandre-Henri, auteur de la sbcondb branchb db
Chabbill Air DU Mkib, rapportée ci- après ;
S<» Jules-Edouard de Moreton de Ghabrillan, né au château du
Mein le 39 avril 1 784, et reçu chevalier de Maltede minorité
le l septembre 1785. Le 6 fructidor an XII (24 août 4 804)
il «ntra au service dans le dixième régiment de cuirassiers,
ci-devant Royal-Cra va ttes, dans lequel av^it été incorporé en
4 761 , l'ancien régiment de ChabriUan; D passa rapi-
dement par les premiers gtades, se trouva aux bataiUes
d'Austerlitz et dléna , en 1805 et 1806, au combat dé
Hof, en Prusse et a la bataille d'Eylau eti 1807^ Il fut blessé
de deux coups de feu dans cette dernière bataille. Il ftit
nommé membre de la Légion-d^Honneur par décret impé-
rial daté du camp de Feuckenstein le 4 4 avril 4 807, et
nomme' sous-lieutenant audit régiment le 35 mai suivant.
L'année suivante il se trouva à la bataille de Friedland,
puis, en 4 809, à celle d'Ekmiihl et à la prise de Ratisbonne
et de Vienne. Il fut promu au grade de lieutenant le 4 6
mai de cette année. Cinq jours après il fut blessé légèrement
d'une balle à la cuisse et eut un cheval tué sous lui a la bà^
taille d^Essling. Dans la même compagne il se trouva en-
core aux batailles de Wagratn et de Znaïm. Il ût la cam-.
pagne de Russie et combattit à la Moskowa ie 7 septembre
4848. Criblé de blessures à l'affaire du 4 octobre suivant sur
la route de Kalouga, il mourut le lendemain, universelle-
inent regretté pour sa bravoure et pour les espérances qu'il
donnait (^Lettre du capitaine quartier-maître du régiment^
datée de Sarreiouis te iSjuiri 4 84 3);
4« Louise-Claudine de Moreton de ChabriUan, née au châ-
teau du Mein le 3 juillet 4 779, mariée, par contrat passé
devant Duguest, notaire à Lyon, le 36 février 4808, avec
Gabriel-César de ta Fayolle , morte sans enfants à Saint-
Vallier (Drôi?ie)le 3 3 août 4 838. Par son testament du 3 2 avril
même année, elle avait institué son frère aîné son héritier
pour tout ce qui Iqi revenait dans la succession de sa mère ;
50 Jeanne de Moreton de ChabriUan,- née à -Paris le 86 mai
4 786, morte à Lyon le §0 mars 4 793.
XIV. Henri-Marie, baron de Moreton dé Cuabril-
LAN, né au château du Mein le IGoclobre 1780, entra
dans les gardés du corps du roi, compagnie de Luxem-
bourg, le 18 juin 1814, reçut le brevet de lieulenanjt
le 27 janvier 1821, pviis d'après Tordonnauce sur les
gardes du corps, il eutrang de capitaine Iel5juinl822.
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DE RoOKIGDKt :
62 DE MOBETOiV DE CBABRlLLÀÏr.
Il a fait avec les escadrons de ce corps les campagnes
d'Espagne en 1823 et 1824, et s'est trouvé à la prise
dc^Madrid. Lel 1 août 1823, il fit partie d'un détache-^
ment de 25 gardes du corps choisis à Tanciennelé avec
sept officiers destinés à se rendre au port Sainte-Marie,
pour y recevoir le roi d'Espagne au momentoù il serait
délivré de l'espèce de captivité où il était retenu à
Cadix ^ et lui servir d'escorte jusqu à sa rentrée daos
sa capitale (1). Le 20 novembre suivant , le roi lui
accorda la décoration de l'ordre royal et militaire
de Saint - Ferdinand de première classe. Rentré
en France au moisd*août 18^4, il a quitté le service le
24 décembre de cette année. Nommé^ dès le 29 juil-^
let 1816, maire dé la commune de Saint-Cyr-en -Pail,
arrondissement de Mayenne, il na pasçeissé de rem-
Slir ces fonctions jusqu'à ce jour. Il a épousé à Gua-
alaxara,en Espagne, le a octobre 1825, Marie-Tbé-
rèse-Romaine - Laurence-Joséphine-Jeanne-Manuelle
DE BoDRiGUÈz,fille dc don Manuel-Basile de Rodriguez,
ancien officier , puis alcade de Madrid, décédé le
21 janvier 1814, et de J^eanne de Torrado^ décédée
le 14 juillet 1817. De ce mariage sont issus ;
!• HenH-Th^dore de Moreton de Gbabrillan, décédé U «
mars ISSg ;
3* Charles-Alexandre de Moreton de>€habriUaB, né à Paris le
7 juin 4 827 ;
S'* Marie-Thërése-Henriette de Moreton de Chabrillan, née
le.34 décembre 4S39.
(4) n y eut dans cette mission une particularité honorable pour
le baron de Cbabcillan. Pendant nn séjour de Ferdinand VII à
Cor doue, le 96 octobre 4833, cepriiye se rendit, pour recevoir les
bénédictionS| dans deux églises séparées l'une de l'autre par une rue
si étroite, qu'aucune voiture ne pouvait y passer. En sortant de la
première é^ise pour aller à la seconde , le roi fut donc obligé de
laire le trajet à pied , suivi de son escorte qui mit«pied à terre pour
l'entourer ; mais cette rue se trouva tellement encombrée d'une
multitude de personnes qui attendaient le passage du prince , et
les vivats et les cris d'allégresse devinrent si bruyants et si confus,
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DE MOKEJqff DE CHABRILLàN. { i
SECONDE BRANCHE.
DE CbABRILLAH du MKIK.
XrV. Charles-Alexandre-Henri db Moretom de
Chabrillâiî, né au château du Meinle 25 mai 1782,
reçu chevalier de Tordre de Malte de minorité le 26 fé-
vrier 17 83 (autorisé par le roi à" porter la décoration
le 22 août 1824), fui admis élève à l'école polytechni-
que le 1" vendémiaire an XII (24 septembre 1803), et
passa sous-lieutenant élève à Tecole d artillerie et du
génie à Metz le 1*' vendémiaire an XIII ( 23 septem-
bre! 804) .11 fut nommé iieutenantau 5«régiment d'artil-
lerie à pied le 17 novembre 1806, se trouva cette année
àlabataille d'Iéna^ puis aux deux combats et àj(a bataille
d^EylauJes 5)6,Tet8 février 1 807 .Ilfit aussi la campagne
suivante en Prusse et en Pologne. Le 25 février 1809
il fut nommé lieutenant en premier.Le 3 mai suivant, au
combat d'Ebersberg, où la division Claparède, forte de
7000 hommes, se couvrit de gloire en luttant peiidant
3 heures contre 30,000 hommes, M. de Chabrillaii ,
attaché à la brigade d'avant-^garde du général Coohrn,
passa la Traun avec deux pièces de canon , sous un
leu ^meurtrier, et par ses bonnes dispositions et son
intrépidité, il contribua principalement à faire main-
tenir la division Claparède dans Ebersberg. Sur le rap-
port du général, M. deChabrillan futnomraéen même
temps chevalier de la Légion-d'Honneur et capitaine
au même régiment. Quatre jours avant sa promotion
il avait pris part, le 12 mai, au feu d'obusiers qui pro-
voqua la prompte reddition de la ville <le Vienne* Il
combattit a Wagram au mois de juillet de la même
aaoée* Le 14 avril 1810, il eut ordre du général Gîas-
sendi de se rendre à Vincennés pour chercher à aug-
menter la portée des fusées à la congrève; et, Tannée
qu'ils étaient rrainijent effrayants. Le roi , surpris de ce tumulte,
prit le bras de M. de Chabrillan , et le retint pendant tou t le
parcours de ladite rue jusqu'à l'ëglise. ^
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C4 DE MORËTOft BB O0ABBULLAlt:
suivante, il fut envoyé à Toulon pour y diriger la
confection de ces fusées destinées à la' marine. Sur la
fin de cette année il fut attaché, comme capitaine
d'artillerie, à Fambassade du général Audréossy près
la porte Ottomane. Il reçut à Gonstantinople ^ le
i*' octobre 1812 , sa nomination de capitaine en pre^
mier, yresta pendant tout lé séjour du même ambas-
sadeur. Jl revint par mer à Marseille le 31 mars 1815,
et de là à ï^aris., au mois de juin. Il eut alors mission
de faire dresser des batteries pour la défense de cette
capitale, sur toute la rive gauche de la Seine. Nommé
capitaine commandant de la première compagnie du
régintent à pied d'artillerie de la garde royale le 20
septembre 1815, avec rang de chevalier de Tordre
de Saint-Louis en 1822^ chef de bataillon^ il a fait
avqc sa compagnie, en 1823, la campagne jusqu'à
Madrid, ou il a reçu sa nomination de major dudit
régiment, en date du 1(» avril, avec grade de lieu-
tenant-^colonel, ainsi que l'ordre de reVenir à Vincen-
nés.lla été nommé successivement chevalier de l'ordre
de Saint-Louis en 1822, chef de bataillon du même ré-
giment en 1825, officier de la Légion-d'Honneur le 22
mai de cette année > lieutenant-colonel au 4* régiment
Di LA BàiraB-Gii- d'aftillerie àpied en 1827, enfin adjoint au comman-
écneiéTuVi et4 dant dé l'école d'artillerie à Toulouse le 11 juin 1832.
d'„r,4 4«rReiicideLe 11 mai précédeut il avait épousé en cette ville ,
gueules, qui etl «•--,- ^,. ,•• -* •-? "^ /^ii ^ • «• •
laBartkéi aux 2 «» Maly-V^ctoire DE laBarthb-Gisca.ro, fille de Marie-
fl«m"y«nii d'^.Antoinc^ comte de ïa Barthe-Giscaro , chevalier de
qui e.. d. Fum.1. |>Q^jj.g jg Saint-JLouis, et de dame Prançoise-Perette-
Caroline Pages de Beaufort. De ce mariage sont issus :
4« Henri-Paul -Edouard de Moreton de Chabrillan , ne'
le 30 avril. I8S5, mort le SI mai i 856 ;
S*^ Ernest de Moreton de Ghabnllan, ne à Toulouse au mois
d'octobre 1 8 Sg, mort au mois dç juillet 1859.
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DB MORETON DE CHÀBAILLÂN. 65
COMTES DE MORETON.CHABRILLAN-
XI. Laurent de Moreton-Châbbillàn, chevalier, sei-
gneur de Saint- Jean-le-Centenier, de Boisson et au-
tres places, baptisé à Grestle 16 juin 1641 , second fils
de Charles de Moreton de Chabriilan , et de Marie Dan-
gerès^ fut maintenu dans son ancienne noblesse par
jugement de M« du Gué^ intendant de Dauphiné, du '
9 août 1668, p^is par jugement de M. de Bezons, in-
tendant de Languedoc, du 14 janvier 1671. Sa mère
Tinstitua sonliéritier universel en 1680. Il épousa^ par
contrat passé au château de Servas le 1^^ septembre
1683, devant Bernard, notaire royal, noble Margue-
rite DE RozEL DE Servas, fils dc Jcau de Rozel, sei- „R«,ai-
gneur de Servas, de Sauzette, de la Serboure, etc., deiinopu, i^ <
conseiller du roi, lieutenant-général en la sénéchaus- '""* "**"*'
sée et siège présidial de Nismes, et de dame Louise
de CafTarel. Laurent de Moreton fit son testament le 21
septembre 1721, et mourut la même année. Margue-
rite de Rozel testa le 28 novembre 1733^ et mourut à
la fin du mois d'août 1736. Il en avait eu les enfants
ci-après nommés :
I ® dande^ dont Tartide suit ;
a<> Laurent-Henri de Moreton-Chabrillan , dit le chevalier
d'Alégre> capitaine au régiment de Bauffremont » dragons,
chevalier de Tordre de Saint-Louis^ marié à Bruxelles, le S 8
avril \ 747, avec Caroline Quielquin de Mortier , fille de
M. Quielquin de Mortier, capitaine au service du roi. Il
mourut dans un âge avancé au château de Saint-Jean-le-
Gentenier. Caroline Quielquin lui survécut jusqu^au SI avril
4 778. 11 en avait eu un fils et une fille :
A. Louis-Joseph-Henri de Moreton-Chabrillan , né en
1 780 à Versailles, qui fit ses preuves pour Fécole mili-
taire en 1760, et mourut à Cayenne à Fâgede 17 ans,
le 41 novembre 1766;
B. Marie-Charlotte-Joséphine de Moreton-Chabrillan ,
reçue a Saint-Cyr en 1757. Elle sVuit retirée à Privas
où" elle se maria, en 1 830, avec M. d'Arnaud. Elle est
morte en 1822 , après 14 mois de mariage , dans un
âge avancé ;
3» Louis-Joseph-Henri , dit le chevalier de Moreton , né le 6
juillet 1689, au château de Saint- Jean-le-Centenier, cheva-
lier de l'ordre de Malte, lieutenant-colonel des grenadiers
de France, mort dans u^n âge avancé au château de Saint-
Jeau-le-Centenier 5
6
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66 DR XOUTOR DB CMÀMKUXkS.
4* Lftarent de Moretoa-Chabrfllan » seigneur de Serrai ,
lieutenant au rëgiment de Bauffremont en 1 797, marie, en
1750, avec Marie-Jéanne de Missol, dont il eut :
A. Laurent-Joseph de Moreton-Chabrillan , ne à Beau*
caire en 1 7S8« Il entraT enseigne au riment de Flan*
dre, inÊinterie, le 29 décembre 4749, et j obtint une
lieutenance en 1 753. La même année il passa cornette
au régiment de Chabrillan, cavalerie. Û y fut fait aide-
major en 1758 et capitaine le 7 mars 4 761 (l). D fût
ensuite major du régiment de Conty , et mourut sans
enfants au fort Saint-Pierre à la Martinique ;
B. Henri-Gharl^Bs de Moreton-Chabrillan, né le 19 dé-
cembre 4 736;
C. Charles de Moreton-Chabrillan, né le 4 7 février 1 748.
Nommé aumônier du roi Louis XV en 4 775, prieur
d'Ardres/ au diocèse de Boulogne, en 4 778, puis de
Saint- Jean du Mans, aumônier de Louis XVIfIen48l4,
chanoine honoraire du chapitre rojal de Saint-Denis
et des sièges épiscopaux de Valence et de Viviers ,
il est déc^é à Rochemaure (Ardéche ), le 9 S mars
1834 ;
D. N... die Moreton-Chabrillan, archidiacre d'Avignon,
doyen de Tarascon , grand- vicaire d^ Arles, prieor de
Frigolet en Provence, décédé à Beaucaire en 1 84 S ;
£. Louise de Moreton-Chabrillan, mariée avec François»
baron de Rochefort, chevalier, seigneur du Bijoux,
Srés Privas, capitaine d'infanterie, chevalier de l'ordre
e Saint-Louis, dont postérité. Elle est morte à Roche-
maure (Ardéche), en 1 894;
F. Marie- Anne de Moreton-Chabrillan , née le 47 oc-
tobre 4 749;
5* Joseph de Moreton-Chabrillan, dit le chevalier de Boisson ;
6^ Louise de Moretdn-Chabrillan , mariée , par contrat du 8
juin 4 746, avec noble Jérémie du Pré d'AlJbowfj Ueute-
nant-colonel du régiment de Médoc^ infanterie. Elle vivait
le 4 9 octobre 4 745 ;
7* Marguerite de Moreton-Chabrillan, religieuse (2) ;
8« Thérèse de Moreton-Chabrillan , i ^i; .^„.^ .„ «^,^«^» j„
..M^Anae .de Mouton -Ch..^*^::!^"?^^!^
(4) Table historique de tétat mUiuUre^'i^. 84 •
Dans le même temps vivait M»» de Chabrilian, religieuse
professe en Tabbaye de Chelles , nommée par le roi le 8 octobre
4 709, abbesse de Tabbaye du Paro-aux-Dames, ordre dt Citeaux,
diocÀe de Senlis.
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DB MORBTOir t>B CHJlBRILLiJr. 67
Xn. Claude, comte db Mo&etoh-Cbab&iixan, chçvS
seigneur de Boisson, de Saint-Jean-le-Gentenier, du
mandement d'Alègre,de liampare^ etc., lieutenant de
dragons, puis capitaine de cavalerie , épousa, par con-
trat passé à Uzès^ le 25 mai 1727, devant lyiartin, no-
taire, Marie Yerdelhan des Foubiiibls, fille de feu
Annilial Verdelhan des Fourniels, et de feu dame^^J»»»"!»»^
Françoise le Vieux. Le 6 marsrl737, Claude de More-Mbk, & od« étoul
ton fit hommage au duc d'Uzès poui^lefîefetseigneu-i 8^oqaWe^«^d\>7(
rie de Lampa^-e , mouvant de son duché-pairie. 11 fit;î,r'.î"S^"euu"
son testament à Paris, devaQt Perret, notaire, lel9 no- * «ï^»»»»» i'ufnû
vembre 1748, et mourut le même jour. {Mercure de
France^ année 1748, décembre, t. L p. 232.) De son
mariage spntiasus :
4 <^ Jacques- Aimar (l) dont on Va parler; •
S^ Marie-Anne de Moreton-GhabrîUan^ chanoinesse comtéiie
de Largentiére;
S* Jeanne-Madelaine de Môreton-^ChabnUon, chanoinesse com-
tesse du inéme chapitre ; ,
A^ Marie-Madelaîne-EmUie-Victoire de Morieton^UhabriUan ,
née le 1 4 juin 4 751 , reçae le 28 mais 4 7i4 , dans là maison
nwale de l'Ënfant-Jésas, â Paris, où, le 30 septembre 4 766»
elle reçut le voile noir de la main de madame Louise^ i*
fiUe de Louis XV. EUe fat nommëe abbesse de Tabbaje
' aux Bois en 4 770 , et mourut en 4 7-98 ;
5® Jeanne-Marie- Louise-Thècle de Moreton-Chabrillan , née
le ai septembre 4 733, mariëe 4^ avec N... de Boucaud, re-
oereur-gënëral de la ville de Paris; »*> en '4 778, avec Fran-
çois-LonisrAntoine, comte de Bourho»*Bus$et^ gentilhomme
de la chambre de Mg* le comte d'Artois, lieutenantr^néral
des armées du roi, décédé le 4 6 janvier 4 795. Elle fut nom-
mée dame d*atours de madame la comtesse d'Artois. Elle
n'eut point d'en&nts de ses deux mariages et mourut à Paris-
le S4 avril 4843.
XniJacques-Âimar, comte de Moreton-ChAbrillàiî)..
seigneur de Boisson, de Saint- Jean-le-Centenier, du
mandement d'Aiègre, de Saint-Nazaire, de Guisans,
de Paris, de Merlet, de Montanègues, etc., lieute-
(4) B est nommé aussi «piel^efois Jacmies-Ajrnard. Il a ist
noms de Jacques-Henri dans le travaU de M. d'Hpiier.
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68 DB MO&ETOir DE CHiBBUXÀN.
nant-génëral des années du roi, capitaine des gardes
de Monsieur, chevalier de l'ordre de Saint-Louis^ et
commandeur de Tordre de Saint-Lazare, naquit au
château de Saint-Tean-le-Centenier, en Yivarais, le
10 janvier 1729. Il entra dans les pages deLouisXV
le 5 décemhre 1742. Il accompagna ce prince en
Flandre en 1744, et y fit le service aux tranchées des
sièges de Menin, d'Ypres, de la Knocque, de Furnes
et de Fribourg en Brisgau, en qualité d'aide- de-camp
des aides-de-camp du roi. Il fut légèrement hlessé a
lattaque du chemin couvert à ce dernier siège. Il passa
au commandement d'une compagnie dans le régi-
ment deTalleyrand, cavalerie, le 2 janvier 1745, com-
battit à Fontenoy le 1 1 mai suivant, et continua à ser-
vir pendant toute cette campagne en qualité d'aide-
de-camp du duc de Richelieu. Il suivit ce général à
Bottlogne-sur-Mer^ lorsau'il alla prendre le comman-
. dément d'une armée de débarq^uement pour une
expédition en Angleterre, expédition qui ne put s'ef-
fçctuer. Il reprit le commanaement, de sa compagnie
en 1746, et se trouva au siège de Mons et à la, bataille
de R^ucouxy puis l'année suivante à celle, de Laufeldt.
Après le siège de Berg-op-Zoom il passa, avec la per-
mission du maréchal de Saxe, à l'armée que le duc
de Richelieu commandait à Gènes, et s'y trouva aux
combats livrés aux Austro-Sardes à Arenzano le 7
novembre, puis à Voltri^ où le général Nadasti, qui
tenta d*enlever les quartiers de l'armée française, fut
complètement battu. Le comte de Moreton-Chabrillan
se distingua dai\s cette dernière affaire , et fut choisi
pour en porter la nouvelle au roi. Le 1» février 1749,
il fut nommé mestre de camp du régiment de cava-
lerie de ChabriHan', en remplacement du marquis de
Chabrillan (César-François), son cousin , et le com-
manda au camp de la Sambre en 1755. L'année sui-
vante il suivit en qualité d'aide-de-camp le duc de Ri-
chelieu dans l'expédition de l'jle de Minorque^ et fit le
siège de Mahon. II commanda son régiment à larinèe
du même maréchaU qui fit l'expédition de Hanovre,
et 8 empara de Brunswick, Wolfenbuttel et Zell, en
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DB UORETOir DB GHABRILLÀIT. 69
1 7 57 . L'année suivante^il fit la retraite de Tëlectorat de
HanovreiCombattitàCrewelt, où son régiment, en cou- •
yrant la retraile,essuya le feud^une vive canonnade, et
eontribaa beaucoup au gain de la bataillé de Lutzelberg,
le 10 octobre 174 8, en exécutant plusieurs charges heu-
reuses sur rarméeAnglo-Hanovrienne.Il fit partie de Tar-
mëe expéditionnaire assemblée en Bretagne pour llr-
hnde, dans le mois d'octobre 1759. Cette expédition
ayant manqué par la perte du combat naval de Belle-
Isle, par le maréchd aé Conflans, le comte de Chabril-
lan alla joindre Tarmée du duc de Broglie, et combattit
à Corback et à Rhinberg en 1760. Le 20 février
1761, il fut fait brigadier de cavalerie et obtint un
régiment de dragons de son nom le 30 novembre de
la même année. Il le conïmanda en Bretagne en 1762,
et fut promu au grade de maréchal-de-camp le 25
juillet de cette année. Il devint capitaine des gardes
du corps de Monsieur^ comte de Provence ( depuis
Louis XVni), le 10 novembre 1770, et fut reçu che-
valier commandeur de Tordre de Saint-Lazare le 16
juillet 1779^ (ses preuves avaient été faites le 7 mai
précédent). Enfin, il fut nommé inspecteur du corps
des carabiniers le 23 septembre 1781, et créé lieute-
nant-général le S décembre 1782 (1). Il fut nommé
commandant de la 22e division militaire en 1793, puis
commandant delà 4e division de l'armée du centre en
1793. Au mois de mai de cette année, il passa avec son
grade de général de division à l'armée de Tintérieur.
Il est décédé au château de Pierre^ le 29 vendé-
miaire an XI (21 octobre 1802). Il avait épousé, en
Féglîse Saint-Eustache, à Paris, le 1" mars 1752, ^^7|;y'^ „
Bathilde-Madelaine-Félicité Vekdelhaw des Four-
msLS, sa cousine-germaine, dame de Saint-Nazaire, de
Guizans, dêParis^ deMontanègues, etc. 5 née le 30 jan-
vier 1732, décédée à Paris le 6 mars 1765, fille de
Jacques Yerdelhan des Foumiels, fermier général, et
/ ,
(l) Chronologie historique militaire, par Pinard, t. VII,
p. 592; Tableau historique de la noblesse^ pa;* Waroquier, t. Il,
p. ISS.
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70 DB MOILSTOn DE CHÀBEIIXA».
deMarie-MadelaineMorindelaSablonnière, dontilesl
.souvent &it mention dans les méiQoires de Marmon-
tel. Le comte de Ghabrillaik en a eu un fils unique ,
dont larticle suit.
XIV. Jacques-Henri-Sébastieu-César, comte de Mo-
aBTow-CHABRiLLAN, cst né à Paris le 5 décembre 1 752,
D'abord capitaine au régiment Royal-Roussillon, ca-
valerie, il futnomnré capitaine des gardes du Corps de
Monsieur^ en survivance de son père, le 22 décembre
1777, puis mestre de camp commandant du régi-
ment de la Fère, infanterie, le 3 août 1785, et cheva-
lier de Tordre de Saint-Louis. Depuis il fut général
de brigade et commandant à Douay ^ où il mourut au
mois d avril 1795. Il avait épousé, en la paroisse Saint-
Sulpîce, le 13 avril 1779, Marie-Elisabeth-Olive
Faonin ; Fbottieb DB LÀ Coste-Messblièbe, décédéo Ic 24 mai
f»Kc;^/diîô 1807, âgée de46 ans et 8 mois, fille de Joseph Frot-
dirSrch.qu"Sé: ^™> comte de laCoste-Messelière,maréchal-de-camp„
poa4M2,2eti. * aucicu premier sous-lieutcnant des chevau- légers de
la garde du roi, commandeur de Tordre de Saint-
Louis, et de dame Jacqueline-Eléonore de Reclesne
de Digoine. De ce mariage sont issus deuiç fil^ et une
fille:
\^ Aimé-Jacques-Marie-ConstaDt, dont Tarticle suit;
9<> Gësar-Louis-Fraoçois de Gaigues de Moreton; comte de
Ohabrillan, ne le Si juillet 1701. A la restauration il fut
l'an des 1 2 surnuméraires des cherau-lëgers de la garde du
roi, avec breTet de lieutenant de cayalerie;
S* Marie-£lëonore Aglaë de Moreton-ChabrUlan, née le » juin
fV84, mariée au château de Digoine le a nivôse an X
fS5 décembre 4801), avec Auxonne-Théodose « comte de
Thiard de Bissjr, maréchal de camp, député, etc. .
XV. Aimé-Jacques-Marie-Çonstant de Guigubs de
MoasTON^ comte de Moreton-Chabritlan, né le 4 juillet
1780, fut nomm^ cliambeilan de Tempereur Napo-
léon par décret du 21 décembre 1809, et créé comte
de l'empire par lettres patentes du 19 janvier 1811.
Le 13 du même mois il avait été nommé sous-lieute-
nant de cavalerie, quoiqu'il ii'eut jamais servi, et par
le même décret officier aordonnance de Fempereur.
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DB MORETÔN DE CSÀBRILLAN. 71
n fit près de sa personne tonte la campagne de Russie
en 1812, assista à toutes les batailles et toutes les af-
faires oùNapoIéon se trouva, et fut plusieurs fois en-
voyé par Tempereur, de Moscou aux avant-postes de
Farmée, sur les bords de la Nara, Il fit aussi toute la
retraite auprès de la personne de Napoléon, jusqu'au
moment de son départ de Tannée, où il fut laissé pour
continuer à servir sous les ordres du roi de Naples ,
appelé a^-^rs au commandement en chef. Le 21
décembre il en reçut Tordre à Kœnigsberg d'aller
rendre compte à Teropereur de ce qui se passait à Var-
sovie et dans cette bartie de la Pologne. Il avait été
nommé lieutenant de cavalerie à Moscou le 13 sep-
tembre 1812, puis capitaine à Smolensk , et créé
chevalier de la 'Légiond'-Honneur à la fin de cette
campagne (1). De 1809 à 1813, lecomte de Moreton-
Oiabrillan fut presque sans interruption de service au-
près de la personne de Tempereur, soit comme cham-
bellan, soit comme officier d'ordonnance, et fut assez
heureux pour être constamment honoré de témoigna-
ges de sa naute bienveillance.Promu au grade de chef
d'escadrons en 1813 , il fit en cette qualité une partie
de cette campagne dans le 24'' régiment de chasseurs à
cheval. Fait prisonnier à Dresde lors* de la reddition
de cette place^ et envoyé en Hongrie, il y resta jusqu'à
l'abdication de Tempereur. Il revint alors en France, et
quitta le service le 3 mai 1816. Le roi Charles X le
nomma Tun des gentilshommes honoraires de sa
chambre par ordonnance du 31 décembre 1826. Le
comte deMoreton-Chabrillanaépousé, par contrat du
27 juin 1803, Alexandrine-Françoise-Eugénie-Zéphi.„c.o...,tG«™«
rine-Olympe DE Choiseul-Gouffibr, fille de Marie- J««^'^j*^^*j^«j«»j
Gabriel-Florent-Auguste, comte de Choiseul-Gouf-wïeitMdumêmeVi
ner, ancien ambassadeur a Constantmople, mmistre le tout ou écuMoa
d'état, pair de France, membre de TInstitut, etc.; et fe7d?Mbu^'ql! m
Geuffêr.
(1) Par une marque de faveur particulière, Tempereur dai-
gna enyo^rer chez lui le brevet de sa nomination , avec ordre
aussitôt son arrivée d'en prendre la décoration pour se rendre
auprès de lui.
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72 DE MOEETOXr DE CHÀBaiLLiV.
d'Adëlalde-Marie-Louise de Gouffiej^ De ce maria^
sont issus :
l« Aagaste-Oliyler-Edmond de Guignes de Moreton-Chabril-
lan, ne le 35 mai 1 80i, dëoëdë le 39 juillet 4 850 ;
S^'Marie-Louis-Oliyier-Thëodose de Guigues de Moreton-
Chabrillan, ne le 6 mai 1811. Il fut nomme sous-lieutenant
au service de Bavière le 8 mai 1 850, avec autorisation du roi
Charles X. Démissionnaire le 10 juin 1855, il rentra ^
France. Il fut attaché au ministère des affaires étrangères le
15 juin 1857 et nomme auditeur au conseil d'état par or-
donnance royale du S décembre de la même année ;
So Paul-Josselin-Lîonel de Guigues de Moreton-Ghabrillan,
né le 50 novembre 1818, attaché à la légation de Copen-
hague le 28 avril 1888 ^
A^ Marîe-Louise-Martiane de Geignes de Moreton-ChabdUao,
mariée, le 6 juillet 18 29, avec Edouard- Auguste-Victor-
nien, marquis de Colbert-Maulevriery fils d'Edouard-Vic-
tumien-Charles-René Colbert, comte de Maulevrier, maré-
chal de camp, elt d'Anne-Marie-Louise de Quengo de Cre-
noUe;
6<* Marie-Jacqueline-Sidonie de Guigues de Moretop-Chal^ril-
lan, mariée, par contrat du 9 juin 1851, avec Louis-Frao-
çois- Alphonse, comte de Montholon-^émonviUe, chevalier
de la Légion-d'Honneur, fils de Louis-Désiré^^ marquis de
Montholon-Sémon ville, officier de la Légion-d'Honneur ,
commandeur de Tordre civil de Bavière, et de dame Elisa-
.beth-Henriette-Marguerite de la Cour de Pavant.
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LETTRES PATENTES
DU MARQUISAT DE GHABRILLAN.
QCTOBBB 1674.
Louis , par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre,
dauphin de Viennois, comte de Valentînois et Diois, à tous
présents et avenir, saluf. Les rois nos prédécesseurs ayant
jugé ^'il était de leur justice et delà gloire de leur cou-
ronne de récompenser les actions généreuses de leurs sujets
par des marques d'honneur qui passent Ma postérité; nous,
à leur exemple, ayant mis en considération les fidèles et re-
commandables services qui ont été rendus à cet étal en plu*'
sieurs importantes occasions par la maison de Moreton de
Chabrillan , l'une des plus anciennes de notre province de
Dauphiné , et voulant honorer notre amé et féal Joseph de
Moreton , seigneur dé Chabrillan et de Ghoméane , d'un
titre convename aux services de ses ancêtres, des siens et de
ses frores, qui tous, suivant les exemples de leurs pères, ont, "
par des actions dignes de leur naissance et d'un zèle parti-
culier attaché à cette famille pour notre service et la gran-
deur de notre état, fini leurs jours les armes à la main dans
des emplois considérables pour leurâge, le frère aîné dudit
sieur de-Chabrillan ayant été tué au siège dePavîe,capîtaîne
de cavalerie dans le régiment de laMarcoussç, et son cadet,
aussi capitaine de cavalerie dans le régiment de la Reine ,
notre très chère épouse, étant mort depuis peu de jours des
blessures par lui reçues à la hataille de Sintzeini, dans le
Palatînàt, dont la victoire a été si gloriçusepour nos armées;
ledit sieur de Chabrillan ayant été empêché de continuer
les services qu'il avait commencé de nous rendre dans l'ac-
tion de Gigefy, et depuis en* qualité de cometle de la com-
pagnie mestre de camp du même régiment de la ]leine,par
l'accident d'un bâtiment tombé sous lui, qui l'avait incom-
modé pour le reste de ses jours; savoir faisons qu'étant bien
informé que les terrés de Chabrillan et de Ghoméane, situées
en notre dite province de Dauphiné , à la sénéchaussée de
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74 I>E MORfiTOH DE CHABEÛJLàH.
Grest, sont àes plus considérable da pays, et qu'elles soot
en toute justice naute, moyenne et basse^ relevant de nous,
à cause de notre comté de Yalentinoisi et «ju'dles consistent
en plusieurs beaux revenus capables de soutenir un titie
honorable. A ces causes et autres considérations à ce nous
mouvants, avons de notre grâce spéciale, pleine puîssani»,
autorité rojale delphinale , créé , érigé , élevé et décoré ,
créons , érigeons , élevons et décorons ^ par ces présentes ,
signées de notre main, ladite terre de Gnabrillan , jointe à
celle de Ghoméane , en titre, nom , dignité et préémmenee
de marquisat , qui sera tenu de nous à une seule foi et hom-
mage à cause de notre dit comté de YalentinoiS) pour en
jouir et user par ledit sieur de Ghabrillan et ses ôuants, et
postérité mâle en loyal mariage auxdits Bon^, titre et dignité
de marquisat de Cha^rill^inj vanloos et nous plaît que tels
ils se puissent dire et qualifier.en tous.actçs, tant en ju^mens
que dehors, qu'ilsjouissent de. pareils honneurs^ droit d'ar-
mes^ blasons , autorité , prérogatives, prééminences en fait
de guerre, assemblées d^etat de noblesse et autrement, tout
ainsi que les autres marquis de notre royaume et province
de Dauphîné , encore^ qu ils iie soient ici partiGulièr.ement
spécifiés, que tous les vassaux, de quelque qualité et condi-
tion qu'ils soient, tenant noblement et en roture dudit mar-
quisat de Ghabrillan^ le reconnaissent pour marquis, faasent
leur fdi et hommage , baillent leur aveu^ dénombrement et
déclaration, le cas échéant,. sous le nopa de marquis de Gha-
brillan, comme aussi que ïçs ofiiciers'e^^er^ant la justice en
icelui, intitulent les sentences, jugements et autres acl^
dudtt nom et titre de marquisat, sans .toutefois, aucune mu-
tation et changement de ressort, ni contrevenir aux cas
royaux dont la justice appartient à nos baillis et sénéchaux»
ni qu^, pour raison de la présçnte érection et changement de
titre, ledit sieur soit tenu envers nous, et ses vassan^c et
tenanciers, en vers lui, à^autries et plus grands droits que ceux
qu'ils doivent à présent, et sans aussi déroger ni preiudicier
aux droits et deyoir^tsi aucuns sont dus à autres qu à nous,
et en cas que désunion fût ci-après faite, de qu^quç partie
dudît marquisat , voulons que le$ choses ainsi désunies relè-
vent immédiatement des seigneurs auxqueU la mouvance en
appartiendra, ni q^'à défaut d'hoirs mâles , en loyal mariage,
ledit m«irquisat puisse être réuni à notre couronne, en vertu
de nos ordonnances, notamuieut celle du moisde juillet 1566,
à qupi nous avons. pour ce regard dérogé et dérogeons par
ces présentes, ains retourneront lesdites. terres et dépen-
dances en leur première nature et seigueurie, aix\si qu elle
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DB MOUTON DE GHiBRlLLÀN. 75
était auparavant la présente érection, sans laquelle condition
ledit sieur de Ghabrillan n'eût accepté la présente grâce ^
voulons en outre que si ledit marquisat venait à toniber es
mains d'aucune personne de la reli^on prétendue reformée ,
il n'j puisse être fait aucun prêche ni exercice de ladite
religion à peine de nullité des présentes. Si donnons en man-
dement à nos amés et féaux conseillers les gens tenant notre
cour de parlement et chambre de nos comptes à Grenoble,
présidents et trésoriers généraux de France audit lieu, et sé-
néchal de Yalentinois, au siège de Grest , et son lieutenant et
autres nos officiers et justieiers à qui il appartiendra, que ces
présentes ils aient à faire registrer, et du contenu en icelles
jouir et user ledit sieur de Ghabrillan et ses successeurs
mâles en loyal mariage, pleinement, paisiblement et perpé-
tuellement^ en faisant cesser tous troubles et empêchements
au contraire; car tel est notre bon plaisir, nonobstant quel-
conques ordonnances et restrictions, mandements, défenses
et lettres À ce contraires, auxquels et aux dérogations y con-
tenues nous avons dérogé et dérogeons par ces présentes; et
afin que ce soit chose ferme et stsd)le à toujours, nous avons
fait mettre notre scel à icelles, sauf en autres choses notre
droit et l'autrui en toutes. Donné à Saînt-Germsin-en-Laye,
au mois d'octobre l'an de grâce mil six cent soixante- qua-
torze, et de notre règne le trente- deuxième. Signé Louis ,
et sur le repli, par le roi dauphin, signé LeteUier, A côté
viSQy signé aAligrej et scellé du grand sceau en cire verte.
Lesdites lettres patentes enregistrées à la chambre des
comptes et cQur desfinances de Dauphiné, le 27 juillet 1676,
en présence de MM. Abel de Gautereau,' premier président;
J. de la Porte, F. Pourroy de Quinsonnas,F. de Manisy ,
de Perrière, présidents ; H. de Lionne, J. de Ponnat , J. de
Gamier, A. Maximin, P. de Guiffrey, F. de Sambin,
L. Montaigne, J. Duchon, Ph. du Yîvier et Jean-Augustin
de Loulle , tous conseillers du roi maîtres ordinaires en
ladite chambre.
Extrait du cahier du registre cote' : 27 generalia , étant
aux archives de la ci-devant chambre des comptes de Dau-
phiné, collationné par le soussi^é, préposé auxdites ar-
chives, ensuite de l'autorisation de M. le procureur-çénéral
du roi près la cour royale de Grenoble, à la disposition du-
quel se trouvent ces archives. Grenoble, le 27 février 1826,
signé Crozeî, Vu par nous, procureur-général près la cofir
royale de Grenoble, signé Achard,
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jDE MOSTVEJOULS,
Seigneurs barons de Mos-tuejfouls , de Vors , de
LlAÛGOUSy DE CoADÂZBy DE PlNET^ DE SAIlfT-RoME
DU Tarn, de SAiirr-MABCELLiw , de MoniBAtiir,
DE Castelsouc, deRoquevielle, deSaiht-Georges,
DE Lévejac, de Capluo, etc.f comtes de. Mosxue-
XOI7LS, en Rouer gue.
Àrmbs : De gueules^ a la croix fleurdelyst-c
ifor, cantonnée àe i billettes du même, ,
Couronne Je coint%
Supports : deux lys an naturel.
L'écu enTironnë du manteau de pair
sommé de la toque de baron.
La noblesse du Rouergue est peu nombreuse} mais
elle est renommée par son ancienneté et par des faits
brillants de chevalerie. Parnli les familles qui iloris-
saient dans cette contrée dès le milieu du 11" siècle,
celle DE MOSTUEJOULS * tenait un rang distingué-
* Le nom de cette maison a éprouvé de nombreuses variations
dans les actes ; on le trouve éci^f^e Mostojol, de Mestojoi, de
1
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2 , BB MOSTtEJODLS.
La première charte qui la fasse connaître (1075) est
celle de la fondation du prieuré de Rosier, au diocèse
de Mende, à laquelle on la voit concourir avec les
premiers barons du Gévaudan et de l'Auvergne. Elle
habitait dès-lors le château de Mostuejouls , chef-lieu
d'une paroisse située sur le Tarn, à 3 lieues nord-
nord est de 5îilhau(l), château qu'elle a possédé Sans
interruplion depuis 800 ans et qu'elle possède encore
de nos jours.
Les ancêtres de celte famille appartenaient à l'ordre
des bannerets. Leur domaine , que tout indique avoir
été dans l'origine un franc-alleu (2) , avait une juri-
diction étendue, distincte et indépendante de la juri*-
diction royale et comtale. Ils ont pris part aux croi-
sades et aux guerres des comtes de Rodez dont ils
étalent devenus feudataires. Plusieurs, parmi leurs
descendants, ont marqué par les hautes dignités dont
ils ont été revêtus. Deux frères, entr 'autres, vers la
fin du 13* siècle et le commencement du suivant, ont
Mostujol, de Mostigol, de Moustuenghols, de Moustuejol, de
Moustuejouls, de Mostuejol, de Mostuejolsy de Mostuejolz^ de
Mostuejoulz, et. enfin de Mostuejouls y orthographe la plus géne'-
ralement sume et la plus conforme au nom en latin de Mostue-
jolism
{\ ) Dictionnaire des Gaules et de la France, par Tabbé Ex-
piUy, t. IV, p. 955.
(2) Voir la charte de 1 07*. C'est à cette possession en firanc-al-
leu qu'il faut rapporter la iorraxHLe Dei gratia, que Tabbé Roy,
dans son Histoire du cardinal Raimond de Mostuejouls^ dit avoir
remarquée dans plusieurs des anciennes chartes de cette maison.
L'opinion commune, suivie par labbë Roy, ne considère cette
formule dans les 11», IS» et 13® siècles, que co^me une expres-
sion de gratitude envers Dieu ; mais cette interpre'tation est dé-
mentie par les chartes, car celles qui portent cett« formule sont
d'une grande rareté, tandis qu'elles eussent e'te' très communes
dans ces siècles religieux, si la formule Deigratia eût été à Tusage
de tous les possesseurs defiefe. Au reste, les prohibitions sévères
de Charles VII et de Louis XI ont décidé cette question, et fait
voir que cette formule toute politique était un signe d'indépen-
dance que des familles puissantes ont pu seules s'arroger. Nous
ajouterons que les vassaux nobles du château de Mostuejouls indi-
quaient dans leurs Chartres qu^étaît le seigneur de Mostuejouls
▼ivant à l'époque où elles étaiei^
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i\è, Vm séftéehal du comte de Rode2 , VxtLtvé cardi-
nal et ëvéque de St-Papoul.
Les prmcipales alliances de Mostuejouis ^nt avec
les maisçns de Buissoiï-Boiimazel, de Cadoiné-Ga'-
hciSLCy de Caissac, de Cardailiac ^ de Oi^illac, dlzarn
de Frai3siiieti d« Landorre^ de Lastic, d-e Lauzières-
Thémines,. de Lct^jsou 4e* Veiîns^ de Levis-Quélus,
de Lirron, de Loubeyrat, de MaDdagout, de Mont-
ferrandi de Mf ntvaliat^ de Pérusse d'Escars, de Ra-
bastens > de Bocliefort d^ÂUrouse ^ de Saint-Marii^l ,
de Saint-Maurice, de Saunhac, de Séverac, d^Solages,
de Tournemine, de Toulouse-Lautrec, etc.
La généalogie qui va suivre est extraite ej) majeure
partie de& preuves de cour feites par feu M« Fabbéde
Mostuejouis, sous-précepteur d€S enfants de France,
devant M. Gbérin, généalogiste des ordres du roi (!)•
On y a ajouté quelques faits puisés à des sources
qu on a indiquées par des renvois en bas de pagev
L Raimond, I"^ du nom, seigneur du chiâteaU bu
MosTUEjotJLs, né dans les f^remiètes années du 1 1^ siè*-
de,est nommé avec les seigneurs de Ganillac, Hugues
€omptor(d'Apchon), et Bernard de Peyrelau, tous
fondateurs du pieuré du Rosier (En traigu0s),dan^
une charte du 4 des ides ( 12) de juillet lOlày par la-
quelle on apprend que Raimond de Mostuejouis et
ses fils firent don à l'abbaye de St-Sauveur d'Âniane
(diocèse de Montpellier), d*un mas en franc-alleu^
3u'Us possédaient ati village de Vors(||,^ur la fond-
ation du prieuré de Rosier, en Gévairaan. (Histoire
générale de Languedoc^ par D. Vaissète, t. II, p* 233 ,
et Preu(^e5, col. 257.) .
IL Raimond DE ']\foâïTmJrotJLS,n* du nom, seigneur
du château de Mostuejojulsi intervint avec son père
dans la charte de 1075^ qui précède. En 1132, après
(1 ) Ces preuves existent dans FaBcien fonds du cabinet du Sain:^^
Esprit, à la Bibliothèqae du Roi.
(2) La majeure partie de oe lieu appartient encore 4 la fa-
mille.
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. I
4 DE MOStCEJOULS,
la "mort de Bernard IV, comte de Melgâeii^ il y eut
un trahé conclu entre Bérenger-Raimond , comte de
Géyaudan et marquis de Provence, et Guillaume YI^
seigneur de Montpellier, touchant l'administration du
comté de Melgueil pendant la-minorilé de la comtesse
fiéatrix. Parmi les seigneurs qui jurèrent solennelle-
ment d'eti soutenir Fexécution contre tous, on remar-
que Raimond de Mostuejouls et soii fils Raimond,
.Raoul et Raimond de Provcnchères, Geoffroi des
Porcellets, Hugues^ Gui et Guiraud-Raimond de
Montferrand, Etienne de Nogaret, Rigaud de Galms^
Ratier et Raimond.de Gompeyre, Guillaume-Raimond
d'Ayignon, Raimond de Salers, Geoffroi de Marseille,
Henri de Fierrelate, Bernard de Lusençon, Hugues-
Bertrand Mancip, Bemard-Geofiroi de Milbau^ Ge*-
nuid-Guitard de Severac et plusieurs autres. (HisU
de Languedoc^ \., U, Preui^es, col. 470.)
UI. Raimond db Mostc£jouls, IIP du nom, sei-
gneqr du château de Mostuejouls^ parait avoir suc-
cédé, à son père vers 1134. Après le mariage de Bé^
renger-Raimond, comte de Provence, et de Béatrix,
comtesse de Melgueil (1135), il y eut • un nouvel
accord entre ces époux et Guillaume \I, seigneur de
Montpellier, oncle maternel de Béa trix, touchant le
comté de Substantion (Melgueil); Raimond dé Mos*
tuejouls en fut Tuu des témoins, avec Ligier, évéque
jd' Avignon, Raimond de. Baux, Raimond d'Anduse,
ÎRostaing *il'A|^c, Pons de Montlaur, Bernard de
•Sauve, eic.{JBnsL de Languedoc^ t II; Freut^es, col.
478. ) On juge par l'ordre des temps que Raimond lU
^ut pour fils :
* JLV. Pierre be Mçstuejouls, V^ du nom, seigneur
du château de Mostuejouls, «qui fut présent avec Pons
de Cassanhes^ en 1155^ à la charte d'une donation
faite aux religieux deSilvanès^ par Guillaume, prévôt
de Beaumont(l). Pierre de Mostuejouls eut pour
successeur immédiat : ^
(I) Titres d0 tàhha^ de Silvanès, tome I, p. 948.
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DB MOSTtHBlOUU. ^
V. Aimeric dis Mostcejoiixs, P*^ du nom, chevalier^
seigneur^s «hateiux de Mostuejouls et de Liancou9>
né vers 1 idO. Il épousa une dame nommée Aiglincy
qui étail yeuTe de lui en 1214. Il est rappelé avec la
qualification de monseigneur Aimeric de Mostuejolj
dans une sentence arbitrale rendue entre Englès,
a/w Richard de Mostuejouls, son petit-fils empierre,
oncle de ce dernier, le 10 des calendes de juin (23
mai ) 1262:, sentence qui* fait voir qu' Aimeric P' avait
possédé des biens et droitures àPeyrelao. Il eàt encore
rappelé dans une reconnaissance féodale donnée au
même Englès de Mostuejouls, son petit*fils^ le 17 dqs
calendes de février ( 16 janvier) 1272. Aigline, veuve
d'Aimeric P', parait ^ans deux chartes de 1220 et
et 1232. Par la dernière elle mit en liberté une femme
qui avait été arrêtée comme prévenue de yol, et con-
duite au château de Mostuejouls. C'est ce que rappelle
une information faite le mercredi après la fête de
Saint-Gilles 1262, au sujet de la justice et de la pos-
session du mas de Peyrat, et insérée dans une sentence
obtenue sur icelle par Richard^ surnommé Englès de
Mostuejouls, son petit -fils, le lundi après la fête de
Saint-Thomas, apôtre, de la même année. Du mariage
d'Aigline et d'Aimeric étaient issus quatse fils :
\** Guillaume, I«r du nom, dont ràrticle suit ;
S** Pierrei Ti^ du nom, auteur de la branche des seigneurs db
LiAÙcocs, puis DB MosTOBJoiJLs, fappoCtee cî^aprés ;
S* Aimeric de Mostuejouls, décédé avant le SS mai ISSil ;
\^ Haimond de Mostuejouls, rappela dans l'informatioo de
l'année 1^69. /
TL Guillaume de Mostuejocls> P' du nom, che*»
valier, . seigneur du château de Moituejouls, de Liau-
cous, etc., fit un échange le 2 avril 1226 avecRaimond
d'Anduse, chevalier, baron de Floîrac, et par acte du
même jour, passé devant Jean de Campo ^1lbaîdo\
notaire royale Guillaume de Montségur , damoiseau,
s'obligea envers lui à contraindre les tenanciers du
mas de la Vieille-Baume de lui fournir reconnais-
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sance du ceos rar eux du aur ledit nuis à lut cédé par
le seigneur de Floirac. Guillaume, d^Mostpjouls fut
présent avec Pierre de SeDaret> chevaror, à un
iiamai,age rendu par Gui de Sevèrac à Tëvéque de
Mende» le a des ides (13) de mai 1244. {Hist. de
Languedoc, t. III,' Preui^s, col. 435.) Levezone
<r«Knr «a S^'c»tî-(DE Levezou)^ Ycuve de Guillaume de Mostuej ouïs (1)^
iré\?r;in'i;;iV*fut présente à la sentence arbitrale du 23 mai 1:252.
tueuitt. L^informatiou de 1262 avait pour objet de constater
que la haute ^ moyenne et^ basse juridiction dans le
château de M ostuejouls et dans le mas de Peyrat ap-
partenait à Guillaun^ deMostuejouk, et que le comte
de Poitiers et de Toulouse nV en avait aucune. Cest
ce qui résulta du témoignage de la plupart des témoins^
lesquels déposèrent avoir vu ledit feu messire Guil-
laume de Mostuejouls, chevalier, exercer différents^
actes de justice, et (aire exécuter le jugement du fer
chaude pendre, brûler et fouetter, tant hommes que
femmes, pour vols et autres crimes et délits commis^
daiAS le château de Mostue jouis et son ressort.. Il laissa
huit enfants :
<<> Kichârd, dit Englés, dont nous «Uon» parler ;
h** Dau{>hme de Mostue jouis, mariée aree Gaucelîn, seigneur
d*AUier en Gévaudan, qui autorisa l^abandon qu'elle fît â
son frère Richard de toits ses droits paternels, par acte da
• I mai 1253 ;
85> Jacspime^de P^sùiejouls, mentionnées dans la sentence*
.. RichardettedeMo^tueiouU. jg^tt '1^1 "ûï
7<* Ferrande de Mostuejonls, ' seigneur de Scveroû ;
85 Lavezone de Mostqejouls, femme de Jean de Landorre^,
ckeyaliêr, seigneur de Salmiedi. .
(f ) Bile descendait de Raimond de Levèzou, chevalier, qui fut
prësenf;, In H 1 2 , à la charte de donation faite à Tabhaye de SainV
Victor de Marseille, des églises ^e Saint-Pierre et de Saint-Léonce,
par Richard, comte de Rodez, et était arrière-petite nièce d'Ar—
naud it Leirezou, archevêque dfi Narbomie, mort en IIA9.
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DS MOSTUEJOUL9.
Yll. Richard, f/iVEnglèsDB MosTimJOVLS, chera-
Uer, seigneur ei^i partie de Mostuejouls et deLiaucous,
eut un différent avec Pierre d« Mostuejouls , son
onçle^ relativement aux successions de feu Guillaume
de Mostuejouls , père d'Englès , et d*Aimeric , son
oncle, tous deux frères du même Pierre. On convint
de s'en rapporter à la décision d'un arbitre choisi, et
d'exécuter son jugement sous peine de 100 marcs dW-
gent^ Ce jugement, du 10 des calendes de juin (23 mai)
1252, régla ainsi le partage. Englès conserva le château
de Mostuejouls et toute la part que son père avait éue
dans les paroisses de Saint-Piqire de Mostuejouls , de
St'Jean de Glauzelles et de Noviz, ainsi que tous les
biens et droitures de feiî Aimeric, son aïeul, sobre
Peiraleudans la broa esus uel Mairoissel. Son oncle
Pierre eut pour sa part tous les biens qui avaient
appartenu audit Aimeric, son frère, et dont ce dernier
lui avait fait donation > et de plus le mas de Franqui-
ran« Cette sentence, prononcée à Creyssel, devant la
porte de Féglise de St- Julien y. fut ratifiée par les par-
ties, en présence de Hugues, comte de Rodez, de
frère BogerdeCabarès,Pons d'Albes,P. Gaucelin de
Fc^liaquier, Guillaume Rostaing, Boson de Monestier,
Berenger d'Auriaç , Bérengerde iaFare,.etc. Ce fut
en faveur de Richard de Mostuejouls, chevalier, sur-
nommé Englès, que fut rendue en la cour de Milhau
la sentence du luudi après la fête de Saint-Thomas
1272 (1) y qui renvoie à sa juridiction un homme pré-
venu d'avoir frappé jusqu'à effusion de sang Bernard
de Pinadel, et qui déclinait cette juridiction pour être
renvoyé à celle du comte de Poitiers et de Toulouse.
Par acte du dimanche avant la Nativité de N.-S. 1266^
passé devant Ytier, notaire public, Bertrand de Barre,
prieur de la Canourgue, stipulant pour Téglise de
St-Pierre de Mostuejouls, reconnut que messire En-
(1) GuiUauine de Mostuejouls, son père» et Aimeric, son aïeul,'
sont nommés dans une reconnaissance féodale que lui donna Deo-
dat Benoît, prêtre, en la même année 1372. (Original aux archi-
ves du château de Mostuejouls,)
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DE MOSTUEJ6ULS.
glès de Mostaejoiik avait la justice mère et mixte im^
pèiie sur toutes les terres que possédait ladite église,
dans la mouvaace du château et lieu de Mostuejouls,
à Texceptipn d'un héritage légué à cette église par
Guillaume Benezeg. Noble Englès de Mostuejouls,
chevalier^ seigueur du château de Mostue jouis en
partie, vendit le 5 des calendes de Juillet (27 juin)
1276 j à Alamande de Mostuejouls, au nom et comme
mère et tutrice de Pierre de Mostuejouls , 4es trois
parts des lieu et paroisse de Liaucaus, avec les cens,
seigneurie^ directes, ventes, lausimes, droits d'investi-
ture, terres, prés, pâtiyrage», etc., c[uHl avait acquis
de noble Saur de la Canourgue , fille de feu Foulques
de la Ganourgue et femme de Guiral Aerra de Sainte-
Colombe. Cet acte fut reçu par Guillaume Nicolas»
notaire à Chirac. Englès possédait le château de Most
tuejouls par^ indivis avec Richard de Mostuejouls,
damoiseau. ^Quelques débats s'étant élevés au sujet de
leurs prétentions respectives, elles furent réglées par
un accord fait le lundi après la fête de Ste-Catherine
1283, par la médiation de Raimond de la Roque,
chevalier,^ et. de Guillaume; Grimoard , damoiseau.
Par cet acte, passé devant Raimond de Morièi'es,
notaire public de Tautorité lépiscopalç en la ville de
Mende, en présence de Tévêque Etienne et de Lordet
de Chirac, jehe va lier, il fut arrêté que Englès aurait
la tour du château de Mostuejouls ^ a condition qu'il
ne pourrait lui donner plus de hauteur que celle qu elle
avait actuellement ^ que le moulin situé sur le Tarn
appartiendrait à Richard^ sans qu'il pût le vendre ni
l'hypothéquer, non plus que sa portion du château, à
nulle personne plus puissante, aui nobiliorem oui me-
liorem honore vel diçitiis^ principalement à Pierre
de Mostuejouls; mais seulement à lui, Englès, et à ses
successeurs ; enfin, qu'ils jouiraient en commun ël-
par indivis de la vigne del Contrast, Englès ne vivait
plus le 6 mars 1286. Il avait eu de son mariage avec
Guillelniine ^ légataire d'Airoeric II de Mostuejouls,^
son petit-fils, le 4 octobre 1322 :
i<» Guillaume, II*" du nom, mentionné ct-après ;
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DE MOSTUËJOULS. 9
i^ Râimond de Mostucjouls,- cardinal du titre d« Saint-Eu;
sèbe; premier e'véque de Saint -Flour, puis évéque de Saint'-
Papouï, etc. Il naquit au château de Mostuejouls, et entra
dans l'ordre de Saint-Benoît, en l'abbaye de Saint-Guilhem
du De'sert, au diocèse de Lodève. U devint docteur en dé-
cret, chapelain du pape .Jean XXII, prieur de Saint-Martin,
de Londres au diocèse de Maguelonne, puis abbé de Saint-
ïiberi en 4 316. D'après Baluze, suivi par Pabbe' Fleury,
Raimond de Mostuejouls e'tait aussi pourvu du prieuré de
Saint-Flour, lorsque le pape, ayant fait de Saint-Flour le
sieçe d'un nouvel ëvêché, l'en nomma premier ëvêque au
mois de juillet 1517 (1). U passa de ce siège à celui de Saînt-
Papoul au commencement de l'année f 31 9. Le 16 juillet de
cette année le pape le nomma avec Jean de Comminges, ar<-
chevéque de Toulouse, et Jacques Fournier, évêq^ue de Pa-
mJers, pour juger Bernard Deticieui, de l'ordre des frères
mineurs, l'un des principaux promoteurs du schisme des
spirituels, et qui paT sentence des évéques de Pamiers et de
Saint-Papou! , assistés des évéques de Carcassonne, de Mire-
poir etd'Aleth, du 8 décembre 1519, fut dégrarlé des ordres
sacrés et condamné à une prison perpétuelle. B.aimond de
Mostuejouls s'occupa avec zèle des soins nombreux que ré-
clamait l'évêché de Saint-Papoul, dont l'érection datait à
peine de deux années (1517). Les statuts qu'il établit pour
ce diocèse sont cités comme lin monument de liante sagesse
et de charité pastorale. Il fit don à sa cathédrale d'une
grande croix et de plusieuré ornementa, et unit au grand
prieuré de son église le prieuré de Montferrand, situé dans
son diocèse et qui dépendait de la collation de l'évêque. En
13&3 il fonda en l'abbaye de Saint-Guilhem du Désert une
ohapellenie dont il réserva le patronage à son neveu, Ai-
meric de Mostuejouls. La même charte rappelle les père et
mère de ce prélat, Englès de Mostuejouls et Guillelmine, pour
lesquels il fonda un anniversaire .Honoré parle pape Jean XXII
d'une haute estime pour ses vertus et ses lumières, il fut
élevé par ce souverain pontife au cardinalat, le 1 8 décembre
4-327. L'année suivante, les religieux de Saiut-Guilhem du
Désert, qu'il n'avait cessé de combler de bienfaits, établirent
pour lui un anniversaire dans leur couvent. H fit son testa-
ment en i334. Parmi nombre de dispositions pieuses, on re-
marque la fondation de six chapellenies dans l'église de Mos-
tuejouls, sous l'invocation de la sainte Vierge ; et le roi Phi-
lippe de Valois, par lettres données à Chartres, au mois d'oc-
tobre 1335, lui permit d'affecler a la dotation de ces cha-
pellenies jusqu'à cent livres tournois de rente. 11 mourut
en la même année, et fut inhum^ selon ses dernières Tolon-
. ( 1 ) Voir au sujet de ces diverses npminations les savantes obser-
vations de D. Vaissète, ffist. de Languedoc, t. IV, p. 564; 5'66»
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10 DE MOSTUEJOULS.
ttis dans IMglise de Tabbaye de Saint-Guilb'em du Désert^,
sous une tombe de marbre noir qu*on y voyait encore en ..
4 788 (I);
S** Oarcinde de Sffostnejouls , mariée avec Arnaud m, sei-
gneur de Lauzières, chevalier (2), mariage dont sont sor-
ties les diverses branches .de*la maison de Lauzières - Thé-
mines ;
4** Guise de Mostuejouls | légataires de leur frère atné
> en 1 3 0 7. YassadeUe épousa Lor-
5^ Vassadelle de IlEbstuejouls, 1 <let de Chirac, chevalier (S).
VIII, Guillaume de Mostuejouls , II* du nom, da«
moîseau, puis chevalier, seigneur du château de Mos-
tuejouls, en partie sénéchal du comté de Rodez,
qualifié noble et puissant homme , amortit quelques
eens que Bernar^l de Prunet , damoiseau , possédait
dans le ressort des château et mandement de Mostue-
jouls j. suivant acte passé devant Jourdain Catalan ,
notaire public de la baronnie de Severac , du 2 des
nones (6) de mars 1286. Guillaume II, de concert avec
Richard de Mostuejouls, damoiseau^ fit hommage
à Guillaume, évéque de Mende, en 1292, pour le
château de Mostuejouls. Guillaume de Mostuejouls,
chevalier, concourut par son entremise à une transac-
tion passée le 5 des ides de juin (9) 1296, entre Hen-
ri II, comte de Éodez, et les consuls et habitants de
Milhau, relativement aux tailles que le comte préten-
dait sur les terres possédées par la commune de
Milhau , en la vicomte de Creissel (4), Guillaume de
(4) Histoire générale de Languedoc; Gallta christiana; His-
toire des Cardinaux français y parl^abbé Roy,, t. ÎX, où se trouve
avec Tarticle de ce cardinal une notice généalogique très-détaillée
sur sa famille.
(2) Histoire des Grands Officiers de la Couronne^ t. VIII,.
p. 413.
(5) Lordet de Chirac, leur fils, est appelé à la substitutîoi» gra-
duelle portée au testament d'Aimeric de Mostuejouls, II' du nom,
son cousin -^germain, du mois dWtobre 1333.
(4) BiUiothèquc rojale, Recueil de Doai, litres de la ville de
Milhau, foh 71, 739.
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HostueJQttls fut présent à un Ixominage rendu au
comte de Rodez pârDéodat de Levis, chevalier, le sa-
medi après Toctave de la Pentecôte 1298 (1). Il fut
encore présent avec Bernard de Berenguier, aussi
ehevaiier, à des lettres, du même eomte- de Rodez, du
14 des calendes d'avril (19 mars) 1399, portant con-
innation de la donation faite par Bertrand de Su--
hertio et son fils, des cens, droits et possessions, quils
avaient dans la vicomte de Creissel » au couvent de
Sainte -Glaire de Milhau (2). Le 23 septembre de
la même année 1299^, Guillaume de Moatuejouls
assists^avec Arnaud de Landorre^ seigneur de Sal-^
miech. G, de Lusençon, Guibert Eralh, chevalier , ejfe
G. de Scorailles, damoiseau,, à une charte de Henri II,.
comtede Bodez, en &veur de Tabbaye de Bouneval (3}«
Le samedi après la fête de la Madelaine 1303 , GuiU
hume de Mostuejouls signa et scella du sceau de ses
armes, avec Bérenger d'Ârpajon^ damoiseau, Tacto
cTadhésion des barons et des principales villes du
Rouergue à l'appel du roi Phihppe le Bel au futur
eoneile contre les entreprises du pape Boniface YIII (4).
Guillâume^JI fit un accord avec le prieur de la Ca-:
Dourgae ;^ety du consentement de noble Richard de
Mostuejouls , damoiseau, seigneur en partie du châ«-
teau de Mostuejouls, il céda à ce prieur divers cens et
droits dans ce châte|i#et son mandement^ sans toute-
fois déroger ni préjudicier à l'accord précédemment
iàit entre son père et le même Richard. Le consente*
ment de celui-ci^ passé devant Tournier, notaire
royal, est daté du lundi après la fête de Sàinte-Foy
1304. Guillaume de Mostuejouls fit son testament le^
jeudi (5 janvier> ayant PÉpiphanie 1307 {v. st.)^ de-
vant Tadée, notaire public à Creissel. Il voulut être
(1) Bureau des finances de